construction d'un abri en charpente
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Re: construction d'un abri en charpente
Bonsoir Vincent, niaproun et tous les autres.
Vincent, tu as fait un sacré boulot pour transporter toute ta charpente de l'IDF dans le Cher. Et ton chariot tout simple est rudement efficace. Tu as tout de même avoir quelques bonnes suées, surtout que par chez toi, comme disent les suisses, c'est mal plat on dirait.
Merci Niaproun pour ce lien très intéressant de la FAO. c'est vrai qu'aujourd'hui, on ne sait plus faire grand chose sans plein de mecanique, de transpalette, manitou et autres engins motorisés. Nos anciens savaient tout de même faire des cathédrales sans tout ce matériel!
Ty Coat
Vincent, tu as fait un sacré boulot pour transporter toute ta charpente de l'IDF dans le Cher. Et ton chariot tout simple est rudement efficace. Tu as tout de même avoir quelques bonnes suées, surtout que par chez toi, comme disent les suisses, c'est mal plat on dirait.
Merci Niaproun pour ce lien très intéressant de la FAO. c'est vrai qu'aujourd'hui, on ne sait plus faire grand chose sans plein de mecanique, de transpalette, manitou et autres engins motorisés. Nos anciens savaient tout de même faire des cathédrales sans tout ce matériel!
Ty Coat
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Re: construction d'un abri en charpente
Oui, mais ils mettaient du temps pour les construire = 3 siècles pour celle de Saint-Quentin par exemple !!!Nos anciens savaient tout de même faire des cathédrales sans tout ce matériel!
On est trop pressés, de nos jours.
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Re: construction d'un abri en charpente
Je m’arrête là pour ce qui est des ancillaires, je parlerait éventuellement des autres accessoires que j'ai du faire ou en situation: échelles, échafaudages, élingues, butées de pied de montant et celles que j'ai du me procurer dans le commerce ou en les empruntant: sangles à cliquets, cordes, treuils
On va commencer à voir les assemblages dans l'ordre ou ils ont été réalisés.
Mon bouquin était assez clair sur la nécessite d'un ordre des opérations rigoureux, mais au début j'ai pas mal manqué de rigueur et à la fin j'étais pressé d'en finir si bien que je n'ai pas été un élève modèle, j'ai fait des erreurs qui ont retenti sur la précision.
En fait j'ai appris qu'il y a des phases où la rigueur et la précision sont cruciales et d'autres où c'est plus cool. D'autre part il faut se discipliner pour acquerir les automatismes, des routines permettant de travailler sans erreurs. J'en ai fait pas mal des erreursmais pas d'assez graves pour m'obliger a refaire une pièce et racheter du bois. En fait si, j'ai du racheté du bois mais rien qui m'ai couté beaucoup en fait : d'abord j'avais commandé 6 et non 7 grosses poutres de 20x20x500 cm, celles qui ceinturent le haut des montants: il y a bien 3 entraits mais il y a 4 et non pas 3 pannes sablières!. Je ne pensais pourtant savoir compter de 1 à 10 depuis que j'ai atteint l'âge de trois ans... à l'évidence, je baisse!. Également ma distraction m'a fait utiliser, pour faire un poinçon (pièce verticale assez courte, 3 mètres et quelques) un bois de même section mais destinée à un arbalétrier ( pièce oblique longue de plus de 4,50 m) j'ai donc du racheter un "arba". Mais dans l'ensemble pas de très grosses erreurs, ce qui m'a un peu étonné, me connaissant... Bon , je vais en montrer quand même une dans la suite, pour vous faire rigoler (n'en déplaise à mon égo, vu que je passe vraiment pour un c... !)
Donc il faut respecter un ordre d'opération .
1-Mettre de l'ordre dans l'aire de travail. Avoir le plan à proximité. Préparer les quelques outils nécessaires (perceuse, scie circulaire, outils de traçage, outils à main... sur une petite table à sa main. Avoir une poubelle vide à placer sous le joint à réaliser (pour recueillir les copeaux afin que le jardin reste propre et Dulcinée douce).
2-Disposer les tréteaux, avec cales de niveau à proximité .
Placer les pièces sur les tréteaux en les orientant correctement ( convexité vers le haut du bâtiment ( mes pièces étaient parfaitement droites, je n'ai pas eu ce soucis, merci aux scieries Jura Supérieur), éviter les nœuds dans les zones des joints, marquer deux faces de références (de préferece sans arêtes abîmées).
3- Recouper le bout des pièces dont la longueur doit être precise dès le depart (montants, sablières)
4-Tracer le joint avec réglet, équerre, et beaucoup de gabarits (j'en ai fait une brouette, je suis devenu assez bon à ce jeu)
5-Executer le joint. L'idée c'est d'assurer une précision parfaite dans les zones d'appui des joints, et de menager avec un peu de jeu ailleurs. Pour assurer ce jeu j'ai utilisé une idée qui parait aller de soi et qui doit être assez commune: utiliser le même gabarit pour les parties complémentaires, tenon et mortaises, et , à l'usinage enlever le trait de crayon sur toutes les pièces . L'épaisseur du trait de crayon fournit le jeu voulu. Mes pieces qui sont restées jusqu'à six mois dehors non abritées, mais bien rangées, et ça a bien marché, je n'ai pas eu de soucis de variation dimensionnelle ou de déformations génantes. Pour les parties obliques des joints, il faut leur donner d'emblée plus de jeu, je l'ai découvert en situation , on verra ça plus loin.
6-Assembler le joint. Ça doit rentrer "avec un coup de casquette" disent les menuisiers, et c'est encore plus vrai en charpente ( imaginez la galère, si vous vous retrouvez sur un échafaudage, portant à bout de bras une poutre coïncée dans une mortaise, et qui ne veut ni rentrer à fond ni ressortir!)
7-Verifer que le joint est entré à fond et qu'il est d'équerre. L'ajuster si besoin par un "kerfing" .Je n'ai pas trouvé de mot français équivallent alors que la technique est forcement connue ici. "To kerf a joint" c'est litteralement donner un trait de scie dans l'interstice d'un joint, à un endroit ou il est trop seré, ou il "touche et empêche un interligne parfait. (petite note linguistique: kerf, designe trait de la scie,c'est un de ces mots basiques, que tous les anglophones emploient dès l'enfance mais qui , venus du saxon et sans équivalent direct dans notre langue sont difficiles à repérer et comprendre: il y a pas mal de mots de ce type en anglais, comme curb : bordure de trottoir, taper:diminution de section d'une pièce etc).
8-Cheviller. On peut soit cheviller à tire ou percer en une fois l'assemblage l'assemblage mis sous contrainte par serre-joints ou sangles. Il faut percer bien d'équerre, et mettre en place une cheville provisoire en fer. Surtout pas une cheville en bois trop enfoncée! J'ai un souvenir cuisant de mon premier essai: les chevilles de bois sur lesquelles j'avais tapé un peu trop fort se sont si fortement coincées que je n'ai jamais pu les ressortir! Même après avoir retourné l'assemblage (bonjour les biscotos) et essayé de les refouler par l'autre côté! J'ai du finalement repercer dedans! C'est là que j'ai décidé de me faire des chevilles de fer dotées d'un manche, selon le modele vu dans ma bible, c'est à dire le bouquin de Ted Benson. J'ai procédé comme il le recommande, et percé d'avance mortaises et tenons, et je n'ai pas eu de problème sérieux pour replacer les chevilles lors du montage final . On m'a dit (après coup) qu'il est préférable de ne percer que la mortaise "en atelier" et de percer le tenon sur site , mais ça ne s'est pas révélé nécessaire, la methode Benson a bien marché pour moi.
