[Fabrication] Roulotte de bohème => Une porte "façon Kity"

La Porte


Bonjour à vous,

Pour finir les ouvertures de la petite roulotte de Bohème, je dois faire une porte.

Celle-ci va demander quelques réflexions…
> Il ne faut pas qu’elle soit trop lourde !
> Il faut qu’elle résiste au temps,
> Il faut qu’elle soit assez étroite, pour ne pas être trop lourde,
> Hauteur 1,80 maxi, pour l’encadrement total,
> Le système de fermeture se doit d’être simple et en adéquation avec l’idée d’une roulotte ancienne,
> Mais je ne ferai pas de double porte. C’est ma première et je veux commencer ainsi.
Par ailleurs, la roulotte est quand même étroite, alors je n’ai pas envie de devoir forcer pour rentrer… Ben oui, une double porte = 2 petites portes. CQFD.

J’ai choisi d’utiliser les plans Kity.
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Heu... sans les petits bois.

*=* Le Cadre de porte :
Par rapport au plan, j’introduits un élément un peu moderne : une traverse basse !
En effet le cadre dormant kity n’en comporte pas.
Je préfère assurer la stabilité et faire un vrai cadre.
Ce cadre doit être le plus plan possible ; un cadre gauchi aurait des conséquences néfastes sur le fonctionnement ultérieur.

En sapelli de 40 mm de section par 90 mm, il ne devrait pas bouger.

Mais avant de coller, il faut créer la pente de ce qui sera le seuil de l’entrée.
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On voit : Le tracé au blanc, la fixation au double face d’une cale pour donner l’inclinaison souhaitée.

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La pente est terminée au rabot.
L’eau ne restera pas et pourra s’écouler.

L’assemblage se fera aussi par dominos.
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Deux de 10mm par liaison.

Le sol étant celui d’une cave, il n’a pas été prévu pour être une référence.
Une fois collé fraichement, le bâti sera calé pour niveler le tout et sera vérifié en bornoyant.
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Des avivés de tilleul et sapelli sont utilisés pour le plaquer sur sa normalité.

Une nuit de séchage et la vérification me permet un soupir de soulagement. C’est bon.
La planéité est au RDV.

Alors, je le fixe (je le visse)
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Sur la roulotte…

Le cadre étant Ok, je passe à la porte,
A bientôt,
++
Renaud

bonsoir ,

eh ben Renaud !!!! tu dépotes en ce moment....

elle est magnifique cette roulotte d'atelier
tres belles réalisations en plus que tes fenetres et porte...l'occasion d'approfondir un peu la chose

je suis avec attention tes avancées

toma

bonsoir

Renaud, tu ne chômes toujours pas !

Heu... sans les petits bois.

Tu as raison, je n'aime pas les petits bois non plus.

Comment distingue-t-on le sapelli du sipo ? Parce que j'ai exactement le même bois, cf le petit bureau, qui m'a été vendu pour du sipo. Lequel est lequel ?

En tout cas, mille bravos pour la maestria d'exécution.

sangten a écrit:bonsoir

Renaud, tu ne chômes toujours pas !

Heu... sans les petits bois.

Tu as raison, je n'aime pas les petits bois non plus.

Comment distingue-t-on le sapelli du sipo ? Parce que j'ai exactement le même bois, cf le petit bureau, qui m'a été vendu pour du sipo. Lequel est lequel ?

En tout cas, mille bravos pour la maestria d'exécution.

Je te ferai une photo des deux pour que tu te rende compte,

Renaud faudrai que tu aille plus vite moi je commence ce we faut que je vois comment tu va faire !

quentin91800 a écrit:

sangten a écrit:Renaud faudrai que tu aille plus vite moi je commence ce we faut que je vois comment tu va faire ! ;

Bonsoir Quentin,
Tu vas faire une porte ???
(°I=)
En fait, je suis un peu plus loin...
Le plus dur est de trier les tofs.
Je posterai la suite très prochainement,

En tout cas, mille bravos pour la maestria d'exécution.

Toi, on voit bien que tu as adopté l'emphase méridionale...
(°I°)

Amicalement,
Renaud

Bonsoir à tous

Quentin, le sapelli est plus marqué par des veines de couleur plus claire tandis que le sipo est de couleur constante !

Pour la porte.... chapeau vous y aller fort !!!


Amitié Pierre

Oui, je trouve le sipo plus uniforme.
Mais pour mon portillon, les barreaux verticaux sont en sipo et c'est quand même assez veiné.

