Porte d'entrée vitrée avec grand cadre

Salut

Ty Coat, on peut la mouiller avec un peu d'eau pour la rendre plus fluide.

sangten a écrit:Salut

Ty Coat, on peut la mouiller avec un peu d'eau pour la rendre plus fluide.

C'est une idée que j'aurais du avoir. Merci du tuyau pour la prochaine fois.

Ty Coat

Superbe !

Les seules portes que j'ai fait étaient celle de la roulotte de bohème et la coulissante de ma cuisine.
À côté de la tienne c'était de la grosse rigolade.

J'ai abandonné la Titebond III ; finalement elle n'a pas bien réussi à mon chariot en dominos longs.
Je suis en train de reprendre les collages avec une autre colle.
Il est clair que ce chariot subit des efforts importants et ce depuis 7 ans maintenant.

++
Renaud

Bravo, même si je ne me manifeste qu'à la fin... bien trop haute pour moi cette réalisation !

Bon, j'ai la même en plein cintre à refaire, t'es partant ?

Bonjour
Superbe cette porte !
Belle source d’inspiration (je vais en avoir une du même genre à faire bientôt), en particulier en ce qui concerne l’isolant entre les demi panneaux... je note !

Ave
Très belle porte, au moins tu seras satisfait à chaque passage et ça, ça compte.

6°sens a écrit:Superbe !

J'ai abandonné la Titebond III ; finalement elle n'a pas bien réussi à mon chariot en dominos longs.
Je suis en train de reprendre les collages avec une autre colle.
Il est clair que ce chariot subit des efforts importants et ce depuis 7 ans maintenant.

++
Renaud

Bonjour Renaud, qu'est ce qui se passe avec cette colle. Quel est le problème, ne tient-elle pas dans le temps? Tu me fais peur...

Ty Coat

Merci à tous pour vos encouragements...

Ty Coat

Ty Coat a écrit:
Bonjour Renaud, qu'est ce qui se passe avec cette colle. Quel est le problème, ne tient-elle pas dans le temps? Tu me fais peur...

Ty Coat

Bonsoir Ty Coat,
Pour te faire peur, voici mon chariot prêt au recollage.
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J'ai gratté la vieille colle.

À sa décharge, tu vois que les ouvrages ne sont pas du tout les mêmes et n'ont pas les mêmes utilisations.
Ta porte est massive et mon chariot est fluet.

Il prend des charges de mulet, il est tiré, poussé... bref
>>>
Depuis 7 ans, il sort par tous les temps, passe en terrain varié, monte les bordures etc.
Je l'ai modifié parce que les petites roues s'enfonçaient dans la pelouse  ; imagine les efforts qu'il a subi et il parait que je suis du genre bourrin.
De plus, il s'arrête au coin du feu... ça doit pas être trop bon non plus !

Les dominos longs ne sont pas collés et ne renforcent pas la stabilité.
Sa conception a été orientée légèreté et flexibilité.
Et ce qui l'a achevé est qu'en rentrant dans la maison, il doit être soulevé pour passer le seuil. Je n'avais pas envisagé ces contraintes supplémentaires.
>>>

Mais bref, je suis déçu que ce soit la colle qui ait lâché et pas le frêne.
On dit que les colles modernes tiennent et que le bois craque.

Depuis j'utilise soit l'epoxy si j'ai le temps de la préparer ou la Keiberit pur 501.

Dans ton cas, je suis sûr qur la Titebond III fera le job.
Désolé de t'avoir fait peur,

++
Renaud

Pas de quoi, Renaud. Effectivement, l'usage est différent. A propos de tes dominos longs, tu dis qu'ils ne sont pas collés. Dois-je comprendre qu'ils n'ont jamais été collés ou c'est ceux là qui se sont décollés?

Ty Coat

Non, ils n'ont jamais étés collés.
Je ne savais pas comment ils allaient réagir aux variations climatiques alors je les ai laissés libres.
De ce fait, ils n'ont aucune action de renfort sur la rigidité de la structure.


J'en profite pour refaire un autre chariot à bûches pour quelqu'un qui m'a rendu un énorme service sans qu'il ait été possible de lui offrir la moindre rémunération
Son épouse est tombée faible sur mon chariot et si je ne peux faire plaisir à Monsieur, je fais plaisir à Madame...
Il aura des renforts que l'initiateur n'a pas eu.