Assez de parlotte, passons aux photos!Je commence par l'usinage d'un tenon. Il s'agit là du tenon d'une sabliere, poutre reliant deux fermes et reposant en haut d'un mur lorsqu'il yen a un ( une ferme est l'ensemble des pièces constituant un pignon, ensemble qui est généralement assemblé au sol et dressé d'une pièce) . Cette sablière est lourde et j'ai opté pour un tenon épaulé (shouldered tenon), qui peut porter plus de poids qu'un tenon simple
Voila le gabarit utilisé pour tracer le tenon :
La plupart de mes gabarits sont des morceaux de contreplaqué ou d'isorel mince (5 mm) collé dans une latte de contreplaqué de 18, latte qui sert à caler le gabarit sur la pièce et où j'ai fait une simple rainure ( à la scie circulaire sur table). Les deux bords de l'isorel sont coupés l'un à angle droit (il sert d'équerre pour rabattre les tracés sur les autres faces) et l'autre à un angle d'environ 8,5° ou 3/20, pente choisie pour l’épaulement oblique ( l'angle précis est sans importance, il suffit qu'il soit le même sur toutes les pièces). Les découpes intérieures servent à tracer l'épaisseur du tenon sur les autres faces. La encore une précision extrême n'est pas cruciale, car les bois varient de toute façon de largeur en séchant, ce qui est important est de placer la zone d'appui du gabarit sur une des faces de références des pièces et ainsi tenons et mortaises correspondent exactement .
Je commence par tracer l'épaisseur du tenon en bout puis sur les cotés adjacents:
On va commencer à voir les assemblages dans l'ordre ou ils ont été réalisés.
Mon bouquin était assez clair sur la nécessite d'un ordre des opérations rigoureux, mais au début j'ai pas mal manqué de rigueur et à la fin j'étais pressé d'en finir si bien que je n'ai pas été un élève modèle, j'ai fait des erreurs qui ont retenti sur la précision.
En fait j'ai appris qu'il y a des phases où la rigueur et la précision sont cruciales et d'autres où c'est plus cool. D'autre part il faut se discipliner pour acquerir les automatismes, des routines permettant de travailler sans erreurs. J'en ai fait pas mal des erreursmais pas d'assez graves pour m'obliger a refaire une pièce et racheter du bois. En fait si, j'ai du racheté du bois mais rien qui m'ai couté beaucoup en fait : d'abord j'avais commandé 6 et non 7 grosses poutres de 20x20x500 cm, celles qui ceinturent le haut des montants: il y a bien 3 entraits mais il y a 4 et non pas 3 pannes sablières!. Je ne pensais pourtant savoir compter de 1 à 10 depuis que j'ai atteint l'âge de trois ans... à l'évidence, je baisse!. Également ma distraction m'a fait utiliser, pour faire un poinçon (pièce verticale assez courte, 3 mètres et quelques) un bois de même section mais destinée à un arbalétrier ( pièce oblique longue de plus de 4,50 m) j'ai donc du racheter un "arba". Mais dans l'ensemble pas de très grosses erreurs, ce qui m'a un peu étonné, me connaissant... Bon , je vais en montrer quand même une dans la suite, pour vous faire rigoler (n'en déplaise à mon égo, vu que je passe vraiment pour un c... !)
Donc il faut respecter un ordre d'opération .
1-Mettre de l'ordre dans l'aire de travail. Avoir le plan à proximité. Préparer les quelques outils nécessaires (perceuse, scie circulaire, outils de traçage, outils à main... sur une petite table à sa main. Avoir une poubelle vide à placer sous le joint à réaliser (pour recueillir les copeaux afin que le jardin reste propre et Dulcinée douce).
2-Disposer les tréteaux, avec cales de niveau à proximité .
Placer les pièces sur les tréteaux en les orientant correctement ( convexité vers le haut du bâtiment ( mes pièces étaient parfaitement droites, je n'ai pas eu ce soucis, merci aux scieries Jura Supérieur), éviter les nœuds dans les zones des joints, marquer deux faces de références (de préferece sans arêtes abîmées).
3- Recouper le bout des pièces dont la longueur doit être precise dès le depart (montants, sablières)
4-Tracer le joint avec réglet, équerre, et beaucoup de gabarits (j'en ai fait une brouette, je suis devenu assez bon à ce jeu)
5-Executer le joint. L'idée c'est d'assurer une précision parfaite dans les zones d'appui des joints, et de menager avec un peu de jeu ailleurs. Pour assurer ce jeu j'ai utilisé une idée qui parait aller de soi et qui doit être assez commune: utiliser le même gabarit pour les parties complémentaires, tenon et mortaises, et , à l'usinage enlever le trait de crayon sur toutes les pièces . L'épaisseur du trait de crayon fournit le jeu voulu. Mes pieces qui sont restées jusqu'à six mois dehors non abritées, mais bien rangées, et ça a bien marché, je n'ai pas eu de soucis de variation dimensionnelle ou de déformations génantes. Pour les parties obliques des joints, il faut leur donner d'emblée plus de jeu, je l'ai découvert en situation , on verra ça plus loin.
6-Assembler le joint. Ça doit rentrer "avec un coup de casquette" disent les menuisiers, et c'est encore plus vrai en charpente ( imaginez la galère, si vous vous retrouvez sur un échafaudage, portant à bout de bras une poutre coïncée dans une mortaise, et qui ne veut ni rentrer à fond ni ressortir!)
7-Verifer que le joint est entré à fond et qu'il est d'équerre. L'ajuster si besoin par un "kerfing" .Je n'ai pas trouvé de mot français équivallent alors que la technique est forcement connue ici. "To kerf a joint" c'est litteralement donner un trait de scie dans l'interstice d'un joint, à un endroit ou il est trop seré, ou il "touche et empêche un interligne parfait. (petite note linguistique: kerf, designe trait de la scie,c'est un de ces mots basiques, que tous les anglophones emploient dès l'enfance mais qui , venus du saxon et sans équivalent direct dans notre langue sont difficiles à repérer et comprendre: il y a pas mal de mots de ce type en anglais, comme curb : bordure de trottoir, taper:diminution de section d'une pièce etc).
8-Cheviller. On peut soit cheviller à tire ou percer en une fois l'assemblage l'assemblage mis sous contrainte par serre-joints ou sangles. Il faut percer bien d'équerre, et mettre en place une cheville provisoire en fer. Surtout pas une cheville en bois trop enfoncée! J'ai un souvenir cuisant de mon premier essai: les chevilles de bois sur lesquelles j'avais tapé un peu trop fort se sont si fortement coincées que je n'ai jamais pu les ressortir! Même après avoir retourné l'assemblage (bonjour les biscotos) et essayé de les refouler par l'autre côté! J'ai du finalement repercer dedans! C'est là que j'ai décidé de me faire des chevilles de fer dotées d'un manche, selon le modele vu dans ma bible, c'est à dire le bouquin de Ted Benson. J'ai procédé comme il le recommande, et percé d'avance mortaises et tenons, et je n'ai pas eu de problème sérieux pour replacer les chevilles lors du montage final . On m'a dit (après coup) qu'il est préférable de ne percer que la mortaise "en atelier" et de percer le tenon sur site , mais ça ne s'est pas révélé nécessaire, la methode Benson a bien marché pour moi.