Le sipo est plus cher... c'est un autre critère moins visuel !

(°I°)
++
Renaud

Pour Quentin… au panneau, maintenant,

*O* Le Panneau
Je n’ai pas assez de sipo pour faire le panneau inférieur.
Qu’à cela ne tienne… lui, sera en sapelli.

>>>
Je déligne quantité de pièces en 41mm d’épaisseur,
Je vous passe le corroyage,

>>>
J’assemble et je colle,

Il sera mis au format ultérieurement,

Cette vision du panneau montre une différence certaine avec les barreaux présenté juste au dessus.

++
Renaud

*I* On peut passer à l’assemblage du battant.

Toujours hésitant en ce qui concerne le « collage à plat joint » (bien que pratiqué par la majorité des professionnels) je décide de tenter l’expérience de ce type de collage avec cette porte. Celle-ci n’ayant pas de fonction essentielle, elle va me servir de laboratoire d’expérience.
La Domino sera là pour éviter les troubles de l’affleurage et pour apporter une solidité supplémentaire.
Je veux voir si, au fil du temps, la porte se comporte (si j’ose dire) bien ou si le fameux collage à « plat cul » n’est pas la panacée.
Les plans Kity seront bafoués sur ce domaine, donc…

J’espère rouvrir ce fil dans une dizaine d’années pour vous donner de ses nouvelles (°I=)

Je vais utiliser le reste de sipo qui est chez moi.
Je prendrai le restant de sipo (30mm d’épaisseur),
Le sipo m’étant compté, je vérifie si j’ai assez…
>>>
Ca va,

>>>
Et si on rajoute le panneau pour se faire une idée...

Cette fois, au paddock,
++
Renaud

Bonjour à tous ,
Renaud , c'est encore du très beau boulot ( non , je sais ,c'est du sipo )
Le montage à "plat joint" , signifie sans emboitement ? juste tenon et mortaise
ou ici domino

Je pense qu'il serait bien que je me fasse un lexique bois , un lexique métal , ....

Bonjour à tous

Renaud, ça semble bien parti, je suis également le sujet sur la roulotte, ça semble bien avancer sans trop de problèmes, bravo !
Scorpio, à plat joint signifie que tu colles tes panneaux chant contre chant, sans rainure/languette ou autre système du même genre (bouvetage par exemple)
En gros, avec rainure/languette ou autre système équivalent, tes panneaux sont forcément dans le même plan, ce qui n'est pas le cas du collage à plat joint.

si tu regardes ton assemblage "par le bout", à plat joint, ton joint est droit, avec rainure languettes, ils y a une partie d'un morceau qui rentre dans l'autre (comme pour du parquet massif, par exemple), et avec le bouvetage en dent de scie, ça fait... des dents de scie !
Les techniques autres que le plat joint sont plus solides, mais plus compliquées à mettre en oeuvre (il faut un bois bien calibré sinon c'est galère).
Avec les colles actuelles très performantes, les collages sont de plus en plus efficaces même à plat joint.

Boris

Et voilà,
Boris a tout dit,
Parfait.
J'avais envisagé un assemblage rainure-fausse languette arrêtée et puis, j'avais sorti la domino...
++
Renaud

Hello,
Cette étape va demander un stock de dominos en sipo ou en sapelli.
J'en ai fabriqué un paquet. Suivez moi…

>>>
Dominos fabrication.

A bientôt la suite (le dominotage)
++
Renaud

Domino's touch.

Bonjour à Tous Bonjour Renaud

je suis toujours admiratif de la qualité et de la rapidité à laquelle tu travaille
j'ai encore de la marge pour en arriver la mais j'avance
en tout cas tres beau sujet sur la porte que je suis avec attention

Bonsoir à tous, bonsoir Renaud
Je suis évidemment ce fil avec avidité!

6°sens a écrit:J’espère rouvrir ce fil dans une dizaine d’années pour vous donner de ses nouvelles (°I=)

C'est noté sur mon agenda.
On s'était dit "Rendez-vous dans dix ans...."
Amicalement
JeanPierre

Merci pour les explications "plat joint " mais je me pose la question , par pure
envie de comprendre , un assemblage par tenon et mortaise a le joint plat également ,
l'assemblage n'est pas visible , je n'imagine pas un assemblage uniquement collé hormis pour
faire un panneau , me trompe je

Salut Christian,
Les dominos ont étés fait avant !

