rénovation d'un rabot stanley
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Re: rénovation d'un rabot stanley
@ silmarils94 : merci pour le lien mais j'aurais du préciser pour l'affûtage, ça concerne les wastringues en bois, à l'ancienne quoi!!! Et Paul Sellers, l'excellent Sellers en a fait aussi un article! Merci à toi!
Fred...
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Si tu parcours son blog il en parle, et dans une video utube aussi je crois, l’idée est de se faire une cale en bois maintenue dans la presse, et régler la hauteur pour que la pierre ou un simple bout de bois avec du papier de verre épouse le biseau et de frotter.
il fini avec un bout de bois et de la pâte à polir, même principe pour la planche.
C'est là : https://www.youtube.com/watch?v=zOJVXRQLUOI
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Cyrille
il fini avec un bout de bois et de la pâte à polir, même principe pour la planche.
C'est là : https://www.youtube.com/watch?v=zOJVXRQLUOI
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci Cyrille!
Je file dans mon atelier...enfin, euh...dans mon réduit
Fred...
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Fredo
Aucun bouquin de Dunbar n'est traduit en français. En anglais deux de ses bouquins les plus connus publiés il y'a près de trente ans viennent d'être mis à jour et réédités:
- "Make a Windsor Chair with Mike Dunbar" (faites une chaise Windsor avec Mike Dunbar) c'est ce livre qui m'a rendu accro à la chaise Windsor et qui a fait que j'ai été suivre les cours du maître, dans son école près de Boston).
- " Restauring, Tuning, and Using Classic Hand Tools "( La restauration, le réglage et l'utilisation des outils manuels traditionnels) Bouquin très documenté , érudit mais aussi pratique et facile à lire, grâce à la plume alerte et precise de Dunbar. Le titre a été, je crois, je n'ai pas vérifié, un peu modifié dans la nouvelle édition, pour dire que ça parle de l'achat des outils, et de leur collection (activité qui s'est beaucoup développée depuis quelques années et que traite bien le livre "Les Rabots" de notre ami Pierre Bouillot (alias pierre-- sur ce forum), livre que Dunbar a lu et apprécié en connaisseur ( cf son commentaire-client sur amazon.fr)
Pour les vastringues (spoke shave) il y en a deux types:
les vastringues traditionnelles en bois. Ce sont les plus faciles et efficaces à utiliser. Mais elles s'usent et sauf exception, ne valent pas le coup d'être restaurés , surtout les modeles qu'on trouve en France et qui sont faits par l'artisan , ils sont en règle très grossiers et sommaires, (blocage de la lame par la seule friction ) bref inutilisables. Il faut privilégier les modeles en bois modernes , avec des vis de réglage et de blocage de la lame, et avec une plaque d'usure en metal au niveau de la bouche. Donc les acheter toutes faites (par exemple sur le site anglais de James Mursell, que je recommande. ou bien la faire soit même avec une lame achetée chez Ron Hock ux USA ( qui vend les lames seules, sans le bois, ou des kits à terminer)
Les vastringues bois ont des lames dotées de deux "cornes" qui servent à la fixation et qui sont soit forgées en monobloc soit faites de tiges filetées rapportées . Ces cornes gênent un peu l'affutage mais celui ci n'est pas trop sorcier pour autant. Pour le dégrossissage, j'utilise des limes abrasives (abrasifs collés sur des bouts de bois mis on peut aussi utiliser une pierre d'affutage de la forme voulue , ou une lime diamantée. Sur les lames de Ron Hock, d'ailleurs les tiges filetées se démontent ce qui peut simplifier les choses. mais comme elles coupent bien aundepart on a rarement à le faite. , Pour la fintion et l'entretien courant les feutres abrasifs avec pâte à polir suffisent.
Les vastringues métalliques sont de conception différente. Elles ont en règle une lame montée comme une lame de rabot standard, à 45° biseau en bas, alors que les vastringues bois ont une lame à angle faible et biseau inversé. Contrairement aux vastringues en bois , on peut trouver facilement des vastringues métalliques d'occasion en brocante ou chez des revendeurs (anglais), de marques Stanley, Preston, ou Kuntz ou autres, avec différentes tailles et formes de semelles, plate ou courbe. Il est clair qu''elles marchent beaucoup moins bien que les modèles en bois , les seuls qu'on peut utiliser toute une journée en continu pour faire les nombreux barreaux et "spindles" d'une chaise Windsor ... Mais néanmoins elles peuvent rendre service pour une usage ponctuel , pour façonner une pièce courbe, un pied de meuble par exemple (pour ma part je préfère pour cela à la bastringue une bonne râpe et un petit rabot)
Lie-Nielsen vend une vastringue métallique à poignées de bois mise au point par le chaisier Brian Boggs, c'est un modele à angle faible et biseau inversé, ce qui part d'un bon principe. Veritas a aussi sorti un modele . Je ne les ai essayé ponctuellement, et elles marchent mieux que les modeles metalliques courants mais je les trouve vraiment chères. Je recommanderais plutôt pour ma part les kits qui permettent de fabriquer sa propre vastringue en bois : j'en ai fait deux ou trois il y a plusieurs années années, elles marchent parfaitement. Je me souviens que c'est l'outilleur Ron Hock qui fournissait la quincaillerie necessaire , lame, visserie, plaque de protection).
Concernant l'affûtage des lames de vastringues métalliques, il ne diffère pas de l'affutage d'un rabot ordinaire si ce n'est que la lame est très courte et ne permet pas , habituellement , l'utilisation d'un guide de type Eclipse (le guide à serrage latéral , efficace et bon marché que je recommande habituellement). On peut en revanche utiliser un guide à serrage vertical comme le guide plus sophistiqué Veritas MK2. Néanmoins, pour moi, vu le niveau de précision modeste requis pour ce type d'outil, l'affûtage à main levée est suffisant.
