Chauffe colle

Ave
Pour faire suite à la présentation de sa colle par Diomédéa, sans encombrer son sujet, j'ouvre une remarque ici.
Pour tenir la colle (poisson, nerf, os, peau etc) j'ai commencé avec une cafetière à filtre papier dont je n'ai gardé que le bas . avec son contact basique à lame pour tenir le café au chaud.
Ca fonctionne bien mais on n'a que la température du café chaud, au environs de 50/60 ° et compte tenu du bain-marie que j'avais posé dessus ça marchait plutôt bien.
Depuis, j'ai acheté (3€ en recyclerie) un appareil pour tenir à température les cires à épiler. L'avantage est que l'on a (vaguement ) un réglage de température. Il convient de vérifier à quelle temparature correspond les 1-2-3 etc.
D'ailleurs je ne comprend pas bien pourquoi ces appareils peuvent monter aussi haut, cela présente un certain risque.
Ceci pour dire que ne pas passer aux colles animales n'a même pas l'excuse du coût.
Reste celle, évoquée, de l'odeur, la pire étant le poisson (plutôt poisson pourri que poisson )
On peut même faire varier la souplesse, plus de peau = plus souple, plus d'os ou de nerfs = plus rigide, le poisson fonctionnant bien pour coller les filets de métal en marquetterie mais reste dur voire cassant.

Faites chauffer la colle

Bonjour,
Merci niaproun pour ces "trucs" et précisions, à garder dans un coin de l'atelier pour le jour où...

Bonjour à tous les deux,
Merci niaproun, je vais mettre également un lien vers ici dans mon post...

Bonjour,
Pour une régulation électronique, il y a tout de même bien plus simple avec un circuit spécialisé avec même un affichage de la t°... et cela ne coûte vraiment pas grand chose (bien moins qu'un Arduino avec tous ses accessoires).
Bon d'accord, on perd le côté "exercice de style"....

Ave
Le bazar dont je parle est dans ce genre
Deux cuves deux thermostats et 3€ en recyclerie, je vais quand même pas me faire hiech à réinventer la roue pour le plaisir.
J'ai plus le temps et sutout j'ai mieux pour employer celui que j'ai.

Même en neuf ça vaut le coup! Mon pot à colle coute dans les 200€!

diomedea a écrit:Même en neuf ça vaut le coup! Mon pot à colle coute dans les 200€!

Ave
Ah oui, quand même.
Pour tout autre intervenant qui m'aurait annoncé un prix pareil j'aurais eu tendance à penser "Là, il se fout de ma gueule".
j'ai toujours l'habitude de penser en termes d'analogie et à réduire l'objet recherché à sa fonction, puis à voir quelles autres activités doivent résoudre le même besoin et enfin comment il a été résolu.
Bien souvent dans un secteur d'activité différent la solution est infiniment moins onéreuse.
Là, pour un "chauffe-bain" une plage de 25°/40° jusqu'a pratiquement 120° (je me demande bien pourquoi, car c'est incompatible avec le but) on s'en sort à moindre frais.
Il y a des secteurs, comme le médical, ou du moment où c'est "médicalisé" (peint en blanc) toute fonction prends 50% de plus.

niaproun a écrit:Il y a des secteurs, comme le médical, ou du moment où c'est "médicalisé" (peint en blanc) toute fonction prends 50% de plus.

50%, t'es sympa. C'est souvent beaucoup plus !

Chez Dictum: https://www.dictum.com/fr/colles-rechauds-a-colle-jbw/rechaud-a-colle-herdim-recipient-ceramique-250-ml-230-v-736001
Le mien c'est la version avec couvercle et récipient plastique en deux volume.
Cela dit, Herdim fait du très bon matériel, rien à voir avec de l'électroménager!

Si vous me permettez, je trouve que vous exagérez carrément dans l'équipement coûteux les amis ! Deux-cents balles pour faire chauffer la colle...

J'utilise beaucoup la colle chaude. Je me suis très longtemps servi du dispositif sophistiqué de gauche chauffé par une plaque électrique (parfois avec une boite de conserve à la place du bocal, suivant l'inspiration) qui présente l'immense avantage de faire plop...plop...plop à un rythme lent et apaisant.
Ensuite j'ai récupéré un bain-maire de cuisine (au centre) qui a comme seul avantage de ne pas renverser d'eau quand on le trimbale un peu vigoureusement. Mais on se brûle facilement les doigts sur la queue ou le couvercle...
J'ai aussi chiné pour quelques euros un pot de colle de facteur de piano (dixit un ancien catalogue) à droite avec chauffage intégré, c'est la petite lampe à alcool au premier plan. Outre son esthétique indéniable, il est pratique quand on se balade autour du meuble, on n'a pas besoin de déplacer la plaque électrique.

