rénovation d'un rabot stanley
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour,
Relativement soft, pas sûr.
Le Décap'four contient :
- aminoethanol
- butane
- propane
- hydroxyde de sodium (soude donc il y en a)
- acide silicique
- sels de magnésium.
Un cocktail bien hard tout de même... (source fiche de sécurité Henkel)
Bien entendu, on a intérêt à porter des gants et à bien le rincer.
Bien sûr ça va nettoyer tes fraises et un rabot aussi.
Bon. Autant le nettoyer avec de la lessive de soude, moins chère et aussi efficace
ou encore du bicarbonate de sodium (dérivé aussi de la soude).
++JM
Relativement soft, pas sûr.
Le Décap'four contient :
- aminoethanol
- butane
- propane
- hydroxyde de sodium (soude donc il y en a)
- acide silicique
- sels de magnésium.
Un cocktail bien hard tout de même... (source fiche de sécurité Henkel)
Bien entendu, on a intérêt à porter des gants et à bien le rincer.
Bien sûr ça va nettoyer tes fraises et un rabot aussi.
Bon. Autant le nettoyer avec de la lessive de soude, moins chère et aussi efficace
ou encore du bicarbonate de sodium (dérivé aussi de la soude).
++JM
Re: rénovation d'un rabot stanley
j'ai pris decap'four comme terme générique. Celui que j'utilise a un autre nom. je regarderai si j'en ai ici. En tout cas, c'est clair que ce n'est pas inoffensif. Mon plus gros souci à Moissac, où je n'ai pas le tout à l'égout, c'est que je ne sais pas quoi en faire après usage. Avec ce que que tu viens d'écrire, je crois que je vais arrêter de le boire. Je me relis, et je me dis que le tout-à-l'égout c'est vraiment tout aussi con.
_________________
La perfection est atteinte lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. Aphorisme Zen
Le monde phénoménal est un geste de l'Ultime (12e Tai Situpa)
Si un moustique se pose sur ton testicule, demande-toi d'abord si la violence est la solution. Proverbe chinois.
sangten- Modérateur
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Re: rénovation d'un rabot stanley
sangten a écrit:j'ai pris decap'four comme terme générique. Celui que j'utilise a un autre nom. je regarderai si j'en ai ici. En tout cas, c'est clair que ce n'est pas inoffensif. Mon plus gros souci à Moissac, où je n'ai pas le tout à l'égout, c'est que je ne sais pas quoi en faire après usage. Avec ce que que tu viens d'écrire, je crois que je vais arrêter de le boire. Je me relis, et je me dis que le tout-à-l'égout c'est vraiment tout aussi con.
Le plus simple le garder à l'air et (ou éventuellement mélanger avec un produit acide, encore que attention aux dégagements gazeux) la soude va se carbonater et devenir innoffensive
niaproun- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
merci niaproun
je viens de regarder : celui que j'ai ici, c'est un décap'machin de chez carouf. Soit disant il n'y a pas de soude... bonf, qui croire, ça doit forcément contenir une belle cochonnerie. Je ne sais si ça décape les rabots. Les miens ne sont pas rouillés. Je vais regarder si j'ai qquechose de rouillé et faire un essai.
Vincent, j'avais vu le test dans FWW. Le WD40, si je me souviens bien n'est pas un dérouillant. Il prévient l'humidité, mais je ne crois pas qu'il dérouille. Ca aussi, faut essayer. Sinon, pour enlever la rouille, dans les parties accessibles, le meilleur produit et le plus sain, c'est quand même l'huile de coude. Biodégradable à 100%.
pour les parties moins accessibles, il y avait un truc qui s'appelait rustol, ça vaudrait quoi ? Je crois que ça fixe la rouille, et après on vernit ou on peint dessus, quid de le gratter ? je dis peut-être des énormités, je sais pas.
je viens de regarder : celui que j'ai ici, c'est un décap'machin de chez carouf. Soit disant il n'y a pas de soude... bonf, qui croire, ça doit forcément contenir une belle cochonnerie. Je ne sais si ça décape les rabots. Les miens ne sont pas rouillés. Je vais regarder si j'ai qquechose de rouillé et faire un essai.
Vincent, j'avais vu le test dans FWW. Le WD40, si je me souviens bien n'est pas un dérouillant. Il prévient l'humidité, mais je ne crois pas qu'il dérouille. Ca aussi, faut essayer. Sinon, pour enlever la rouille, dans les parties accessibles, le meilleur produit et le plus sain, c'est quand même l'huile de coude. Biodégradable à 100%.
pour les parties moins accessibles, il y avait un truc qui s'appelait rustol, ça vaudrait quoi ? Je crois que ça fixe la rouille, et après on vernit ou on peint dessus, quid de le gratter ? je dis peut-être des énormités, je sais pas.
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sangten- Modérateur
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Re,
L'huile de coude, c'est écolo quand ont travaille avec une brosse manuelle.
Dès que l'on utilise un touret ou une meuleuse, c'est plus écolo.
Il n'y a rien de plus polluant que l'énergie. On l'oublie.
J'utilise du Bilt Hamber DEOX gel, qui est 100% biodégradable.
Comme dit plus haut, la solution chimique est la meilleure et pour l'outil, et pour l'ouvrier.
Mais vous n'êtes pas obligés de me croire.
Le rustol est un convertisseur de rouille phosphatant.
Chez BiltHamber, l'équivalent c'est l'Hydrate.
On en trouve dans toutes les marques, Synto, etc.
le problème c'est que l'état de surface ne sera pas nickel.
En phosphatant la rouille gonfle, et l'aspect est plutôt foncé,
bleu à noir en passant par le violet ou le marron, selon les produits.
Le hic, est que l'on ne peut contrôler jusqu'à quelle profondeur
le produit a pénétré. Donc, il peut encore y avoir des poches
de rouille dessous et la corrosion peut continuer.
A réserver aux endroits inaccessibles et aux cavités, à mon humble avis.
++JM
L'huile de coude, c'est écolo quand ont travaille avec une brosse manuelle.
Dès que l'on utilise un touret ou une meuleuse, c'est plus écolo.
Il n'y a rien de plus polluant que l'énergie. On l'oublie.
J'utilise du Bilt Hamber DEOX gel, qui est 100% biodégradable.
Comme dit plus haut, la solution chimique est la meilleure et pour l'outil, et pour l'ouvrier.
Mais vous n'êtes pas obligés de me croire.
Le rustol est un convertisseur de rouille phosphatant.
Chez BiltHamber, l'équivalent c'est l'Hydrate.
On en trouve dans toutes les marques, Synto, etc.
le problème c'est que l'état de surface ne sera pas nickel.
En phosphatant la rouille gonfle, et l'aspect est plutôt foncé,
bleu à noir en passant par le violet ou le marron, selon les produits.
Le hic, est que l'on ne peut contrôler jusqu'à quelle profondeur
le produit a pénétré. Donc, il peut encore y avoir des poches
de rouille dessous et la corrosion peut continuer.
A réserver aux endroits inaccessibles et aux cavités, à mon humble avis.
++JM
Re: rénovation d'un rabot stanley
je suis pas mécontent de moi pour l'avoir poncé..par contre pour nettoyer l'intérieur du rabot comment faire??pour redonner l'aspect brillant de la peinture noire??
mon magasin de bricolage du coin est fermé pour le moment du coup l'antirouille je vais devoir patienter...
nico4343- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
dégouté pour ces ventezs qui m'on passé sous le nez...et pas cher en plus..
http://www.ebay.fr/itm/Rabot-Stanley-n-5-/281078316194#ht_500wt_1203
http://www.ebay.fr/itm/Lot-de-Rabot-Stanley-n-3-/281078319096#ht_500wt_1203
http://www.ebay.fr/itm/Rabot-Stanley-n-5-/281078316194#ht_500wt_1203
http://www.ebay.fr/itm/Lot-de-Rabot-Stanley-n-3-/281078319096#ht_500wt_1203
nico4343- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
si je huile mon rabot il ne devrais plus rouiller mais ce la va me tacher mon bois non???les manches sont fait en quoi??je ne connais pas ce bois..
nico4343- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Je pense que les poignées sont en palissandre
Antoine- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
en pour le poncer c'est possible??je voudrais les rejeunir ....
nico4343- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Oui, c'est possible, mais j'éviterai les machines à part une mouche de ponçage éventuellement pour accéder au endroit difficile.
