Escalier pour monter en bas

JoV a écrit:Bien m’en a pris parce que je me suis encore planté, sur la marche numéro 3… quand on n’est pas doué… Bon heureusement c’est un gabarit, un peu de colle et ça repart !

Bonsoir Jov.
Eh ben, si t'es pas doué ... t'es au moins humble et modeste .
Bravo pour ce bel escalier et merci pour le partage.
Bonne soirée.
Roland.

Bravo Jov,
Il est superbe ton escalier,
tu pourrais aussi le laisser ainsi sans contre marche,
cela lui donne un côté aérien bien sympa et cela agrandit la pièce.
Mais ce n'est qu'une affaire de goût bien sur.

PS: Bon d'accord, j'ai écrit une sonnerie, j'avais oublié que tu avais prévu un placard dessous....

Bonjour, un petit mot pour dire que je trouve ça super chouette !!
amicalement,
Fred

bonjour JoV,

ah si je pouvais ne pas être doué comme toi...

amicalement,

Vincent

grosb a écrit:tu pourrais aussi le laisser ainsi sans contre marche,
-...)
PS: Bon d'accord, j'ai écrit une sonnerie, j'avais oublié que tu avais prévu un placard dessous....

Je le trouve très bien tel quel, moi aussi !

Bonjour à tous,

Merci pour vos commentaires. Je suis d’accord, laisser l’escalier ouvert aurait été joli et aurait fait sympa dans la pièce (ça aurait aussi fait moins de boulot !). Mais le manque de rangement dans la maison nous a poussé à prévoir un placard, heureusement du coup après mes ennuis de faux limon. Et puis on ne sait jamais si un jour on doit loger un neveu…

Jérôme, les contre marches ont des languettes qui viennent dans une rainure dans la marche du dessus. En bas elles sont vissées dans l’arrière de la marche inferieure.

@+

Bonjour à tous,

Eh ben c’est reparti pour les contre marches cette fois.

Voilà la matière première.


Tronçonnage avec une scie à onglet que je me suis offert pour les travaux et dont je suis bien content. Elle est compacte mais permet quand même de couper des pièces de bonne largeur.


Corroyage pour arriver à une épaisseur de 22 mm, sauf pour la première qui est faite à partir d’un rebut de marche.


Le bois, du tuart encore, est de moins bonne qualité que celui des marches. Je me demande si la bille n’est restée un peu trop longtemps à terre avant d’être sciée, on dirait que le bois a commencé à s’échauffer ? En plus je le soupçonne d’avoir été étuvé trop rapidement car il comporte énormément de petites gerces. Pour des contres marches il fera l’affaire sans problème.


Je commence par le bas. La première contre marche participe à la fixation au sol de l’ensemble et règle l’écartement entre limons.
Mesure des angles.


Et des hauteurs car le sol n’est pas droit. Certains se demandaient il y a quelque temps sur un autre fil si la pointe à tracer des équerres à combinaison servait à quelque chose. Une fois tous les 36 du mois elle évite d’avoir à retourner à l’atelier parce qu’on a oublié un crayon !


Report des angles sur la scie a onglet. Et ici sur le guide de la dégau également, pour les pièces de fixation de la contre marche.




La rainure sous les marches est usinée à la défonceuse sous table. Il ne faut pas se planter quand tout est trapézoïdal et tracer les bons repères pour arrêter les rainures au bon endroit !


La rainure est ensuite équarrie au ciseau.


La première contre marche.


En place. Vous noterez que je ne peux qu’emboiter mon ensemble marche-contre marche par l’avant. Tous le vissage doit donc se faire sous la marche, à la clef à cliquet… un vrai bonheur…


Le procédé pour les autres contre marches est le suivant :
Mesure des angles et de la longueur de la contre marche (qui doit être nickel parce qu’elle est juste aboutée au limon, il n’y a pas d’assemblage pour cacher d’éventuels jours disgracieux), puis découpe à la scie à onglet.


Fignolage au rabot.


Certaines nécessitent un peu plus d’attention à cause de mes renforts sur le faux limon. Désolé pour la qualité des photos mais je travaille pas mal le soir quand les enfants sont au lit.




Puis je mets en place la contre marche, contre la marche (tient donc, ça c’est surprenant !) inferieure et avec l’aide de ma chère et tendre, je trace le long de sa jonction avec la marche supérieure pour déterminer la position exacte de la rainure sous la marche supérieure. Dû à des imprécisions tous les nez de marches varient en longueur (jusqu’à 3mm) et je ne peux pas me contenter de réaliser la rainure à sa position théorique sur l’épure.
J’usine la rainure comme précédemment. La languette elle aussi est réalisée à la def sous table.


Voilà un ensemble marche + contre marche.




Je numérote aussi les pièces au poinçon histoire d’y retrouver mes petits. On voit aussi les perçages pour les vis qui prennent dans la marche inferieure.