Aucun bouquin de Dunbar n'est traduit en français. En anglais deux de ses bouquins les plus connus publiés il y'a près de trente ans viennent d'être mis à jour et réédités:
- "Make a Windsor Chair with Mike Dunbar" (faites une chaise Windsor avec Mike Dunbar) c'est ce livre qui m'a rendu accro à la chaise Windsor et qui a fait que j'ai été suivre les cours du maître, dans son école près de Boston).
- " Restauring, Tuning, and Using Classic Hand Tools "( La restauration, le réglage et l'utilisation des outils manuels traditionnels) Bouquin très documenté , érudit mais aussi pratique et facile à lire, grâce à la plume alerte et precise de Dunbar. Le titre a été, je crois, je n'ai pas vérifié, un peu modifié dans la nouvelle édition, pour dire que ça parle de l'achat des outils, et de leur collection (activité qui s'est beaucoup développée depuis quelques années et que traite bien le livre "Les Rabots" de notre ami Pierre Bouillot (alias pierre-- sur ce forum), livre que Dunbar a lu et apprécié en connaisseur ( cf son commentaire-client sur amazon.fr)
Pour les vastringues (spoke shave) il y en a deux types:
les vastringues traditionnelles en bois. Ce sont les plus faciles et efficaces à utiliser. Mais elles s'usent et sauf exception, ne valent pas le coup d'être restaurés , surtout les modeles qu'on trouve en France et qui sont faits par l'artisan , ils sont en règle très grossiers et sommaires, (blocage de la lame par la seule friction ) bref inutilisables. Il faut privilégier les modeles en bois modernes , avec des vis de réglage et de blocage de la lame, et avec une plaque d'usure en metal au niveau de la bouche. Donc les acheter toutes faites (par exemple sur le site anglais de James Mursell, que je recommande. ou bien la faire soit même avec une lame achetée chez Ron Hock ux USA ( qui vend les lames seules, sans le bois, ou des kits à terminer)
Les vastringues bois ont des lames dotées de deux "cornes" qui servent à la fixation et qui sont soit forgées en monobloc soit faites de tiges filetées rapportées . Ces cornes gênent un peu l'affutage mais celui ci n'est pas trop sorcier pour autant. Pour le dégrossissage, j'utilise des limes abrasives (abrasifs collés sur des bouts de bois mis on peut aussi utiliser une pierre d'affutage de la forme voulue , ou une lime diamantée. Sur les lames de Ron Hock, d'ailleurs les tiges filetées se démontent ce qui peut simplifier les choses. mais comme elles coupent bien aundepart on a rarement à le faite. , Pour la fintion et l'entretien courant les feutres abrasifs avec pâte à polir suffisent.
Les vastringues métalliques sont de conception différente. Elles ont en règle une lame montée comme une lame de rabot standard, à 45° biseau en bas, alors que les vastringues bois ont une lame à angle faible et biseau inversé. Contrairement aux vastringues en bois , on peut trouver facilement des vastringues métalliques d'occasion en brocante ou chez des revendeurs (anglais), de marques Stanley, Preston, ou Kuntz ou autres, avec différentes tailles et formes de semelles, plate ou courbe. Il est clair qu''elles marchent beaucoup moins bien que les modèles en bois , les seuls qu'on peut utiliser toute une journée en continu pour faire les nombreux barreaux et "spindles" d'une chaise Windsor ... Mais néanmoins elles peuvent rendre service pour une usage ponctuel , pour façonner une pièce courbe, un pied de meuble par exemple (pour ma part je préfère pour cela à la bastringue une bonne râpe et un petit rabot)
Lie-Nielsen vend une vastringue métallique à poignées de bois mise au point par le chaisier Brian Boggs, c'est un modele à angle faible et biseau inversé, ce qui part d'un bon principe. Veritas a aussi sorti un modele . Je ne les ai essayé ponctuellement, et elles marchent mieux que les modeles metalliques courants mais je les trouve vraiment chères. Je recommanderais plutôt pour ma part les kits qui permettent de fabriquer sa propre vastringue en bois : j'en ai fait deux ou trois il y a plusieurs années années, elles marchent parfaitement. Je me souviens que c'est l'outilleur Ron Hock qui fournissait la quincaillerie necessaire , lame, visserie, plaque de protection).
Concernant l'affûtage des lames de vastringues métalliques, il ne diffère pas de l'affutage d'un rabot ordinaire si ce n'est que la lame est très courte et ne permet pas , habituellement , l'utilisation d'un guide de type Eclipse (le guide à serrage latéral , efficace et bon marché que je recommande habituellement). On peut en revanche utiliser un guide à serrage vertical comme le guide plus sophistiqué Veritas MK2. Néanmoins, pour moi, vu le niveau de précision modeste requis pour ce type d'outil, l'affûtage à main levée est suffisant.
Dernière édition par vincent91 le Lun 12 Mar 2018 - 13:02, édité 3 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci Vincent!
Pour l'affutage des wastringues, j'ai effectivement vu la vidéo de Sellers et elle me semble pratique et complémentaire aux infos que tu viens de me-nous fournir.
Quand à Dunbar, je voulais juste une confirmation de ta part. J'ai reçu il y a peu son livre concernant la restauration des outils à bois. Je n'ai pas encore eu le temps de le lire, mais après ce que tu viens de me dire, je vais le paufiner.
Merci et merci pour tes infos.
Fred...
Pour l'affutage des wastringues, j'ai effectivement vu la vidéo de Sellers et elle me semble pratique et complémentaire aux infos que tu viens de me-nous fournir.