@+
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meles- Admin
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Re: rénovation d'un rabot stanley
je pense les poncer a la main..
nico4343- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Nico
je réagis avec un peu de retard , je suis allé me ballader en Angleterre en début de semaine.
Pour la peinture laquée émaillée dite "japan" qui couvre l'interieur de la fonte , il faut en faire le moins possible. ta peinture est en bon état, avec pratiquement pas de manques. Il faut si possible la garder telle qu'elle : c' est un indicateur de l'état d'usure du rabot qui entre dans la "note" descriptive standardisée utilisée par les collectionneurs (avec la rouille, les dégats aux poignées, les jeux, le poucentage restant du fer etc.). Pour ma part je me contente d'un nettoyage initial à l'eau savonneuse et à la fin, le passage de l'huile de protection réveille bien la couleur.
Je disais que je suis parti quelques jours en Angleterre principalement pour acheter des lots d'outils anciens aux enchères, afin de les remettre en état . Ils seront revendus à prix coûtant aux membres de mon association ( il y a une forte demande de la part des nouveaux membres qui ont se servent de ce type d'outils lors des stages d'initiation)
Je vous envoie une photo du matos acheté.
Ca fait pas mal d'outils mais franchement ce n'etait pas cher. Tout n'est pas de premier choix mais dans l'ensemble c'est très correct en tous cas meilleur que les saloperies de rabots d'entrée de gamme que nous n'avons jamais reussi à regler correctement et dont il a fallu se debarasser.
Je vais vous faire un petit reportage sur la remise en état d'un de ces rabots, un petit numero 4 , soit en Stanley, soit en Record (le concurrent anglais de Stanley, et en moyenne un peu meilleur) mais j'ai aussi un Sargent qui a l'ai pas mal du tout (un des concurrents américain) Ce sera assez rapide parce qu'il ya peu de travail à faire, mais on inspectera qund même tous les points sensibles.
Pendant que j'y suis, je vous montre un autre joli joujou que j'ai ramené. C'est un énome ciseau à bois de charpentier de marine, un outl qu'on appelle un "slick", et qui n'a pas d'équivalent en France.
Certains de ses usages étaient ceux de notre bisaïgue de charpentier: ajuster des joues de tenon ou de mortaise sur des pièces de charpente . Mais il s'en servaient aussi à araser des assemblages, planer des planches de bordé. Comme je vais faire un peu de charpente dans les semaines qui viennent, principalement à la main, je me suis offert ce petit plaisir.
Au retour en passant le poste de la police des frontières anglaises, je n'en menais pas trop large parce qu'ils ont fait une inspection en règle de ma bagnole, je ne sais pas pourquoi, je pense n'avoir une tête ni de junky ni de jihadiste, j'ai evité les plaisanteries idiotes. Une policière parfairement courtoise, mais au regard suspicieux m'a demandé: "avez vous des armes dans le véhicule, sir?" Je lui ai dit non, juste des outils . Les outils ça ne l'intererssait pas, ce qu'elle cherchait c'était des armes, et elle insitait: "avez vous un couteau". J'ai dit ouais, et je lui ai montré un canif dont la lame doit bien faire cinq centimètres. Elle a dit OK, circulez, et du coup n'a pas inspécté les outils. Si elle avait vu le "slick", je serais peut être en train de me rafraîchir les talons ("cooling my heels") dans un cul-de-basse fosse...
Je ne pense pas qu'il yait eu beaucoup de ferry-boats détournés sous la menace d'un slick. Mais à mon avis ce genre de cure dent devait avoir son petit succès en cas de rixe dans un pub de la côte anglaise...
je réagis avec un peu de retard , je suis allé me ballader en Angleterre en début de semaine.
Pour la peinture laquée émaillée dite "japan" qui couvre l'interieur de la fonte , il faut en faire le moins possible. ta peinture est en bon état, avec pratiquement pas de manques. Il faut si possible la garder telle qu'elle : c' est un indicateur de l'état d'usure du rabot qui entre dans la "note" descriptive standardisée utilisée par les collectionneurs (avec la rouille, les dégats aux poignées, les jeux, le poucentage restant du fer etc.). Pour ma part je me contente d'un nettoyage initial à l'eau savonneuse et à la fin, le passage de l'huile de protection réveille bien la couleur.
Je disais que je suis parti quelques jours en Angleterre principalement pour acheter des lots d'outils anciens aux enchères, afin de les remettre en état . Ils seront revendus à prix coûtant aux membres de mon association ( il y a une forte demande de la part des nouveaux membres qui ont se servent de ce type d'outils lors des stages d'initiation)
Je vous envoie une photo du matos acheté.
Ca fait pas mal d'outils mais franchement ce n'etait pas cher. Tout n'est pas de premier choix mais dans l'ensemble c'est très correct en tous cas meilleur que les saloperies de rabots d'entrée de gamme que nous n'avons jamais reussi à regler correctement et dont il a fallu se debarasser.
Je vais vous faire un petit reportage sur la remise en état d'un de ces rabots, un petit numero 4 , soit en Stanley, soit en Record (le concurrent anglais de Stanley, et en moyenne un peu meilleur) mais j'ai aussi un Sargent qui a l'ai pas mal du tout (un des concurrents américain) Ce sera assez rapide parce qu'il ya peu de travail à faire, mais on inspectera qund même tous les points sensibles.
Pendant que j'y suis, je vous montre un autre joli joujou que j'ai ramené. C'est un énome ciseau à bois de charpentier de marine, un outl qu'on appelle un "slick", et qui n'a pas d'équivalent en France.
Certains de ses usages étaient ceux de notre bisaïgue de charpentier: ajuster des joues de tenon ou de mortaise sur des pièces de charpente . Mais il s'en servaient aussi à araser des assemblages, planer des planches de bordé. Comme je vais faire un peu de charpente dans les semaines qui viennent, principalement à la main, je me suis offert ce petit plaisir.
Au retour en passant le poste de la police des frontières anglaises, je n'en menais pas trop large parce qu'ils ont fait une inspection en règle de ma bagnole, je ne sais pas pourquoi, je pense n'avoir une tête ni de junky ni de jihadiste, j'ai evité les plaisanteries idiotes. Une policière parfairement courtoise, mais au regard suspicieux m'a demandé: "avez vous des armes dans le véhicule, sir?" Je lui ai dit non, juste des outils . Les outils ça ne l'intererssait pas, ce qu'elle cherchait c'était des armes, et elle insitait: "avez vous un couteau". J'ai dit ouais, et je lui ai montré un canif dont la lame doit bien faire cinq centimètres. Elle a dit OK, circulez, et du coup n'a pas inspécté les outils. Si elle avait vu le "slick", je serais peut être en train de me rafraîchir les talons ("cooling my heels") dans un cul-de-basse fosse...
Je ne pense pas qu'il yait eu beaucoup de ferry-boats détournés sous la menace d'un slick. Mais à mon avis ce genre de cure dent devait avoir son petit succès en cas de rixe dans un pub de la côte anglaise...
Dernière édition par vincent91 le Mer 1 Juin 2016 - 17:08, édité 4 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Ave
Voila quelques heures de finitions devant toi
Voila quelques heures de finitions devant toi
niaproun- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonjour a tous
dire que je suis comme un gosse quand j’achète 3/4 vieux outils moche et tout rouiller au vide grenier du coin
et Vincent lui va faire ses courses en Angleterre et revient avec attendez je compte :
- 15 "rabots"
- 62 "ciseaux a bois"
- 8 "trusquin"
- 3 "fausse équerre"
+ un super slick
a 4/5 outils prés, environ 88/90 outils et dans un super état
mon rêve ...
dit, père noël j'ai été sage cette année j'ai droit a un cadeaux
A+
dire que je suis comme un gosse quand j’achète 3/4 vieux outils moche et tout rouiller au vide grenier du coin
et Vincent lui va faire ses courses en Angleterre et revient avec attendez je compte :
- 15 "rabots"
- 62 "ciseaux a bois"
- 8 "trusquin"
- 3 "fausse équerre"
+ un super slick
a 4/5 outils prés, environ 88/90 outils et dans un super état
mon rêve ...
dit, père noël j'ai été sage cette année j'ai droit a un cadeaux
et les membres du forum alors, il y a une forte demande ici aussiIls seront revendus à prix coûtant aux membres de mon association ( il y a une forte demande de la part des nouveaux membres qui ont se servent de ce type d'outils lors des stages d'initiation)
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Nayls- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Je precise que les rabots seront revendus entre 20 et 25 euros pour les petits Stanley n°4 et 4 1/2, (selon la qualité: plus cher pour les Record à poignées en palissandre) un peu plus cher pour les n°5 et 6 , un peu plus pour le grand n°7. C'est le prix de rabots d'entrée de gamme, qui sont parois inutilisables je parle d'experience , quel que soit le temps passé à les regler (je ne parle pas d' Anant qui est un fabricant indien respectable, mais un peu plus cher desormais) .