Assez de parlotte, passons aux photos!Je commence par l'usinage d'un tenon. Il s'agit là du tenon d'une sabliere, poutre reliant deux fermes et reposant en haut d'un mur lorsqu'il yen a un ( une ferme est l'ensemble des pièces constituant un pignon, ensemble qui est généralement assemblé au sol et dressé d'une pièce) . Cette sablière est lourde et j'ai opté pour un tenon épaulé (shouldered tenon), qui peut porter plus de poids qu'un tenon simple
Voila le gabarit utilisé pour tracer le tenon :
La plupart de mes gabarits sont des morceaux de contreplaqué ou d'isorel mince (5 mm) collé dans une latte de contreplaqué de 18, latte qui sert à caler le gabarit sur la pièce et où j'ai fait une simple rainure ( à la scie circulaire sur table). Les deux bords de l'isorel sont coupés l'un à angle droit (il sert d'équerre pour rabattre les tracés sur les autres faces) et l'autre à un angle d'environ 8,5° ou 3/20, pente choisie pour l’épaulement oblique ( l'angle précis est sans importance, il suffit qu'il soit le même sur toutes les pièces). Les découpes intérieures servent à tracer l'épaisseur du tenon sur les autres faces. La encore une précision extrême n'est pas cruciale, car les bois varient de toute façon de largeur en séchant, ce qui est important est de placer la zone d'appui du gabarit sur une des faces de références des pièces et ainsi tenons et mortaises correspondent exactement .
Je commence par tracer l'épaisseur du tenon en bout puis sur les cotés adjacents:
Dernière édition par vincent91 le Dim 15 Mai 2016 - 20:37, édité 5 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Ensuite on trace la ligne de reference de la base du tenon, à 10 cm precis du bout de la piece:(Cette cote de 10 cm est definie par des encoches dans le gabarit, il yavait déjà plein de trous dedans, je ne pouvais pas en ajouter d'autres!)
Puis on trace la ligne oblique selon laquelle on va couper l'epaulement et on rabat le tracé sur les autres faces.( Sur la photo, le tracé est simulé:comme on voit le trait de scie est déjà fait!)
On va commencer le sciage: voici l'outil idéal pour moi: une scie de charpentier Stanley neuve à denture mi-fine (en attendant que j'affute mes Disston qui pour l'heure ne coupent pas grand chose, oui, je sais il faut que je m'y mette,je n'ai pas d'excuse, j'ai tout le matos, même une presse à scie!)
Une chose importante est d’adopter une bonne technique pour scier droit, Beaucoup d'entre vous connaissent ça c'est une technique valable pour tout sciage manuel , mais ayant moi-même beaucoup pataugé avant qu'on me donne le truc je crois utile d'entrer dans les détails pour ceux qui débutent. Il faut commencer le trait de scie à l'angle de la pièce le plus éloigné de soi, amorcer le trait en tirant doucement en guidant la lame avec le pouce. Ne forcez surtout pas! une lame aux dents aiguës qui saute et qui vous mord le gras du pouce, c’est douloureux, et ... salissant .
Ensuite on abaisse progressivement la scie, et on entame la surface supérieure. Il faut impérativement garder la scie calée dans le trait déjà réalisé, on est ainsi parfaitement guidé et on peut peut inciser la face supérieure de la pièce avec précision, au ras du trait de crayon qu'il faut conserver sur la pièce (divisé en deux disent les puristes!)
Une fois la face supérieure incisée, on continue d'abaisser la scie et on entame la face adjacente située de son coté: toujours avec le même principe: on se sert du trait déjà réalisé comme pour caler la lame et on peut ainsi guider les dents avec précision sur la nouvelle face
Quand on est arrivé à la cote, on se place de l'autre côté de la pièce et on fait la même chose sur l'autre face verticale: en utilisant comme guidage le trait de scie réalisé sur la face supérieure on descend le trait de scie au ras du tracé, toujours en conservant ce tracé sur la pièce.
Une fois les deux faces verticales incisées, on remet la scie horizontale et on descend le trait de scie guidé par les deux traits existants jusqu'à la cote tracée.
On fait la même chose sur l'autre coté de la pièce, pour la deuxième face du tenon. Il faut maintenant dégager le tenon en enlevant du bois. Plutôt que la scie (qui a une denture pour tronçonner (couper entravers du fil du bois et qui ne vaut rien pour deligner (couper dans le sens du fil du bois) on va utiliser le ciseau à bois.
J'utilise un ciseau long de charpentier (framing chisel) . Je suis content de celui là, un "Ward" ( Ward and Payne à Sheffield , une de mes marques anciennes préférées avec Matthieson ,de Glasgow). Il a une longueur suffisante pour la charpente, il est bien plan, rigide, il tient bien l'affutage, et il a un emmanchement à douille (socket) plus solide que l'emmanchement à "soie" (shank) usuel sur les ciseaux plus petits .
Le ciseau permet d'enlever rapidement du bois mais il faut rester à bonne distance du trait sur les premieres coupes car le fil du bois ne suit pas forcement le tracé et le clivage pourrait mordre sur le tenon.
Puis on trace la ligne oblique selon laquelle on va couper l'epaulement et on rabat le tracé sur les autres faces.( Sur la photo, le tracé est simulé:comme on voit le trait de scie est déjà fait!)
On va commencer le sciage: voici l'outil idéal pour moi: une scie de charpentier Stanley neuve à denture mi-fine (en attendant que j'affute mes Disston qui pour l'heure ne coupent pas grand chose, oui, je sais il faut que je m'y mette,je n'ai pas d'excuse, j'ai tout le matos, même une presse à scie!)
Une chose importante est d’adopter une bonne technique pour scier droit, Beaucoup d'entre vous connaissent ça c'est une technique valable pour tout sciage manuel , mais ayant moi-même beaucoup pataugé avant qu'on me donne le truc je crois utile d'entrer dans les détails pour ceux qui débutent. Il faut commencer le trait de scie à l'angle de la pièce le plus éloigné de soi, amorcer le trait en tirant doucement en guidant la lame avec le pouce. Ne forcez surtout pas! une lame aux dents aiguës qui saute et qui vous mord le gras du pouce, c’est douloureux, et ... salissant .
Ensuite on abaisse progressivement la scie, et on entame la surface supérieure. Il faut impérativement garder la scie calée dans le trait déjà réalisé, on est ainsi parfaitement guidé et on peut peut inciser la face supérieure de la pièce avec précision, au ras du trait de crayon qu'il faut conserver sur la pièce (divisé en deux disent les puristes!)
Une fois la face supérieure incisée, on continue d'abaisser la scie et on entame la face adjacente située de son coté: toujours avec le même principe: on se sert du trait déjà réalisé comme pour caler la lame et on peut ainsi guider les dents avec précision sur la nouvelle face
Quand on est arrivé à la cote, on se place de l'autre côté de la pièce et on fait la même chose sur l'autre face verticale: en utilisant comme guidage le trait de scie réalisé sur la face supérieure on descend le trait de scie au ras du tracé, toujours en conservant ce tracé sur la pièce.
Une fois les deux faces verticales incisées, on remet la scie horizontale et on descend le trait de scie guidé par les deux traits existants jusqu'à la cote tracée.