Quand à Dunbar, je voulais juste une confirmation de ta part. J'ai reçu il y a peu son livre concernant la restauration des outils à bois. Je n'ai pas encore eu le temps de le lire, mais après ce que tu viens de me dire, je vais le paufiner.
Merci et merci pour tes infos.
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Fred714- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Voici un que je vais essayer de rénover. J'aimerais refaire les deux poignées. A l'avant le boiseux devoir avoir vraiment faim pour croquer ainsi la "pomme", celle de l'arrière est fissurée. Il y a également un peu de boulot sur le lame qui est très mal affûtée. La semelle est très bien.
Benoitbenoit- petit nouveau
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Un poignée réalisé il y a quelques temps : http://www.metabricoleur.com/t6862-poignee-de-numero-5 pour piocher des idées.
@+
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meles- Admin
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Super rénovation ! ça me donne très envie d'essayer.
Benoitbenoit- petit nouveau
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Re: rénovation d'un rabot stanley
J'ai bossé un peu sur un Stanley 4 et 5. Mes premières rénovations.
Les pièces les plus oxydées ont étés d'abord baignées dans un bain de WD40 après avoir été frottée sous l'eau, puis je les ai poncée avec du papier de vers à grain fin, puis refrotées avec un chiffon avec un peu de wd40. J'ai laissé bien sécher. La lame du 4 était sacrément abimée. J'ai essentiellement utilisé les techniques de Paul Sellers pour reprendre la lame (il a sortie une vidéo sur la rénovation d'un Stanley numéro 4 encore cette semaine : https://www.youtube.com/watch?v=RYyV6IUpsYk mais il en avait déjà fait plusieurs avant. J'ai également regardé la vidéo de Mitch Peacock : https://www.youtube.com/watch?v=ZtfS-EMtBho et naturellement les conseils sur ce forum.
Pour l'un j'ai retaillé la vise de la poignée et recollé la poignée qui était bien fissurée. La poignée est bien ferme maintenant, je n'ai plus de jeux.
La lame du 4 était sacrément abimée j'ai démarré avec du papier 320 pour ensuite redescendre avec du papier 80 tellement c'était difficile de reprendre la lame. J'ai toujours un côté que je n'ai pas complètement repris j'ai pourtant passé une bonne heure dessus en changeant mon papier. La lame du 5 était juste mal aiguisée, je n'ai fait que quelques allés retours sur le papier de verre. J'ai fait toutes les manips avec le guide honig.
J'ai ensuite travaillé les lames en tirant avec un angle de 25 et guide Honig sur les pierres "japonaise". 400, 2000, 8000. Je n'avais pas de cuire pour finir. Le résultat est pas mal mais pas non plus fou. Je pense que j'ai encore besoin de pratique. J'ai testé les lames comme rasoir d'avant bras une lame coupait plus que d'autre. Les copeaux sur une baguette de pins étaient satisfaisant.
Assez parlé voilà quelques photos dans l'ordre même si il manque beaucoup d'étapes et qu'il pourrait être encore plus restauré. Notamment refaire la poignée (je n'ai pas de tour et les essais maison n'était pas satisfaisant).
Semelle du 5 avant ponçage
La lame du 4 avant.
Après quelques suées
Difficile de rattraper l'angle
Début du la pière 400 avec un angle de 25
Premiers copeaux sur une plainte
oh la vilaine vis et la poignée croquée
Les pièces les plus oxydées ont étés d'abord baignées dans un bain de WD40 après avoir été frottée sous l'eau, puis je les ai poncée avec du papier de vers à grain fin, puis refrotées avec un chiffon avec un peu de wd40. J'ai laissé bien sécher. La lame du 4 était sacrément abimée. J'ai essentiellement utilisé les techniques de Paul Sellers pour reprendre la lame (il a sortie une vidéo sur la rénovation d'un Stanley numéro 4 encore cette semaine : https://www.youtube.com/watch?v=RYyV6IUpsYk mais il en avait déjà fait plusieurs avant. J'ai également regardé la vidéo de Mitch Peacock : https://www.youtube.com/watch?v=ZtfS-EMtBho et naturellement les conseils sur ce forum.
Pour l'un j'ai retaillé la vise de la poignée et recollé la poignée qui était bien fissurée. La poignée est bien ferme maintenant, je n'ai plus de jeux.
La lame du 4 était sacrément abimée j'ai démarré avec du papier 320 pour ensuite redescendre avec du papier 80 tellement c'était difficile de reprendre la lame. J'ai toujours un côté que je n'ai pas complètement repris j'ai pourtant passé une bonne heure dessus en changeant mon papier. La lame du 5 était juste mal aiguisée, je n'ai fait que quelques allés retours sur le papier de verre. J'ai fait toutes les manips avec le guide honig.
J'ai ensuite travaillé les lames en tirant avec un angle de 25 et guide Honig sur les pierres "japonaise". 400, 2000, 8000. Je n'avais pas de cuire pour finir. Le résultat est pas mal mais pas non plus fou. Je pense que j'ai encore besoin de pratique. J'ai testé les lames comme rasoir d'avant bras une lame coupait plus que d'autre. Les copeaux sur une baguette de pins étaient satisfaisant.
Assez parlé voilà quelques photos dans l'ordre même si il manque beaucoup d'étapes et qu'il pourrait être encore plus restauré. Notamment refaire la poignée (je n'ai pas de tour et les essais maison n'était pas satisfaisant).
Semelle du 5 avant ponçage
La lame du 4 avant.
Après quelques suées
Difficile de rattraper l'angle
Début du la pière 400 avec un angle de 25
Premiers copeaux sur une plainte
oh la vilaine vis et la poignée croquée
Benoitbenoit- petit nouveau
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Re: rénovation d'un rabot stanley
ils sont pas mal tes rabots. avec une bonne préparation çà fait de jolie copeaux.
elrond- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bon travail Benoit
Au fait, à samedi 30 à l'AG des PdB !