Quant aux ciseaux j'ai acheté deux lots qui n'interessaient personne à un prix très interessant. Tous sont "dans leur jus" presque tous ont des lames en bon état (longues, non bombées, pas trop rouillées) mais je me retrouve maintenant avec un vrai stock de brocanteur, avec une montagne d'outils qui doivent quand m^me être un peu restaurés . Je recommande toujours ç ceux qui cherchent des outils corrects a prix raisonnable d'essayer de se procurer des rbots, ciseaux, et autres d'opter pour des outils d'occasion anglais ou americains... encore faut-il y aller, ce qui retentit sur le prix de revient.... Alors comme je vais assez souvent en Angleterre, j'en profite pour fire mes emplettes de temps en temps , mais moins souvent main tenant qu'à une epoque. En fait j'aime les outils, pas le commerce. ....s....
Nayls:
Ne sois pas jaloux, tes achats ne sont pas du tout ratés, simplement ils sont locaux et à petite échelle: c'est comme ça que tous les chineurs commencent, et en tout cas c'est comme ça que je m'y suis mis et beaucoup moins jeune que toi qui à l'âge de mes gosses! Mes premiers outils étaint evidemment souvent trop chers et pas terribles , mais dès quand on les restaure, qu'on les utilise, qu'on se documente, on apprend vite! On se rend compte parfois qu'on a surpayé de la " drouille" : c'est une leçon payante...Et parfois , on dégote un "chopin" (la super affaire que les autres n'ont pas vue, et on est se trouve dédommagé. Mais dans l'ensemble on s'enrichit plutôt en connaissances qu'en pécunes...
De toute façon je n'ai pas la bosse du commerce. commerce. Deja , un bon vendeur c'est quelqu'un de bosseur, souple d'échine, et motivé soit par gout du gain soit par gout du jeu. Ce n'est vraiment pas mon portrait. Il faut être capable de vendre cher quelque chose qu'on a acheté pas cher, ou mieux, qu'on n'a pas encore acheté! Et être capable de convaincre quelqu'un qu'il a la nécessité, l'envie, et les moyens de l'acheter...ce dont il ne se doutait pas une minute avant! Ca s'appelle le "killing instinct"!
Moi, même à des gens qui le demandent, je n'arrive pas à vendre quelque chose que je ne trouve pas vraiment bon (je n'ai pas envie qu'ils soient déçus) , et je n'arrive pas à leur vendre non plus quelque chose que je trouve vraiment bon (j'ai envie de le garder!) Si j'avais du gagner ma vie comme vendeur, je serai mort de faim!
Quant aux ciseaux j'ai acheté deux lots qui n'interessaient personne à un prix très interessant. Tous sont "dans leur jus" presque tous ont des lames en bon état (longues, non bombées, pas trop rouillées) mais je me retrouve maintenant avec un vrai stock de brocanteur, avec une montagne d'outils qui doivent quand m^me être un peu restaurés . Je recommande toujours ç ceux qui cherchent des outils corrects a prix raisonnable d'essayer de se procurer des rbots, ciseaux, et autres d'opter pour des outils d'occasion anglais ou americains... encore faut-il y aller, ce qui retentit sur le prix de revient.... Alors comme je vais assez souvent en Angleterre, j'en profite pour fire mes emplettes de temps en temps , mais moins souvent main tenant qu'à une epoque. En fait j'aime les outils, pas le commerce. ....s....
Nayls:
Ne sois pas jaloux, tes achats ne sont pas du tout ratés, simplement ils sont locaux et à petite échelle: c'est comme ça que tous les chineurs commencent, et en tout cas c'est comme ça que je m'y suis mis et beaucoup moins jeune que toi qui à l'âge de mes gosses! Mes premiers outils étaint evidemment souvent trop chers et pas terribles , mais dès quand on les restaure, qu'on les utilise, qu'on se documente, on apprend vite! On se rend compte parfois qu'on a surpayé de la " drouille" : c'est une leçon payante...Et parfois , on dégote un "chopin" (la super affaire que les autres n'ont pas vue, et on est se trouve dédommagé. Mais dans l'ensemble on s'enrichit plutôt en connaissances qu'en pécunes...
De toute façon je n'ai pas la bosse du commerce. commerce. Deja , un bon vendeur c'est quelqu'un de bosseur, souple d'échine, et motivé soit par gout du gain soit par gout du jeu. Ce n'est vraiment pas mon portrait. Il faut être capable de vendre cher quelque chose qu'on a acheté pas cher, ou mieux, qu'on n'a pas encore acheté! Et être capable de convaincre quelqu'un qu'il a la nécessité, l'envie, et les moyens de l'acheter...ce dont il ne se doutait pas une minute avant! Ca s'appelle le "killing instinct"!
Moi, même à des gens qui le demandent, je n'arrive pas à vendre quelque chose que je ne trouve pas vraiment bon (je n'ai pas envie qu'ils soient déçus) , et je n'arrive pas à leur vendre non plus quelque chose que je trouve vraiment bon (j'ai envie de le garder!) Si j'avais du gagner ma vie comme vendeur, je serai mort de faim!
Dernière édition par vincent91 le Mer 1 Juin 2016 - 19:01, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour Vincent
Très belle constatation pour le "vendeur".
Et très belle philosophie de vie.
Pour les outils je rejoint ton point de vue.
Amicalement
chado
Très belle constatation pour le "vendeur".
Et très belle philosophie de vie.
Pour les outils je rejoint ton point de vue.
Amicalement
chado
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonsoir a tous
Vincent je suis tout à fait d'accord avec toi a 100%
je ne suis pas jaloux ... envieux peut être ^^ mais j'ai encore une bonne dizaine d'outils a refaire
mais quand même ça donne envie de se salir les mains quand on voit autant d’outils ...
A+
P.S. si jamais tu en as de trop fait moi signe
Vincent je suis tout à fait d'accord avec toi a 100%
je ne suis pas jaloux ... envieux peut être ^^ mais j'ai encore une bonne dizaine d'outils a refaire
mais quand même ça donne envie de se salir les mains quand on voit autant d’outils ...
A+
P.S. si jamais tu en as de trop fait moi signe
Nayls- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Un petit mot tout de suite pour dire que sur la montagne d'outil que j'ai ramenés d'Angleterre il ne me reste pratiquement plus rien!
Hier, reunion trimestrielle de mon association de boiseux: mes outils ont été devalisés! tous les rabots ont été vendus en l'état ( 25 € pour la plupart, 30€ pour deux beaux Stanley n°4 d'avant 1914, les plus recherchés, et jusqu'à 40 € pour les trois grands qui m'ont couté plus cher. J'en ai gardé quatre que je livrerai après un nettoyage et une rénovation vraiment necessaires. Toutes les gouges sont parties (à 3 € pièce),et presque tous les ciseaux ( à 2€). Comme quoi quand la camelotte est bonne , pas chère et les clients connaisseurs, ça part comme des petits pains... En plus j'avais refait une vingtaine de manches moches ou abimés donc ça en jetait pas mal.
Je fais ce matin le petit reportage promis: renovation un rabot Record n°4. J'ai eu deux rabots identiques de ce type correspondant apparemment à une serie spéciale soignée que je vois (ou que je remarque )pour la ptrmière fois, qui semble dater à vue de nez de la periode 1935 à 1950 mais je manque de documentation pour l'affirmer. Cette serie porte le sigle " SS" ( assez fâcheux je l'admets, mais bon c'est 100% anglais, les lettres ne sont pas du tout carrées, et ça doit signifier quelque chose d'honorable même si ce n'est pas "Securité Sociale" ).
A ce soir pour les photos.
(edit) Je vous presente donc la rénovation d'un rabot fonte système Stanley taille N°4, marque Record, serie SS. Il fonctionnait bien mais avait besoin d'un petit nettoyage et surtout j'avoue que ma curiosité était éveillée pas cette serie que je ne connaissais pas.
