fabrication d'un bureau en chêne

Bonjour

comme je l'avais annoncé en mars-avril, je vous présente la réalisation de mon bureau en chêne à partir de plateaux et planches déclassées  récupérées sur le chantier de l'Hermione à Rochefort vers 2005. Pour les plateaux, je les ai fait déligner en planches par une petite menuiserie de mon quartier en 2008, et un ami qui a un rabot-degau me les a apprêtés dans la foulée.
Deux déménagements plus loin, et la fréquentation du forum aidant, je commence à organiser mon activité bricolage et à m'équiper en électroportatif, et mieux cerner ce que je peux faire, avec mes modestes capacités par rapport aux réalisations extraordinaire visibles sur ce forum et d'autres.

Tout d'abord la matière première :


Le plateau est fait à partir de 3 planches collées à champ renforcées avec des lamello-fausse- languettes taillés dans des chutes de cp de 5 mm.
[/url je suis enfin prêt]

Les logements des fausses languettes sont fait à la défonceuse sous-table
[url=https://servimg.com/view/19041225/6]

et après collage et mise sous presse, rattrapages des décrochements et colmatage des quelques fentes à la colle + sciure


Comme support du plateau, j'ai prévu deux panneaux plein (un de chaque côté), rigidifiés par une traverse frontale et un tasseau à l'arrière.
Pour la fixation du plateau, j'avais pensé à des tourillons, mais bon à chaque fois que j'en pose, ça tombe rarement juste, malgré toutes mes précautions. Peut-être un système genre tire-fond au travers de coins en chêne positionnés de chaque côté entre les panneaux latéraux et la traverse avant...
suite au prochain numéro, en attendant vos commentaires et conseils...

Salut Jean-Paul

Et bien, on peut dire que ça commence bien :-)

Pour les tourillons, est-ce que tu as déjà essayé d'utiliser ce genre de choses?

(on en trouve dans toutes les GSB)

Question en passant: est-ce que tu as un plan de ton bureau où tu fais comme ça vient?

Bon courage
Florent

Bonjour Florent

effectivement, j'ai bien ce genre de téton, mais malgré cela, il y a toujours une petite différence d'ajustement, même en perçant avec un disque dur comme miroir.
Au point de vue solidité, ça va bien pour un petit tabouret, par exemple, mais pour un plateau de chêne, ça fait peut-être un peu léger, sauf à en mettre beaucoup. En plus ça oblige à renoncer au côté démontable...
J'avais aussi pensé à des inserts dans le plateau, avec une vis qui prend appui sous les équerres de coin, mais bon il faut que je fasse 20 km pour en trouver. J'ai envie de tenter ma chance avec des vis métal de 8, vissées en force dans un trou de 6. J'ai fait quelques essais et ça a l'air assez solide...
En fait, je ne fais pas de plan à proprement parler, juste des croquis pour me donner une direction et savoir de quelles planches j'ai besoin.
J'ai prévu le bureau proprement dit, avec à droite un caisson un peu plus bas, et à gauche une desserte contre le mur comme un banc à deux étages, fait de deux longues planches sur lesquelles je pose la station informatique, imprimante, scanner etc...Actuellement, c'est plutôt le style "Louis-caisse" avec des lames de parquet posées sur des caisses à vin...

Salut,

peulnaja a écrit:il y a toujours une petite différence d'ajustement, même en perçant avec un disque dur comme miroir.

Euh, tu peux expliquer un peu là, je comprend que dalle a cette phrase...

Merci

re

Excuse-moi vincele, je faisais référence à la technique du miroir à percer http://www.metabricoleur.com/t3528-miroir-a-percer#60914

je reprend les étapes ...les pieds maintenant
ce sera deux panneaux pleins, obtenus par collage à champ de deux planches.
découpe au dimensions :


fabrication de la traverse avant :
comme je trouvais ma planche un peu étroite, je lui ai rajouté un petit bout par en dessous avant de découper mes queues droites pour le raccordement aux côtés:


assemblage du piétement :

on remarquera que j'ai encore une bonne marge de progression pour la réalisation des queues...

vision du piètement complet :


détail des équerres de coin qui me serviront à fixer le plateau à l'avant :


ainsi qu'a l'arrière...


vue de dessous ...


plateau posé :


et après passage au pinceau d'un mélange d'huile de lin et de cire d'abeille à chaud, suivi d'un coup de chalumeau par dessus  pour aider à la pénétration et durcissement :


voilà pour le bureau qui est fini (il ne me reste plus qu'à le briquer une fois séché). Maintenant, il faut que j'attaque le caisson et la desserte machines.
Désolé d'avoir été un peu long...je compte un peu sur votre indulgence pour ma première présentation !