Celui qui me convient le mieux la plupart du temps, c'est encore le premier avec la casserole et le pot en fer blanc. Et je n'ai pas passé cinq heures à bosser pour me le payer.

Salut à tous,

Perso, après avoir commencé avec une casserole, je fais avec un chauffe-biberon électrique qu'on m'avait donné: léger, peu encombrant, pas de flamme, thermostat et il y a même un petit panier pour soulever le pot immergé! Quand il n'est pas sur un coin de l'établi il est juste à côté.

Pour l'odeur: quelques goutes de thymol (sur le conseil de Niaproun, si je me souviens bien). Ça aide à la conservation et ça sent bon. De toute façon, je ne trouve pas que l'odeur soit si forte que ça. Question d'habitude?

Depuis que j'ai cette routine le pot de colle blanche ne sort du placard que pour les petits trucs rapides ou pour les panneaux. Colle chaude pour les assemblages: je mets à chauffer pendant le dernier assemblage à blanc et c'est parti!

Une question les amis...pourquoi n’utilisez vous pas simplement la colle toute faite?
C’est pour le fun ou c’est parce qu’il y a un réel avantage ?
Jean-Paul

jpm30 a écrit:Une question les amis...pourquoi n’utilisez vous pas simplement la colle toute faite?
C’est pour le fun ou c’est parce qu’il y a un réel avantage ?
Jean-Paul

Ave
J'utilise les colles animales quand je bricole (restaure, modifie, répare, recontruit, rénove) un meuble ou objet ancien.
Je trouve, sans données chiffrées précises, que les colles et en particulier la colle de poisson, sont un peu plus "rigides" que les vinyliques. La colle de poisson est la seule qui me permette de recoller un filet de métal sur par exemple une cave à liqueur.
Les autres colles animales sont, a mon sens, supérieures aux vinyliques pour recoller des morceaux de marquetterie de bois. Avec un peu d'eau et un fer chaud on arrive à bien reprendre un ensemble.
Mais non, pour mes montages je reste sur des PVAc habituelles, ensuite chacun ses habitudes. Pour minimiser la gestion des stocks de colle je prends de la Kleiberit 303 qui est D3 et que je peux passer D4 avec un durcisseur, donc un achat deux usages.Avec des colles différentes j'avais des pertes au vu de ma consommation modérée. Et elle reste blanche sans traces jaunatres, avantage surtout sur les bois clairs.
En stock (pris ici) j'ai un peu de peau, un peu de nerfs et de la poisson, comme elles sont en grains ou plaques la conservation est bonne, et par mélange on s'arrange pour avoir ce que l'on veut. Une fois liquides, un peu de thymol empéche les moisissures. L'idéal étant de la consommer à mesure.
En ce qui concerne le collage d'instruments de musique, il me semble et ce n'est que mon avis, que la durété obtenue doit favoriser la transmission des vibrations, par rapport à une vinylique plus plastique. Mais là aussi je n'ai pas de données scientifiques, juste un sentiment.

jpm30 a écrit:Une question les amis...pourquoi n’utilisez vous pas simplement la colle toute faite?
C’est pour le fun ou c’est parce qu’il y a un réel avantage ?
Jean-Paul

Au départ j'avais essayé en voulant acquérir, petit à petit, des compétences utiles en lutherie. Et par goût d'expérimenter des solutions "classiques". Et j'y ai pris goût!

Perso, les avantages que j'y vois:
- réversible, les assemblages restent démontables; ça m'a souvent sauvé la mise!
- colle sur elle-même (réparation, flipot etc)
- liaison bois-métal (je n'ai essayé qu'avec du laiton)
- fait "glisser" les assemblages: pour des queues d'aronde bien ajustée, c'est bien pratique!
- pas de problème si l'atelier est froid: au pire on chauffe un peu les pièces, voir le post de Diomedea. Je suis rarement en dessous des limites indiquées, mais ça rassure quand même!
- pas cher et facilement stockable.
- permet d'avoir la viscosité souhaitée, de bidouiller un peu (plus ou moins cassant ou souple)
- permet de faire une sorte de fondur: un peu de colle diluée, du blanc de meudon ou un pigment et hop!