Scorpio,
Un document explicatif.
Il apparait que l'inconvénient majeur du plat-joint est le glissement des planches l'une sur l'autre au moment du serrage. Avec le désafleur assuré !

Certains plantent, à chaque extrémité de la planche, un petit clou sans tête dans l'une des tranches en prenant bien garde de ne pas l'enfoncer à fond.
Au moment du serrage, les glissements sont alors interdits.
L'inconvénient est que lors des usinages suivant on risque de faire des étincelles.

D'autres mettent du sable fin avec les mêmes risques de désaffûtage de l'outil coupant.

Le dernier truc en date nous a été fourni par l'ami Brice (ebe3) qui utilise du gros sel à la place du sable fin.
Là, je crois que c'est bien joué...

Dans mon cas, j'ai agrémenté le plat-joint de pose de dominos qui assurent l'affleurage et qui renforcent encore la solidité du collage.
Attends demain, tu vas mieux voir ce que j'essaye d'expliquer.

++
Renaud

bonsoir

J'ai quasiment cessé, pour la réalisation de panneaux, les rainures/languettes et autres types d'assemblage de ce genre pour ne faire que du "plat-cul".
Avec le peu d'expérience que je peux avoir, en faisant attention et en plaçant judicieusement les SJ le désaffleur peut être réduit à son strict minimum, si les différents bois sont d'égale épaisseur, et collés en douceur, de façon à ne pas glisser.
Je pratique en encollant grassement chaque élément sur un chant et en faisant coulisser ce chant plusieurs fois contre celui à coller jusqu'à ce que la colle soit uniformément répartie sur les deux chants à coller ensemble. Ensuite, pose des serre-joints en douceur, en commençant par ceux du centre du panneau, à peine serrés, et en allant vers les bouts. Puis resserrage progressif des SJ, en vérifiant à chaque fois que les panneaux restent bien en place.
Je colle de cette manière du panneau de 20mm d'épaisseur, mais tout aussi bien des panneaux beaucoup plus fin, jusqu'à 8mm d'épaisseur sans problème.
Si les panneaux sont fins, on peut également les tenir bien à plat entre des bois serrés à l'aide de serre-joints. Je sais, ce n'est pas clair, mais si vous ne comprenez pas, j'essaierai de faire une photo demain.
Le désaffleur est ensuite éliminé au rabot ou au racloir sans aucun problème. Question solidité, si l'encollage a été réalisé correctement, le panneau ne casse jamais au niveau du collage. Jamais.
C'est plus long à expliquer qu'à réaliser.

Merci Renaud ,
la route sera longue , je le crains
Philippe

Merci de l'explication Alain , c'est parfaitement clair
J'ai plus de soucis avec les termes spécifiques qu'avec le modus operandi

Bonjour à tous,
je colle avec un peu de sel fin et ça marche du tonnerre, et pas de risque pour les outils coupants.
Cordialement
Cyrille

pour coller à plat cul les panneaux très fins, impossible de bouveter (4 à 6 mm d'épaisseur), et les serre-joint manquent souvent de la finesse nécessaire (quand ce n'est pas l'opérateur, je parle de moi). De plus, ça peut vite devenir (très / trop) long à mettre en oeuvre.
En revanche, en dosant correctement la quantité de colle pour que çà ne "dégueule" pas trop du chant, suffisamment tout de même, on peut assurer le serrage de toute forme très fine, même complexe. Le principe est inspiré des techniques de marqueterie (assemblage des motifs préalable au collage) et adapté à des contraintes de serrage plus importantes
Poser les éléments encollés en position sur une surface plane anti-adhérente, et scotcher le panneau avec de l'adhésif d'emballage (le gros scotch marron) de bonne qualité, bien tendu/étiré à la pose, et poser quelques poids bien répartis pour éviter qu'en se recontractant l'adhésif ne soulève les pièces de bordure.
Méthode employée avec succès durant mon apprentissage pour fabriquer un motif "ying-yang" d'épaisseur 6mm en Hêtre et Sipo destiné à être contrecollés sur un plateau de bureau.

boiseux33, tu es une mine de renseignements, et un puits de science boiseuse.

Bonjour à tous,

Il est l’heure de préparer les mortaises pour pigeons.

>>>
Dominotage en bout.
Bien calée sur son gabarit, la traverse se laisse dominoter.

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Dominotage en long.
Les montants sont usinées dans la foulée.

A ce soir, la suite...
Renaud