Logiciel Simplify3D - Où acheter ?

Re,

Tu as raison, c'est préférable d'avoir l'électronique dehors. C'est ce que j'ai fait pour mes cabinets.
Mais c'est pas non plus obligatoire. Certains gardent l'électronique à l'intérieur, avec petite ventilation sur les drivers.
Il parait que c'est le flux d'air qui refroidit, même si l'air est chaud. Je n'ai pas d'avis là dessus.
Donc si tu fais une structure temporaire en carton, pas besoin de sortir l'électronique à tout prix,
surtout que toutes les impressions ne nécessitent pas une cabine fermée.

++JM

pour ceux qui se demandent l'importance du logiciel "slicer" dans la qualité des impressions, 2 vidéos ont été faite début 2016 et présentent un test de 4 de ces logiciels les plus courants. Les versions ont évolué depuis mais j'ai trouvé ça très instructif et ça me pousse à passer sur Simplify3D...
https://www.youtube.com/watch?v=USA29CuYOvk

bonjour,

est ce que des utilisateurs de ce logiciel peuvent faire un retour points forts / points faibles de ce logiciel par rapport à d'autres comme cura par exemple.

merci d'avance

Bonjour,

Actuellement, aucun autre logiciel de tranchage n'égale Simplify3D.*
Et ce n'est pas qu'une question de fonctions, qui sont éminemment plus nombreuses chez Simplify3D.*

Commençons par faire court pour les débutants.
Si vous voulez trancher un modèle 3D en deux clics sans vous préoccuper de grand chose, utilisez Cura ("Gratuit")
Mais il faudra vous contenter de ce que l'imprimante produira alors, en espérant que l'objet 3D soit bien adapté à l'impression 3D.
Si vous voulez avoir plus de contrôle sur les paramètres de tranchage, alors passez à Slic3r ("Gratuit").
Si vous êtes un utilisateur chevronné et exigeant, alors les 135€* investis dans Simplify3D vous ouvriront de nombreuses perspectives.

Maintenant, qu'est-ce qui différencie réellement Simplify3D des deux autres ?
Bien sûr les fonctions, et j'y reviendrai, mais pas seulement.
D'une manière bien plus importante, Simplify3D a une gestion du parcours d'outil bien plus intelligente,*
laquelle a un effet important sur les temps d'impression, sur la qualité finale du modèle imprimé,
mais aussi sur la quantité de filament nécessaire à l'impression.
Ensuite la philosophie du logiciel est réellement unique, car orientée production, c'est à dire que vous pourrez organiser vos impressions
par une suite de processus si vous ne souhaitez pas appliquer un processus global à un volume d'impression.
Entrer dans le détail n'a pas de sens ici, si vous voulez aller plus loin, épluchez les documentations des logiciels.
Sachez que toutes les fonctions de Simplify3D sont au moins aussi évoluées que sur ses concurrents, mais majoritairement elles vont plus loin.
Pour exemple, tous les trancheurs permettent de générer des volumes de support, par contre Simplify3D vous permet de contrôler
précisément où ce support sera placé, des dimensions, sa finesse à l'impression.
Il s'imprimera plus vite, laissera moins de marques et sera une formalité à supprimer du modèle.
Je trouve que cet exemple illustre bien le delta important qui existe entre Simplify3D et la concurrence.

Je vais donc me focaliser sur ce que Simplify3D permet de faire et qui est impossible chez ses concurrents.

• Vous pouvez imprimer plusieurs pièces sur le plateau avec un tranchage unique pour chaque pièce.
  Simultanément (couche après couche) ou une pièce après l'autre.
  
• Vous pouvez varier tous les paramètres au sein de la même pièce à n'importe quel moment.
  Vous pouvez varier la hauteur de couche, la température d'extrusion, le nombre de périmètres ou le type de remplissage
  à telle hauteur du modèle, si le besoin s'en fait sentir. Pour exemple, on peut renforcer une zone fragile (périmètres, remplissage),
  augmenter la résolution pour révéler un détail, ou prévenir une zone qui risque de mal s'imprimer.
  A l'inverse, inutile de bouffer 1kg de fil si seulement 5% de la pièce nécessite plus de résistance.
  Bref, vous avez un contrôle total. Ceci justifie à lui seul le coût du logiciel.
  