On fait la même chose sur l'autre coté de la pièce, pour la deuxième face du tenon. Il faut maintenant dégager le tenon en enlevant du bois. Plutôt que la scie (qui a une denture pour tronçonner (couper entravers du fil du bois et qui ne vaut rien pour deligner (couper dans le sens du fil du bois) on va utiliser le ciseau à bois.
J'utilise un ciseau long de charpentier (framing chisel) . Je suis content de celui là, un "Ward" ( Ward and Payne à Sheffield , une de mes marques anciennes préférées avec Matthieson ,de Glasgow). Il a une longueur suffisante pour la charpente, il est bien plan, rigide, il tient bien l'affutage, et il a un emmanchement à douille (socket) plus solide que l'emmanchement à "soie" (shank) usuel sur les ciseaux plus petits .
Le ciseau permet d'enlever rapidement du bois mais il faut rester à bonne distance du trait sur les premieres coupes car le fil du bois ne suit pas forcement le tracé et le clivage pourrait mordre sur le tenon.
Dernière édition par vincent91 le Dim 15 Mai 2016 - 20:41, édité 4 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Après avoir retiré le plus gros on prend des copeaux plus fins , qui on moins tendance à filer de façon imprevue et qui permettent de s'approcher de la cote.
Après quoi, quand on est suffisamment près du trait, on va raser celui-ci sur les côtés:
puis sur le bout du tenon, en bois de travers:
Ici on enlève l'épaisseur du trait, pour fournir un jeu suffisant avec la mortaise complémentaire (qui sera tracée avec le même gabarit et dont l’épaisseur du trait de crayon sera également enlevée).
Une fois la cote atteinte sur les côtés on relie les bords en enlevant le bois entre eux:
Après quoi, quand on est suffisamment près du trait, on va raser celui-ci sur les côtés:
puis sur le bout du tenon, en bois de travers:
Ici on enlève l'épaisseur du trait, pour fournir un jeu suffisant avec la mortaise complémentaire (qui sera tracée avec le même gabarit et dont l’épaisseur du trait de crayon sera également enlevée).
Une fois la cote atteinte sur les côtés on relie les bords en enlevant le bois entre eux:
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Zioup,
Ticket.
Une place haut du figuier sycomore, comme Zachée.
@+ Pégui
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Guilhèlmus- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Je sais pas pourquoi vous voulez des tickets... il y a de la place et l'entrée est gratuite. Bon, sauf si vous insistez bien sûr! Enfin c'est vrai que ça fait plaisir d'être suivi, même si pour le moment ce sont des détails techniques un peu élémentaires qui n'apprendront rien à la plupart des boiseux aguerris que vous êtes...
J'ai peut-être un peu mélangé les photos de plusieurs tenons. J'ai l'impression que sur la dernière photo, le bois présente un nœud qui n'était pas sur les premières. Ça m'étonnerait qu'il ait poussé entre temps ...
Bon j'en profite pour dire que le travail au ciseau qui est en général rapide, précis et il faut le dire assez jouissif, peut être rendu difficile par des nœuds ou un fil de bois irrégulier. Quand on s'aperçoit que le fil du bois est vicelard, le truc est de le rompre par des traits de scie supplémentaires , aussi nombreux que nécessaire.
En voila un exemple où un seul trait de scie en plein dans le nœud a suffit à éviter les ennuis.
Je dois en avoir de plus belles quelque part mais il faut que je les retrouve...
J'ai peut-être un peu mélangé les photos de plusieurs tenons. J'ai l'impression que sur la dernière photo, le bois présente un nœud qui n'était pas sur les premières. Ça m'étonnerait qu'il ait poussé entre temps ...
Bon j'en profite pour dire que le travail au ciseau qui est en général rapide, précis et il faut le dire assez jouissif, peut être rendu difficile par des nœuds ou un fil de bois irrégulier. Quand on s'aperçoit que le fil du bois est vicelard, le truc est de le rompre par des traits de scie supplémentaires , aussi nombreux que nécessaire.
En voila un exemple où un seul trait de scie en plein dans le nœud a suffit à éviter les ennuis.
Je dois en avoir de plus belles quelque part mais il faut que je les retrouve...
Dernière édition par vincent91 le Mar 21 Avr 2015 - 14:40, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Salut Vincent
Si on veux des tickets , c'est pour être aux premières loges...!
Par contre sur ta méthode....., un petit coup de TS75 avec le rail bien calé.....
Amlt
Philippe
Si on veux des tickets , c'est pour être aux premières loges...!
Par contre sur ta méthode....., un petit coup de TS75 avec le rail bien calé.....
Amlt
Philippe
Re: construction d'un abri en charpente
Bonjour à tous,
Ça promet d’être passionnant.
Vincent, je m’étonne de voir que tu n’a pas un slick (ciseau de charpentier) de 2 pouces et un Stanley No 10 pour les joues des tenons. Tu me sembles peut être un peu sous outillé (je viens de finir de lire le fil, hilarant par endroits, où tu présentes tes rangements d’outils et où tu promets une vue d’ensemble de l’atelier à toutes les pages sans jamais tenir parole… alors petite relance, je suis sûr qu’il ya d’autres curieux.)
Plus sérieusement, quelle essence de bois utilises tu pour ta charpente, c’est du sapin ? Tu l’as peut être (surement) déjà précisé, mais si c’est le cas j’ai oublié, désolé.
Cordialement
Ça promet d’être passionnant.
Vincent, je m’étonne de voir que tu n’a pas un slick (ciseau de charpentier) de 2 pouces et un Stanley No 10 pour les joues des tenons. Tu me sembles peut être un peu sous outillé (je viens de finir de lire le fil, hilarant par endroits, où tu présentes tes rangements d’outils et où tu promets une vue d’ensemble de l’atelier à toutes les pages sans jamais tenir parole… alors petite relance, je suis sûr qu’il ya d’autres curieux.)
Plus sérieusement, quelle essence de bois utilises tu pour ta charpente, c’est du sapin ? Tu l’as peut être (surement) déjà précisé, mais si c’est le cas j’ai oublié, désolé.
Cordialement
JoV- très actif
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Re: construction d'un abri en charpente
Non non Jov, comme tu l'as remarqué , je ne suis pas sous-equipé. J'ai pas mal de bons outils de charpentiers anglais, dont un grand " slick", qui fait un mètre de long, deux pouces et demi de large et qui doit bien peser 2 ou 3 kg. On s'en sert comme de notre bisaigüe de charpentier (qui existe aussi en Angleterre: twibill). Je ne m'en suis pas servi ici, les ciseaux de charpentier (20 et 25 mm) dont je me suis servais étaient assez lourds pour pousser les copeaux sans difficulté en bois tendre. J'ai aussi un grand "swann neck ( bédane en col de cygne) qui sert à planer les fonds de mortaises, je l'ai essayé mais ça n'apportait pas grand chose ici, peut être parce que les mortaises n’étaient pas très profondes . Je me suis servi un peu du "corner chisel", ciseau à équarrir les coins avec sa section en L, mais en fait je trouve les ciseaux standards plus facile à utiliser (et à affûter). Pour ce qui est des guillaumes, j'ai sorti mon gros Record d'un pouce et demi environ qui est idéal pour la charpente, je l'ai utilisé , mais pas partout, plutôt, comme dit l'histoire corse , avec parcimonie et à bon escient.
