construction d'un abri en charpente

mais non, Vincent, c'est effectivement tellement mieux, Dulcinée, surtout quand on a la chance de la connaître. C'est tout à fait charmant.
Et puis, peut-être que ça va faire tache d'encre virtuelle, et qu'il va bientôt y avoir pléthore de Dulcinées sur le forum. Pour un peu, on pourra même échanger... Mais je m'égare. Revenons plutôt au sujet du fil : l'érection... de l'abri. Parce qu'en ton absence, quelques heures, à peine (v'la que j'ai le premier "e" de peine qui s'était fait la malle) le fil a légèrement dérapé, voire même plus, commencé à glisser vers Scilla ou même Gomorrhe. Il est grand temps, cher ami, de reprendre les choses en main.
Voilà. Il fallait le dire.

sangten a écrit:mais non, Vincent, c'est effectivement tellement mieux, Dulcinée, surtout quand on a la chance de la connaître. C'est tout à fait charmant.
Et puis, peut-être que ça va faire tache d'encre virtuelle, et qu'il va bientôt y avoir pléthore de Dulcinées sur le forum. Pour un peu, on pourra même échanger... Mais je m'égare. Revenons plutôt au sujet du fil : l'érection... de l'abri. Parce qu'en ton absence, quelques heures, à peine (v'la que j'ai le premier "e" de peine qui s'était fait la malle) le fil a légèrement dérapé, voire même plus, commencé à glisser vers Scilla ou même Gomorrhe. Il est grand temps, cher ami, de reprendre les choses en main.
Voilà. Il fallait le dire.

Ave
Car nous n'ignorons pas que pour l'érection de cet abri rien ne remplacera la main de son concepteur

La suite, la suite

niaproum, je croyais connaître un peu le parler des gones, mais je dois dire que je ne comprends goutte ce lyonnais là. J'avais même un peu peur que ce "monument aéré par l'annius" ne sente pas trop bon. .
Ty coat quant à toi, j'arrive même pas à lire ton breton, tellement ça fait des lettres bizarres. On m'excusera de n'être bretonnant, encore moins brittophone. Je n'aurais garde de dépriser Plonevez Lochrist, charmante bourgade au climat vivifiant (ce n'est pas le pauvre niaproum qui me contredira, lui qui nest présentement réduit à se bardaner dans les traboules pour fuir la canicule) . J’apprécie plus encore ses aimables natifs du lieu ( je recommande à ce sujet " Fils de Plouc" de Jean Rohou, sans rire une fort bonne étude socio-historique), mais ce baragouin là, ma doué, je n'y entrave que pouic!
Si j'osais je dirais bien:
"Ou gar ti moï Zeus hên ho kêruxas tade", autrement dit
"Pour moê, c'est point l' bon Douê qu'a dit ces sornettes", (dixit Antigone (plus connue sous son surnom de Bécassine)
Et désolé d’écrire en caractères latins, je ne sais pas ou l'on trouve l'alphabet bas-breton sur ce clavier, je m'en sert assez rarement faut dire...)

Vincent

C'est là :

Ἀντιγόνη

οὐ γάρ τί μοι Ζεὺς ἦν ὁ κηρύξας τάδε,
οὐδ᾽ ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη
τοιούσδ᾽ ἐν ἀνθρώποισιν ὥρισεν νόμους.
οὐδὲ σθένειν τοσοῦτον ᾠόμην τὰ σὰ
κηρύγμαθ᾽, ὥστ᾽ ἄγραπτα κἀσφαλῆ θεῶν
νόμιμα δύνασθαι θνητὸν ὄνθ᾽ ὑπερδραμεῖν.
οὐ γάρ τι νῦν γε κἀχθές, ἀλλ᾽ ἀεί ποτε
ζῇ ταῦτα, κοὐδεὶς οἶδεν ἐξ ὅτου ᾽φάνη.
τούτων ἐγὼ οὐκ ἔμελλον, ἀνδρὸς οὐδενὸς
φρόνημα δείσασ᾽, ἐν θεοῖσι τὴν δίκην
δώσειν· θανουμένη γὰρ ἐξῄδη, τί δ᾽ οὔ;
κεἰ μὴ σὺ προὐκήρυξας. εἰ δὲ τοῦ χρόνου
πρόσθεν θανοῦμαι, κέρδος αὔτ᾽ ἐγὼ λέγω.
ὅστις γὰρ ἐν πολλοῖσιν ἐς ἐγὼ κακοῖς
ζῇ, πῶς ὅδ᾽ Οὐχὶ κατθανὼν κέρδος φέρει;
οὕτως ἔμοιγε τοῦδε τοῦ μόρου τυχεῖν 465
παρ᾽ οὐδὲν ἄλγος· ἀλλ᾽ ἄν, εἰ τὸν ἐξ ἐμῆς
μητρὸς θανόντ᾽ ἄθαπτον ἠνσχόμην νέκυν,
κείνοις ἂν ἤλγουν· τοῖσδε δ᾽ οὐκ ἀλγύνομαι.
σοὶ δ᾽ εἰ δοκῶ νῦν μῶρα δρῶσα τυγχάνειν,
σχεδόν τι μώρῳ μωρίαν ὀφλισκάνω.