• Vous exploitez mieux votre volume d'impression : pas besoin de regrouper les pièces sur un logiciel externe.
  Vous pourrez rapprocher vos pièces tant qu'elles ne se touchent pas, vous n'êtes pas limités par le "volume enveloppe".
  
• Vous pouvez sauvegarder vos processus complexes d'impression, avoir plusieurs profils par type de filament, par machine.
  
• Vous pouvez réduire la résolution du modèle 3D. Vous avez des options de réparation de modèle avancées et vous pouvez sauvegarder le modèle modifié.
  
• Vous pouvez créer et gérer des groupes de pièces.
  
• Vous pouvez piloter directement vos machines, à l'image de Pronterface ou Repetier.
  
• Vous bénéficiez de différents assistants : calibration du lit, impression multi-matériaux...
  
• Vous pouvez générer des macros (suites d'instruction) quelle que soit votre machine.
  
• Vous avez des profils pour la plupart des machines, y compris du monde RepRap, avec visualisation directement "sur votre machine".
  
  

Voila, c'est non exhaustif, mais j'espère que ça permet d'y voir plus clair.

++JM

* Ce que j'écris aujourd'hui est à priori correct, mais ce se sera peut-être plus vrai demain.

merci j-M pour cet exposé peut être pas exhaustif  mais très très bien détaillé et qui m'éclaire beaucoup sur l'utilité de ce logiciel.

il annonce aussi sur leur site une gestion plus optimisée des double têtes, as tu eu l'occasion d'utiliser cette partie ?

Re,

Non, je ne suis pas un spécialiste du multi-matériaux.
Je n'ai qu'une machine en double-extrusion et c'est une tête unique, ce que je recommande d'ailleurs pour ce type de travaux :


++JM

je ne connaissais pas cette tête ça à l'air bien intéressant comme principe. Cette a été adaptée sans difficulté sur ta machine, et côté logiciel rien à paramétrer en plus ?

Re,

Je ne l'utilise qu'en version Cyclops, car en version Chimera l'une des têtes bave sur l'autre,
il faut un masque autour ce qui gâche du plastic, de plus la légère contamination et la température unique ne sont pas des facteurs pour moi.
Bien entendu il faut déclarer deux extrudeurs sur le firmware, mais en version Cyclops tu n'as qu'une cartouche et qu'une thermistance.
Il faut Repetier Firmware d'ailleurs, car si tu veux Marlin il faut deux thermistances et il fera tourner une cartouche (virtuelle) dans le vide.
Mais rien d'impossible.

En fait, j'utilise la double extrusion assez peu, pour plusieurs raisons :
- les cas où j'en ai vraiment besoin se limitent à moins de 5 cas par an, donc l'achat n'est toujours pas amorti après 2 ans :/
- les temps d'impression sont réellement plus longs
- le pire sont les temps de création du modèle multi-matériaux
99,9% du temps la machine tourne en une couleur, le process de création en multi-matériaux me dissuade souvent de l'utiliser.

A vrai dire, mieux vaut assembler-coller plusieurs pièces imprimées à part.
Montre en main, ça va plus vite, on gâche moins de plastique, le résultat est plus propre. Bref, on s'en passe très bien.
Maintenant, je n'imprime que des pièces fonctionnelles avant tout, pas de coque portable deux couleurs ou de figurines.
Peut-être d'autres utilisateurs ont d'autres besoins qui justifient vraiment le multi-matériau.

J'ai testé pas mal de choses en multi-extrusion, dont des systèmes empiriques pour régler les doubles-têtes
qui ne sont jamais proprement alignées d'ailleurs. Tout ça pour aboutir sur la E3D Cyclops qui est la seule qui m'ait réellement satisfait.
Elle se monte facilement soit sur sa face supérieure, soit sur sa face inférieure.
Elle est compacte et fonctionne très bien, tout en corrigeant les défauts que j'ai trouvé ailleurs sur d'autres systèmes (bavures, alignement).
La seule chose qu'on puisse éventuellement lui reprocher c'est de fonctionner avec des extrudeurs bowden.
Quoi que c'est ce que j'utilise principalement et que je n'ai pas de souci avec, y compris avec les filaments souples.

