Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
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Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonsoir à tous
Le WE dernier, Quentin (quentin91800) est venu me faire un petit coucou en voisin, levant le nez de ses savantes études en technologie du bois et des divers travaux dont nous avons tous déjà pu apprécier l'expertise.
Il m'a fait cadeau de deux beaux bouts de bois, un buche d'un noyer , dense, sombre , bien veiné, superbe, et un gros rondin de houx de diamètre de près de 25 cm, bien de fil: ce bois dur, à grain fin ressemble au buis si ce n'est que la couleur, blanc d' ivoire et non jaune... Il me vient l'idée d'en faire des pièces de jeu d’échec... j'ai déjà utilisé du buis et de l'ébène pour ça, mais c'est une belle occasion de tester des bois nouveaux....Vraiment sympa! Merci Quentin!
Il m'a aussi donné quelques conseils pour mon abri de charpente, qui sera monté le mois prochain.. Pour la charpente proprement dite, c'est un peu tard: toutes les pièces sont usinées, transportées sur place, en cours de montage et l’érection est prévue le 11 avril (euh, oui, je programme ce genre de chose longtemps à l'avance, vous verrez quand vous aurez mon âge!). Mais pour la couverture, où mes idées sont encore vagues, ces conseils me seront précieux...
Mais le sujet premier de sa visite était de me faire essayer les fameux rabots suisse Rali, marque chère à Pierre-pili.
Ce sont des rabots innovants à deux points de vue
1-permettre une fabrication industrielle simplifiée par rapport aux rabots en fonte de type Stanley, la référence depuis un siècle et demi . Ceux-la sont fait a partir d' une semelle en acier embouti selon une section en U dans laquelle est un remplissage en plastique injecté constitue les poignées et le support de lame
2-simplifier l'usage en supprimant l'affûtage ( lames interchangeables genre "Gilette"" et en remplaçant tous les réglages par la manœuvre d'un levier unique
Voici d'abord les rabots de paume:
Il y a là le Rali, un vieux Stanley de type 103 (lit à 20°) qui me sert pour le dégrossissage ou le bois vert, un Lie-Nielsen 60 1/2, un Stanley 60 1/2 1/2 (lit 12°)
On fera ensuite un test de rabots de taille moyenne ( Stanley N° 4)
On voit là Le Rali, un rabot de bois Goldenberg (un peu modifié en riflard ou rabot à dégrossir: lumière large, fer convexe) un Stanley N°4 (d'avant la 1° guerre, avec un fer standard de 2,3mm) un Lie-Nielsen N°4, et un Norris A5 les Norris sont de type "infill" ( remplissage bois) qui sont un peu les Rolls des rabots. Ils sont constitués d'une carcasse de fer (typiquement des plaques de fer doux assemblées par queues d'arondes rivetées) et d'un un remplissag faits de deux blocs de bois précieux, constituant un bloc arrière (poignée et lit de la lame) et un bloc avant (poignée avant et avant de la gorge) Les Norris sont les seuls "infills" à avoir un réglage par vis,un systeme spécifique de la marque, indiqué dans le nom du modele par la lettre A (Adjuster).
Je me suis aperçu coup que j'aurais pu associer au test d'autres rabots anciens: un Bedrock 604 (la serie luxe de Stanley, ici avec un nouveau fer de chez Hock) un Spiers et un Mathieson (deux types de rabots "infill" faits en Ecosse), un Preston (outilleur de Birmighamd'avant 1934), un Record SS ( SS, sigle pas très heureux signifie signifie "Stay Set" "qui reste réglé" (après démontage-affutage de la lame ) . Je me sers de ces rabots par intermittence: mon casier à rabots n'a qu'une vingtaines de places, alors je les fais tourner (Pardon? oui c'est ça comme mes maîtresses? mais bon, les gars un peu de discretion, vous allez m'attirer des ennuis avec mon gouvernement )
Le WE dernier, Quentin (quentin91800) est venu me faire un petit coucou en voisin, levant le nez de ses savantes études en technologie du bois et des divers travaux dont nous avons tous déjà pu apprécier l'expertise.
Il m'a fait cadeau de deux beaux bouts de bois, un buche d'un noyer , dense, sombre , bien veiné, superbe, et un gros rondin de houx de diamètre de près de 25 cm, bien de fil: ce bois dur, à grain fin ressemble au buis si ce n'est que la couleur, blanc d' ivoire et non jaune... Il me vient l'idée d'en faire des pièces de jeu d’échec... j'ai déjà utilisé du buis et de l'ébène pour ça, mais c'est une belle occasion de tester des bois nouveaux....Vraiment sympa! Merci Quentin!