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vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
salut,
t'a des jolies pierre toujours
Beau retapage, avec le temps tu prendra le coup pour l'affutage et les copeaux sont de plus en plus joli.
Mais je reste loin de ceux de Vincent! c'est où et quand qu'on prend les cours?
t'a des jolies pierre toujours
Beau retapage, avec le temps tu prendra le coup pour l'affutage et les copeaux sont de plus en plus joli.
Mais je reste loin de ceux de Vincent! c'est où et quand qu'on prend les cours?
Dorora- très actif
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SS effectivement Stay set
Bonjour.
Effectivement, le contre fer est d'origine en deux parties sur tous les Record SS, ce qui permet d'affûtage le fer sans avoir à démonter totalement le contre fer. Ces modèles semblent avoir été arrêtés après 1965.
Effectivement, le contre fer est d'origine en deux parties sur tous les Record SS, ce qui permet d'affûtage le fer sans avoir à démonter totalement le contre fer. Ces modèles semblent avoir été arrêtés après 1965.
Allobrogedb- petit nouveau
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonjour Benoitbenoit .
on ne pose pas le rabot sur la semelle, même si le fer ne déborde pas,'( de plus sur du carrelage) toujours coucher sur le flanc.
on ne pose pas le rabot sur la semelle, même si le fer ne déborde pas,'( de plus sur du carrelage) toujours coucher sur le flanc.
BILL51- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Hello
Il date de 2015 ce sujet
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ebe3- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Je répondrais à BILL 51 que pour ma part on peut poser son rabot comme on veut.
La règle qui impose de poser son rabot sur le côté plutôt que sur la semelle n'a en fait ni ancienneté ni logique indiscutables.
Pour ce qui est de l'ancienneté, il apparait qu'elle n'est pas une pratique immémoriale ou même ancienne. Mike Dunbar, menuisier américain, expert en histoire de la menuiserie et de l'outillage (désolé de beaucoup le citer) dit qu'il n'existe aucune attestation de cette pratique antérieure à 1900 (que ce soit dans l'imagerie, les témoignages, documents, manuels, règlements ou autre ). Comme c'est non seulement un érudit mais quelqu'un de sérieux sur le plan scientifique il sait que sa these peut être démentie par un seul contre-exemple verifiable . Il a donc lancé il y a une quinzaine d'années un défi à ses contradicteurs, dans plusieurs revues de menuiserie à grand tirage, demandant qu'on lui montre un tel contre- exemple . Il a reçu une tas de réponses sous forme d'images, gravures, dessins , peintures, photos, illustrations pédagogiques qui toutes confirment sa these: jusqu'à une période très récente les rabots visibles sur un établi sont toujours posés sur la semelle . J'ai modestement participé à cette recherche en signalant par exemple une photo datée des années 1920 (page 99 du livre "Les Rabots " co-écrit par Pierre Bouillot, notre ami pierre-- ( lui aussi je je le cite beaucoup, mais quand on aime on ne compte pas!). Mon idée à moi, qui reste à confirmer, c'est que cette règle a du apparaître en Europe après la première guerre mondiale au moment ou s'est développé l'enseignement professionnel, et ne se serait réellement diffusée qu'après la seconde.
En tous cas en l'état de nos connaissances, il est clair que cette ancienneté est très relative
Pour la logique il y a autant d' inconvénients que d'avantages à poser son rabot sur le côté que sur la semelle. Pour ma part je choisis de les poser sur la semelle, ce qui diminue le risque de se couper ou d'abimer le tranchant par contact d'un autre outil.
Mais je ne critiquerai certainement pas une personne qui aurait des habitudes differentes, éventuellement aussi réfléchies que la miennes, voire plus soigneuses , comme le fait de reposer l'avant du rabot sur un tasseau ou de positionner la lame au dessus du puits à outils si l'établi en est pourvu. .
Je dis juste qu'on devrait pouvoir poser son rabot comme on me souhaite sans se faire soupçonner de negligence, incompétence, ou inculture.
La règle qui impose de poser son rabot sur le côté plutôt que sur la semelle n'a en fait ni ancienneté ni logique indiscutables.
Pour ce qui est de l'ancienneté, il apparait qu'elle n'est pas une pratique immémoriale ou même ancienne. Mike Dunbar, menuisier américain, expert en histoire de la menuiserie et de l'outillage (désolé de beaucoup le citer) dit qu'il n'existe aucune attestation de cette pratique antérieure à 1900 (que ce soit dans l'imagerie, les témoignages, documents, manuels, règlements ou autre ). Comme c'est non seulement un érudit mais quelqu'un de sérieux sur le plan scientifique il sait que sa these peut être démentie par un seul contre-exemple verifiable . Il a donc lancé il y a une quinzaine d'années un défi à ses contradicteurs, dans plusieurs revues de menuiserie à grand tirage, demandant qu'on lui montre un tel contre- exemple . Il a reçu une tas de réponses sous forme d'images, gravures, dessins , peintures, photos, illustrations pédagogiques qui toutes confirment sa these: jusqu'à une période très récente les rabots visibles sur un établi sont toujours posés sur la semelle . J'ai modestement participé à cette recherche en signalant par exemple une photo datée des années 1920 (page 99 du livre "Les Rabots " co-écrit par Pierre Bouillot, notre ami pierre-- ( lui aussi je je le cite beaucoup, mais quand on aime on ne compte pas!). Mon idée à moi, qui reste à confirmer, c'est que cette règle a du apparaître en Europe après la première guerre mondiale au moment ou s'est développé l'enseignement professionnel, et ne se serait réellement diffusée qu'après la seconde.