Bref, regarde à deux fois si tu en as vraiment besoin, et si c'est le cas, prends une Cyclops, tu gagneras du temps

++JM

Salut,

Comment ça marche avec une tête double extrusion à une seule buse ? il faut purger la tête avant de pouvoir envoyer la 2ième couleur , ou la tête se contente de rétracter un filament et d'envoyer l'autre sans que ça se mélange ?

sur le site des imprimantes, j'avais vu que l'impression bi-colore n'était pas simple à réussir .. ni à régler

C'est dommage, les supports solubles, ça doit être top ! (que c'est ch** à enlever ces trucs !)

++
David

Re,

Franchement, les supports avec Simplify3D sont très faciles à retirer.
Les supports solubles (PVA) ne sont indispensables que pour les cavités où le support aurait trop de mal à sortir.
En plus, le PVA coûte un bras, c'est carrément pas rentable pour le particulier !

Que ce soit avec une tête ou plusieurs, de toute manière il faut une tour de purge.
C'est une petite tour de 10x10 à 50% qui s'imprime à chaque couche et au moment du changement de couleur.

C'est sûr que pour imprimer une pièce d'échec c'est pas vraiment rentable niveau matière,
mais pour les pièces plus grandes, ce n'est qu'un peu de matière dépensée en plus.
Si c'est une tête unique, le fil A se rétracte de quelques mm, le B s'engage et on purge pour limiter la contamination.
Si ce sont plusieurs têtes, le fil dans la tête A s'est rétracté et a bavé (forcément) pendant que le B s'imprimait.
il convient donc de purger également, pour permettre une extrusion consistante.
Mais avec plusieurs têtes, il faut en plus un masque (ooze shield), sorte de coque imprimée autour du modèle,
sur laquelle les bavures venant de l'autre tête vont principalement se déposer (pas totalement hélas).
Donc beaucoup plus de gaspillage de matière avec plusieurs têtes : tour + masque.

On peut limiter le phénomène en demandant un refroidissement de la tête hors service avant d'imprimer :
quand c'est plus froid, ça ne coule plus. A noter que ça n'empêche pas la purge qui reste indispensable.
Mais bonjour l'explosion des temps d'impression avec les temps de refroidissement/chauffe entre chaque couleur !
Autre possibilité, mise en œuvre sur la Sigma de BCN3D : doubles têtes indépendantes sur rail unique.
Une tête va se ranger sur le côté au dessus d'un bac de purge tandis que l'autre imprime.
Il faut donc deux moteurs, deux transmissions, deux chariots, deux hotends, double ventilation, etc.
Mais il y a toujours le risque de déphasage entre les deux têtes.
La machine est pré-réglée en usine, mais il y aura changement des buses il faut s'attendre à une prise de tête royale.

L'impression multi-matériaux n'est pas forcément très compliquée à réussir avec une tête unique.
Car elle corrige la plupart des problèmes qui rendent l'impression multi compliquée :
- l’alignement précis des deux têtes (en XY mais aussi en Z)
- le oozing (bavures provenant de la tête en attente)

Ce qui est plus décevant en multi-matériaux, surtout sur du logo ou avec des couleurs très tranchées, c'est la définition.
Il y a un effet "pixelisé", contrairement à une impression standard qui reste propre en 0.3mm,
un changement de couleur en couche de 0.1mm ou plus, c'est pas très fin, ça fait des escaliers de couche en couche.
Si on veut un résultat fin, on est obligé d'imprimer en 0.05mm ou moins pour avoir des transitions de couleurs assez lissés.
Je ne sais pas si je suis bien clair ici, voyez l'image ci-dessous :