++
Renaud

Ton post sur le montage, collage super détaillé est un régal à lire. C'est très instructif.
J'ai souvent tendance à ne prévoir l'organisation du collage

Fabrice

Bravo.

Juste bravo...

Bonjour,
Renaud, je n'y connais pas grand chose, mais pour renforcer ton futur chariot, pense peut être à trianguler. Comme ça, une bonne partie des forces de déformation n'est plus assumée par les assemblages.
Tu vois ce que je veux dire ?
Amicalement,
Fred

Bonjour à tous,

Merci pour vos encouragements pour terminer ce projet qui a maintenant assez duré et qui n'est toujours pas fini.

Je m'attaque maintenant à la moulure qui complète la feuillure d'un coté et qui constituera la pareclose de l'autre.

Après avoir reçu de bons conseils sur LAB, puis avoir hésité longuement entre fabriquer des fers de toupie, fabriquer un rabot à moulure j'ai finalement décidé de tirer un bord carré... J'ai commandé un fer Régence qui s'approche de ma forme pour une face, et pour compléter un genre de bec de corbin, je vais utiliser un autre fer en l'utilisant avec un angle pour m'approcher au mieux. Je finirai avec un tarabiscot de ma fabrication pour réunir correctement les deux courbes.
Le schéma ci dessous montre l'enchainement des usinages:



Pour le premier usinage, je fabrique un gabarit qui permet de maintenir correctement le bois avec l'angle voulu, corrigé éventuellement avec l'arbre inclinable. Etant donné la forme du fer, je ne pouvais pas usiner en inclinant l'arbre. Il aurait fallu que j'usine de l'autre coté de l'arbre de toupie en inversement le sens de rotation de la toupie. Ce que je ne sentais pas trop.

En photo, la fabrication du gabarit et sa mise en place. Le dessus est suffisant large pour permettre l'utilisation de l'entraineur.

Fabrication du bloc capable puis usinage à la toupie:








Présentation du bois à usiner:



Après un premier essai sur une pièce test, nécessite de bloquer le bois , d'abord au fond du gabarit avec deux pointes:



Puis, à cause des vibrations, fixation avec une vis à l'extrémité:



J'ai encore des vibrations au milieu, je rajoute une vis traversante au milieu du gabarit pour immobiliser le milieu du bois. Comme le trou de vis sera sur une partie non visible, ça ne pose pas de problème:







Voilà pour le début

A plus...
Ty Coat

Je reprends mon fil.

Maintenant je passe à la forme "Régence". C'est plus facile. Je monte mon bois à 90° sur le coté opposé du gabarit que je retourne. Réglage à l'oeil de la hauteur de l'outil et de l'écartement du guide pour avoir le meilleur raccordement. Malheureusement, ce n'est pas parfait. Mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient, surtout pour regarder de près quand il faut regarder en haut d'un verre progressif là où le verre est fait pour voir de loin!

Trop occupé à regardé mon usinage, je ne me suis pas aperçu que mon aspiration s'est bouchée...



Enfin je m'en aperçois et remédie rapidement au problème. Il est vrai qu'en faisant une seule passe au lieu des deux que j'avais initialement prévues, ça dépote et surtout en long copeaux qui expliquent le colmatage de mon aspiration.

Et au résultat, il n'y a pas vraiment raccord malgré plusieurs essais.



Il y a deux cannelures sur le dessus alors qu'il devrait n'y en avoir qu'une, se raccordant parfaitement à la courbe de gauche.Je comprends que c'est mon premier usinage qui a été mal pointé. Trop tard, c'est fait.



Bien m'en a pris de réfléchir à me faire un tarabiscot du pauvre. J'ai commencé par un premier essais avec un bout d'une vielle lame de scie à ruban ( épaisseur 7/10°mm) Pas assez costaud. Je me rappelle que mon voisin m'avait donné une vieille lame de petite  scie circulaire  ( diamètre 160 mm) en me disant que peut-être je pourrais m'en servir. Ne refusant jamais les cadeaux, je l'ai bien sûre accepté ignorant ce que j'allais en faire puisqu'elle n'allait sur aucune de mes scies et de plus n'était pas en bon état. Je la retrouve vite, empilée derrière d'autres lames. L'acier est plus épais ( 2mm) . Je sors la disqueuse et commence à la martyriser.