En tous cas en l'état de nos connaissances, il est clair que cette ancienneté est très relative
Pour la logique il y a autant d' inconvénients que d'avantages à poser son rabot sur le côté que sur la semelle. Pour ma part je choisis de les poser sur la semelle, ce qui diminue le risque de se couper ou d'abimer le tranchant par contact d'un autre outil.
Mais je ne critiquerai certainement pas une personne qui aurait des habitudes differentes, éventuellement aussi réfléchies que la miennes, voire plus soigneuses , comme le fait de reposer l'avant du rabot sur un tasseau ou de positionner la lame au dessus du puits à outils si l'établi en est pourvu. .
Je dis juste qu'on devrait pouvoir poser son rabot comme on me souhaite sans se faire soupçonner de negligence, incompétence, ou inculture.
Dernière édition par vincent91 le Mer 27 Fév 2019 - 18:24, édité 2 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
donc si j'en crois ce que tu attestes tu peux reculer ton rabot lorsque tu t'en sert sans pour autant émoussé la lame, je me suis personnellement essayé a cette exercice
et j'ai pu constater que mon tranchant ce fatiguait bien plus vite, personnellement je pose mon rabot sur le coté ou sur un tasseau chacun fait comme bon lui semble.
et pour ce qui est des études faite par des élites entre guillemet beaucoup ce contredisent alors moi perso j'utilise la technique de mes pères.
le débat est clos pour moi.
et j'ai pu constater que mon tranchant ce fatiguait bien plus vite, personnellement je pose mon rabot sur le coté ou sur un tasseau chacun fait comme bon lui semble.
et pour ce qui est des études faite par des élites entre guillemet beaucoup ce contredisent alors moi perso j'utilise la technique de mes pères.
le débat est clos pour moi.
ebe3- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Tu as tout a fait raison de faire comme tu veux.
Je n'ai pas dit que telle pratique vaut mieux qu'une autre, ce qui serait une autre discussion. Je dis que la méthode couramment recommandée en France et qui qui consiste à poser son rabot sur le côté n'est pas ancienne .
Je n'ai pas dit que telle pratique vaut mieux qu'une autre, ce qui serait une autre discussion. Je dis que la méthode couramment recommandée en France et qui qui consiste à poser son rabot sur le côté n'est pas ancienne .
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
ben, moi, je sais pas si c'est ancien ou pas, mais je fais comme Brice. Voilà... Mais je respecte les anciens qui le mettent à plat. Tout est bon dans le cochon...
_________________
La perfection est atteinte lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. Aphorisme Zen
Le monde phénoménal est un geste de l'Ultime (12e Tai Situpa)
Si un moustique se pose sur ton testicule, demande-toi d'abord si la violence est la solution. Proverbe chinois.
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour a tous
bon bin merci pour l'info sur l'ancienneté de la méthode
moi ce que je sais c'est qu'en 74 1ere année d'apprentissage, si tu avais le malheur de poser ton rabot directement sur la semelle tu prenait le 44 fillette du prof dans l'arrière train , à plat sur la semelle sur une cale ou sur le coté sinon
c'est comme ne jamais posé 2 râpes l'une contre l'autre , ou stocker ces ciseaux en vrac dans une caisse
dans le fond il n'y a peut être pas une bonne méthode , faut juste penser a protéger les tranchants des outils que l'on a eu tant de mal à affuter correctement .
bon bin merci pour l'info sur l'ancienneté de la méthode
moi ce que je sais c'est qu'en 74 1ere année d'apprentissage, si tu avais le malheur de poser ton rabot directement sur la semelle tu prenait le 44 fillette du prof dans l'arrière train , à plat sur la semelle sur une cale ou sur le coté sinon
c'est comme ne jamais posé 2 râpes l'une contre l'autre , ou stocker ces ciseaux en vrac dans une caisse
dans le fond il n'y a peut être pas une bonne méthode , faut juste penser a protéger les tranchants des outils que l'on a eu tant de mal à affuter correctement .
jean luc 38- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Brice je ne comprends pas ta remarque: je ne crois pas avoir dit qu'en plus de poser mon rabot la semelle sur l'établi je m'amusais à le trainer dessus en marche arrière, ni en marche avant ni en crabe. En principe quand je ne m'en sers pas, ben, je le laisse tranquille.
JeanLuc, ta remarque sur ton apprentissage souleve une question interessante: pourquoi cette règle qui n'a ni ancienneté ni utilité évidente s'est-elle imposée de façon si rapide , générale, impérative et indiscutée . Au point qu'on a immédiatement inventé une "punition" spécifique pour le contrevenant qui oubliait sur son etabli un rabot (en bois) posé sur sa semelle. Un de ses collegues venait en douce balancer un grand coup de maillet sur le fer pour le planter dans l'établi: après quoi le distrait, censé par sa négligence avoir abîmé son établi, devait payer une tournée!
Il ya évidemment une réflexion à mener sur cette forme d'enseignement vertical basé sur l'obéissance, et non sur le raisonnement , la curiosité, et la créativité.
Il est clair qu'il y a dans toute société de regles indiscutées, anciennes, constantes et à peu près universelles et d'autres beaucoup plus contingentes. La nouvelle façon d'après guerre de poser les rabots apparues après guerre relève de la deuxième catégorie. et s'eplique selon moi par le contexte de l'après guerre , période marquées par les pénuries, la reconstruction, plein emploi, le baby-boom, et le plein emploi avec pénurie de main d'oeuvre qualifiée. L'enseignement professionnel doit amlors former dans l'urgence et la pénurie d'enseignants, de locaux et de moyens des masses d'adolescents qu'il convient de discipliner de façon stricte avant qu'on puisse leur confier des machines professionnelles à l'époque très dangereuses. On ne peut se permettre le luxe d'une pedagogie de l'epanouissement et de la concertation type Freynet , Steiner, ou Montessori. On applique une pédagogie verticale, impérative, parfois violente. On donne des ordres et on est obéi sans discussion. A la limite, comme dans l'armée, on considère que réfléchir, c'est déjà désobéir.