Bref, c'est encore un argument qui ne va pas en faveur du multi-matériaux.
Si on est fan de figurines, alors c'est utile : matière finale + support soluble.
Si on doit réaliser majoritairement des pièces multi-matériaux aussi (carbone+nylon ; solide+flex, conducteur+solide, solide+flexible...).
Mais juste pour jouer graphiquement avec deux couleurs, on risque d'être déçu,
d'autant que les couples de couleurs filament qui fonctionnent visuellement bien ensemble sont plutôt rares.
Trouver deux bleus (foncé/clair) qui vont ensemble, je n'y suis pas parvenu...
La plupart du temps, on a un résultat criard digne des jouets injectés bas de gamme.
Ce qui fonctionne bien c'est Noir/Gris, Couleur/Transparent, et parfois les couples de couleurs peu contrastées : Rouge/Orange, Rouge/Prune, etc.

++JM

P.S. je parie que les deux images ci-dessus ont été imprimées avec un système multi-têtes car l'allignement des deux couleurs n'est pas optimal

Re

Mais bonjour l'explosion des temps d'impression avec les temps de refroidissement/chauffe entre chaque couleur !

Oui, j’imagine !!

En plus, le PVA coûte un bras, c'est carrément pas rentable pour le particulier !

Ah ! , je ne savais pas, je pensais que c'était du même ordre de prix que le filament "normal"

Donc c'est plus un argument commercial qu'une fonction vraiment utile si je comprends bien ces double têtes, et il vaut mieux monter ça sur une machine qui tient la route (pas une Dago quoi )

Maintenant, je n'imprime que des pièces fonctionnelles avant tout, pas de coque portable deux couleurs ou de figurines.

j'avoue que je ne comprends pas vraiment l'utilité d'imprimer des figurines , pourtant ça semble la grande mode sur le site des imprimantes .. en plus, 2 couleurs, ça reste pauvre pour une figurine ! (j'ose à peine imaginer le réglage d'une machine à 4 têtes !!)

++
David

dh42 a écrit:Ah ! , je ne savais pas, je pensais que c'était du même ordre de prix que le filament "normal"

on est de l'ordre de 50 à 60 € le kg.

@J-Max.fr, pour moi c'est plus la qualité d'impression qui fait bas de gamme sur certains objets plus que les couleurs. Je ne réalise pas de figurine et donc je n'utilise l'impression en 2 couleurs que pour des marquages où pour faire ressortir des boutons etc ... sur des pièces mécaniques et je trouve le résultat fonctionnel.

dès que tu passes sur de l'impression 3D résine avec par exemple une Formlab de part l'état de surface obtenu tu as moins cette impression bas de gamme, ça fait produit fini.

Re,

Je connais le SLA/DLP, et la première imprimante que je voulais acheter était de ce type.
C'est vrai qu'au niveau qualité d'impression, c'est beaucoup plus fin.
Mais finalement j'ai fait demi tour après essai pour plusieurs raisons :
- coût exponentiel des pièces plus tu montes en volume
- fragilité des pièces en résine UV (chocs, usure, température, etc.), durabilité faible...
- peu de choix : résine dure, majoritairement transparente...
- disponibilité des résines (on prend ce qu'on trouve, si on en trouvait en plus à l'époque)
- procédé empirique (impression, rinçage, insolation), temps d'impression...
- plutôt sale, même si on est rigoureux (résine qui coule et poisse partout)
- plus cher : machine, consommables (résine et solvants), four UV...
Bref, c'était vraiment pas pour moi qui fait des pièces fonctionnelles qui n'ont pas vraiment de gros besoins niveau finition/détails.
Par contre, ce sont des pièces de bonne taille qui doivent être résistantes, abordables, et éventuellement intégrées dans leur environnement (couleur).
Je prototype beaucoup et je préfère perdre 5€ de filament que 20€ de résine, ce qui dissuaderait le développement de nouveautés.
Pour un bijoutier, un maquettiste ou un artiste 3D c'est l'imprimante de choix, mais pas pour moi.