Il m'a aussi donné quelques conseils pour mon abri de charpente, qui sera monté le mois prochain.. Pour la charpente proprement dite, c'est un peu tard: toutes les pièces sont usinées, transportées sur place, en cours de montage et l’érection est prévue le 11 avril (euh, oui, je programme ce genre de chose longtemps à l'avance, vous verrez quand vous aurez mon âge!). Mais pour la couverture, où mes idées sont encore vagues, ces conseils me seront précieux...
Mais le sujet premier de sa visite était de me faire essayer les fameux rabots suisse Rali, marque chère à Pierre-pili.
Ce sont des rabots innovants à deux points de vue
1-permettre une fabrication industrielle simplifiée par rapport aux rabots en fonte de type Stanley, la référence depuis un siècle et demi . Ceux-la sont fait a partir d' une semelle en acier embouti selon une section en U dans laquelle est un remplissage en plastique injecté constitue les poignées et le support de lame
2-simplifier l'usage en supprimant l'affûtage ( lames interchangeables genre "Gilette"" et en remplaçant tous les réglages par la manœuvre d'un levier unique
Voici d'abord les rabots de paume:
Il y a là le Rali, un vieux Stanley de type 103 (lit à 20°) qui me sert pour le dégrossissage ou le bois vert, un Lie-Nielsen 60 1/2, un Stanley 60 1/2 1/2 (lit 12°)
On fera ensuite un test de rabots de taille moyenne ( Stanley N° 4)
On voit là Le Rali, un rabot de bois Goldenberg (un peu modifié en riflard ou rabot à dégrossir: lumière large, fer convexe) un Stanley N°4 (d'avant la 1° guerre, avec un fer standard de 2,3mm) un Lie-Nielsen N°4, et un Norris A5 les Norris sont de type "infill" ( remplissage bois) qui sont un peu les Rolls des rabots. Ils sont constitués d'une carcasse de fer (typiquement des plaques de fer doux assemblées par queues d'arondes rivetées) et d'un un remplissag faits de deux blocs de bois précieux, constituant un bloc arrière (poignée et lit de la lame) et un bloc avant (poignée avant et avant de la gorge) Les Norris sont les seuls "infills" à avoir un réglage par vis,un systeme spécifique de la marque, indiqué dans le nom du modele par la lettre A (Adjuster).
Je me suis aperçu coup que j'aurais pu associer au test d'autres rabots anciens: un Bedrock 604 (la serie luxe de Stanley, ici avec un nouveau fer de chez Hock) un Spiers et un Mathieson (deux types de rabots "infill" faits en Ecosse), un Preston (outilleur de Birmighamd'avant 1934), un Record SS ( SS, sigle pas très heureux signifie signifie "Stay Set" "qui reste réglé" (après démontage-affutage de la lame ) . Je me sers de ces rabots par intermittence: mon casier à rabots n'a qu'une vingtaines de places, alors je les fais tourner (Pardon? oui c'est ça comme mes maîtresses? mais bon, les gars un peu de discretion, vous allez m'attirer des ennuis avec mon gouvernement )
Dernière édition par vincent91 le Mar 4 Aoû 2015 - 13:42, édité 3 fois (Raison : avant de la gorge)
vincent91- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Et alors? Quel est le résultat avec les RALI? Quelles sensations?
Herode- acharné du forum
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Salut Vincent,
Possesseur de deux Rali, je vais suivre tes observations et conclusions.
++
Renaud
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« Heureux sont les fêlés, car ils laissent passer la lumière » M. Audiard
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonjour,
Le petit guillaume n'était pas invité ?
Max
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Max
max91800- acharné du forum
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Pourtant je l'utilise souvent.
J'aurais bien aimé le voir testé.
++
Renaud
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
6°sens a écrit:Pourtant je l'utilise souvent.
J'aurais bien aimé le voir testé.
++
Renaud
Le test du petit guillaume est prévu ne vous en faites pas ! Pour le moment faute de temps on a pus tester que les grands rabot...
quentin91800- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Désolé j'ai du interrompre le reportage . Oui, c'est ça , ma femme a lu par dessus mon épaule, mais bon ça, va avec un peu d'arnica, même plus mal. Merci pour vos remarques néanmoins.
Comme l'a dit Quentin nous sommes partant pour tester les guillaumes, et avec l’expérience le test sera peut-être même plus complet et rigoureux!