Je reconnais que j'ai du goût pour les outils, un peu plus qu'il n'est nécessaire pour travailler, sans être pour autant un collectionneur obsessionnel (en anglais: tool junkie! ). Pour travailler j'en utilise le minimum,mais toujours bien adaptés au travail en cours . C'est l'avantage d' avoir beaucoup d'outil ( enfin peut-être).
Ma charpente est en résineux, probablement de l’épicéa. Cette essence est la spécialité des scieries du groupement " Jura Supérieur", et comme le bois avait un peu de résine, je suis sûr que ce n'est pas du sapin, qui en est dépourvu. Les trois autres familles présentant de la résine ( pin, meleze, et Douglas) me paraissent peu probables.
Passons à la mortaise
L'outil traditionnel pour enlever la masse de bois d'une mortaise est le vilebrequin, mais il est plutôt fatigant il faut le dire.
La perceuse filaire le remplace avantageusement:
.
Je n'ai pas utilisé la petite perceuse de 500W montrée sur la photo, elle peinait à tourner cette énorme mèche , j'ai utilisé mon perforateur Bosch de 700W , percussion débrayée bien sûr
La mèche fait 32 mm, elle est de Marque Armeg (?) modèle "Wood Beaver". Elle est dotée d'une vrille tractrice et de quatre lèvres de coupe, elle est très efficace même si le travail n'est pas très propre . Le prix est raisonnable pour une mèche de cette taille( 12.95 £, environ 17 € dans le dernier catalogue Axminster).
Vous la voyez à l’œuvre ici
Elle permet de chevaucher les trous ce qui laisse moins de bois à enlever au ciseau.
Je reconnais que j'ai du goût pour les outils, un peu plus qu'il n'est nécessaire pour travailler, sans être pour autant un collectionneur obsessionnel (en anglais: tool junkie! ). Pour travailler j'en utilise le minimum,mais toujours bien adaptés au travail en cours . C'est l'avantage d' avoir beaucoup d'outil ( enfin peut-être).
Ma charpente est en résineux, probablement de l’épicéa. Cette essence est la spécialité des scieries du groupement " Jura Supérieur", et comme le bois avait un peu de résine, je suis sûr que ce n'est pas du sapin, qui en est dépourvu. Les trois autres familles présentant de la résine ( pin, meleze, et Douglas) me paraissent peu probables.
Passons à la mortaise
L'outil traditionnel pour enlever la masse de bois d'une mortaise est le vilebrequin, mais il est plutôt fatigant il faut le dire.
La perceuse filaire le remplace avantageusement:
.
Je n'ai pas utilisé la petite perceuse de 500W montrée sur la photo, elle peinait à tourner cette énorme mèche , j'ai utilisé mon perforateur Bosch de 700W , percussion débrayée bien sûr
La mèche fait 32 mm, elle est de Marque Armeg (?) modèle "Wood Beaver". Elle est dotée d'une vrille tractrice et de quatre lèvres de coupe, elle est très efficace même si le travail n'est pas très propre . Le prix est raisonnable pour une mèche de cette taille( 12.95 £, environ 17 € dans le dernier catalogue Axminster).
Vous la voyez à l’œuvre ici
Elle permet de chevaucher les trous ce qui laisse moins de bois à enlever au ciseau.
Dernière édition par vincent91 le Mar 21 Avr 2015 - 17:17, édité 2 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Nom de diou, je me régale de vous lire. C'est du pti lait qu'on boit ici, comme la mirabelle de mon poto Gus le lorrain.
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Re: construction d'un abri en charpente
tiens, puisque t'en parles si bien, Olivier, ben si t'en apportais un peu de la mirabelle de ton poto, je crois que ça plairait à ceux qui sont sur le terrain, pas vrai Vincent ?
Après le boulot, bien sûr, et sans conduire.
Après le boulot, bien sûr, et sans conduire.
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La perfection est atteinte lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. Aphorisme Zen
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Re: construction d'un abri en charpente
olivier 67:
Si tu fais circuler de la mirabelle de Lorraine, c'est moi qui prends mon ticket!. A boire avec Modération évidemment , sans compter Parcimoni et Abonessian déjà mentionnés, et tous les amateurs de bonnes choses, on risque d'être nombreux!
Philippe:
Je n'ai qu'une TA 55 , j'ai décidé de me passer de la TA75 , c'est un gros investissement et je n'en ai pas l'usage courant. En fait je me suis beaucoup servi de la TA 55. Pas trop pour les coupes de précision, je trouve les coupes un peu difficiles à contrôler , parfois parfaites, parfois un poil à côté. Ce n'est pas si simple de faire des coupes parfaites avec cette scie, malgré sa précision. En charpente on travaille surtout en travers du bois et il faut se faire un gabarit spécial, réversible de surcroit sinon une fois sur deux on ne peut pas le positionner contre une face de référence . Ensuite il faut mettre un serre joint sinon il peut bouger avec l'effort de coupe à pleine profondeur. En plus le réglage de profondeur est difficile à régler parfaitement, et selon qu'on coupe sur le gabarit ou sans gabarit, ça fait cinq mm de différence. Pour ma part je l'ai surtout utilisée pour recouper les grosses poutres à longueur, pour dégrossir le travail lors de l'usinage des tenons. Bref pour du gros travail. Pour les coupes importantes, les épaulements de tenon, ce genre de truc, je préfère nettement l’égoïne, je n'ai pas à réfléchir, il n'y a pas de surprise, on est tout le temps pil-poil sur la ligne, finalement c'est moins fatigant!
Tiens justement voilà une exemple de coupe à la TA55
On a de la chance, pour une fois la coupe est parfaite
Le tenon est terminé au ciseau, la précision n'est pas mauvaise (je n'ai pas fait de cliché inbtermediaire et je ne me souviens plus si j'ai dégrossi le tenon à la TA55 mais ça n'est pas sûr: quand le fil du bois est bien régulier, ça va aussi vite avec le seul ciseau, sans bruit et sans envoyer de la sciure partout!)
Maintenant regardez bien cette belle mortaise à la main , enfin à la perceuse et au ciseau:
On a creusé la mortaise il faut maintenant rectifier les bords. On verifie d'abord que la profondeur est atteinte partout et que les parois sont en à peu près verticales, avant la coupe de finition:
On rectifie les bords en plusieurs passes jusqu'à effacer le trait :
Je sors le "corner chisel", le ciseau à coins, pour rectifier les angles c'est extrêmement chic, n'est-il pas:
Voila une mortaise qui est absolument parfaite et qui démontre que yé souis oune génie, comme disait Salvador Dali , non sans raison non plus, dois-je dire.
Pardon? Il y a oune pétite détail qui cloche? Vous cherchez pas la petite bête, vous des fois ? Ah bon, la mortaise n'est pas au bon endroit, elle devrait être sur l'autre face? Euh... je ..c'est.. euh, c'est parfaitement exact! c’était pour voir si vous suiviez ! et aussi pour vous apprendre à corriger les erreurs que vous ne manquerez pas de commettre en voulant imiter le Maître! Eh oui, je sais bien tout le monde n'est pas aussi intelligent, habile et brillant que moi. Et modeste, merci . C'est pourquoi je fais de temps en temps une erreur VOLONTAIRE pour vous montrer comment on la répare!.
Dans le cas present , j'ai choisi à dessein une erreur simple et facile à reparer . On coupe une bout de bois à la dimension de la mortaise, on met plein de l'araldite partout partout (j'ai fait le mélange sur le patch, c'est autant de moins à nettoyer, encore un coup de génie, je sais)
On enfonce le patch à fond de cale.