Disons tout de suite que ce rabot s'est averé de belle qualité et que son reglage est facile et precis, et son fonctionnement sans défaut. En revanche les poignées en hêtre avaient été teintées et vernies façon palissandre et en general je trouve cette finition franchement moches, et je la refais pour retablit l'aspect du bopis naturel que je prefere. En fait ici, mais après decapage et revernissage le resultat n'est terrible. La teinture avait penétré profondement par endroit a laissé un aspect assez "sale" du bois décapé qui se retrouve après finition. Cela dit on peut reponcer et reteinter en rouge foncé ( avec un melange d'acajoutine, et d'un peu de chicorée et de brou de noix), en refaisant simplement par dessus un vernis plus discret.
Bien la première chose à faire est de demonter le rabot.
J'aime bien pour ça utiliser des tournevis adaptés: trois en fait: Un très large pour la vis de contre fer:
Il faut generalement se le faire parce qu'on n'en trouve pas qui soient à la fois large, épais, mais aussi très court et de surcroit tant qu'à faire bon marché: on peut en faire un parfait en meulant une vieille mèche plate à bois) .
Il en faut un deuxième specifiquement pour l' écrou de laiton qui bloque les poignées sur leur tige filetée de fixation. Cet ecrou esr en metal tendre et facilement abîmé par un outil inadapté.
Il s'agit d' un tournevis ordinaire,si possible pas trop long, plutôt large ( moins que le premier) mais qu'il faut également meuler pour qu'il s'adapte exactement à l'écrou: trop petit, il abîme l'écrou, trop grand il abîme le bois. Il faut donc ajuster la largeur et l'épaisseur,mais aussi arrondir les bords pour qu'ls ne rayent pas le bois, et également meuler un petit creux central sur la face de la lame pour que celle-ci s'adapte bien à la fente, (le dessus de l'écrou étant bombé, un tournevis normal ne rentre pas à fond et s'appuie seulement sur la partie centrale de la fente).
Et un troisième tournevis standard, largeur et longueur moyenne, pour toutes les autres vis.
Vous avez le droit de trouver que je pinaille, mais je maintiens mon point de vue: certaines vis peuvent être difficiles à devisser, et si on les abîme, on est dans la galère: les vis sont toutes differentes (sauf quatre qui vont pas paires ) aucune n'a un filetage métrique: si vous les bousillez, vous ne pourrez pratiquement les remplacer qu'en cannibalisant un autre rabot.
Voila le rabot démonté.
Les seules choses que je n'ai pas demonté sont deux elements fixés sur le sabot : l'étrier qui transmet l'avance de la lame (qui est fixé par la goupille qui lui sert de pivot, facile à chasser avec un clou) et le levier de reglage latéral de la lame( qui est fixé par un rivet qui lui sert également de pivot). Normalement ces elements n'ont pas besoin d'être demontés (sauf dans le cas ou il faut rectifier un sabot mal usiné , mais dans ce cas l'option de jeter ce rabot est à considérer...).
La première chose que je regarde est la perpendicularité des joues par rapport à la semelle. Les joues sont presque toujouirs un peu "pincées" en dedans, mais moins la joue droite, probablement parce que le rabot étant parfois utilisé sur le coté pour recaler une pièce, le fabricant y est plus attentif. C'est le cas icin la joue gauche est a un bon degré hiors d'équerre
Alors que la joue droite (le rabot est retourné devant derrière) est presque correcte.
Dans le cas present je n'ai pas fait de rectification, pour une deformation mineure et quasi constante, c'est un peu illusoire, mais si la deformation est importante (plus d'un degré) on peut écarter les joues avec un coin de bois façonné sur mesure comme ceci (simulation) Je n'ai jamais trouvé de rabot avec les joues écartées, mais dans ce cas , évidemment il suffirait de les resserer dans un presse. Je n'ai encore jamais non plus brisé la fonte en deformant un rabot, mais... faites gaffe quand même!
C'est une solution pas très très precise mais simple et efficace (evidemment si vous êtes équipé pour rectifier le métal, vous pouvez faire mieux). Là encore je sui selectif à l'achat et j'évite d'acheter un rabot qui est vraiment hors d'équerre...
On va maintenant poncer la semelle sur une planche abrasive (papier abrasif collé sur panneau melaminé avec un colle spray. J'ai là aussi, lors de l'achat testé la planéité et l'absence de gauche de la semelle du rabot (avec un petit reglet et par bornoyage). Donc je sais qu'il n'y a pas un travail démesuré à faire. Lers traits de crayon feutre permettent de le confirmer:
Après debut de ponçage , on voit qu'il existe un très léger creux en avant de lumière de la lame ( du à l'usure, car la fonte s'use aussi !) Ce creux est plutôt nuisible mais il est ici très minime. Il ya un deuxième creux en arrière de la lumière, lui-aussi assez habituel, et lui qui serait plutôt benefique .
Pour le ponçage je remonte les poignées qui sont pratiques pour donner le mouvement (mouvement de rabotage d'avant en arrère, en maintenant la semelle bien à plat, avec pression égale sur les deux bords) . En revanche je ne crois pas utile, je l'ai dejà dit, de remonter le sabot et la lame: sur ce type de rabot la forme de la semelle ne change pas que le rabot soit sous tension ou pas , (tous les efforts portant sur le sabot qui est pratiquement indeformable)
L'ensemble de la semelle est maintenant uniformement abrasée et donc en principe plane? Ca a pris ici dix bonnes minutes d'exercice assez intense ( je ponce, donc je sue, dit l'aphorisme de menuisier!). On est passé ensuite aux aux abrasifs deplus en plus fins avec des temps de ponçages de plus en plus courts. Voila le resultat final après l'abrasif 320:
En principe je ne vais pas plus loinque le 320 ou 400 : l'aspect est agreable et la glisse parfaite. Mais dans certtains cas on peut decider d'aller plus loins et de faire une finition polie "flashy" mais celà necrssite souvent le recours aux feutres de polissage rotatifs. voilà ce que ça donne sur un petit rabot Norris ( là on est plud dans la bijouterie que dans l'outillage!)
La suite à demain, si vous le voulez bien!
Vincent
Hier, reunion trimestrielle de mon association de boiseux: mes outils ont été devalisés! tous les rabots ont été vendus en l'état ( 25 € pour la plupart, 30€ pour deux beaux Stanley n°4 d'avant 1914, les plus recherchés, et jusqu'à 40 € pour les trois grands qui m'ont couté plus cher. J'en ai gardé quatre que je livrerai après un nettoyage et une rénovation vraiment necessaires. Toutes les gouges sont parties (à 3 € pièce),et presque tous les ciseaux ( à 2€). Comme quoi quand la camelotte est bonne , pas chère et les clients connaisseurs, ça part comme des petits pains... En plus j'avais refait une vingtaine de manches moches ou abimés donc ça en jetait pas mal.
Je fais ce matin le petit reportage promis: renovation un rabot Record n°4. J'ai eu deux rabots identiques de ce type correspondant apparemment à une serie spéciale soignée que je vois (ou que je remarque )pour la ptrmière fois, qui semble dater à vue de nez de la periode 1935 à 1950 mais je manque de documentation pour l'affirmer. Cette serie porte le sigle " SS" ( assez fâcheux je l'admets, mais bon c'est 100% anglais, les lettres ne sont pas du tout carrées, et ça doit signifier quelque chose d'honorable même si ce n'est pas "Securité Sociale" ).
A ce soir pour les photos.
(edit) Je vous presente donc la rénovation d'un rabot fonte système Stanley taille N°4, marque Record, serie SS. Il fonctionnait bien mais avait besoin d'un petit nettoyage et surtout j'avoue que ma curiosité était éveillée pas cette serie que je ne connaissais pas.
Disons tout de suite que ce rabot s'est averé de belle qualité et que son reglage est facile et precis, et son fonctionnement sans défaut. En revanche les poignées en hêtre avaient été teintées et vernies façon palissandre et en general je trouve cette finition franchement moches, et je la refais pour retablit l'aspect du bopis naturel que je prefere. En fait ici, mais après decapage et revernissage le resultat n'est terrible. La teinture avait penétré profondement par endroit a laissé un aspect assez "sale" du bois décapé qui se retrouve après finition. Cela dit on peut reponcer et reteinter en rouge foncé ( avec un melange d'acajoutine, et d'un peu de chicorée et de brou de noix), en refaisant simplement par dessus un vernis plus discret.