Ta traduction n'est pas tout à fait exacte. Vérifie, tu as quelques inexactitudes.

Je sens qu'il va falloir que quelqu'un se dévoue pour siffler la fin de la récré !

triiiiiiiii........

Voila, ça, c'est fait.

Ἀντιγόνη

οὐ γάρ τί μοι Ζεὺς ἦν ὁ κηρύξας τάδε,
οὐδ᾽ ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη
τοιούσδ᾽ ἐν ἀνθρώποισιν ὥρισεν νόμους.
οὐδὲ σθένειν τοσοῦτον ᾠόμην τὰ σὰ
κηρύγμαθ᾽, ὥστ᾽ ἄγραπτα κἀσφαλῆ θεῶν
νόμιμα δύνασθαι θνητὸν ὄνθ᾽ ὑπερδραμεῖν.
οὐ γάρ τι νῦν γε κἀχθές, ἀλλ᾽ ἀεί ποτε
ζῇ ταῦτα, κοὐδεὶς οἶδεν ἐξ ὅτου ᾽φάνη.
τούτων ἐγὼ οὐκ ἔμελλον, ἀνδρὸς οὐδενὸς
φρόνημα δείσασ᾽, ἐν θεοῖσι τὴν δίκην
δώσειν· θανουμένη γὰρ ἐξῄδη, τί δ᾽ οὔ;
κεἰ μὴ σὺ προὐκήρυξας. εἰ δὲ τοῦ χρόνου
πρόσθεν θανοῦμαι, κέρδος αὔτ᾽ ἐγὼ λέγω.
ὅστις γὰρ ἐν πολλοῖσιν ἐς ἐγὼ κακοῖς
ζῇ, πῶς ὅδ᾽ Οὐχὶ κατθανὼν κέρδος φέρει;
οὕτως ἔμοιγε τοῦδε τοῦ μόρου τυχεῖν 465
παρ᾽ οὐδὲν ἄλγος· ἀλλ᾽ ἄν, εἰ τὸν ἐξ ἐμῆς
μητρὸς θανόντ᾽ ἄθαπτον ἠνσχόμην νέκυν,
κείνοις ἂν ἤλγουν· τοῖσδε δ᾽ οὐκ ἀλγύνομαι.
σοὶ δ᾽ εἰ δοκῶ νῦν μῶρα δρῶσα τυγχάνειν,
σχεδόν τι μώρῳ μωρίαν ὀφλισκάνω.

Je sens qu'il va falloir que quelqu'un se dévoue pour siffler la fin de la récré !

triiiiiiiii........

Voila, ça, c'est fait.

Chouette la récré est finie.
Je vais pouvoir à nouveau comprendre ce que je lis...

Bonjour
Sans être un spécialiste en Grec ancien (ni en Bas Breton) je crois qu'il est question d'une certaine analogie entre le Dieu Priape et Vincent 91...

Ah ben merci Vincent parce que la traduction google ne m'a pas semblée des plus claires :

Antigone

e me agar ce que Zeus ne pas déclarer la untel,
Les SAO de fond les dieux Trial
toiousd dans les lois de orisen anthropoisin.
Ni sthenein autant plus ᾠomin Thine
kirygmath cependant agrapta Dieux kasfali
dynasthai légalement mortel ois yperdramein.
e agar CE kachthes ce que maintenant, mais jamais pour toujours
zῇ ID, Ringer oiden jusqu'à Fanny.
Je voulais dire ces CDR, Andreas Aucun
deisas moral, dans le procès theoisi
dosein; thanoumeni gar exῄdi, ce ð Þ?
Kay non proukiryxas RH. Hey, celles du temps
prosthen thanoumai, ce bénéfice que je dis.
Ostia gar dans polloisin s je kakois
zῇ comment Od Nay katthanon apporter des bénéfices?
emoige jusqu'ici Moro tychein 465
Ven Aucune douleur, mais si, si la sur SIGE
Moules athapton défunt inschomin nekyn,
keinois Si ilgoun; toisde d qua algynomai.
kin d doko Hey maintenant bébé tynchanein continuité de l'exploitation,
presque ce morῳ Maurice ofliskano."