Ben pour une première, y'a eu pire

Le rendu est joli et chaleureux.

Tu as fait l'assemblage au salon par manque de place ?

@+

bonjour
et merci pour le commentaire.
oui, je l'ai monté dans la maison, parce qu'avec 7m², entre les étagères, rangements et plan de travail à la périphérie, la réserve de planches au fond, la caisse de sciage au milieu, il aurait fallu que je sorte l'établi pour pouvoir poser le bureau, et encore, j'aurais eu du mal à tourner autour !

@+

peulnaja a écrit:je reprend les étapes ...les pieds maintenant
ce sera deux panneaux pleins, obtenus par collage à champ de deux planches.
découpe au dimensions :


fabrication de la traverse avant :
comme je trouvais ma planche un peu étroite, je lui ai rajouté un petit bout par en dessous avant de découper mes queues droites pour le raccordement aux côtés:


assemblage du piétement :

on remarquera que j'ai encore une bonne marge de progression pour la réalisation des queues...

vision du piètement complet :


détail des équerres de coin qui me serviront à fixer le plateau à l'avant :


ainsi qu'a l'arrière...


vue de dessous ...


plateau posé :


et après passage au pinceau d'un mélange d'huile de lin et de cire d'abeille à chaud, suivi d'un coup de chalumeau par dessus  pour aider à la pénétration et durcissement :


voilà pour le bureau qui est fini (il ne me reste plus qu'à le briquer une fois séché). Maintenant, il faut que j'attaque le caisson et la desserte machines.
Désolé d'avoir été un peu long...je compte un peu sur votre indulgence pour ma première présentation !

J'aime bien, c'est tout simple, et pour la marge de progression, on en a tous une !
Tu pourrais détailler un peu la technique du chalumeau ? Je ne connais pas et ça peut être intéressant si ça renforce la finition (j'imagine que c'est chalumeau léger pour liquéfier et faciliter la pénétration, mais si tu pouvais confirmer...

C'est très joli , j'aime beaucoup, c'est simple d'aspect et fort agréable à voir.
Félicitations !

mélange huile de lin et cire chaude , peux tu m'expliquer ?

slt peulnaja & tous,
je prend ce fil à la volé , et il me semble déjà qu'il sera fort intéressant ne serrais se que par cette techm de "Chalumage" qui je pense doit être une lampe à souder voir là
jean phil

Bien joli travail. Tout ca avec de la récup, il faut le faire. C'est vrai que les chutes de l'Hermione, il y a pire. Bravo

bonsoir et merci de vos encouragements

pour l'huile de lin chaude, j'ai exporté ça de mes activités d'apiculteur amateur. Je fabrique moi-même mes ruches (méthode warré pour les connaisseurs ), et pour les protéger des intempéries , Il existe une technique de trempage du bois dans la cire monocristalline chaude (dérivé pétrolier), qui permet d’imprégner le bois à cœur, en chassant l'humidité résiduelle.
Préférant éviter les merveilles de la chimie pour mes abeilles et pour les miens,  j'ai suivi l'exemple de certains apiculteurs qui ont eu l'idée d'appliquer cette technique en substituant l'huile de lin à la cire micro-cristalline.
Concrètement, on prend un grand bac métal (un toit de ruche en tôle fait l'affaire ), sous lequel on place un réchaud à gaz, et on met 1 à 2cm d'huile de lin à bouillir.
On trempe l’extérieur de chaque côté des caisses dans l'huile très chaude ( 1 ou 2 minutes ), et quand ça arrête de bouillonner (sortie de la vapeur d'eau ) on sort et on laisse sécher.
A la différence du badigeon d'huile de lin au pinceau qui met plusieurs jours à sécher et durcir, le bois donne  l'impression d'être sec, alors qu'il ne l'est pas encore. De plus, le fait de chauffer l'huile accélère le processus  siccatif naturel de l'huile de lin, l'idéal étant de chauffer l'huile pendant plusieurs heures.