Bien la première chose à faire est de demonter le rabot.
J'aime bien pour ça utiliser des tournevis adaptés: trois en fait: Un très large pour la vis de contre fer:
Il faut generalement se le faire parce qu'on n'en trouve pas qui soient à la fois large, épais, mais aussi très court et de surcroit tant qu'à faire bon marché: on peut en faire un parfait en meulant une vieille mèche plate à bois) .
Il en faut un deuxième specifiquement pour l' écrou de laiton qui bloque les poignées sur leur tige filetée de fixation. Cet ecrou esr en metal tendre et facilement abîmé par un outil inadapté.
Il s'agit d' un tournevis ordinaire,si possible pas trop long, plutôt large ( moins que le premier) mais qu'il faut également meuler pour qu'il s'adapte exactement à l'écrou: trop petit, il abîme l'écrou, trop grand il abîme le bois. Il faut donc ajuster la largeur et l'épaisseur,mais aussi arrondir les bords pour qu'ls ne rayent pas le bois, et également meuler un petit creux central sur la face de la lame pour que celle-ci s'adapte bien à la fente, (le dessus de l'écrou étant bombé, un tournevis normal ne rentre pas à fond et s'appuie seulement sur la partie centrale de la fente).
Et un troisième tournevis standard, largeur et longueur moyenne, pour toutes les autres vis.
Vous avez le droit de trouver que je pinaille, mais je maintiens mon point de vue: certaines vis peuvent être difficiles à devisser, et si on les abîme, on est dans la galère: les vis sont toutes differentes (sauf quatre qui vont pas paires ) aucune n'a un filetage métrique: si vous les bousillez, vous ne pourrez pratiquement les remplacer qu'en cannibalisant un autre rabot.
Voila le rabot démonté.
Les seules choses que je n'ai pas demonté sont deux elements fixés sur le sabot : l'étrier qui transmet l'avance de la lame (qui est fixé par la goupille qui lui sert de pivot, facile à chasser avec un clou) et le levier de reglage latéral de la lame( qui est fixé par un rivet qui lui sert également de pivot). Normalement ces elements n'ont pas besoin d'être demontés (sauf dans le cas ou il faut rectifier un sabot mal usiné , mais dans ce cas l'option de jeter ce rabot est à considérer...).
La première chose que je regarde est la perpendicularité des joues par rapport à la semelle. Les joues sont presque toujouirs un peu "pincées" en dedans, mais moins la joue droite, probablement parce que le rabot étant parfois utilisé sur le coté pour recaler une pièce, le fabricant y est plus attentif. C'est le cas icin la joue gauche est a un bon degré hiors d'équerre
Alors que la joue droite (le rabot est retourné devant derrière) est presque correcte.
Dans le cas present je n'ai pas fait de rectification, pour une deformation mineure et quasi constante, c'est un peu illusoire, mais si la deformation est importante (plus d'un degré) on peut écarter les joues avec un coin de bois façonné sur mesure comme ceci (simulation) Je n'ai jamais trouvé de rabot avec les joues écartées, mais dans ce cas , évidemment il suffirait de les resserer dans un presse. Je n'ai encore jamais non plus brisé la fonte en deformant un rabot, mais... faites gaffe quand même!
C'est une solution pas très très precise mais simple et efficace (evidemment si vous êtes équipé pour rectifier le métal, vous pouvez faire mieux). Là encore je sui selectif à l'achat et j'évite d'acheter un rabot qui est vraiment hors d'équerre...
On va maintenant poncer la semelle sur une planche abrasive (papier abrasif collé sur panneau melaminé avec un colle spray. J'ai là aussi, lors de l'achat testé la planéité et l'absence de gauche de la semelle du rabot (avec un petit reglet et par bornoyage). Donc je sais qu'il n'y a pas un travail démesuré à faire. Lers traits de crayon feutre permettent de le confirmer:
Après debut de ponçage , on voit qu'il existe un très léger creux en avant de lumière de la lame ( du à l'usure, car la fonte s'use aussi !) Ce creux est plutôt nuisible mais il est ici très minime. Il ya un deuxième creux en arrière de la lumière, lui-aussi assez habituel, et lui qui serait plutôt benefique .
Pour le ponçage je remonte les poignées qui sont pratiques pour donner le mouvement (mouvement de rabotage d'avant en arrère, en maintenant la semelle bien à plat, avec pression égale sur les deux bords) . En revanche je ne crois pas utile, je l'ai dejà dit, de remonter le sabot et la lame: sur ce type de rabot la forme de la semelle ne change pas que le rabot soit sous tension ou pas , (tous les efforts portant sur le sabot qui est pratiquement indeformable)
L'ensemble de la semelle est maintenant uniformement abrasée et donc en principe plane? Ca a pris ici dix bonnes minutes d'exercice assez intense ( je ponce, donc je sue, dit l'aphorisme de menuisier!). On est passé ensuite aux aux abrasifs deplus en plus fins avec des temps de ponçages de plus en plus courts. Voila le resultat final après l'abrasif 320:
En principe je ne vais pas plus loinque le 320 ou 400 : l'aspect est agreable et la glisse parfaite. Mais dans certtains cas on peut decider d'aller plus loins et de faire une finition polie "flashy" mais celà necrssite souvent le recours aux feutres de polissage rotatifs. voilà ce que ça donne sur un petit rabot Norris ( là on est plud dans la bijouterie que dans l'outillage!)
La suite à demain, si vous le voulez bien!
Vincent
Dernière édition par vincent91 le Dim 24 Mar 2013 - 21:21, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Salut Vincent,
Tu veux une réponse?
SS = Stanley System
Why not, of course!!!
Tu veux une réponse?
SS = Stanley System
Why not, of course!!!
Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci de la precision Phil
J'avoue que je n'y aurais pas pensé... En fait on peut dire que tous les rabots Record sont des "Stanley Systèm" mais donc cette série se signale en l'imprimant dans la fonte .
J'avoue que je n'y aurais pas pensé... En fait on peut dire que tous les rabots Record sont des "Stanley Systèm" mais donc cette série se signale en l'imprimant dans la fonte .
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Ave
A demain pour un nouvel épisode du roman de Rabot.
A demain pour un nouvel épisode du roman de Rabot.
niaproun- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonsoir Vincent
Vraiment super !!! J'adore ! J'en redemande, du talent au service de ces beaux outils !!!
Merci Vincent !! Pierre
Vraiment super !!! J'adore ! J'en redemande, du talent au service de ces beaux outils !!!
Merci Vincent !! Pierre
pili- Modérateur
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonsoir,
c'est pas original, mais je pense la meme chose que Pierre....
allez au lit !!!
Cordialement,
fredm
c'est pas original, mais je pense la meme chose que Pierre....
allez au lit !!!
Cordialement,
fredm
FredM- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci de vos louanges, que mon âme delicate goûte comme le lait et le miel, et qui incitent mes grosses mains de cul-terreux à replonger dans le cambouis.
Continuons la renovation de la semelle: Je ponce à la toile émeri le rebord des joues ce qui élimine la peinture écaillée qui s'y trouve et donne un aspect net ( petite atteinte à la peinture ou "japan" du rabot mais acceptable pour les puristes, comme étant une restauration d'usage).
Pour le "japan", cette peinture laquée de l'interieur du rabot, j'en fais le moins possible: je l'ai juste passée à l'huile . J'ai oublié de dire qu'au départ, après démontage, si les les pièces sont très encrassées ou rouillées, je les nettoie d'abord à l'eau chaude, détergent vaisselle et brosse à dent, ou plus simplement en les passant au lave-vaisselle. Séchage au pistolet à air chaud et protection par huile de camelia, ou vaseline fluide ou WD40.Ici j'ai juste brossé la poussière et huilé pour raviver la couleur.
Je ponce les têtes de vis toujours un peu rouillées
.
Je ponce également et je polis au feutre rotatif les écrous de laiton qui fixent les poignées, du moins leur face apparente (vous comprenez pourquoi je n'aime pas esquinter ces écrous avec un tournevis inadapté).
Je lubrifie les trous de vis et les vis en les remettant en place à mesure.