Merci Maurice...

bien cordialement,
fred

et deux qui nous font dix de der, on est capot

Nous voici le 11 avril 2015.
Depuis une semaine je suis sur place et je me démène pour fabriquer, reunir, et mettre en place un tas de choses:
-deux échafaudages, petits (2x2x1m) mais solides pour y poser à bonne hauteur les lourdes sablières qui relieront les fermes entre elles.
-Des câbles, élingues, treuils, sangles à cliquet pour aider la manœuvre et assurer la sécurité.
-Des butées sur mesure pour bloquer les pieds des montants sur leur plot de beton pendant qu'on dresse une ferme
-des perches fourchues pour pousser lorsque la ferme monte et que les bras deviennent trop courts

Nous voila au jour J.
Une troupe nombreuse débarque sur le site . L'homogénéité ne sera pas le point fort si j'en crois l’échelonnement des horaires et la variété des motivations affichées. L'effectif convoqué au départ semblait surabondant je tablais sur quinze adultes vaillants, ceux dont la contribution s’avérera significative sera moindre, compte tenu des éloignés, occupés, oublieux, éclopés, pétochards et fainéants que compte toute troupe normalement constituée. Mais il y a aussi des costauds sur qui on peut se reposer, des petits soldats fidèles au poste, des enthousiastes inattendus, voire des héros qui se révèlent. Il faudrait peut être dire des héroïnes: ce n'est pas une surprise pour le féministe viscéral que je suis, mais la troupe des nanas a été formidable , y compris notamment quelques brindilles de 45 kg toutes mouillées sur qui je ne comptais pas specialement!.

Fred, tu me l'aurais demandée, je te la fournis en entier,
et pas des moindres

C'est à partir de la ligne 450, si tu lis le grec dans le texte.

Désolé Vincent. Regarde tes mp.

y compris notamment quelques brindilles de 45 kg toutes mouillées sur qui je ne comptais pas specialement!.

Ah, c'est donc là qu'elle était, ma Dulcinée !

sangten a écrit:je te la fournis en entier,

Vu ! Merci Alain ! Bien sanglant Antigone, et pas tres joyeux...
cdlt
fred

certes, le forum est plus allègre. En plus, cette Antigone, je suis sûr qu'elle n'avait même pas d'atelier.

Il faut lire l'Antigone d'Anouilh, pas forcément plus gai, mais plus contemporain.
Je suis sur que ses idées te plairont , Fred

Amicalement

Vincent

D'ad merci Vincent , je vais essayer.. et etais loin de me douter de trouver dans ce fil sur la charpente des recommandations de lectures "classiques" !!
J’arrête là la digression avant que les modos ne perdent patience

amicalement
fred

Bonjour Vincent,

L'homogénéité ne sera pas le point fort si j'en crois l’échelonnement des horaires et la variété des motivations affichées. L'effectif convoqué au départ semblait surabondant je tablais sur quinze adultes vaillants, ceux dont la contribution s’avérera significative sera moindre, compte tenu des éloignés, occupés, oublieux, éclopés, pétochards et fainéants que compte toute troupe normalement constituée. Mais il y a aussi des costauds sur qui on peut se reposer, des petits soldats fidèles au poste, des enthousiastes inattendus, voire des héros qui se révèlent. Il faudrait peut être dire des héroïnes: ce n'est pas une surprise pour le féministe viscéral que je suis, mais la troupe des nanas a été formidable , y compris notamment quelques brindilles de 45 kg toutes mouillées sur qui je ne comptais pas specialement!.

Au final, tu as juste convoqué une belle brochette d'humanité...

Ty Coat

je pensais que la récré était finie...

Vivement la suite du montage...
V.