En fait, si on a réglé le souci logistique, je ne vois pas de raison de ne pas l'utiliser.

Je garde la colle blanche pour les jours pressés et pour le panneautage.

P.S. Et oui, c'est fun!

Ave
Le défaut que je trouve, est que si on a grand à coller à la fois il vaut mieux etre comme Vishnou.

niaproun a écrit:Ave
Le défaut que je trouve, est que si on a grand à coller à la fois il vaut mieux etre comme Vishnou.

Pas faux, jamais essayé de collages de grandes dimensions à la colle chaude. Vaut mieux pas essayer en plein hiver!

La colle chaude à vraiment de nombreux avantages déjà cités.
Par ailleurs, dans le cadre de mon activité, je ne vois pas utiliser une colle vinylique sur une commode louis XV par exemple.

La colle chaude s'impose. Pour le collage bois/métal je lui préfère la colle de poisson.

Pour la chauffe, le bain marie cuivre est parfait et peu couteux c'est vrai.

J'utilise depuis peu le pot à colle HOLD HEET, c'est top. Mais un peu cher c'est vrai.
Version cuivre et version alu , au choix.

Bonsoir,
Le Herdim est également en cuivre.

J'avais regardé les Herdim, ils avaient l'air bien aussi.

Sinon lorsque j'étais employé nous avions à l'atelier la fameuse boîte à ampoule.
La chaleur de l'ampoule chauffait la colle en douceur. Une autre méthode vraiment pas mal.
Et pour le coup vraiment pas chère....

Certains disent que cette méthode "sèche" la colle plus rapidement.
Jamais constaté de mes yeux.

Je crois me souvenir que cette méthode est détaillée dans le livre de François Germond .

clem11 a écrit:Par ailleurs, dans le cadre de mon activité, je ne vois pas utiliser une colle vinylique sur une commode louis XV par exemple.

Une question naïve: comment feront les restaurateurs des prochains siècles. C'est vraiment pas réversible la colle vinylique?

Guilhem a écrit:

clem11 a écrit:Par ailleurs, dans le cadre de mon activité, je ne vois pas utiliser une colle vinylique sur une commode louis XV par exemple.

Une question naïve: comment feront les restaurateurs des prochains siècles. C'est vraiment pas réversible la colle vinylique?

Ave
Pour décoller de la vinylique, tu mouilles avec de l'acide acétique et tu chauffes.
Ca poque un peu, mais ça décolle.
Eh oui, une polyvinyl acétate se décolle à l'acide acétique (pas du glacial mais du vinaigre blanc). Donc il ya une réversibilité.
Comme ces colles ont tendance à obturer les pores du bois sur les premières couches, on recolle avec la même.
Je ne suis pas sur (jamais essayé) qu'une colle animale prenne sur une colle PVAc.
Tout comme on ne peut plus teindre sur un bois ciré.

Beaucoup de colles, même modernes, sont réversibles c'est vrai. Mais avec les colles blanches ou autres, il faut toujours des produits chimiques qui ont tendance à décolorer ou détériorer le bois, et ça marche plus ou moins bien. En plus, le genre de colle n'est pas écrit sur la pièce alors dans 25 ans, va savoir ce qu'il faut. Tandis que la colle chaude, tu n'as besoin que d'une chaleur humide : un tissu mouillé ou une seringue d'eau, un fer à repasser ou un sèche-cheveux suffisent pour décoller une marqueterie sans pb. En restauration, elle s'impose.

Et en lutherie aussi, elle est la seule vraiment raide qui transmet bien les vibrations. J'ai déjà joué d'une guitare collée à la colle blanche, c'était presque risible...

Bonjour
Je ne pense pas que l'on puisse parler de réversibilité pour la colle vinylique, certes on peut la dissoudre pour décoller le bois, mais je pense que la colle doit être détruite, alors qu'avec les colles animales, non.

Pierre--- a écrit:Et en lutherie aussi, elle est la seule vraiment raide qui transmet bien les vibrations. J'ai déjà joué d'une guitare collée à la colle blanche, c'était presque risible...

Colle vinylique, ou aliphatique?