Je ponce également le fer, le contrefer (cap-iron ou chip-breaker) et le presseur (lever-cap), mais uniquement à l'abrasif fin (150 et 320 je crois).La paille de fer n'est pas mal non plus pour ça. Attention à deux choses: ne pas effacer les inscriptions du fabricant sur ces pièces par un ponçage trop poussé et ne pas poncer les pièces qui ont été "nickelées" ou plutôt chromées comme en dit de nos jours(je pense que ce revêtement devait être un mélange de chrome et de nickel, c'est en fait du plaqué inox à une époque ou l'inox massif était cher et sans les qualités métallurgiques voulues.
Le "chromage-nickelage" est devenu une finition standard pour le presseur et son levier à partir des années 1933-1935 environ, et temoigne, il faut le dire d'une baisse de la qualité genérale de l'usinage. Néanmoins les règles de la conservation imposent de respecter au maximum l'apparence et les éléments d'un objet ancien et il est préférable si on le peut d'utiliser un rénovant pour chromes de voiture plutôt qu'un décapage complet. Mais bien sûr ce point de vue est plus celui d'un collectionneur que celui d'un utilisateur. Il m'est arrivé sur un rabot très commun, loin de la pièce de musée, et dont le chromage était vraiment pourri de rouille et s'en allait par lambeaux, de poncer agressivement la couche de chrome pour obtenir une surface d'acier poli, très douce et agréable à l'oeil sinon conforme à l'aspect d'origine.
L'ajustage du contrefer contre le fer doit être précis: le bord du contrefer doit contacter le fer sur toute sa largeur et doit donc, être rectiligne, perpendiculaire, avec un contact limité à la partie la plus avancée de son bord: en effet le plus fin copeau qui s'introduirait entre les deux éléments est l' amorce d'un "bourrage" (blocage de la lumière par les copeaux).
Il faut donc "affûter" le contre-fer en le ponçant sur le rebord de la planche abrasive comme ceci:
Bien entendu on passe ensuite un petit coup de toile emeri fine sur le rebord ainsi créé, afin de ne pas se couper en manipulant cette pièce par la suite.
Dans le cas present le levier de réglage latéral de la lame avait trop de jeu, le rivet s'étant desseré. Je vais donner un coup de marteau sur ce rivet pour le resserrer. Pour frapper précisement et une seule fois sur ce rivet je dispose la pièce sur une enclume, en l'occurrence le coin d'un gros marteau (sur lequel seul le rivet porte), je me sers de la panne d'un deuxième petit marteau comme d'un burin, et je frappe avec un troisième marteau ( comme quoi ça sert parfois d'avoir un peu trop d'outils!).
Passons à l'affutage de la lame.
Toutes les techniques d'affûtage sont bonnes dès lors qu'elles fonctionnent pour vous. Pour ma part, sans être exclusif, j'utilise volontiers la méthode Dunbar d'affûtage aux papiers abrasifs ( Mike Dunbar, chaisier Windsor célèbre a eu le premier l'idée de coller de grandes bandes d'abrasifs de grains différents sur un support plan, dur, facile à manipuler ) Comme j'ai déjà sorti ma planche abrasive je ne vais pas m'en priver! Je suis pointilleux sur la géometrie du biseau. Et en l'occurrence ici ni l' angle d'incidence ni sa perpendiculaire du tanchant ne sont plus bons, et je vais donc refaire le biseau complètement. J'utilise un guide d'affûtage pour maintenir la lame à l'angle recommandé soit 25° (l'angle n'est pas crucial au degré près, néanmoins mais il doit être constant) Mon guide préféré est le guide "Eclipse", un guide très simple à pressage latéral de la lame. La marque Eclipse n'existe plus mais divers distributeurs (Gaignard Millon, Bordet, Axminster...) vendent des copies conformes qu'on peut trouver autour de 10 Euros. Je crains qu'on ne voie pas beaucoup le guide sur cette photo, mais vous avez une idée du geste...
On voit peut-être mieux le guide sur cette photo
La longueur dont il faut faire depasser la lame du gabarit pour obtenir un angle de biseau est inscrite sur le guide pour les angles courants, 25° ou 30°.
Vous notez peut-être que sur ce cliché la planche du fer (le coté de la lame opposé au biseau) a dejà été un peu poncée: je me suis un peu mélangé dans les photos, mais en fait l'ordre des deux opérations, biseau puis planche ou l'inverse, est indifférent.
Refaire tout le biseau peut être assez long s'il ya beaucoup de métal à retirer. Mais cette méthode abrasif + guide d'affûtage est très sûre, sans risque de ratage ou d'échauffement du métal, du moins au point de dé-tremper l'acier. Donc prenez patience, surveillez la progression par la vue et le toucher. Sur la fin un "morfil" , c'est-à- dire un filament, une fine barbe d'acier apparaît sur le tranchant. Il se voit bien à la loupe mais surtout il se sent avec le doigt. Ce morfil signifie que l'abrasion a atteint le tranchant. Quand le morfil est complet, et occupe route la largeur du tranchant, votre biseau est achevé.
vous pouvez alors, et alors seulement, "monter" les grains d' abrasifs, en passant sur des grains de plus en plus fin depuis disons le grain 80 utilisé en premier jusqu'au grain le plus fin compreis entre 1200 et 2500 (abrasif de carrossier). J'utilise habituellement quatre grains differents , par exemple 80, 120, 360 et 1500, mais il n'y rien d'impératif dans le nombre et les numéros des grains, on peut utiliser entre 3 et 6 grains et les échelonner différemment . Plus on a de grains intermédiaires moins on fait de mouvements à faire sur chacun. Ici quatre ou cinq mouvements rois ou quatre mouvements par grain abrasif sont habituellement suffisants. Pour le polissage final ( sur l'abrasif le plus fin,donc ici 1500) je vous conseille d'augmenter un peu l'angle du biseau: pour cela il suffit de reculer la lame de 3 ou 4 mm dans le gabarit, ce qui fait passer l'angle par exemple de 25 à 26 ° environ. ainsi on va beaucoup plus vite pour ce polissage final, puisqu'on ne polit qu'une toute petite zone du biseau .
C'est ce le même geste, augmenter l'angle du biseau lors du polissage final qui crée le fameux"biseau secondaire" qui fait l'objet de discussions passionnées entre spécialistes. Ce n'est pas vraiment une nouveauté même si le guide d'affûtage a rendu son obtention plus facile et réguliere . C'est le geste empirique que font machinalement les vieux routiers de l'affûtage qui affilent leurs outils sur une pierre à main levée: ils ne polissent qu'un toute petite portion du biseau proche du tranchant, ce qui va très vite , mais qui demande un bon coup de main! Car à main levée il est facile de se planter, c'est le cas de le dire! Si l'angle est trop faible vous ne polissez pas le tranchant et vous n'affûtez rien du tout, et si l'angle est trop fort, vous plantez le tranchant qui peut être detruit instantanément.
Vous avez donc obtenu un biseau parfaitement poli et parfaitement rectiligne et qui coupe litteralement "rasoir" (peut être pas le rasoir qui va chercher le poil sous la peau mais ça coupe les poils quand même)
Maintenant il faut donner au tranchant du fer une légère convexité. Elle est souhaitable pour la majorité des rabots, avec des exceptions. Elle a pour conséquence que le copeau enlevé par le rabot est un poil plus épais au centre que sur les bords, ce qui a deux intérêts:
1- éviter que les bords de la lame rayent le bois et permettre une parfaite régularité de la finition du bois en faisant chevaucher les passes de rabot.
2- permet des ajustages fins précis , en jouant sur la portion de lame qui attaque le bois ce qui permet par exemple de remettre facilement le chant d'une planche à l'équerre .
Cette convexité doit être minime: un dixième de mm au maximum. Je vise pour ma part plutôt 3 à 4 centièmes selon ce que j'ai appris avec l'ébeniste anglais David Charlesworth. Cette convexité n'est pas mesurable, à peine decelable à la loupe, mais ses effets sont sensibles à l'usage: ça se voit très bien quand on fait un copeau fin . On réalise cette convexité en quelques secondes: lors des deux ou trois dernières passes de polissage du biseau , avec le gabarit, sur l'abrasif le plus fin (ici 1500) on exerce la pression sur un des angles de la lame puis sur l'autre.
Je fais deux passages en appuyant sur l'angle gauche.