Bon ça yest le grand jour est arrivé.
J'ai été sur le site pratiquement toute la semaine precedente, et je suis un peu à la bourre quand même.  Comme je l'ai dit j'avais plein de trucs à preparer:  j'ai fait sur place  deux échafaudage, trois échelles, préparé des butées  sur mesure pour le plots de beton (pour bloquer  les montants  quand on les soulèvera les fermes), fabriqué une dizaine d’élingues  (anneaux de cordages ),  coupé de longues  perches en forme de fourche, préparé planches, visseuses et serre-joints (pour rigidifier  les fermes pendant qu'on les soulève)  , réuni des cordes, 4 treuils ( dont un à chaîne des deux tonnes) des sangles à cliquets, abattu deux arbres qui risquaient de géner etc...

 Ce chantier m'a donné du boulot à préparer.  Le risque d'oublis ou d’imprévus n'est pas négligeable. Mon aptitude à diriger un chantier est limitée, et mon expérience nulle hormis quelques photos anciennes trouvées dans mes bouquins qui conseillent dans l'ensemble  de louer une grue plutôt que d'ameuter des bras.

Je conviens que ce serait plus simple et plus sûr... Mais d'une part le chemin d’accès est peu accessible en cette saison  , je n'ai pas plus d’expérience du grutage que du montage de charpente à la force des bras. Et surtout c'est l'occasion pour la famille étendue de se réunir, de participer à la construction de cet abri,  se rappeler cette journée chaque fois qu'on se réfugiera dessous!  
Quitte à travailler de façon traditionnelle, on va donc lever cette charpente avec nos petits bras. Les fermes pèsent un peu moins de  300 kg, elles sont donc  manipulables par une dizaine d'adultes,  en s'aidant de cordes et de treuils pour la sécurité
A l'arrivée des premiers arrivants,  je finis de monter  le second  echaffaudage


Voici une des butées de fixées sur les plots de beton . Elles m'ont donné du mal, car elle doivent transmettre les efforts s'adapter à la forme un peu compliquée des pieds de montant métalliques. Je n'en ai que deux,qu' il faudra donc  démonter et  remonter plus loin pour chaque ferme...


La première ferme est proche de l'endroit ou elle sera dressée, les deux autres empilées au fond de l'image:

Il faut mettre en place les cordes reliées à des treuils .

On va utiliser trois treuils, deux pour tirer (comme la portée  des treuils est courte, il faut en utiliser deux alternativement , l'un étant actif pour tirer pendant qu'on detend l'autre pour pouvoir raccourcir sa corde) .
Le troisième treuil est un  léger à manivelle  pas puissant mais de grande amplitude, il suffira pour empêcher que  la ferme une fois  mise à la verticale  ne retombe pas de l'autre coté!.
ce sont des rôles pas trop pénibles mais pas faciles pour autant. Il faut être dégourdi vu la demultiplication des treuils et leur courte portée, pour accompagner la montée des fermes sans laisser   détendre les cordes. En un mot il ne faut pas qu'il y a trop de mou pendant l'erection.  

bonsoir,
La suite, la suite !!! qu'est ce que c'est que ce suspens ??? Non de d'la, va-t-on finir par l'entrapercevoir cet abri ??? Ah, faut avoir l'âme bien faite, j'vous jure ....
Allez Vincent, s'il te plait, arrête de nous faire languir !!
Amicalement,
fred

Arf, c'est presque cruel de t'arrêter là ! Passionnant en tout cas, merci pour ce reportage de grande classe (en plus du boulot dont on ne parle même pas).

AH !!!! Vincent C'est Trop Fort !!!!

Tu es très fort, un truc pareil .....Invraisemblable !!!!!

Amitié Pierre

bj Vincent & tous,
si je m'attendais à cela en commencent la lecture de ton fil , c'est toute une aventure que cette abri
ce qui fait remonté des profondeur de ma mémoire celui fait avec mon père sur son terrain de pêche il y a un certains nombres d'années......
bien moins élégant que le tien , mais toujours debout
la suite, la suite on en peu plus la suite ............
amicalement

Tout le monde se met en place:

Hop la!
 
C'est très long de tout préparer mais pour soulever la ferme ça se passe très vite et là le photographe de service a du se laisser surprendre, je n'ai pas de  photos de la ferme  en train de monter (j'ai plus de photos de la troisième ferme à cause d'un petit soucis , vous verrez donc mieux la manœuvre par la suite...)

