Dans la rubrique des beaux établis

Bonjour Pierre, bonjour à tous,

Je commence à y revoir un peu clair - au sens propre - pourvu que ça continue.
D'où une intrusion sur ce post que je trouve extra. Heureux que Pierre l’ai initié.

Je suis loin d’avoir d’aussi beaux établis que toi. J’en ai deux qui ont chacun leur histoire.
J’aimerais améliorer le premier et j’ai besoin de vos conseils. C’est pourquoi je m’immisce.

Peut-être faudrait-il créer un autre post.
A toi, Pierre de me le dire.

Renaud

Et bien, voilà,

En fait mon établi n’est pas un vieil établi au sens où on l’entend généralement. Le bois est vieux, c’est sûr mais la construction de l’établi date de deux ans à peine.

Il est fait d’un plateau d’une pièce qui faisait, à l’origine,
> 67/70 mm d’épaisseur.
> Largeur 595 mm.
> Longueur 2060 mm.
Il séjournait depuis plusieurs années, voire décennies, sous une cuve à fuel. Il servait, entre autres, à la caler... hum ! sans commentaires.
La cuve étant réformée et évacuée, le plateau s’est rappelé au bon souvenir du propriétaire.

Un beau jour, en discutant avec lui, je lui disais que je cherchais à me fabriquer mon établi et que je voulais du hêtre de bonne qualité. Je craignais le prix d’un tel volume de bon bois.
La réponse fut qu’il ne savait pas le prix du hêtre, mais qu’il connaissait le prix de ce plateau : gratos.
Il me l’offrait si je l’en débarrassais.
Sans voir la bête, j’ai dit oui.
Ce jour là, mes reins ont souffert… le poids, dis donc !!! Et j'étais seul avec ma petite remorque.

Ce plateau est en Niangon (à l’époque, je ne savais pas que ce bois existait).
Il était porteur d’une odeur de fioul à dégoûter de bricoler... Le rabot électrique a réduit son épaisseur à 62/63mm. L’odeur s’en était allée. J’avais crains bien pire.

J’avais, maintenant, un plateau plan et inodore (enfin, si, avec une bonne odeur de bois (°I-).)
Il était quand même fendu aux extrémités.
Il fallait, soit le tronçonner, mais alors il se voyait sérieusement amputé, soit le renforcer par des tire-fonds assez longs et combler les fentes.
J’ai choisi la deuxième solution.

J’ai dressé les champs à la scie circulaire portative et mis des emboîtures de chêne en bouts.
Quatre pieds en résineux, une presse verticale, un support pour pièces longues.
Je n’avais pas un établi en hêtre étuvé de qualité impériale, mais j’avais de quoi me retourner.

Dès que les toubibs me donneront l’autorisation de côtoyer, à nouveau, la sciure je vous ferai des photos.

Et voici la vraie raison de mon intervention :

Depuis longtemps je lorgne sur une presse métallique rapide. Système qui semble être très apprécié par ceux qui ont fait l’achat.
Je lorgne aussi sur une presse parisienne ou sur un étau du type ROUBO comme Pierre le présente.
Je ne peux quand même avoir toutes ces presses !!! Compulsif, peut-être, mais quand même…

Finalement, je me demande si je ne pourrais pas faire d’une pierre deux coups. Acheter une presse rapide que je placerais en bout et adjoindre sur le côté de l’établi une série de trous à griffe.
Mon local mesure 3,20 m de large à cet endroit.
Un dessin est plus explicite que ma prose.

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Les éléments

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Comme je le vois au final.

Il est évident que l'établi se doit d'être au beau milieu de la pièce sinon la presse rapide perd d'une grande partie de son intérêt.

Dites moi votre sentiment,

Renaud

Big job Pierre,

Il nous faudra du temps pour digérer toutes ces mesures.
Les vues sont importantes pour visualiser ce bel établi.
Tu as fait un gros travail.

Bien joué,

Renaud