A ce stade les marches sont poncées (80, 120 puis 180) et percées pour les vis qui les fixent aux limons. Je perce au diamètre 10mm sur 10mm de profondeur pour pouvoir cacher les têtes de vis avec des bouchons puis à 6mm pour le passage de la vis.
Pour les bouchons j’ai acheté une mèche à bouchons 10mm Veritas qui fait des bouchons coniques.


Pour les vis, le choix dans les GSB locales étant très restreint des qu’on veut une vis un peu plus costaude sans être top longue j’ai dû me rabattre sur la seule option dispo, des vis inox de 65mm prévues pour des terrasses en extérieur (aie le prix !). Et bien sûr les têtes de vis font 11mm de diamètre. Donc meulage au touret pour les ramener à 10mm, après tout il ne m’en faut que 61…


Voilà ce que ça donne.


La suite (pour laquelle il faut tout redémonter) au prochain épisode.

Cordialement

Bonjour jov,

Cela rend ton escalier superbe, il était déjà bien beau sans les contres marches, mais alors là, vraiment chapeau.
En plus le bois utilisé pour les contres marches est bien joli aussi, même si tu le trouves moins bien que celui des marches, l'ensemble est top! Bravo.

Salut JoV et tous..............bien bel escalier,comme d'hab chapeau le gars ,ainsi que pour le travail titanesque fournit,beau reportage

super boulot ton escalier est agréable a regarder

superbe, comme d'habitude!

et un bel espace sous l'escalier, c'est le petit Harry qui va être content...

amicalement,

Vincent

Vincent 38 a écrit:superbe, comme d'habitude ! et un bel espace sous l'escalier, c'est le petit Harry qui va être content...

je plussoie à tout !!
amicalement,
Fred

Bonjour à tous,

Nouvel épisode : la main courante.

D’abord la matière première, du marri raboté à 50x50mm.


Le poteau d’angle étant légèrement déformé en parallélogramme, je reporte les angles à la fausse équerre pour éviter des jours au niveau des épaulements des tenons.


Traçage des tenons.


Mise à longueur.


Les joues des tenons sont sciées à la scie à tenons.


Je me sers ensuite des chutes comme guide pour scier les arasements.




Puis fignolage au ciseau.


Les moulures du dessus sont réalisées à la défonceuse sous table.


Ça passe tout juste au niveau de la porte.


Résultat.


Les arêtes inferieures sont chanfreinées à la dégau.


Pour obtenir un profil similaire à la rambarde au-dessus de l’escalier.


Mortaisage des poteaux.




Les faces sont finies au rabot à racler car sur la longueur il y  pas mal de contre fil.


Les moulures sont finies à l’aide d’un petit tarabiscot.


Collage à la colle de peau, pour permettre un démontage éventuel.


Pour emboiter les tenons de la main courante il a fallu déplacer le poteau d’angle (et le limon sur jour qui y est collé). Donc maintenant montage définitif, en commençant par la marche d’angle.


Dans le détail cette marche est en partie embrevée dans le poteau, l’autre face étant posée sur un appui collé et visé,


Vue du dessous tant qu’on y est :


Ensuite, production à la chaine de bouchons pour cacher les vis de fixation des marches. J’ai gardé et numéroté les chutes de chaque marche pour pouvoir faire les bouchons dans la même planche que la marche.






Mise en place à la colle à chaud pour plaquage (pas la plus solide) pour permettre de retirer les bouchons un jour, si besoin est, à l’aide d’humidité et de chaleur (ça c’est en théorie, j’espère ne jamais avoir à essayer). Les brucelles sont le moyen le plus commode de tenir les bouchons sans se taper sur les doigts.


Les bouchons sont arasés au rabot, au racloir et au papier 240.



Pour le reste de la rambarde on a prévu des câbles.
Il faut d’abord percer pour visser des inserts. Ma chère et tendre contrôle l’angle par rapport à la fausse équerre. L’avantage de cette méthode est, bien sûr, de pouvoir rejeter toute responsabilité si il y a un câble de travers.








Puis mise en place des câbles.






Vue d’en haut, les bouchons sont discrets :




Voilà qui termine plus ou moins l’escalier en lui-même. Prochaine étape : le placard.

Cordialement

Whaooo , j adore ce post, je n'avais pas encore participé à ce fil mais la je ne résiste pas à te féliciter pour ce superbe projet et surtout pour sa réalisation. c'est propre cest net .... c'est la classe...
bonne continuation. hâte de voir le placard.
JERE

Superbe, JoV ! vraiment magique, on en redemande !

Salut JoV,
Oui, vraiment magnifique et très bien expliqué. C'est très plaisant à lire!
Merci beaucoup pour ce partage.
Jérôme

Super et encore bravo!
Pour les tenons des mains courantes, chapeau d'avoir aussi bien réussi, je ne suis pas aussi doué et c'est très très loin d'être évident malgré l'apparente facilité montrée dans ton reportage!
Merci pour ce partage.