Mon idée c'est que dans ce contexte les enseignants du CAP menuiserie devaient "dresser" très vite leurs adolescents inondés de testostérone, acnéiques, frustrés, rétifs, crétinoïdes. On invente alors, ou on généralise, des règles imperatives et relativement arbitraires mais possedant deux caractères utiles au professeur :
1-Un contrôle facile: les transgressions de toute cause (incompréhension, négligence, rébellion larvée) sont repérables d'un coup d'oeil, à l'autre bout de l' atelier: ce seront par esemple des signes d'établissement non conformes, une pièce de bois oubliée dans la presse, un rabot posé pas comme on a dit, etc.
2-l'implication des élèves: émulation à repérer les transgressions, et à les punir à leur façon (par des pratiques qui seraient qualifiées aujourd'hui de harcèlement( humiliations, taxes, mauvaises blagues) . Cette participation des eleves a plein d'avantages: assister l'enseignant, fournir des boucs emissaires comme exutoire à l'agressivité et à la frustration, établir une hiérarchie et un esprit de corps dans la meute. Et quelques inconvénients: étouffer originalité, créativité et esprit critique, martyriser quelques pauvres gosses qui ne s'en remettent pas toujours.
Mais bon, dans l'urgence, on ne fait pas de sentiment, et on a des résultats: en quelques semaines une décantation s'opère: les rebelles sont matés ou virés, les cons intériorisent et appliquent les règles (bêtement, mais d'autres pensent pour eux), et les intelligents comprennent qu'il y a un temps présent opu il faut la fermer et obéir, et un temps à venir où on pourra eventuellement avoir ses idées, innover, et conchier les regles.
Donc voila pour moi une explication possible et plausible, sinon unique ety demontrée à cette regle relativement recente et arbitraire. Elle a probablement eu son utilité, et a marqué deux ou trois générations de menuisiers à qui on a omis de dire qu'on venait de l' inventer. Elle relève d'un contexte et d'une pédagogie dépassée. je ne nie pas que le fait de ne pas l'appliquer est une sorte de marqueur culturel. Faut-il rappeler que ce sont nos amis anglo-americains ont inventé le rabot métallique, l'ont perfectionné, decliné en de multiples formes, produit par millions d'exemplaires de façon quasi exclusive pendant un siècle et demi, et on su dans les années 1970 le sauvegarder, le ressusciter même tout en documentant et en enseignat tout ce qui s'y rapporte. On peut dire en revanche que dans leur quasi- totalité les Français connaissent peu de chose au rabot en bois, et rien du tout au rabot métallique. Je m'en suis convaincu en examinant les rabots d'après guerre ayant appartenu à des professionnels: la plupart ont très peu de d'usure et certains n'ont jamais servi .
Pour ceux que le sujet intéresse, et qui comprennent un peu l'anglais, je conseille les excellentes vidéos de Paul Sellers, claires , pédagogiques, faites par un vrai maître du travail à la main. Ce garçon à mon âge et contrairement à moi, c'est un professionnel qui a cinquante ans de pratique de la menuiserie et quarante ans d'enseignement derriere lui. derrière lui. Je ne l'ai découvert que récemment mais j'aime beaucoup ses idées qui exprime et démontre mieux que je ne puis le faire les idées sur le travail à la main auxquelles je suis parvenu laborieusement en vingt ans.
Parmi ces idées : qu'il est inutile de se ruiner en outils haut de gamme, qu'il vaut mieux acheter ou fabriquer des outils simples et fonctionnels . Qu'on peut faire un affûtage parfait sans matériel couteux. Que la seule façon de vraiment maîtriser les outils est de travailler à la main me plus possible. Et que le travail a la main , en plus d'être efficace, quasi universel, sans grande dépense, sans nuisances, et sans dangers, est une source incomparable de connaissance du bois, et simplement de plaisir
Ne manquez pas de lui laisser un commentaire pour l'informer que , d'après votre avis compétent, il ne sait pas poser correctement son rabot...
Mais non je rigole, évitez ça...
Moi c'est pas grave je suis retraité, et bien sûr je n'ai que ça a f... mais lui, il est sympa, il bosse, il ne mérite pas ça.
En plus, à l'étranger les Français passent déjà suffisamment pour des cons prétentieux, nombrilisme, incultes incapables de sortir trois mots d'anglais. Moi, c'est simple quand j'y vais je me fais passer pour un Belge...
JeanLuc, ta remarque sur ton apprentissage souleve une question interessante: pourquoi cette règle qui n'a ni ancienneté ni utilité évidente s'est-elle imposée de façon si rapide , générale, impérative et indiscutée . Au point qu'on a immédiatement inventé une "punition" spécifique pour le contrevenant qui oubliait sur son etabli un rabot (en bois) posé sur sa semelle. Un de ses collegues venait en douce balancer un grand coup de maillet sur le fer pour le planter dans l'établi: après quoi le distrait, censé par sa négligence avoir abîmé son établi, devait payer une tournée!
Il ya évidemment une réflexion à mener sur cette forme d'enseignement vertical basé sur l'obéissance, et non sur le raisonnement , la curiosité, et la créativité.