Une fois la colle prise on arase ce qui dépasse au ciseau et au rabot
Bon maintenant vous avez compris une des raisons pour laquelle j'aime travailler à la main: si on me donne une jolie machine qui travaille trois fois, quatre fois, dix fois plus vite, on peut installer en même temps un compteur gradué en kilo-conneries à l' heure et prévenir le Guinness Book: y a du record dans l'air!
Désormais je vais adopter une importante évolution technologique, connue sous le nom de "méthode de la mortaise au bon endroit", et qui consiste à réfléchir deux p.... de secondes avant de commencer . Sinon c'est exactement la même technique!
Si tu fais circuler de la mirabelle de Lorraine, c'est moi qui prends mon ticket!. A boire avec Modération évidemment , sans compter Parcimoni et Abonessian déjà mentionnés, et tous les amateurs de bonnes choses, on risque d'être nombreux!
Philippe:
Je n'ai qu'une TA 55 , j'ai décidé de me passer de la TA75 , c'est un gros investissement et je n'en ai pas l'usage courant. En fait je me suis beaucoup servi de la TA 55. Pas trop pour les coupes de précision, je trouve les coupes un peu difficiles à contrôler , parfois parfaites, parfois un poil à côté. Ce n'est pas si simple de faire des coupes parfaites avec cette scie, malgré sa précision. En charpente on travaille surtout en travers du bois et il faut se faire un gabarit spécial, réversible de surcroit sinon une fois sur deux on ne peut pas le positionner contre une face de référence . Ensuite il faut mettre un serre joint sinon il peut bouger avec l'effort de coupe à pleine profondeur. En plus le réglage de profondeur est difficile à régler parfaitement, et selon qu'on coupe sur le gabarit ou sans gabarit, ça fait cinq mm de différence. Pour ma part je l'ai surtout utilisée pour recouper les grosses poutres à longueur, pour dégrossir le travail lors de l'usinage des tenons. Bref pour du gros travail. Pour les coupes importantes, les épaulements de tenon, ce genre de truc, je préfère nettement l’égoïne, je n'ai pas à réfléchir, il n'y a pas de surprise, on est tout le temps pil-poil sur la ligne, finalement c'est moins fatigant!
Tiens justement voilà une exemple de coupe à la TA55
On a de la chance, pour une fois la coupe est parfaite
Le tenon est terminé au ciseau, la précision n'est pas mauvaise (je n'ai pas fait de cliché inbtermediaire et je ne me souviens plus si j'ai dégrossi le tenon à la TA55 mais ça n'est pas sûr: quand le fil du bois est bien régulier, ça va aussi vite avec le seul ciseau, sans bruit et sans envoyer de la sciure partout!)
Maintenant regardez bien cette belle mortaise à la main , enfin à la perceuse et au ciseau:
On a creusé la mortaise il faut maintenant rectifier les bords. On verifie d'abord que la profondeur est atteinte partout et que les parois sont en à peu près verticales, avant la coupe de finition:
On rectifie les bords en plusieurs passes jusqu'à effacer le trait :
Je sors le "corner chisel", le ciseau à coins, pour rectifier les angles c'est extrêmement chic, n'est-il pas:
Voila une mortaise qui est absolument parfaite et qui démontre que yé souis oune génie, comme disait Salvador Dali , non sans raison non plus, dois-je dire.
Pardon? Il y a oune pétite détail qui cloche? Vous cherchez pas la petite bête, vous des fois ? Ah bon, la mortaise n'est pas au bon endroit, elle devrait être sur l'autre face? Euh... je ..c'est.. euh, c'est parfaitement exact! c’était pour voir si vous suiviez ! et aussi pour vous apprendre à corriger les erreurs que vous ne manquerez pas de commettre en voulant imiter le Maître! Eh oui, je sais bien tout le monde n'est pas aussi intelligent, habile et brillant que moi. Et modeste, merci . C'est pourquoi je fais de temps en temps une erreur VOLONTAIRE pour vous montrer comment on la répare!.
Dans le cas present , j'ai choisi à dessein une erreur simple et facile à reparer . On coupe une bout de bois à la dimension de la mortaise, on met plein de l'araldite partout partout (j'ai fait le mélange sur le patch, c'est autant de moins à nettoyer, encore un coup de génie, je sais)
On enfonce le patch à fond de cale.
Une fois la colle prise on arase ce qui dépasse au ciseau et au rabot
Bon maintenant vous avez compris une des raisons pour laquelle j'aime travailler à la main: si on me donne une jolie machine qui travaille trois fois, quatre fois, dix fois plus vite, on peut installer en même temps un compteur gradué en kilo-conneries à l' heure et prévenir le Guinness Book: y a du record dans l'air!
Désormais je vais adopter une importante évolution technologique, connue sous le nom de "méthode de la mortaise au bon endroit", et qui consiste à réfléchir deux p.... de secondes avant de commencer . Sinon c'est exactement la même technique!
Dernière édition par vincent91 le Lun 3 Oct 2016 - 19:19, édité 6 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
Bonjour !!
Un bien bel Estwing de géologue, ma formation initiale !!! ;-)
J'admire ta façon de te mettre à la charpente !!
J'avoue que sur le chantier je ne prends pas le temps de travailler autant à la main..
par contre pour les tenons, j'utilise une demi bisaigue et c'est un outil vraiment classe, tres efficace
(ca ressemble à ça :
)
et la circulaire, c'est à la volée (mais pas la TS 55, une 85 mm le plus souvent) et avec la pratique on arrive à etre precis. Par contre je pique mes bois donc pas de gabarit...
Et pas de cheville provisoire en métal car j'assemble à l'atelier (quand atelier il y a ) puis quand tout est nickel je perce mes trous de cheville. puis démontage, transport et remontage sur place. Pas de tire, mais si l'assemblage etait bon, tout plaque. Dans le principe, les chevilles sont utiles au levage mais n'apportent pas de solidité à l'assemblage. Donc pour moi, la tire n'est pas nécessaire...
J'aimerai bien avoir l'avis de Toma la dessus, si d'aventure il passe par là !!
En tout cas, je vais continuer à te lire avec grand plaisir !!!
tres cordialement,
fredm
Un bien bel Estwing de géologue, ma formation initiale !!! ;-)
J'admire ta façon de te mettre à la charpente !!
J'avoue que sur le chantier je ne prends pas le temps de travailler autant à la main..
par contre pour les tenons, j'utilise une demi bisaigue et c'est un outil vraiment classe, tres efficace
(ca ressemble à ça :
)
et la circulaire, c'est à la volée (mais pas la TS 55, une 85 mm le plus souvent) et avec la pratique on arrive à etre precis. Par contre je pique mes bois donc pas de gabarit...
Et pas de cheville provisoire en métal car j'assemble à l'atelier (quand atelier il y a ) puis quand tout est nickel je perce mes trous de cheville. puis démontage, transport et remontage sur place. Pas de tire, mais si l'assemblage etait bon, tout plaque. Dans le principe, les chevilles sont utiles au levage mais n'apportent pas de solidité à l'assemblage. Donc pour moi, la tire n'est pas nécessaire...
J'aimerai bien avoir l'avis de Toma la dessus, si d'aventure il passe par là !!