Voici donc la suite
Première partie: Les rabots de paume
Le Rali de paume n'est pas construit comme son grand frère ( qui a la taille d'un Stanley N°4). Sa semelle métallique est fait d' un assemblage de lamelles d'acier verticales juxtaposées, non d'une simple feuille d'acier embouti, si bien que ce rabot est relativement lourd . Le reste est en revanche identique: un lame interchangeable mince avec des encoches , comme un lame de cutter, permettant de la positionner instantanément à sa place. La lame est portée par une sorte de pince articulée qui se relève et s'abaisse d'un geste, en se verrouillant toute seule en place. Il n'y a pas de réglage du parallélisme, puisque la lame est par construction parallèle à la lumière dans la semelle. il n'y a pas non plus de réglage de cette lumière, ce qui est plus gênant: cela a obligé le fabricant à un compromis qui en l’occurrence favorise des copeaux assez épais, donc un travail de dégrossissage plus que de finition.
Le seul réglage est celui de la saillie de la lame. Il est assuré par un levier de plastique de bonne taille, qui se manœuvre d'un doigt . Il n'y a besoin d'aucun système, vis ou came, pour immobiliser la lame dans la position choisie:lle tient parfaitement en place , on ne peut donc imaginer un réglage plus simple.
A l'essai (désolé, pour cette première partie, nous n'avons pas fait de photos) le rabot de paume Rali est efficace et plutôt agressif, il parait plus fait pour enlever rapidement du bois que pour fignoler la finition. Ses performance le rapprochent du rabot Stanley 103 (lit à 20°, lumière fixe). Parfait pour le bois vert les retouches en bois tendre, les façonnages rapides (chanfreiner un angle, arrondir une cheville ou une baguette ) Un peu trop rustique en revanche à mon goût pour donner une finition polie sur des bois un peu difficiles ( bois de bout, bois avec nœuds et contrefil).
Pour la qualité de finition , surtout en bois dur ou difficile, les rabots Stanley60 1/2 et Lie-Nielsen 60 1/2 sont plus performants. Ce n'est pas une surprise, leurs caractéristiques sont optimisées pour la finition et les bois difficiles : fer épais, ( pour le Lie-Nielsen), angle de littrès faible, 12° (lame montée biseau inversé par consequent) , lumière réglable qu'on peut réduire à un cheveu.
Comme l'a dit Quentin nous sommes partant pour tester les guillaumes, et avec l’expérience le test sera peut-être même plus complet et rigoureux!
Voici donc la suite
Première partie: Les rabots de paume
Le Rali de paume n'est pas construit comme son grand frère ( qui a la taille d'un Stanley N°4). Sa semelle métallique est fait d' un assemblage de lamelles d'acier verticales juxtaposées, non d'une simple feuille d'acier embouti, si bien que ce rabot est relativement lourd . Le reste est en revanche identique: un lame interchangeable mince avec des encoches , comme un lame de cutter, permettant de la positionner instantanément à sa place. La lame est portée par une sorte de pince articulée qui se relève et s'abaisse d'un geste, en se verrouillant toute seule en place. Il n'y a pas de réglage du parallélisme, puisque la lame est par construction parallèle à la lumière dans la semelle. il n'y a pas non plus de réglage de cette lumière, ce qui est plus gênant: cela a obligé le fabricant à un compromis qui en l’occurrence favorise des copeaux assez épais, donc un travail de dégrossissage plus que de finition.
Le seul réglage est celui de la saillie de la lame. Il est assuré par un levier de plastique de bonne taille, qui se manœuvre d'un doigt . Il n'y a besoin d'aucun système, vis ou came, pour immobiliser la lame dans la position choisie:lle tient parfaitement en place , on ne peut donc imaginer un réglage plus simple.
A l'essai (désolé, pour cette première partie, nous n'avons pas fait de photos) le rabot de paume Rali est efficace et plutôt agressif, il parait plus fait pour enlever rapidement du bois que pour fignoler la finition. Ses performance le rapprochent du rabot Stanley 103 (lit à 20°, lumière fixe). Parfait pour le bois vert les retouches en bois tendre, les façonnages rapides (chanfreiner un angle, arrondir une cheville ou une baguette ) Un peu trop rustique en revanche à mon goût pour donner une finition polie sur des bois un peu difficiles ( bois de bout, bois avec nœuds et contrefil).
Pour la qualité de finition , surtout en bois dur ou difficile, les rabots Stanley60 1/2 et Lie-Nielsen 60 1/2 sont plus performants. Ce n'est pas une surprise, leurs caractéristiques sont optimisées pour la finition et les bois difficiles : fer épais, ( pour le Lie-Nielsen), angle de littrès faible, 12° (lame montée biseau inversé par consequent) , lumière réglable qu'on peut réduire à un cheveu.