Je découpe une bande de 40 mm de large sur 100 de haut:



Je découpe à la scie à métaux et affine à la lime le profil voulu.


Je monte le tout dans un morceaux de bois préalablement fendu à l'épaisseur de la lame moins un chouïa.



Puis je fini l'affûtage à la méthode de Peter Paul Sellers.

Maintenant, il n'y a plus qu'à pousser. Vous êtes étonnés que je parle d'un tarabiscot qui ne ressemble pas à un tarabiscot. J'ai pensé que le montage vertical me donnerai plus de force pour pousser la moulure. Je n'avais pas envie de prendre le temps de faire un vrai tarabiscot comme l'a fait Chado ici On a vite fini de passer plus de temps à faire un outil, peaufiné, réglé, poncé, vernis qu'à faire le boulot avec l'outil. Au final, ça marche et cela va m'encourager à faire un vrai tarabiscot quand j'en aurais le temps.



Bon ce n'est pas top comme usinage mais cela fera la rue michel.



26 mètres de moulure plus tard, j'attaque les coupes d'onglet et pose à faux frais. L'ensemble de la porte étant parfaitement d'équerre, c'est facile mais un peu longuet:

Les premiers résultats:




A Plus...

Il a pas manqué grand chose ! C'est sur ce genre d'usinage qu'on se dit que l'arbre inclinable vers l'arrière serait un plus !

meles a écrit:Il a pas manqué grand chose ! C'est sur ce genre d'usinage qu'on se dit que l'arbre inclinable vers l'arrière serait un plus !

Bonjour Meles, tu as parfaitement raison. Manquait juste un poil! Mais mécaniquement, ce n'est pas simple. Je ne sais pas si cela existe sur les machines classiques.
Après en avoir discuté au téléphone avec un spécialiste du toupillage (50 ans de pratique de la rampe débillardée), il pratique fréquemment l'usinage de l'autre coté de la table en inversant le sens de rotation. Pour lui, c'est une seconde nature de faire comme ça. Quand on voit ses réalisations, c'est fantastique!

Ty Coat

Bonsoir,

Ton fil est un régal à lire et ta combinaison de fers pour obtenir la moulure adéquat est la cerise sur le gâteau !
Hâte de voir la suite.

Merci du partage, Damien.

Merci Damien, hélas, la cerise était un peu blette. Mon dessin au début était parfait, je n'ai pas assez tenu compte des cotes pour le premier usinage, faisant cela à l'oeil au lieu de faire confiance aux instruments.

Ty Coat

Bonjour Ty Coat,
26 mètres de moulure, ça cause effectivement il ne manquait pas grand chose
pour que les deux se rejoignent ,  belle astuce la lame adaptée !

Tu n'aurais pas gardé une petite nostalgie de la panthère rose ?

Ty Coat a écrit:Puis je fini l'affûtage à la méthode de Peter Sellers.

 

exact! Ah la panthère rose.... Merci je corrige.
Ty Coat

Bonsoir à tous,

Suite de ma petite saga.

Je m'aperçois que j'ai oublié des épisodes. Entre autre, le montage des quincailleries. C'est la première fois que je monte une serrure 5 points ( 3 pênes et deux galets) appelée 2MF +2IS avec têtière de 16. Il m'a fallu un bon moment pour que mes quelques neurones encore actifs comprennent les nombreux schémas de la notice de montage. En réalité, cet type de serrure de marque MACO peut se monter de différentes façons avec des positions d'axe de serrure et des jeux de feuillures différents.


A tord ou à raison, j'ai choisi le couple axe à 9 mm et jeux de 4mm. Ce qui me paraissait le mieux adapté pour une porte somme toute pas très épaisse ( 54mm pour les montants, bien qu'arrivant à 78 mm avec les saillies des moulures). Autant avoir bien étudier le montage de la serrure avant de commencer les plans de détails pour placer les joints et définir les usinages pour ces derniers et pour les quincailleries.