@David : un Cyclops sur une Dagoma ça le ferait pas plus mal que ta copie E3D actuelle.
Mais c'est sûr que tu ne l'exploiteras pas autant que sur une machine de meilleure facture.
E3D a développé le Kraken, une sorte de Chimera à 4 têtes qui existe en refroidissement liquide.
En fait il suffit de niveler le plateau, les têtes sont sur tubes rectifiés lisses, donc tu fais ton origine Z,
tu desserre les 4 têtes qui reposent sur le plateau, et ensuite tu les verrouille.
Comme c'est usiné au 100e l'écartement avec les 4 têtes est précis.
Sinon, tu as aussi le système bowden développé par Jo Prussa :


Là où ça fait vraiment mal, c'est le kit chinois d'entrée de gamme avec double têtes.
C'est carrément inexploitable ! Inréglable (têtes à ajuster, perçage approximatif).
Les blocs de chauffe merdiques : une tête déjà ça surchauffe alors avec deux têtes l'acrylique se tord,
le radiateur de refroidissement est KO au bout de 15mn d'impression. Un cauchemar !

Les figurines, à moins de faire du jeu de plateau ou un business de revente, c'est jamais utile.
Mais l'impression 3D c'est comme tout, tu l'exploites tel que tu es.
Si tu n'en a pas l'utilité, tu n'imprimeras pas de choses utiles : ça sera bibelots et gadgets.
Car, même si tu n'es pas créatif, sur thingiverse il y a aussi des choses utiles : mécaniques, machines, pompes, outils, accessoires, rangements, etc.
Sans compter tout ce qui casse ou doit être changé à la maison ou l'atelier et que tu peux réparer pour le prix du fil.
Car c'est pour le bricoleur créatif que c'est une machine de rêve, car là tu n'as clairement plus beaucoup de limites.
Rien que le mois dernier j'ai fait un mécanisme de chasse d'eau (25€ au brico du coin, 3€ de plastique ici),
une crémaillère pour manivelle de volet roulant (180€ la manivelle complète, 0.50€ de plastique ici),
un tube de raccordement à 35° pour ma scie à onglet qui a cassé (introuvable, 1.20€ de plastique ici).
Plus en création : un épiscope, un mélangeur magnétique, un overpod pour GoPro, des rangements pour organiser le bureau, etc.
Clairement, il y a de quoi faire et même largement de quoi amortir la machine !

Mais j'avoue que j'ai moi aussi du mal à m'extasier sur un yoda à facettes violet.
Il y a un type qui est hallucinant sur youtube : Joe Telling, the "3Dprinting nerd".
Le gars est passionné d'impression 3D pour l'impression 3D, il a plusieurs machines dont une Gmax (406x406x304mm)
sur laquelle il imprime des bibelots géants. Il se fait régulièrement épingler par les internautes sur ce sujet d'ailleurs.
Tant et si bien qu'il a publié une vidéo sur les objets les plus utiles qu'il a imprimé ; je te laisse juge :


++JM

Salut,

Je vois qu'il a imprimé un "pot de fleur" ; je suppose que ce genre de chose ne peut pas être fait en PLA vu que c'est biodégradable ; la question qui me viens est donc, en combien de temps un objet en PLA comme ça, laissé dehors aura disparu ; quelques mois, quelques années ?

Car c'est pour le bricoleur créatif que c'est une machine de rêve, car là tu n'as clairement plus beaucoup de limites.

Oui, c'est sur, de plus il y a des objets un peu prise de tête à faire en usinage, comme divers boutons de manœuvre, qui sont faciles à faire en impression, et le plastique se prête bien à cet usage, même si c'est moins "classe" que de l'alu ou du laiton massif. Le faible cout de fabrication est aussi un atout.

De toute façon, au tarif d'une imprimante 3D de base, pour un bricoleur, ça ne vaut pas le coup de s'en priver, ça ne peut qu'être un outil utile.

++
David

Bonjour,

Le PLA ne craint pas l'eau. Il peut même baigner dans l'eau à long terme sans sourciller.
Tout mon système d'arrosage et de collecte d'eau de pluie fait partie des premières pièces que j'ai imprimées.
Je contrôle le tout au printemps et rien n'a bougé en plusieurs années.

