[Aspiration] Le cyclone de J-max

Bonjour à tous,


Encore un Cyclone ! Me direz-vous...
C'est vrai ; toutefois la conception de celui-ci diffère de ceux présentés sur le forum.
Cela faisait un moment que cela me trottait dans la tête,
la construction prochaine de la CNC parmi d'autres projets générateurs de copeaux,
il était grand temps que je m'y mette.

Evidemment, vu le côté utilitaire de la chose, je réaliserai le cyclone avec des chutes de l'atelier
et des pièces de récupération, pour un budget proche de 0€.
Si vous deviez tout acheter en neuf, vous devriez en avoir pour moins de 50€.

Tout d'abord, j'ai fait pas mal de sourcing pour trouver la meilleure forme et la meilleure technique de fabrication.
Je suis très paresseux de nature, et les solutions les plus simples sont les meilleures...
J'ai écarté les cyclones cylindriques, qu'ils soient à tambour ou en tuyau, car leur efficacité est limitée.
En effet, seulement 60 à 70% des particules sont séparées et il y a une perte de pression.
La forme de cône pur est importante tant pour la séparation que pour conserver
une bonne dépression dans l'appareil.
Le test de Marc Spagnuolo sur troix cyclones du commerce, en fait une démonstration criante.
Il me fallait un système à >90% de séparation, et profiter au maximum des capacités
de mon aspirateur d'atelier semi-pro en 38mm de diamètre. Le choix est vite fait.

Premier point, je n'ai plus quinze ans et le calcul du développé d'un cône, l'apothème et compagnie
sont bien lointains, quelques piqûres de rappel internet plus tard, c'est revenu.
En revanche, aucune information probante sur le rapport base/hauteur pour un bon cyclone.
Pas d'infos ? Dans ces cas là, ma formation artistique m'invite à utiliser le rapport du nombre d'or,
ce qui produit généralement des résultats appréciables.
Une fois encore, la suite prouvera que ce choix était fort judicieux.
Une fois les calculs effectués, je couche donc quelques idées sur plan :

N'étant pas chaudronnier, évidemment je fais une boulette, la collerette en bas du cône,
est simplement irréalisable (au moins par un non initié).
Mieux vaut faire un cône pur et tronquer le surplus.
Pour le reste, les choix effectués sont validés.

Je commence par une extension "ramasse-cendres" d'aspirateur de 15l,
achetée 9.99€ en son temps, pour l'usage auquel elle était prédestinée,
et qui n'avait jamais été vraiment probante. Du coup, elle a traîné dans la cave de longes années...


Comme nous avons récemment échangé sur le moyen le plus simple de vaincre la rouille,
j'en ai profité pour vous faire des clichés de ma méthode chimique pour y parvenir.
L'objet ayant séjourné sous une fuite de la terrasse quelques années,
il y a une bonne couche de 3mm de rouille sur le couvercle jadis brut.
Heureusement, ça n'a pas percé !
Je vais m'aider du dérouillant industriel DEOX Gel de Bilt Hamber,
un excellent compagnon pour ce genre de... tâches !

D'abord, autant faire travailler le produit uniquement sur la rouille qui adhère,
je supprime le reste à l'aide d'une brosse métallique.


Je vais appliquer la "popote" à l'aide d'un rifloir de maçon forgé, ça va le désoxyder un peu.
Il suffit d'appliquer une couche de quelques millimètres (2-5mm) dans laquelle l'oxydation va se diffuser.
A gauche, fraîchement posé, à droite après une heure de pose, juste avant rinçage donc.


Une fois rincé, le résultat est sans appel, le métal est nu et totalement désoxydé.
Reste à s'occuper de l'autre face, rongée par la condensation.
L'avantage de la méthode chimique est que quand ça travaille, on peut faire autre chose !
Je fais l'application et me met aux choses sérieuses !


Le corps du cône sera en tôle 3/10e, gracieusement offerte par un membre Belge du forum www.usinages.com,
moyennant uniquement les frais d'expédition. Encore un bel exemple de la générosité des gens du nord.
Je trace à la pointe sèche et à l'aide de mon bon vieux compas maison de 1000mm.


N'étant pas équipé pour le métal, je ne possède pas de cisailles...
Je réaliserai donc les coupes à l'aide de ma fidèle scie sauteuse Bosch (inventeur de la technologie...)
et d'une lame fine pour métal. Je ne regrette pas ce choix, les coupes ont été
d'une facilité déconcertante et le résultat est net et précis.