Tout naturellement, j'ai voulu profiter de cet effet dans la maison, et comme c'est difficile de tremper les meubles dans l'huile bouillante    je chauffe mon huile dans une boite de conserve, j'y rajoute quelques éclats de cire d'abeille, voir même un peu de propolis (merci les abeilles !) dissoute dans l'alcool (il vaut mieux éteindre le feu avant !)  et je trempe mon pinceau dedans et je badigeonne. Le coup de chalumeau (oui le bleu avec allumage piézo) permet de faire bouillonner un peu le mélange dans le bois, et comme dit bilou(te) : liquéfier et faciliter la pénétration.
Après avoir laisser imprégner un peu, j'élimine l'excédent qui s'est solidifié en une sorte de gel gras, et je lustre copieusement pour bénéficier du brillant de la cire...
J'ai traité comme ça le plancher en teck de ma salle de bain, ainsi que la table du salon du même bois, et ça résiste mieux aux taches d'eau ou de liquide (le teck résiste très bien déjà tout seul ! ) que le simple cirage. Un petit rappel de temps en temps et ça suffit !

@ ty Coat
J'ai l'impression qu'il y a un connaisseur de l'Hermione ! c'est vrai que quand le stock à jeter grossissait, je n'hésitais pas à louer un fourgon pour venir m'approvisionner (j'habitait à l'époque en région parisienne...).

@+

Un amateur de menuiserie, d'abeilles et en plus breton.

Çela nous fait 3 points communs. Moi c'est en dadant.

Bonsoir à tous
J'ai moi aussi utilisé cette méthode de teinte , cire semi liquide et ensuite pour faire bien pénétrer cette cire , avec un sèche cheveux , j'ai chauffer la surface du bois pour faire pénétrer la cire en profondeur .
une nuit de refroidissement et après lustrage avec un chiffon de laine ( de la vrai )
résultat impec
je vous souhaite une bonne soirée
félicitations pour votre bureau
Cordialement Bricolo

Merci pour ces précisions

Un amateur de menuiserie, d'abeilles (Warré+TBH) mais..... pas breton.

bj peulnaja et tous,
le coup de l'huile de Lin chaud je connaissait , mais y rajouter de la cire est un truc qui je met dans ma boite à
en tout cas le résultat sur le bureau est Nickel
jean phil

salut

Beau boulot. Ou plutôt beau chêne.

Très intéressant la technique de l'huile/cire chaude. Je l'essaierai aussi.
Les ruches, ça m'intéresse, avec tout ce que j'ai comme fleurs et comme place, je compte m'y mettre dans peu de temps.

Bonsoir

après cette première étape, j'avais annoncé un caisson à droite et une étagère à gauche pour poser les élément de ma station informatique,  soit écran, imprimante et scanner.

tout d'abord le caisson. Un truc tout simple, un espace pour quelques classeurs surmonté d'un tiroir. Un petit crobard :



explorer ma réserve de bois à la recherche de 2/3 planches de 2m x12 cm en 16-18 mm d'épaisseur qui devrait faire l'affaire pour les cotés :



une fois découpées collage à champ  trois par trois pour les côtés, deux pour le fond :



rabotage, ponçage, etc..rage    



préparation des plateaux de dessus et dessous en chutes de 25mm  avec en passant mon racloire maison fait à partir de mon défunt rabot :


Les côtés et fond seront collés à mi-bois et fixés par tourillons et collage entre les plateaux bas et haut :



le tiroir...une bonne occasion de s'entraîner aux queues d'aronde...



passage au chalumeau, comme dab :



avec 4 roulettes piquées sur un support de pot de fleur, voilà le bestiau :



demain je vous mettrai la desserte...

@+

bonsoir

ça y est ! la desserte est fini !
tout d'abord le plan et les cotes...désolé ça va plus vite à l'ancienne qu'avec sketchup :



cette fois -ci j'ai prévu de faire tous les assemblages en queue d'aronde : bouchée, débouchées, rainures et languettes, tout ! sauf les panneaux des pieds et tablettes qui eux sont assemblés à champ plat.

Préparation des champs des deux planches constituant la grande tablette (B) avant collage


ça colle !


la planche du grand côté (E), pleine de fentes, mais j'aime bien le fil


d'ailleurs elle provient du délignage d'un plateau épais dont les fentes sont bourrées en force avec de la filasse ...ou de l'étoupe...peut-être une technique des charpentiers de marine ? :


enlèvement de la filasse et remplacement par des éclats de bois sciure et colle vinylique...mais je suis moyennement satisfait du résultat !


collage des planches pour le petit côté (D)


rainurage en queue d'aronde pour fixer le plateau intermédiaire sur le grand côté. Une vidéo sur le forum m'en a donné l'idée...