Ce travail très en amont était indispensable pour que tout ce passe bien. On a vu plus haut l'usinage pour la serrure principale. Restait à faire les usinages pour les quincailleries sur dormant, à savoir les gâches pour les pênes et galets. Pas de souci particulier au moment de l'usinage lui même à la défonceuse. Seul souci, la forme particulière de ces gâches. En photo:
La gâche principale est cintrée! La matière principale étant du genre Zamac, je crains que cela ne résiste pas très bien au serrage... Plus de peur que de mal



A l'extrémité de chaque gâche, il y a un "sursaut"(???) Je ne vois pas à quoi cela sert et je suis obligé de faire une petite entaille de chaque coté de mon logement.





Et enfin, sous les gâches, il y a une petite rehausse ( renforcement sans doute) au passage de vis de fixation. Ce qui ne s'accommode pas d'un logement à fond plat.



Je suis obligé de prévoir un dégagement à cet emplacement pour pouvoir fixer la gâche correctement:


Je suis sûr que je dois passer à coté d'une règle de l'art que j'ignore. Tous ces détails qui m'embêtent doivent avoir une utilité et aurait du être traités différemment.

En attendant, tous est monté comme cela:




Je peux passer enfin à l'étape suivante qui va être décisive.

Oui, je sais, j'ai fait tout à l'envers. J'ai déjà posé les gâches, serrure et gonds avant d'avoir posé quoique ce soit! C'est sans doute contre toutes les règles. Mais vu le poids de la porte, j'ai pris délibérément de parti de tout monter en atelier sur mon lit d'hôpital de façon à limiter les manutentions hasardeuses, quitte à rectifier les murs si besoin.

Donc étape importante, la porte posée coté intérieur sur la table, je viens "chausser" le dormant dument équipé de ses Exacta mâles pour les enfiler dans leurs homologues féminines ( ) afin de vérifier que tous les jeux entre dormant et ouvrant sont corrects dans les trois dimensions. Ma chère et tendre me vient en aide sur ce coup là. Deux écharpes solidement fixées sur le dormant pour éviter toute déformation de celui-çi et bien gardé l'équerrage. Il aura fallu juste un petit coup de clé Allen sur la fiche Exacta du milieu de la porte pour que tout soit parfaitement aligné. Cinq fiches alignées où on voit qu'une seule tête, mieux qu'au défilé du 14 juillet.

Je n'ai pas de photo car il n'y avait plus de main disponible et puis une fois que c'est en place, il n'y a plus rien à voir! Désolé

Je vérifie mes jeux tant bien que mal avec des petites cales en plastic ( il m'en reste quelques centaines suite à l'achat d'une boite de 1000 pour construire ma terrasse, ça dépanne bien) et tout parait parfaitement OK . C'est de bonne augure pour la suite.

Etape suivante, déplacer le dormant in situ pour le fixer à sa place définitive.

Ty Coat

Salut

On est tous avec toi, Ty Coat. Surtout les béotiens comme moi qui sont passés par les mêmes étapes, avec de bonnes grosses portes bien lourdes.

Bonsoir TyCoat,
j'ignore quelle était ta profession, mais c'est clair que tu assures sur cette porte qui
n'est pas des plus faciles, la simplicité n'a pas l'air d'être ton truc, par contre la détermination ...

Bonjour à tous,

@Alain, merci pour tes encouragements. Tu es passé par là et c'est ton expérience qui m'a beaucoup fait réfléchir: comment organiser mon travail pour éviter trop de déplacements et bien connaître mes quincailleries avant d'usiner quoique ce soit. Donc merci à toi!

@Philippe, je n'ai jamais exercé de métier manuel alors je me rattrape... Plus sérieusement, j'étais très motivé à faire cette porte le mieux possible dans le respect du bâtiment sur le plan esthétique. Et surtout, dans la perspective des fenêtres que j'aurais à fabriquer. Pour le moment, ce ne sont pas des fenêtres mais des passoires énergivores et hydraulique . Je dois m'y attaquer...En plus c'est pour les fabriquer un jour que j'ai justifié la construction de l'atelier et son équipement.
Donc, j'ai tout à apprendre et cette porte est un excellent exercice qui me fait découvrir comment réaliser un ouvrant étanche à l'air et à l'eau. Il y a encore du travail sur la planche ou plutôt sur l'établi.

Ty Coat