Puis deux passages en appuyant sur l'angle droit
On passe ensuite au polissage de la planche ( ce qui, je l'ai dit, peut être fait en premier, ou même en alternant les deux côtés biseau et planche quand on affûte sans gabarit). Pour cela on enlève le gabarit, on plaque la moitié anvant de la planche sur l'abrasif le plus gros, on appuie bien à plat avec la paume, et on déplace le fer sur l'abrasif avec le mouvement qu'on veut, et on regarde l'effet produit:
Vous voyez que les stries d'abrasion vont ici jusqu'au tranchant, ce qui est parfait et traduit une lame bien plane.
Mais souvent la planche est un peu bombée, c'est fréquent sur les lames anciennes. Dans ce cas il n'est pas possible de polir le tranchant sans "tricher", c'est à dire sans soulever un peu la lame et décoller la planche de la surface abrasive: si on ne polit pas le tranchant le fer ne coupera pas! Le probleme est que ce geste aggrave progressivement le défaut de planéité de la planche. Certes ce défaut n'est pas aussi grave pour une lame de rabot que pour un ciseau à bois (si un ciseau a une planche vraiment bombée, il est bon à jeter) mais il est néanmoins génant. Il n'est pas génant pour la qualité de coupe, mais il peut gêner le maintien de la lame si la "bosse" fait pivot, surtout avec les lames haut de gamme, épaisses et rigides ou les lames de rabot à angle faible et biseau inversé ("bevel up").
Donc lorsqu'on ne peut l'éviter et qu'il faut soulever la planche pour affuter jusqu'au bord tranchant, je conseille le truc de la règle ("ruler trick") du même David Charlesworth, adopté maintenant dans le monde entier (la France est un peu en retard). Le truc consiste à soulever la planche du fer d'une façon minime, calibrée, et reproductible en intercalant un réglet fin entre la planche abraive et le fer, lors de la dernière phase de polissage de la planche de la lame . Ce truc du reglet marche aussi bien quand on affute sur du papier abrasif que quand on affûte sur une pierre japonaise. . On crée ainsi délibérément un "contre-biseau" c'est à dire un biseau du coté de la planche. Normalement c'est une hérésie de faire ça, mais dans le cs d'une lame de rabot c'est autorisé car ce contre-biseau n'affecte en rien ma qualité de la coupe et de surcroit il est ici bien calibré et très minime.
Attention, ce coup du reglet n'est autorisé que sur un lame de rabot , il reste à proscrire sur une lame de ciseau à bois ou même une légère convexité de la "planche" affecte la precision de la coupe (et est de surcroit difficile ou impossible à rattraper).
On voit à peu près j'espère le resultat obtenu sut le tranchand qui a été passé au crayon feutre
Continuons la renovation de la semelle: Je ponce à la toile émeri le rebord des joues ce qui élimine la peinture écaillée qui s'y trouve et donne un aspect net ( petite atteinte à la peinture ou "japan" du rabot mais acceptable pour les puristes, comme étant une restauration d'usage).
Pour le "japan", cette peinture laquée de l'interieur du rabot, j'en fais le moins possible: je l'ai juste passée à l'huile . J'ai oublié de dire qu'au départ, après démontage, si les les pièces sont très encrassées ou rouillées, je les nettoie d'abord à l'eau chaude, détergent vaisselle et brosse à dent, ou plus simplement en les passant au lave-vaisselle. Séchage au pistolet à air chaud et protection par huile de camelia, ou vaseline fluide ou WD40.Ici j'ai juste brossé la poussière et huilé pour raviver la couleur.
Je ponce les têtes de vis toujours un peu rouillées
.
Je ponce également et je polis au feutre rotatif les écrous de laiton qui fixent les poignées, du moins leur face apparente (vous comprenez pourquoi je n'aime pas esquinter ces écrous avec un tournevis inadapté).
Je lubrifie les trous de vis et les vis en les remettant en place à mesure.
Je ponce également le fer, le contrefer (cap-iron ou chip-breaker) et le presseur (lever-cap), mais uniquement à l'abrasif fin (150 et 320 je crois).La paille de fer n'est pas mal non plus pour ça. Attention à deux choses: ne pas effacer les inscriptions du fabricant sur ces pièces par un ponçage trop poussé et ne pas poncer les pièces qui ont été "nickelées" ou plutôt chromées comme en dit de nos jours(je pense que ce revêtement devait être un mélange de chrome et de nickel, c'est en fait du plaqué inox à une époque ou l'inox massif était cher et sans les qualités métallurgiques voulues.
Le "chromage-nickelage" est devenu une finition standard pour le presseur et son levier à partir des années 1933-1935 environ, et temoigne, il faut le dire d'une baisse de la qualité genérale de l'usinage. Néanmoins les règles de la conservation imposent de respecter au maximum l'apparence et les éléments d'un objet ancien et il est préférable si on le peut d'utiliser un rénovant pour chromes de voiture plutôt qu'un décapage complet. Mais bien sûr ce point de vue est plus celui d'un collectionneur que celui d'un utilisateur. Il m'est arrivé sur un rabot très commun, loin de la pièce de musée, et dont le chromage était vraiment pourri de rouille et s'en allait par lambeaux, de poncer agressivement la couche de chrome pour obtenir une surface d'acier poli, très douce et agréable à l'oeil sinon conforme à l'aspect d'origine.
L'ajustage du contrefer contre le fer doit être précis: le bord du contrefer doit contacter le fer sur toute sa largeur et doit donc, être rectiligne, perpendiculaire, avec un contact limité à la partie la plus avancée de son bord: en effet le plus fin copeau qui s'introduirait entre les deux éléments est l' amorce d'un "bourrage" (blocage de la lumière par les copeaux).
Il faut donc "affûter" le contre-fer en le ponçant sur le rebord de la planche abrasive comme ceci:
Bien entendu on passe ensuite un petit coup de toile emeri fine sur le rebord ainsi créé, afin de ne pas se couper en manipulant cette pièce par la suite.
Dans le cas present le levier de réglage latéral de la lame avait trop de jeu, le rivet s'étant desseré. Je vais donner un coup de marteau sur ce rivet pour le resserrer. Pour frapper précisement et une seule fois sur ce rivet je dispose la pièce sur une enclume, en l'occurrence le coin d'un gros marteau (sur lequel seul le rivet porte), je me sers de la panne d'un deuxième petit marteau comme d'un burin, et je frappe avec un troisième marteau ( comme quoi ça sert parfois d'avoir un peu trop d'outils!).
Passons à l'affutage de la lame.
Toutes les techniques d'affûtage sont bonnes dès lors qu'elles fonctionnent pour vous. Pour ma part, sans être exclusif, j'utilise volontiers la méthode Dunbar d'affûtage aux papiers abrasifs ( Mike Dunbar, chaisier Windsor célèbre a eu le premier l'idée de coller de grandes bandes d'abrasifs de grains différents sur un support plan, dur, facile à manipuler ) Comme j'ai déjà sorti ma planche abrasive je ne vais pas m'en priver! Je suis pointilleux sur la géometrie du biseau. Et en l'occurrence ici ni l' angle d'incidence ni sa perpendiculaire du tanchant ne sont plus bons, et je vais donc refaire le biseau complètement. J'utilise un guide d'affûtage pour maintenir la lame à l'angle recommandé soit 25° (l'angle n'est pas crucial au degré près, néanmoins mais il doit être constant) Mon guide préféré est le guide "Eclipse", un guide très simple à pressage latéral de la lame. La marque Eclipse n'existe plus mais divers distributeurs (Gaignard Millon, Bordet, Axminster...) vendent des copies conformes qu'on peut trouver autour de 10 Euros. Je crains qu'on ne voie pas beaucoup le guide sur cette photo, mais vous avez une idée du geste...
On voit peut-être mieux le guide sur cette photo
La longueur dont il faut faire depasser la lame du gabarit pour obtenir un angle de biseau est inscrite sur le guide pour les angles courants, 25° ou 30°.
Vous notez peut-être que sur ce cliché la planche du fer (le coté de la lame opposé au biseau) a dejà été un peu poncée: je me suis un peu mélangé dans les photos, mais en fait l'ordre des deux opérations, biseau puis planche ou l'inverse, est indifférent.