Je perce les trous à la perceuse sur colonne, avec 0.5 de plus sur la face extérieure pour les ajustages.
Malgré les 3/10e d'épaisseur, la mise en forme du cône ne sera pas si facile que ça.
J'ai finalement doublé le nombre de rivets à un rivet tous les 30mm,
avançant un à un de la base vers la pointé avec gants en cuir de rigueur.
Pour avoir le meilleur état de surface je pensais riveter de l'intérieur.
Fausse bonne idée, rapidement abandonnée pour plusieurs raisons,
notamment la pince n'entre pas dans la pointe du cône et le maintien de la tôle
quand on rivette par l'intérieur est complètement empirique !
L'étanchéité du cône sera réalisée avec une bande d'adhésif, simplisme et efficace, tout ce que j'aime.
Comme pendant tous les travaux difficiles, l'appareil est resté au clou, toutes mes confuses.

Une vieille planche d'aggloméré mélaminé produira les bases du cône et du support.
Je trace avec mon bon vieux compas, puis découpe avec ma non moins bonne vieille scie sauteuse
à l'aide d'une lame fine à dents de 10/10e. Pas besoin de scotch, la découpe est nette.
Cette scie est un enchantement à chaque utilisation depuis près de 10 ans. Et elle tourne !


Découpe effectuée, je fixe la galette de 300mm sur un axe improvisé pour former par tournage
l'angle approprié pour former la base du cône. Je veux 10mm de bois dans le cône.
Avec le joint caoutchouc pour l’étanchéité il faut que la base dépasse d'un millimètre à nu, c'est le cas.
Je peux passer à la plomberie ! Je suis parti du diamètre le plus proche de mon aspirateur
ainsi que des bouches de mon électro-portatif, soit du 40mm dont j'ai des chutes dans l'atelier.
Les trous sont pratiqués à la scie cloche, les assemblages à la colle PVC : rien d'exceptionnel.


L'étanchéité de la base du cône est assuré par un vieux reste de gaine de guidon de vélo,
dans le plus pur style années 80, auquel j'ai enfin fini par trouver une utilité !
Blague à part, malgré son grand âge, je suis surpris par ça qualité et son épaisseur.
Ah, le bon vieux temps, c'était Français, pas cher et top qualité !

Je sors également de mes caisses quatre pieds en plastoc récupérés sur un meuble de cuisine suédois récent.


Un petit peu de (vrai) bois dans cette réalisation, il était temps !
Je réalise les coupes dans un reste de lames de parquet de pin en 21mm.
A droite, les fraisages, perçages et ponçages sont terminés. Du boulot rapide.


Tout est prêt pour le montage à blanc, sans surprise...
La réserve a déjà eu sa couche de peinture métal, c'est plus propre.
Je prépare le bois pour la finition, en masquant au blue tape les parties à coller.
Il recevra un vernis acrylique dilué en guide de fondur, puis deux couches de vernis poly marine.
Le mélaminé étant vraiment trop moche, il recevra aussi une couche de peinture métal.
On passe au collage à la Titebond II.


A gauche un détail des encoches qui me permettent de maintenir le cône en deux positions,
enclanché ou suspendu, pour extraire et vider la réserve.
Pendant les essais, j'ai eu la mauvaise idée de vérifier la dépression et l'étanchéité en bouchant le tuyau
d'aspiration avec la paume de la main. Mauvaise idée Si le cône grâce à sa géométrie a résisté,
la réserve en a fait les frais en se rétractant. Ça a l'air de bien faire marrer George,
qui bien que trois fois moins cher qu'un Festool, a une dépression tout à fait équivalente...
En plus lui il sait nettoyer les moquettes et l'atelier à grandes eaux !


En plus, George a l'air super content d'avoir un nouveau copain.
J'ai bouché le deuxième trou de la réserve avec un hublot en plastique.
Pas sûr que ce soit top pratique, mais tant qu'à faire...


Au moment ou j'écris ces lignes, cela fait quelques jours que le tandem est en service dans l'atelier,
le sac de George est désespérément vide, mais il garde le sourire. Tous deux me donnent pleinement satisfaction.
Quand on voit la dépression crée lors de la déformation de la réserve, la résistance du cône, et la qualité de séparation,
l'utilisation de la proportion du nombre d'or semble avoir été un choix judicieux.
C'est sans doute une impression, mais j'ai même le sentiment que ça aspire mieux avec le cône que sans !
(j'ai testé) Je n'y vois aucune logique... Bizarre, Bizarre

Voila, désolé pour l'esthétisme de l'ensemble, c'est de la récupération et je ne suis pas chaudronnier.
En espérant que cela donne des idées aux membres. Kenavo !