Il est clair qu'il y a dans toute société de regles indiscutées, anciennes, constantes et à peu près universelles et d'autres beaucoup plus contingentes. La nouvelle façon d'après guerre de poser les rabots apparues après guerre relève de la deuxième catégorie. et s'eplique selon moi par le contexte de l'après guerre , période marquées par les pénuries, la reconstruction, plein emploi, le baby-boom, et le plein emploi avec pénurie de main d'oeuvre qualifiée. L'enseignement professionnel doit amlors former dans l'urgence et la pénurie d'enseignants, de locaux et de moyens des masses d'adolescents qu'il convient de discipliner de façon stricte avant qu'on puisse leur confier des machines professionnelles à l'époque très dangereuses. On ne peut se permettre le luxe d'une pedagogie de l'epanouissement et de la concertation type Freynet , Steiner, ou Montessori. On applique une pédagogie verticale, impérative, parfois violente. On donne des ordres et on est obéi sans discussion. A la limite, comme dans l'armée, on considère que réfléchir, c'est déjà désobéir.
Mon idée c'est que dans ce contexte les enseignants du CAP menuiserie devaient "dresser" très vite leurs adolescents inondés de testostérone, acnéiques, frustrés, rétifs, crétinoïdes. On invente alors, ou on généralise, des règles imperatives et relativement arbitraires mais possedant deux caractères utiles au professeur :
1-Un contrôle facile: les transgressions de toute cause (incompréhension, négligence, rébellion larvée) sont repérables d'un coup d'oeil, à l'autre bout de l' atelier: ce seront par esemple des signes d'établissement non conformes, une pièce de bois oubliée dans la presse, un rabot posé pas comme on a dit, etc.
2-l'implication des élèves: émulation à repérer les transgressions, et à les punir à leur façon (par des pratiques qui seraient qualifiées aujourd'hui de harcèlement( humiliations, taxes, mauvaises blagues) . Cette participation des eleves a plein d'avantages: assister l'enseignant, fournir des boucs emissaires comme exutoire à l'agressivité et à la frustration, établir une hiérarchie et un esprit de corps dans la meute. Et quelques inconvénients: étouffer originalité, créativité et esprit critique, martyriser quelques pauvres gosses qui ne s'en remettent pas toujours.
Mais bon, dans l'urgence, on ne fait pas de sentiment, et on a des résultats: en quelques semaines une décantation s'opère: les rebelles sont matés ou virés, les cons intériorisent et appliquent les règles (bêtement, mais d'autres pensent pour eux), et les intelligents comprennent qu'il y a un temps présent opu il faut la fermer et obéir, et un temps à venir où on pourra eventuellement avoir ses idées, innover, et conchier les regles.
Donc voila pour moi une explication possible et plausible, sinon unique ety demontrée à cette regle relativement recente et arbitraire. Elle a probablement eu son utilité, et a marqué deux ou trois générations de menuisiers à qui on a omis de dire qu'on venait de l' inventer. Elle relève d'un contexte et d'une pédagogie dépassée. je ne nie pas que le fait de ne pas l'appliquer est une sorte de marqueur culturel. Faut-il rappeler que ce sont nos amis anglo-americains ont inventé le rabot métallique, l'ont perfectionné, decliné en de multiples formes, produit par millions d'exemplaires de façon quasi exclusive pendant un siècle et demi, et on su dans les années 1970 le sauvegarder, le ressusciter même tout en documentant et en enseignat tout ce qui s'y rapporte. On peut dire en revanche que dans leur quasi- totalité les Français connaissent peu de chose au rabot en bois, et rien du tout au rabot métallique. Je m'en suis convaincu en examinant les rabots d'après guerre ayant appartenu à des professionnels: la plupart ont très peu de d'usure et certains n'ont jamais servi .
Pour ceux que le sujet intéresse, et qui comprennent un peu l'anglais, je conseille les excellentes vidéos de Paul Sellers, claires , pédagogiques, faites par un vrai maître du travail à la main. Ce garçon à mon âge et contrairement à moi, c'est un professionnel qui a cinquante ans de pratique de la menuiserie et quarante ans d'enseignement derriere lui. derrière lui. Je ne l'ai découvert que récemment mais j'aime beaucoup ses idées qui exprime et démontre mieux que je ne puis le faire les idées sur le travail à la main auxquelles je suis parvenu laborieusement en vingt ans.
Parmi ces idées : qu'il est inutile de se ruiner en outils haut de gamme, qu'il vaut mieux acheter ou fabriquer des outils simples et fonctionnels . Qu'on peut faire un affûtage parfait sans matériel couteux. Que la seule façon de vraiment maîtriser les outils est de travailler à la main me plus possible. Et que le travail a la main , en plus d'être efficace, quasi universel, sans grande dépense, sans nuisances, et sans dangers, est une source incomparable de connaissance du bois, et simplement de plaisir
Ne manquez pas de lui laisser un commentaire pour l'informer que , d'après votre avis compétent, il ne sait pas poser correctement son rabot...
Mais non je rigole, évitez ça...
Moi c'est pas grave je suis retraité, et bien sûr je n'ai que ça a f... mais lui, il est sympa, il bosse, il ne mérite pas ça.
En plus, à l'étranger les Français passent déjà suffisamment pour des cons prétentieux, nombrilisme, incultes incapables de sortir trois mots d'anglais. Moi, c'est simple quand j'y vais je me fais passer pour un Belge...
Dernière édition par vincent91 le Mar 5 Mar 2019 - 21:46, édité 9 fois
vincent91- complétement accro
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Points : 2571
Date d'inscription : 01/11/2012
Re: rénovation d'un rabot stanley
Vincent, après cette excellente tirade dont toi seul es spécialiste, et pour laquelle j'abonde, mais seulement en partie, et qui n'est donc qu'une explication incomplète mais ô combien brillamment argumentée, mais qui aura eu le mérite de mettre un peu de gaité dans la morosité ambiante, au risque de déchaîner quelques passions jusque là enfouies sous une habitude routinière, je me permets de supprimer le message pour lequel tu n'as laissé qu'un point, mais qui, j'espère n'est pas le point final de ta présence parmi nous.