même punition pour le côté droit qui tiendra la tablette du bas, et la tablette intermédiaire qui supportera la tablette supérieure.
Pour faire les languettes qui vont avec en bout de planche C et B, j'ai été obligé de les faire glisser debout contre le guide de la def. sous table. Ça s'est fait sans encombre, sauf que j'ai dû faire des essais sur une chute de même épaisseur avant , pour être sûr que la languette va bien dans la rainure, et c'est là que ça s'est gaté !
J'ai failli y laisser un doigt ! J'ai fait une petite marche arrière et boum le bout de bois est parti avec mon doigt dessus !  J'avais bien pris un poussoir pour plaquer, mais j'aurais du en prendre un second pour pousser !
résultat : un pansement en vitesse et direction les urgences...en vélo puisque la voiture était de sortie ... J'y ai passé l'après midi avant d'être recousu, mais bon à part l'ongle et un petit bout d'os touché, je m'en tire bien, et mon doigt devrait se remettre tout seul ! moyennant une interdiction de bricole pendant une bonne semaine... c'est dur à tenir....d'ailleurs j'ai craqué pour finir doucement...
je m'arrête là pour ce soir...
@+

Salut Jean Paul : en espérant que tu te remettes vite et bien de ta blessure!
Tu as expliqué un passage au chalumeau avec en commentaire : "comme d'hab"...pourrais tu m'expliquer, enfin nous expliquer à quoi cela sert il stp?

Merci et bon rétablissement!
Fred...

bonjour et merci de tes voeux,

Pour le chalumeau sur l'huile de lin, il a un échange à ce sujet dans la 1ère page du post, à partie de la 2e moitié...

@+

Bonjour,

Meilleurs voeux de rétablissement en espérant que ton doigt ne te fasse pas trop souffrir.
C'est souvent lorsque l'on veut "finir" un truc à tout prix que les bêtises commencent, c'est l'impression que tu donnes dans le déroulement de tes derniers travaux. Cela est certainement du aussi par ton manque de place.
Moi je m'interdis les machines à bois en fin de journée (fatigue, on veut finir...).

Pour l'huile de lin, deux jeunes ingénieurs français ont déposés des brevets justement sur le remplacement de l'eau contenue dans le bois par de l'huile de lin. En gros, le principe étant de mettre dans un très très gros autocuiseur les morceaux de bois et de faire bouillir le tout comme des frites (c'est pas une blague). L'eau s'évacuant du bois porté à + ou - 250° est remplacée par l'huile, le tout sous pression...

Ton truc du chalumeau m'a fait penser à cette méthode, cela y ressemble beaucoup.

Petites réalisations sympa,
Amicalement, Bernard.

Bonsoir,

Pour l'instant, je n'ai pas mal au doigt, mais j'ai entendu dire que c'était à la cicatrisation et après, que la sensibilité peut être plus forte...Je n'étais pas particulièrement fatigué, mais j'ai été imprudent en travaillant en avalant sur un bout de bois très petit ; mais bon ça permet de voir à quelle point ça va vite !

Le processus que tu décris est vraiment comme de la friture. Je savais que ça se pratique industriellement avec de la cire microcristalline, mais j'ignorais que ça se fait aussi à l'huile de lin.
Quand je le fais pour mes éléments de ruche, ça bouillonne exactement comme la friture pendant 1 ou 2 minutes, le temps que l'eau soit chassée.

Je reprend la suite des travaux :
petite séance de queue d'aronde en bout de planche A et B, à la main cette fois-ci :


et sur la planchette de décrochement E


Je suis assez satisfait de ma scie japonaise de chez Lidll, mais là je dois dire qu'elle atteint ses limites (à moins que ce soit moi ). sur des épaisseurs conséquentes (ici 2,5 cm) et sur des coupes longues, qui plus est dans du bois dur la lame a tendance à gondoler au milieu de la coupe, même si le trait en surface semble rectiligne. Il est vrai qu'en fait c'est une scie à araser ! on voit d'ailleurs un petit creux sur une queue que j'ai tenté de masquer en recollant une petite épaisseur de bois, mais je me suis planté sur le sens du fil et on voit la colle


A l'autre bout, au départ, je n'avais pas prévu de faire une queue bouchée, mais comme je me suis planté dans ma longueur de planche A, j'ai rattrapé le coup comme ça !


montage à blanc avant collage :


et après finition à l'huile d lin et cire :


voilà, c'est fini pour aujourd'hui !
@+