++JM

Salut,

C'est du boulot propre, mais il y a un truc qui me tracasse, ça n'aurait pas été mieux si l'entrée de sciure avait été tangente au cône plutôt que verticale?

Il y a un autre truc que je ne comprend pas, comment tu fais pour vider la réserve?

Sinon, ça m'a l'air assez efficace! moi qui doit vider mon sac toutes les 2 semaines, et pourtant mon aspi est plus gros que Georges! qui d'ailleurs me fait bien marrer avec sa tronche.

Autre chose, ton deox gel a effectivement l'air d'être diablement efficace, mais comment te débarrases-tu des résidus après, je suppose qu'il faut les ramener en déchetterie etc.., si c'est le cas, je préfère encore poncer

++
Lionel

Salut Lionel,

D'après mes lectures, le coude ne change rien dans l'arrivée des copeaux,
L'important est l'angle de sortie dans le cône. D'ailleurs mon sac est vide, donc... Ça marche !

Pour vider la réserve je soulève le cône par sa poignée pour le mettre en position haute,
ce qui me permet de sortir la réserve pour la vider, comme un seau.
En fait, il se déboîte et coulisse le long du renfort des montants.

Le Deox est bio-assimilable. Tu le rince simplement à l'eau, il part avec les eaux usées.

++JM

Bonjours très intéressant, comme système cyclonique, j’ai bien envie de la copier.

J’ai juste quelque petite question ?
Le diamètre supérieur du cône mesure combien ?
La hauteur du cône mesure de combien ?

Peut tu nous en dire un peut plus sur les caractéristique de ton aspirateur, marque que je ne connaissais pas, car je n’et pas trouvé le modèle George

http://www.faimax.fr/40-Aspirateurs-professionnels-poussiere-cuves-9-a-15l

Je ne suis, peut être, pas allé sur le bon site

Amicalement Nicolas

Bonjour Nicolas.

Le diamètre du Cône est 300mm pour une hauteur de 485,5mm précisément (proportion d'Or).
La fabrication est assez simple, quelques heures suffisent.

Concernant le George, regarde dans le sujet initial, j'ai mis le lien de là où je l'ai acheté au meilleur prix.
Tu y trouveras la fiche technique détaillée. Numatic est une marque qui, jusqu'à peu,
ne produisait que des appareils de nettoyage industriel. Les modèles semi-pro, dont le George,
partagent leurs pièces avec les modèles pros. Tout est disponible pour la maintenance, par exemple.
Le George est un aspirateur cuve eau et poussière avec en plus une pompe haute pression
pour l'injection/extraction. Sa cuve fait 15l et 6l en injection. Il a un filtre industriel a micro-particules.
Je l'ai choisi pour sa puissance et surtout sa grande polyvalence.
Je dois luter avec madame qui le verrai bien quitter l'atelier...
Même s'il vaut beaucoup moins cher que son Dyson, il n'en est pas question ! Non mais !

++JM

Bonjour à tous,
Je suis souvent posé la question de l'utilité d'un tel dispositif... Pourquoi ne pas utiliser directement George? Quel est l'avantage du cyclone par apport au classique aspirateur eau et poussière ou à copeaux comme ceux que j'utilise?

Je suis souvent posé la question de l'utilité d'un tel dispositif... Pourquoi ne pas utiliser directement George?

Ben... Parce que lorsque le bidon du cyclone est plein, on le vide et hop! Alors que si l'on utilise George qui est un aspirateur à sac, il faut changer le sac, ce qui coute de l'argent!!! Ou si il s'agit d'un aspirateur avec filtre comme le mien, ça ne coute rien, mais il faut nettoyer le filtre, et c'est ch***, ce qui n'est pas nécessaire avec un tel dispositif!

En plus de cela, on pourrait ajouter le fait que vu la capacité plus importante du bac du cyclone que de George, il n'y a pas besoin de le vider aussi souvent...

++
Lionel

Bonjour,

Pour ma part, c'est et pour l'économie de sacs, et pour la facilité de vidage.
Car la capacité est sensiblement identique.
Bon, le mien a été réalisé à l'aide de ce qui traînait à l'atelier,
mais rien n’empêche de choisir une réserve plus grande (mais pas un sac).