Putain,
Putain,
_________________
La perfection est atteinte lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. Aphorisme Zen
Le monde phénoménal est un geste de l'Ultime (12e Tai Situpa)
Si un moustique se pose sur ton testicule, demande-toi d'abord si la violence est la solution. Proverbe chinois.
sangten- Modérateur
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Date d'inscription : 23/01/2013
Localisation : Tarn et garonne
Re: rénovation d'un rabot stanley
Bon, pour amener un peu de sérénité dans ces débats:
@+
@+
meles- Admin
- Messages : 14932
Points : 21889
Date d'inscription : 13/05/2011
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonsoir
+ 1 avec Alain, je me permet juste de mettre un point sur la chaîne de Paul Sellers que j'ai visionné pendant un temps je ne le trouve pas exceptionnel
mais bon si tu y trouve ton compte c'est l'essentielle, pour l’affirmative de l'outillage pas haut de gamme je te suggère de regarder son atelier les rabots il y en as surement pour quelques milliers d'euros les scies a cadres des gramerci a 300 euros l'unité les scie a dos des lie nilsen eux aussi au prix prohibitif donc excuse moi de ne pas partager entièrement ton point de vu mais comme je tien a le souligner je ne suis pas une sommité et je ne le serais jamais, j'exerce ce métier depuis l'age de 7 ans j'ai côtoyer de bon vieux menuisier qui bossaient quelques fois dans des pièces ou il ne voulais voir personne pour sauvegarder leurs savoirs, aujourd'hui j'essais de partager ma maigre expérience
sans étaler de quelconques théories mais uniquement mon expérience dans ce métier pour lequel j'aurais toujours voulu côtoyer l'excellence.
+ 1 avec Alain, je me permet juste de mettre un point sur la chaîne de Paul Sellers que j'ai visionné pendant un temps je ne le trouve pas exceptionnel
mais bon si tu y trouve ton compte c'est l'essentielle, pour l’affirmative de l'outillage pas haut de gamme je te suggère de regarder son atelier les rabots il y en as surement pour quelques milliers d'euros les scies a cadres des gramerci a 300 euros l'unité les scie a dos des lie nilsen eux aussi au prix prohibitif donc excuse moi de ne pas partager entièrement ton point de vu mais comme je tien a le souligner je ne suis pas une sommité et je ne le serais jamais, j'exerce ce métier depuis l'age de 7 ans j'ai côtoyer de bon vieux menuisier qui bossaient quelques fois dans des pièces ou il ne voulais voir personne pour sauvegarder leurs savoirs, aujourd'hui j'essais de partager ma maigre expérience
sans étaler de quelconques théories mais uniquement mon expérience dans ce métier pour lequel j'aurais toujours voulu côtoyer l'excellence.
ebe3- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Punir en utilisant une autre méthode d'hérétique, c'est un comble !vincent91 a écrit:Un de ses collegues venait en douce balancer un grand coup de maillet sur le fer pour le planter dans l'établi:
On ne tape pas sur du bois avec du métal !!!
Un maillet sert à taper sur le manche d'un ciseau. Pour taper sur un fer on emploie un marteau.
J'avais un superbe maillet, taillé dans une grosse poutre provenant de la démolition d'une maison ayant entre 300 et 400 ans.
Un beau-frère paresseux a trouvé que c'était moins fatiguant de prendre le maillet dans ma caisse à outils, que d'aller prendre la masse dans la sienne deux mètres plus loin... Pour faire une saignée au burin dans un mur... Mon beau maillet a eu une triste fin :-(
Pour en revenir aux rabots, on ne m'a jamais appris comment les poser. Il faut dire que déjà dans les années 80 on travaillait beaucoup plus avec des machines et de l'électro-portatif, qu'avec des outils à main.
Mais de moi même, j'ai toujours pris soin du tranchant de mes outils, et de la surface de mon établi. Donc le rabot a toujours été posé sur une cale.
domi49- je prends du galon
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour,
Désolé du déterrage mais il aurait été dommage d'ouvrir un sujet alors que celui ci est super riche en infos et colle à ma question.
Au passage un grand merci à Vincent, tu (si je peux me permettre) es un puits de connaissance sur l'histoire des rabots Stanley et j'ai beaucoup appris depuis pas mal de temps en lisant tes commentaires.
J'en viens à ma question:
J'ai pu trouver quelques sites qui permettent de dater les rabots à partir de certaines caractéristiques.
Par exemple woodandshop.com (je viens de m'inscrire donc je ne peux pas copier le lien complet...)
Par contre, à chaque fois il est question de rabot Stanley "Made in USA".
Est ce que ces critères sont aussi valables pour les Made in England ?
Car j'ai quelques rabots que j'aimerais dater, mais je ne trouve rien sur la datation des Stanley Anglais.
Merci par avance !
Désolé du déterrage mais il aurait été dommage d'ouvrir un sujet alors que celui ci est super riche en infos et colle à ma question.
Au passage un grand merci à Vincent, tu (si je peux me permettre) es un puits de connaissance sur l'histoire des rabots Stanley et j'ai beaucoup appris depuis pas mal de temps en lisant tes commentaires.
J'en viens à ma question:
J'ai pu trouver quelques sites qui permettent de dater les rabots à partir de certaines caractéristiques.
Par exemple woodandshop.com (je viens de m'inscrire donc je ne peux pas copier le lien complet...)
Par contre, à chaque fois il est question de rabot Stanley "Made in USA".
Est ce que ces critères sont aussi valables pour les Made in England ?
Car j'ai quelques rabots que j'aimerais dater, mais je ne trouve rien sur la datation des Stanley Anglais.
Merci par avance !
Moulo- petit nouveau
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