Le PLA craint en revanche bien plus la chaleur car il va se déformer autour de 60°C.
Les couleurs foncées sont particulièrement sensibles au soleil.
Le pommeau de levier de vitesse en PLA ne passera pas le test du parking en plein soleil au mois d'août.

Techniquement parlant le PLA est biodégradable, mais il a peu de chances d'être assimilé dans la nature.
Il faudrait qu'il rencontre une forte concentration de certains enzymes, le tout
dans un environnement confiné et tempéré qui n'existe pas en l'état dans la nature.
Pour vraiment le dégrader à 100% il faut une unité de compostage riche en enzymes et à température contrôlée (bien chaud).
Un estomac pourrait peut-être venir à bout de quelques paillettes de PLA.
Le pot de fleur de notre youtuber a de beaux jours devant lui, même s'il finit comme une montre de Dali à la fin de l'été.

En revanche, le PLA est recyclable avec 25% d'apport de PLA neuf seulement.
Il n'est pas produit avec de la matière fossile et il est non polluant. Donc quand même de sacrés avantages.
C'est un bioplastique certes, mais biodégradable est un bien grand mot en ce qui concerne le PLA.

++JM

Très bien expliqué tout ca et très profitable. j'aurai appris que le pla n'est pas si biodégradable que cela . c'est un bon point. merci pour ces partages !
jm

Salut,

Ok, merci

j'aurai appris que le pla n'est pas si biodégradable que cela

C'est comme les radiations .. c'est bio dégradable ... si tu n'est pas pressé !!

Jusqu'à présent j'ai fait des essais avec de petits récipients de 1cm3 imprimés en PLA et dans lesquels j'ai mis toutes sortes de choses, eau, javel, huiles, lockheed, détergent .. etc pour voir ce qui se passait ... et il ne se passe ... rien !

++
David

bonsoir,

un exemple tiré d'un document que j'avais mis de côté : Le PLA se dégradera totalement en 2 mois, s’il est dans un environnement avec une température de 60°C et un taux d’humidité relative de l’air à 80 % alors qu’il mettra 122 mois, si la température est de 4°C et le taux d’humidité à 100%.

Ok, et bien chez moi il va durer longtemps !

On est presque au mois de Mai, il neige à gros bouillon et il fait 1°

++
David

Re,

La seule chose qui peut dissoudre le PLA c'est du THF (Tetrahydrofurane).
Dangereux et difficile à trouver.
L'acétone le dégrade mais ne le dissout pas.
Dans l'eau seule : pas de dégradation.

Bibliothèque Universitaire (Mémoire de Doctorat) a écrit:Ohkita et Lee, 2006 (T. Ohkhika, 2006), ont démontré que la dégradation de PLA dans le sol est lente, en effet, l'enterrement des feuilles de PLA dans le sol pendant 6 semaines n'a donné aucun signe de dégradation. Le poly(acide lactique) peut être aussi dégradé dans un compost où il est hydrolysé en petites molécules (oligomères, dimères et monomères) à une température variant de 50 à 60 °C pendant 45 à 60 jours. Ces petites molécules sont ensuite dégradées en CO2 et H2O par des microorganismes demeurant dans le compost (Y. Tokiwa, 2006).

La dégradation microbienne de L-PLA à haute température (= Tg (L-PLA) = 55°C) peut être obtenue à T = 60 °C en utilisant des microorganismes thermophiles (Brevibacillus sp). Le Bacillus smithii peut dégrader 35,6 % de la masse de L-PLA à 60 °C pendant 3 jours.

++JM

Bonjour,

Merci JM pour toutes ces précisons et informations sur le PLA, car j'avais bien remarqué que les informations sur le PLA et l'eau ou l'extérieur étaient grandement surfaites.

Ça permet de remettre au clair le fait que le PLA, dans un usage personnel (je préfère préciser), peut convenir pour un contact avec l'eau ou en milieu extérieur.

Bonne journée, A+