Autre point fort, les micro-particules sont majoritairement évacuées dans le cyclone.
Dans un aspirateur d'atelier, c'est le filtre qui ramasse tout.

Niveau tarif, on n'est pas non plus dans la même gamme de prix par rapport à un aspirateur d'atelier.
Notamment au niveau du filtre, que peu de gens changent à échéance, du coup.

Enfin, comme je le disais, je ne sais pas comment l'expliquer mais l'aspiration
semble plus puissante avec le cyclone dans le circuit.
Je n'ai pas de quoi le mesurer, mais c'est assez sensible.

Je pense que si je génère assez de copeaux pour rentabiliser un aspirateur d'atelier,
j'en prendrai un à cyclone (ou je le fabriquerai) :

++JM

Enfin, comme je le disais, je ne sais pas comment l'expliquer mais l'aspiration
semble plus puissante avec le cyclone dans le circuit.
Je n'ai pas de quoi le mesurer, mais c'est assez sensible.

Si, il te faut un seau et un tuyeau PVC de grand diamètre assez long (2m) tu mesures de combien l'eau descend dans le seau... Le tuyeau doit être assez haut et gros pour que l'eau n'arrive pas jusqu'a l'aspirateur

++
Lionel

J-Max.fr a écrit:
Concernant le George, regarde dans le sujet initial, j'ai mis le lien de là où je l'ai acheté au meilleur prix.

je trouve pas

http://www.cleanstore.co.uk/products/Product.asp?ID=206

merci , mais tu fait comment ?

Amicalement Nicolas

Salut,

J-max avait donné le lien dans son message, juste au dessus de cette photo:



Si tu regardes bien, le mot george est en jaune dans le texte, il suffisait de cliquer dessus.

++
Lionel

Bonjours

C’est bizarre je ne l’ai pas en jaune et je n’et pas le lien, j’avais déjà remarqué que je ne voyais pas certain lien
encore merci pour le lien
Amicalement Nicolas

Totem a écrit:Si, il te faut un seau et un tuyeau PVC de grand diamètre assez long (2m) tu mesures de combien l'eau descend dans le seau... Le tuyeau doit être assez haut et gros pour que l'eau n'arrive pas jusqu'a l'aspirateur

Salut Lionel,

George ne craint pas l'eau, il m'est déjà arrivé de vider un seau tranquille avec lui,
sans cyclone et son tuyau fait plus de 2m.
Pour te donner une idée, vider un seau de 10l prend quelques secondes.
Vue la vitesse, si j'essayais avec le cyclone, le temps d'allumer et d'éteindre,
j'aurais plus d'un litre dans le système à tous les coups.
Or mon cyclone n'est prévu que pour les copeaux, l'agglo n'aimerait pas...

A vrai dire, même si une mesure serait intéressante pour vérifier,
le système me convient bien comme ça.
Peut-être est-ce simplement dû à l'intéreur des tubes PVC
qui doivent faire un peu moins de 38mm,
d'où une vitesse d'aspiration plus forte...
Peu importe après tout !

++JM

Peut-être est-ce simplement dû à l'intéreur des tubes PVC
qui doivent faire un peu moins de 38mm,
d'où une vitesse d'aspiration plus forte...

Tiens, je pensais exactement à la même chose samedi matin, dans la voiture! je ne vois pas d'autre explication... Donc si c'est le cas, on a effectivement une plus grande vitesse, mais la dépression et le débit restent théoriquement identiques.

George ne craint pas l'eau, il m'est déjà arrivé de vider un seau tranquille avec lui,
sans cyclone et son tuyau fait plus de 2m.

Peut-être, mais son tuyau n'était pas à la verticale! ça change tout!

++
Lionel

bonsoir
je déterre ce sujet pour demander quelle est la dépression de georges(en kPa).
Je ne l'ai pas trouvée sur le site que vous indiquez
bonne soirée a tous

Si George déprime, filez-lui une aspirine! Ohhh... Allez quoi!?   

bonsoir, je viens de tomber sur cet ancien post qui m interesse beaucoup, car je suis tenté de faire la meme chose avec mon aspirateur mais a echelle plus grand avec un aspi a sac de 200l, est ce que les proportions cone/tuyau que tu as utilisé sont a garder impérativement ou a tu fais ça un peu au pif suivant ce que tu avait sous la main? merci d'avance