Il me manque quelques  photos intermédiaires, on voit ici une phase un peu plus avancée: les deux échafaudages ont été avancés  de chaque coté de la ferme et les grosses poutres sablières ont été posées dessus,  prêtes à être assemblées avec les montants des deux premières fermes, lorsque la seconde ferme  aura été à son tour dressée.


mais en fait, comme mon timing et mon organisation n'ont été   ni très matinaux  ni très efficaces , il est déjà midi  et il est temps de faire la pause  et de casser la croute.
On observe ici qu'on n'a pas trop eu les gosses en train de bourdonner dans nos  pattes, ce que je craignais un peu...Le service baby-sitting a été efficace et prouvé que  la fumée à le même effet sur les enfants  que sur les abeilles: ça les calme vachement bien!

Le repas est un peu rafraichi par une averse, on ne remarque même plus,  on a l'habitude et on est équipé en conséquence. J'ai peut-être la mémoire sélective mais je n'ai pas souvenir d'un repas en cet endroit où on n'ait pas pris la sauce!... Dans ce coin verdoyant  aux confins du Morvan diluvien  et du Berry marécageux la sécheresse n'est pas le principal soucis climatique.    C'est pour ça qu'on construit cet abri en fait!
L'averse n'a duré que quelques minutes, croyez moi, ça ne nous a pas coupé l’appétit!


Parmi les distractions pour les juniors,  après le repas, le soleil revenu, la balade en barque a son succès. Ça aussi ça les calme bien . si bien que jusqu'ici on n'a jamais eu besoin d'en noyer!

KLa seconde ferme a été dressée, (là encore pas de photos retrouvée dans les differents dossiers que j'ai recupérés), on est ici en train d'assembler la sablière qui relie les deux fermes .

Il faut la encore beaucoup de monde à la manœuvre,  même si ça se voit que pour dresser les fermes, les acteurs étant divisés en trois equipes:
- Les treuil listes inclinent un peu la seconde ferme pour ouvrir l'espace entre les montants et  permettre d'engager les sablières.
-Sur chaque échafaudage il y a deux costauds qui  soulèvent la poutre sablière  et qui présentent ses tenons en face des mortaises des  montants. La poutre fait quatre vingts kilos. Quand les tenons sont en face des trous,  l'un deux serre une  sangle à cliquet qui rapproche  les fermes, en coordination avec les treuillistes  . En contrebas à chaque bout d' échafaudage il y a un gus qui tient  à bout de bras  le  lien de charpente correspondant et veille à ce que ses tenons  s'emboitent  dans leur  mortaises  pendant le serrage.

Ca fait donc deux équipes de quatre  qui opèrent  de chaque coté de la ferme pour que  tout doit s'emboîte en même temps.

On a un peu cafouillé avant de maitriser cette manœuvre. Tout s'est emboîté assez facilement ( j'avais veillé à ce que mes assemblages ne soient pas  trop serrés) mais c'est  la coordination qui  a été difficile. Ça  s'est simplifié quand on a recouru aux   sangles à cliquets. Elles n'étaient   pas prévues au départ  mais se sont avérées d'action plus progressive et mieux contrôlable  que les grands  coups de maillet

Après la  mise en place des sablières il ne reste plus qu'à clouer des planches obliques provisoires pour solidariser le haut  des fermes, en attendant qu'elles soient contreventées ( =stabilisées pour resister aux forces  laterales) par la pose des  pannes de toit et de  leurs liens propres.


Il faut en même temps  cheviller immédiatement tous les trous qui se présentent . Presque tous sont à peu près alignés et le chevillage se fait   sans difficulté , mais dans deux ou trois cas les trous  ne sont pas en face, et y malgré serre-joints et sangles  pour tenter de les réaligner, ils  restent   plus impénétrables que les voies du Seigneur:   je pense que j'ai du me planter dans le marquage d'une des sablières et que ses extrémités ont été inversées. Il est impossible de tout changer, alors ...un coup de vilebrequin,  et on va voir qui c'est qui commande, non mais sans blague!

J'avais fabriqué  (je crois l'avoir dit) un plein cageot , plus de  150 chevilles en robinier , de 300x 19 mm ( par ma méthode de fendage,  tournage et équarrissage au ciseau sur le tour même). Ce bois confirme sa bonne réputation  pour les chevilles de charpente, il est dur mais souple et  quasi incassable, et je suis content de mon procédé de fabrication, plus rapide et précis que le classique rabotage sur un gabarit dit  "boite à cheville". Sur 150 fabriquées,  il ne m'en est resté une vingtaine et  je n'en ai pratiquement  pas eu de défectueuse ou  mal calibrée. Si tout avait marché comme ça, quel pied!