Bonjour Jov

Chapeau l’artiste! Je suis admiratif de ton talent. Le résultat est au rendez-vous. Pour moi, l’escalier représente la forme la plus élaborée de la menuiserie. Tu n’as pas mesuré ta peine.

Ty Coat

Bonjour à tous,

Merci pour les remarques sympathiques.

Ty Coat a écrit:Pour moi, l’escalier représente la forme la plus élaborée de la menuiserie.

En effet après avoir construit celui-ci, somme toute très basique, je réalise la difficulté et le savoir-faire nécessaire pour des escaliers plus complexes (limons courbes, noyaux évidés … et leurs rampes !). Maintenant lorsque je vois ou que je monte un escalier je le regarde, et l'apprécie, d'un oeil nouveau.

Bon, je n’avais pas montré le petit portail en haut de l’escalier, juste pour éviter les roulés boulés intempestifs de la part des enfants.


@+

Bonjour à tous,

Voilà la dernière avancée en date : la fermeture du dessous de l’escalier pour créer un placard.

Je me suis longtemps demandé comment j’allais faire, lambris, plaque de cp ou mdf peinte… ? Finalement j’ai repensé aux chutes des balustres en marri de l’étage. Plutôt que de raboter 8mm de bois, j’avais scié l’excédent à la SAR et donc j’avais un stock de chutes de 6mm d’épaisseur, 37 ou 42 mm de largeur sur des longueurs de l’ordre du mètre. Tentative de réutilisation donc.

Les chutes, les voici :


Je vous passe le rabotage, après lequel elles font 5mm d’épaisseur.

Je vais les coller sur des morceaux de mdf de 12mm. Elles ne sont là que pour la déco. Je vais faire un lattis avec des espaces entre chaque lame. De toute façon il n’y en a pas suffisamment pour tout couvrir, j’ajuste donc au mieux avec ce qu’il y a, avec en plus une chute de marche et deux restes de jarrah pour le plus grand panneau.

J’ai commencé avec le plus petit histoire de me faire la main. Voilà l’idée :


Un peu de ruban de masquage.


Un coup de noir mat en bombe.


Puis pose des lattes découpées à la forme de l’ouverture. Elles sont maintenues avec des petites pointes.


L’espacement est un peu fort, surtout comparé aux autres panneaux alors je recommence avec un espacement plus fin. Huile puis collage, ça donne ça.


Pour les panneaux suivants j’ai trouvé une méthode permettant de positionner les lattes précisément à leur place après peinture (qui recouvre évidement les traits de crayon). Je cloue les lattes en place en n’enfonçant que quelques mm de la pointe, du coup elle s’enlèvent facilement avant peinture. De cette façon après peinture il suffit de remettre les pointes dans leur trou après avoir mis un peu de colle sur le mdf.

Les lattes sont tracées à l’aide d’un patron à leur jonction avec le limon.


Puis peinture.


Et fixation.


Pour le plus grand panneau j’ai mis trois lattes horizontales. Les lattes verticales sont ajustées à l’espacement entre les latte horizontales d’un coup de scie à onglet suivi d’un coup de rabot sur planche à recaler pour fignoler.


Résultat :


Puis peinture.


Et collage clouage des lattes poncées et huilées.


J’ai vissé des tasseaux en pin sur les poteaux, contre lesquels fixer le grand panneau. Les petits panneaux sont juste vissés de l’intérieur. Les poteaux sont fixés au sol avec une petite équerre.


Voilà ce que ça donne :






Bon, ça va plus vite à écrire qu’à faire. Je suis assez satisfait de l’effet, je ne savais pas trop ce que ça allait donner !
Plus qu’une porte maintenant !

Cordialement.

Salut Jov

Superbe. Avec toi, le mdf remonte dans mon estime...

Bonjour JoV,

J'ai eu des doutes jusqu'aux images finales.
Et là, je rejoins Alain.

++
Renaud

Bonjour JoV,

Ton escalier est vraiment splendide et ton travail remarquable.
Le bois choisi est de toute beauté.
Ta minutie et ton sens du détail sont dignes des plus grands menuisiers.

Admiratif.

Dominique

Bonjour Jov et à tous,

Je plussoie les commentaires ci-dessus...

Superbe, en plus, à n'en pas douter, les z'enfants vont adopter cet espace cachette très très réussi, bravo!

Salut Jov et tous.................ton escalier est très joli ,du grand art,je l'ai montré à ma moitié,et on en arrive à la même conclusion,magnifique escalier   ,juste la première marche que nous aurions plutôt vus non arrondie,

Bonjour jov, à tous

Ton escalier est magnifique, c'est du grand art. Je dois me faire un escalier de meunier. Pour l'instant encore à l'étude.

Bravo encore




Re: Escalier pour monter en bas
Message KOKO 57 Aujourd'hui à 10:24

Salut Jov et tous.................ton escalier est très joli ,du grand art,je l'ai montré à ma moitié,et on en arrive à la même conclusion,magnifique escalier cheers ,juste la première marche que nous aurions plutôt vus non arrondie,