En tout cas, je vais continuer à te lire avec grand plaisir !!!
tres cordialement,
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Re: construction d'un abri en charpente
Hey, les mecs, c'est Oliver et non Olivier.
OLIVER, comme Raymond Oliver, le cuisinier... un Top chef.
(°I=)
++
Renaud
OLIVER, comme Raymond Oliver, le cuisinier... un Top chef.
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Renaud
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Re: construction d'un abri en charpente
Pardon Oliver.Il me semble que ce n'est pas la première fois que je t'appelle Olivier ? J'ai l'esprit qui doit faire un twist sur ton nom (un Oliver Twist ).
Fred
Merci de tes remarques.
J'avais le marteau de geologiste sous la main, l'ayant utilisé pour manipuler les grosses poutres. J'ai depuis acheté un marteau de charpentier qui y ressemble un peu : il a une pointe de ce type pour crocher dans le bois, mais aussi une seconde dent plus courte, formant avec la premiere un opied de biche pour extraire les clous. Et de l'autre côté c'est un marteau de charpentier classique avec l' emplacement aimanté pour maintenir le clou qu'on va planter. Nettement plus adapté à la charpente que le marteau de géologiste...
Effectivement la demi-bisaigüe me parait pratique et maniable comparée à la grande bisaigüe classique des manuels: des lors que l'on ne creuse plus guère les mortaises avec cet outil, la seconde lame (coupant dans le plan perpendiculaire à la première) et l'inertie de la grande bisaigüe ne sont plus gênantes qu'autre chose. L'outil se rapproche dès lors du "framing chisel", le gros ciseau de charpentier que j'utilise .
Je prends note de ce que tu dis sur la scie circulaire, Une 85 mm est évidemment une machine professionnelle qui a d'autres capacité que la TA 55 mais aussi un autre poids , d' autres dangers me semble -il, et un autre prix ... Mais je retiens le principe de travailler à la volée, ça demande sûrement de l'entraînement, mais c'est comme ça que semblent travailler la plupart des professionnels. .
Qu'est-ce que tu appelles "pointer" les pièces et qui remplacerait le traçage aux gabarits?
Fred
Merci de tes remarques.
J'avais le marteau de geologiste sous la main, l'ayant utilisé pour manipuler les grosses poutres. J'ai depuis acheté un marteau de charpentier qui y ressemble un peu : il a une pointe de ce type pour crocher dans le bois, mais aussi une seconde dent plus courte, formant avec la premiere un opied de biche pour extraire les clous. Et de l'autre côté c'est un marteau de charpentier classique avec l' emplacement aimanté pour maintenir le clou qu'on va planter. Nettement plus adapté à la charpente que le marteau de géologiste...
Effectivement la demi-bisaigüe me parait pratique et maniable comparée à la grande bisaigüe classique des manuels: des lors que l'on ne creuse plus guère les mortaises avec cet outil, la seconde lame (coupant dans le plan perpendiculaire à la première) et l'inertie de la grande bisaigüe ne sont plus gênantes qu'autre chose. L'outil se rapproche dès lors du "framing chisel", le gros ciseau de charpentier que j'utilise .
Je prends note de ce que tu dis sur la scie circulaire, Une 85 mm est évidemment une machine professionnelle qui a d'autres capacité que la TA 55 mais aussi un autre poids , d' autres dangers me semble -il, et un autre prix ... Mais je retiens le principe de travailler à la volée, ça demande sûrement de l'entraînement, mais c'est comme ça que semblent travailler la plupart des professionnels. .
Qu'est-ce que tu appelles "pointer" les pièces et qui remplacerait le traçage aux gabarits?
Dernière édition par vincent91 le Lun 3 Oct 2016 - 19:26, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
vincent91 a écrit:Qu'est-ce que tu appelles "pointer" les pièces et qui remplacerait le traçage aux gabarits?
Même question que Vincent, mais à propos de "piquer" les pièces . Pour la scie en 85, on en trouve à des tarifs raisonnables (chez hitachi par exemple).
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Re: construction d'un abri en charpente
non pas pointer mais piquer : mettre en place les bois en pile verticale (sur epure le plus souvent) puis avec un fil a plomb (un fil a piquer...), reporter les endroits de contact au niveau des assemblages.
Ainsi meme avec des bois courbes ou gauches, les assemblages sont justes.
ca permet de faire de la charpente avec des bois tordus !!
bonne nuit !!
cordialement fredM
edit : oups Blaise, je n'avais pas vu ton message...
Ainsi meme avec des bois courbes ou gauches, les assemblages sont justes.
ca permet de faire de la charpente avec des bois tordus !!
bonne nuit !!
cordialement fredM
edit : oups Blaise, je n'avais pas vu ton message...
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Re: construction d'un abri en charpente
Bon, avec les bons termes, c'est plus simple de trouver des réponses:
meles- Admin
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Re: construction d'un abri en charpente
Bonjour à tous,
Beau rattrapage de mortaise Vincent.
Ne penses tu pas que cela puisse affecter la solidité de la poutre ? Déjà qu’avec une mortaise directement derrière le tenon les fibres de bois qui traversent le tenon et la poutre ne se trouvent que sur la partie derrière la mortaise. Dans ce cas, sachant que le collage en bois de bout est médiocre au mieux, en colmatant la première mortaise et en en faisant une de l’autre côté il ne reste plus que les fibres entre les deux fonds de mortaises à condition que celles-ci soient moins profondes que la moitié de l’épaisseur de la poutre.
Je dis juste ça parce que c’est une question que je me serais posée, n’ayant aucune expérience en charpente, mais j'aurais essayé d'éviter sur un meuble.
Fred M : Un autre géologue boiseux, bigre ! On ne doit pas être tellement nombreux.
@+
Beau rattrapage de mortaise Vincent.
Ne penses tu pas que cela puisse affecter la solidité de la poutre ? Déjà qu’avec une mortaise directement derrière le tenon les fibres de bois qui traversent le tenon et la poutre ne se trouvent que sur la partie derrière la mortaise. Dans ce cas, sachant que le collage en bois de bout est médiocre au mieux, en colmatant la première mortaise et en en faisant une de l’autre côté il ne reste plus que les fibres entre les deux fonds de mortaises à condition que celles-ci soient moins profondes que la moitié de l’épaisseur de la poutre.
Je dis juste ça parce que c’est une question que je me serais posée, n’ayant aucune expérience en charpente, mais j'aurais essayé d'éviter sur un meuble.
Fred M : Un autre géologue boiseux, bigre ! On ne doit pas être tellement nombreux.
@+
JoV- très actif
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Re: construction d'un abri en charpente
bonjour à tout les bricolo,
je suis ce post et je vois que fred est de la partie écoutez le c'est un pro
donc je ne me mêlerai pas à la conversation puisque toutes les réponses
que je pourrai faire on déjà été relevé allez vas y Vincent j'adores la charpente.
bricoleusement ,
bon faut que j'aille bossé les outilles m’appelles et l'atelier mon saint Graal aussi.
je suis ce post et je vois que fred est de la partie écoutez le c'est un pro
donc je ne me mêlerai pas à la conversation puisque toutes les réponses
que je pourrai faire on déjà été relevé allez vas y Vincent j'adores la charpente.
bricoleusement ,
bon faut que j'aille bossé les outilles m’appelles et l'atelier mon saint Graal aussi.
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Re: construction d'un abri en charpente
bonjour !!