Refaire tout le biseau peut être assez long s'il ya beaucoup de métal à retirer. Mais cette méthode abrasif + guide d'affûtage est très sûre, sans risque de ratage ou d'échauffement du métal, du moins au point de dé-tremper l'acier. Donc prenez patience, surveillez la progression par la vue et le toucher. Sur la fin un "morfil" , c'est-à- dire un filament, une fine barbe d'acier apparaît sur le tranchant. Il se voit bien à la loupe mais surtout il se sent avec le doigt. Ce morfil signifie que l'abrasion a atteint le tranchant. Quand le morfil est complet, et occupe route la largeur du tranchant, votre biseau est achevé.
vous pouvez alors, et alors seulement, "monter" les grains d' abrasifs, en passant sur des grains de plus en plus fin depuis disons le grain 80 utilisé en premier jusqu'au grain le plus fin compreis entre 1200 et 2500 (abrasif de carrossier). J'utilise habituellement quatre grains differents , par exemple 80, 120, 360 et 1500, mais il n'y rien d'impératif dans le nombre et les numéros des grains, on peut utiliser entre 3 et 6 grains et les échelonner différemment . Plus on a de grains intermédiaires moins on fait de mouvements à faire sur chacun. Ici quatre ou cinq mouvements rois ou quatre mouvements par grain abrasif sont habituellement suffisants. Pour le polissage final ( sur l'abrasif le plus fin,donc ici 1500) je vous conseille d'augmenter un peu l'angle du biseau: pour cela il suffit de reculer la lame de 3 ou 4 mm dans le gabarit, ce qui fait passer l'angle par exemple de 25 à 26 ° environ. ainsi on va beaucoup plus vite pour ce polissage final, puisqu'on ne polit qu'une toute petite zone du biseau .
C'est ce le même geste, augmenter l'angle du biseau lors du polissage final qui crée le fameux"biseau secondaire" qui fait l'objet de discussions passionnées entre spécialistes. Ce n'est pas vraiment une nouveauté même si le guide d'affûtage a rendu son obtention plus facile et réguliere . C'est le geste empirique que font machinalement les vieux routiers de l'affûtage qui affilent leurs outils sur une pierre à main levée: ils ne polissent qu'un toute petite portion du biseau proche du tranchant, ce qui va très vite , mais qui demande un bon coup de main! Car à main levée il est facile de se planter, c'est le cas de le dire! Si l'angle est trop faible vous ne polissez pas le tranchant et vous n'affûtez rien du tout, et si l'angle est trop fort, vous plantez le tranchant qui peut être detruit instantanément.
Vous avez donc obtenu un biseau parfaitement poli et parfaitement rectiligne et qui coupe litteralement "rasoir" (peut être pas le rasoir qui va chercher le poil sous la peau mais ça coupe les poils quand même)
Maintenant il faut donner au tranchant du fer une légère convexité. Elle est souhaitable pour la majorité des rabots, avec des exceptions. Elle a pour conséquence que le copeau enlevé par le rabot est un poil plus épais au centre que sur les bords, ce qui a deux intérêts:
1- éviter que les bords de la lame rayent le bois et permettre une parfaite régularité de la finition du bois en faisant chevaucher les passes de rabot.
2- permet des ajustages fins précis , en jouant sur la portion de lame qui attaque le bois ce qui permet par exemple de remettre facilement le chant d'une planche à l'équerre .
Cette convexité doit être minime: un dixième de mm au maximum. Je vise pour ma part plutôt 3 à 4 centièmes selon ce que j'ai appris avec l'ébeniste anglais David Charlesworth. Cette convexité n'est pas mesurable, à peine decelable à la loupe, mais ses effets sont sensibles à l'usage: ça se voit très bien quand on fait un copeau fin . On réalise cette convexité en quelques secondes: lors des deux ou trois dernières passes de polissage du biseau , avec le gabarit, sur l'abrasif le plus fin (ici 1500) on exerce la pression sur un des angles de la lame puis sur l'autre.
Je fais deux passages en appuyant sur l'angle gauche.
Puis deux passages en appuyant sur l'angle droit
On passe ensuite au polissage de la planche ( ce qui, je l'ai dit, peut être fait en premier, ou même en alternant les deux côtés biseau et planche quand on affûte sans gabarit). Pour cela on enlève le gabarit, on plaque la moitié anvant de la planche sur l'abrasif le plus gros, on appuie bien à plat avec la paume, et on déplace le fer sur l'abrasif avec le mouvement qu'on veut, et on regarde l'effet produit:
Vous voyez que les stries d'abrasion vont ici jusqu'au tranchant, ce qui est parfait et traduit une lame bien plane.
Mais souvent la planche est un peu bombée, c'est fréquent sur les lames anciennes. Dans ce cas il n'est pas possible de polir le tranchant sans "tricher", c'est à dire sans soulever un peu la lame et décoller la planche de la surface abrasive: si on ne polit pas le tranchant le fer ne coupera pas! Le probleme est que ce geste aggrave progressivement le défaut de planéité de la planche. Certes ce défaut n'est pas aussi grave pour une lame de rabot que pour un ciseau à bois (si un ciseau a une planche vraiment bombée, il est bon à jeter) mais il est néanmoins génant. Il n'est pas génant pour la qualité de coupe, mais il peut gêner le maintien de la lame si la "bosse" fait pivot, surtout avec les lames haut de gamme, épaisses et rigides ou les lames de rabot à angle faible et biseau inversé ("bevel up").
Donc lorsqu'on ne peut l'éviter et qu'il faut soulever la planche pour affuter jusqu'au bord tranchant, je conseille le truc de la règle ("ruler trick") du même David Charlesworth, adopté maintenant dans le monde entier (la France est un peu en retard). Le truc consiste à soulever la planche du fer d'une façon minime, calibrée, et reproductible en intercalant un réglet fin entre la planche abraive et le fer, lors de la dernière phase de polissage de la planche de la lame . Ce truc du reglet marche aussi bien quand on affute sur du papier abrasif que quand on affûte sur une pierre japonaise. . On crée ainsi délibérément un "contre-biseau" c'est à dire un biseau du coté de la planche. Normalement c'est une hérésie de faire ça, mais dans le cs d'une lame de rabot c'est autorisé car ce contre-biseau n'affecte en rien ma qualité de la coupe et de surcroit il est ici bien calibré et très minime.
Attention, ce coup du reglet n'est autorisé que sur un lame de rabot , il reste à proscrire sur une lame de ciseau à bois ou même une légère convexité de la "planche" affecte la precision de la coupe (et est de surcroit difficile ou impossible à rattraper).
On voit à peu près j'espère le resultat obtenu sut le tranchand qui a été passé au crayon feutre
Dernière édition par vincent91 le Mer 1 Juin 2016 - 19:38, édité 10 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonjour a tous
toujours aussi passionnant de suivre tes explications Vincent
j'ai fait quelques recherche sur les rabots Record SS et j'ai trouvé ceci Record No. 04 1/2C-SS Smooth Plane
bon je ne parle pas vraiment anglais alors j'ai une traduction sur Google (un petit passage qui m'a interpellé)
les lettres "SS" signifie Stay set ... ???
j'ai trouvé ça aussi ... Record hand planes
vivement la suite
A+
toujours aussi passionnant de suivre tes explications Vincent
j'ai fait quelques recherche sur les rabots Record SS et j'ai trouvé ceci Record No. 04 1/2C-SS Smooth Plane
bon je ne parle pas vraiment anglais alors j'ai une traduction sur Google (un petit passage qui m'a interpellé)
et si j'ai bien compris, la semelle d'un rabot Record SS est rainurée ... non ???Le 04 1/2C SS plan lisse était exactement le même que le 04 1/2, sauf qu'elle avait une base en carton ondulé et les lettres «SS» jeté dans le bouchon levier au-dessus du trou de la vis.
les lettres "SS" signifie Stay set ... ???
j'ai trouvé ça aussi ... Record hand planes
j'ai eu ce problème sur le rabot que je me suis fabriqué et j'ai résolu le problème de la même façon et aujourd'hui ça roule nickel...vincent91 a écrit:
L'ajustage du contrefer contre le fer doit être précis: le bord du contrefer doit contacter le fer sur toute sa longueur , donc être bien rectiligne et perpendiculaire, et le contact doit se faire seulement à la partie avancéedu contrefer, car le plus fin copeau qui s'introduirait entre les deux element est une source immédiate de "bourrage" (blocage de la lumière par accumulation des copeaux)
vivement la suite
A+
Dernière édition par Nayls le Lun 25 Mar 2013 - 12:06, édité 1 fois
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