Blaise ton schéma est super... D'ou le sors tu stp ??? peux tu nous mettre le lien ??? on voit bien la plumée de dévers.. (l'endroit ou on met le niveau et qui est hachuré (et ressemble a une plume), afin d'eventuellement pouvoir remettre le bois dans sa position initiale une fois qu'il a été bougé de ses cales) mais il y a d'autres symboles que je ne connais pas pas et j'irai bien gratter !!!
HS : Comme tu dis, Jov, on doit pas être tres nombreux (dejà parce que y'a pas des tonnes de géologues, Vincent, géologist, c'est en anglais ))
j'etais plutot sédimento.. et toi ???
fin du HS
bien cordialement
fredM
edit : salut Brice, nos messages se sont croisés !! bon je suis un pro en charpente c'est vrai , mais je n'ai pas dix ans d'experience, hein... et encore plein de choses à apprendre (mais ça, c'est tout la vie !!). Alors tu peux tout à fait te mêler à la conversation, ton experience du bois est toujours bonne à prendre !!!
Blaise ton schéma est super... D'ou le sors tu stp ??? peux tu nous mettre le lien ??? on voit bien la plumée de dévers.. (l'endroit ou on met le niveau et qui est hachuré (et ressemble a une plume), afin d'eventuellement pouvoir remettre le bois dans sa position initiale une fois qu'il a été bougé de ses cales) mais il y a d'autres symboles que je ne connais pas pas et j'irai bien gratter !!!
HS : Comme tu dis, Jov, on doit pas être tres nombreux (dejà parce que y'a pas des tonnes de géologues, Vincent, géologist, c'est en anglais ))
j'etais plutot sédimento.. et toi ???
fin du HS
bien cordialement
fredM
edit : salut Brice, nos messages se sont croisés !! bon je suis un pro en charpente c'est vrai , mais je n'ai pas dix ans d'experience, hein... et encore plein de choses à apprendre (mais ça, c'est tout la vie !!). Alors tu peux tout à fait te mêler à la conversation, ton experience du bois est toujours bonne à prendre !!!
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Re: construction d'un abri en charpente
Bonjour à Tous
Je suit ce fil en silence et je suis surleculté devant tant de savoir faire
apprendre la charpente avec des spécialistes comme vous est un honneur
donc je continue à suivre avec délectation
Merci à vous
Je suit ce fil en silence et je suis surleculté devant tant de savoir faire
apprendre la charpente avec des spécialistes comme vous est un honneur
donc je continue à suivre avec délectation
Merci à vous
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Amicalement Christian
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Re: construction d'un abri en charpente
Merci de ces precisions FredM et Meles
Je retiens le terme "piquer" et cette technique d'épure, empilage , fil-à-plomb, piquage, traçage. Qui permet d'utiliser des bois de formes atypiques , de gagner du temps fou et de la précision .
J'avais une vague notion que le professionnels travaillaient comme ça, mais dans mon cas , sans sol apte à tracer une épure , je ne pouvais utiliser que des bois sans défauts et me limiter à des formes de charpente simples. J'aimerai bien essayer ça la prochaine fois.
Ca m’entonnerait que je refasse une charpente de cette dimension tout de suite mais je vous promets d'y penser dans une semaine ou deux, dès que j'aurai terminé celle -ci avec le toit, les murs, le plancher , l’appentis, les toilettes sèches, et deux trois bricoles pour mettre dedans.
Comme dit Roger(pretender49 ) rien n'est impossible quand on a la volonté, et sans me vanter c'est vrai que je suis jeune, vigoureux , entreprenant , vif d'esprit, increvable et immortel , enfin surtout quand j'ai forcé sur la mirabelle!
Jov, je réponds à ta question sur la solidité du montant, porteur de cette mortaise rebouchée. Les deux mortaises représentent moins d'un tiers de la section d'un bois par ailleurs un peu surdimensionné. La règle couramment admise est un maximum de trois mortaises et de 50% de bois évidé dans la section. En plus au dessus de la mortaise, il ya 5 cm de bois plein avant l'assemblage sus-jacent . J'ai dessiné la charpente en veillant à décaler le niveau des entraits et celui des sablières pour que le montant n'ai pas plus de deux mortaises au même endroit. Quand on place trois mortaises au même endroit on crée a un point faible relatif dans l'assemblage et jai trouvé plus élégant de l’éviter. Dans ce montant-ci, , normalement une seule mortaise était prévue à cet endroit, et en fait, avec ma bêtise en fait il y en a deux. Mais même en étant sévère et en considérant le rebouchage comme purement cosmétique, on a de la marge...
Je retiens le terme "piquer" et cette technique d'épure, empilage , fil-à-plomb, piquage, traçage. Qui permet d'utiliser des bois de formes atypiques , de gagner du temps fou et de la précision .
J'avais une vague notion que le professionnels travaillaient comme ça, mais dans mon cas , sans sol apte à tracer une épure , je ne pouvais utiliser que des bois sans défauts et me limiter à des formes de charpente simples. J'aimerai bien essayer ça la prochaine fois.
Ca m’entonnerait que je refasse une charpente de cette dimension tout de suite mais je vous promets d'y penser dans une semaine ou deux, dès que j'aurai terminé celle -ci avec le toit, les murs, le plancher , l’appentis, les toilettes sèches, et deux trois bricoles pour mettre dedans.
Comme dit Roger(pretender49 ) rien n'est impossible quand on a la volonté, et sans me vanter c'est vrai que je suis jeune, vigoureux , entreprenant , vif d'esprit, increvable et immortel , enfin surtout quand j'ai forcé sur la mirabelle!
Jov, je réponds à ta question sur la solidité du montant, porteur de cette mortaise rebouchée. Les deux mortaises représentent moins d'un tiers de la section d'un bois par ailleurs un peu surdimensionné. La règle couramment admise est un maximum de trois mortaises et de 50% de bois évidé dans la section. En plus au dessus de la mortaise, il ya 5 cm de bois plein avant l'assemblage sus-jacent . J'ai dessiné la charpente en veillant à décaler le niveau des entraits et celui des sablières pour que le montant n'ai pas plus de deux mortaises au même endroit. Quand on place trois mortaises au même endroit on crée a un point faible relatif dans l'assemblage et jai trouvé plus élégant de l’éviter. Dans ce montant-ci, , normalement une seule mortaise était prévue à cet endroit, et en fait, avec ma bêtise en fait il y en a deux. Mais même en étant sévère et en considérant le rebouchage comme purement cosmétique, on a de la marge...
Dernière édition par vincent91 le Dim 15 Mai 2016 - 21:24, édité 3 fois
vincent91- complétement accro
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Re: construction d'un abri en charpente
PS notez , sur le schéma de Meles, la taille des crayons ( à mon avis exageree pour le visuel) : un tres grand "plat" (qui doit etre parfaitement plat, fait à l'ébauchoir, en poussant le tranchant loin de soi) . Ca permet de degauchir à l'oeil cette face plane du crayon avec une arete parallele (situee derriere) ou avec le fil à plomb et eviter ainsi les erreur de parallaxe...
amicalement,
fredM
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Re: construction d'un abri en charpente
Ce forum est une mine d'informations, notamment grâce à de tels posts !
Ces pas à pas en images sont justes extraordinaires, et je ne sais comment remercier leurs auteurs pour le temps et l'esprit de partage que cela demande de réaliser de tels reportages. C'est un vrai plaisir à chaque fois !
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Ugo- complétement accro
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