Dernière édition par vincent91 le Mar 4 Aoû 2015 - 13:49, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonsoir Vincent et tous. Merci pour cette 1ère partie, didactique et instructive ( pléonasme? ). J' attends la suite avec intérêt. A propos, pourrais-tu expliquer au néophyte que je suis, en quoi un angle de lit faible ( 12° ) impose-t-il d' inverser le biseau? à +!
Rémi(de la Montagne Noire- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Je ne dis rien mais je ne perds pas une miette, les gars pour ce comparatif.
Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonjour
De plus je pense que la lumière serai trop petite pour glisser le fer dans ce sens.
Aussi on place la table du fer sur le sabot à 12°.
Amicalement
Dominique
L'angle d'un fer de rabot étant supérieur à 12°, entre 20° et 25°, c'est le talon de cet angle (entre 155° et 160°) qui toucherai le bois et on ne pourrai raboter.Rémi(de la Montagne Noire a écrit:Bonsoir Vincent et tous. Merci pour cette 1ère partie, didactique et instructive ( pléonasme? ). J' attends la suite avec intérêt. A propos, pourrais-tu expliquer au néophyte que je suis, en quoi un angle de lit faible ( 12° ) impose-t-il d' inverser le biseau? à +!
De plus je pense que la lumière serai trop petite pour glisser le fer dans ce sens.
Aussi on place la table du fer sur le sabot à 12°.
Amicalement
Dominique
Dernière édition par chado le Dim 22 Mar 2015 - 14:03, édité 1 fois
chado- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Merci Chado 1/2, je n'aurai pas dit mieux: le sens "normal " de montager de la lame d'un rabot, c'est avec le biseau dessous. Mais si l'on abaisse l'angle d'incidence du fer au dessous de l'angle d'affutage,qui est de 25-30° habituellement, le tranchant du fer ne touche plus le bois , il faut donc placer le biseau vers le haut , d’où le nom de "bevel-up" parfois donné aux rabots à angle faible.
Je précise que l’intérêt de l'angle faible est de faciliter le rabotage en bois de bout. L'effet principal de l'abaissement de l'angle du lit est de mieux orienter la lame pour résister à la flexion, donc à la vibration qui cause "broutage" et arrachements du bois . Un autre moyen de réduire ces vibrations est evidemment d'opter pour un reglage pour copeaux fins (faible saillie de lame, lumière étroite) . Le fait de monter une lame epaisse, par exemple 4 -5 mm au des 2,3 mm standards)diminue aussi les vibrations dans les bois difficiles, c'est à dire à fil tourmenté et changeant.
La coupe du bois de bout pose un problème un peu different du contre-fil, en ce sens que le bois de bout non seulement favorise le bourrage mais résiste à 'avancement car il est très dur. On lutte contre cette résistance bien évidemment en faisant des copeaux fins, mais aussi en diminuant l'angle d'incidence du fer, ce qui peut être obtenu en mettant le rabot en oblique, ou bien enutilisant un rabot spécialement adapté, muni d'un fer à angle particulièrement faible , en pratique 12°, pour que l'angle de coupe effectif (qui , du fait de l'inversion du fer est la somme de l'angle de lit du fer , 12° , et de l'angle d'affutage du fer ,25 à 30 °) soit inférieur aux 45° d'un rabot standard.
Petit rappel de la numérotation Stanley : Les rabots d'établi (bench-planes) Stranley ont une numérotation qui va de 1à 8 en fonction de leur longueur. Cette numérotation est immuable depuis l'origine , et a été reprise par la majorité des fabricants de rabots métalliques. De ce fait à toutes les époques et dans toutes les marques, un N°4 ou un N°6 désignent des rabots de dimensions analogues.
Il n'en va pas de même avec les autres modèles de rabots Stanley: les catalogues de la marque comportent plusieurs centaines de références, avec des modèles qui apparaissent, dsisparaissent, se transformesnt, se substituent les uns aux autres, d'ou une grande complexité de la nomenclature. Les rabots de paume à eux seuls comportent plus de 20 références .
Voici les longueurs et largeurs de semelle que je viens de mesurer sur mes propres rabots:
N° 1 et N° 2 : non mesurés: je n'en ai pas, ce sont des modèles miniatures, rares, réservés aux collectionneurs (riches) .
N°3 220x53 mm
N°4 230x60 mm
N°5 350x 65 mm
N° 6 460x 72 mm
N°7 555x 72 mm
N°8 non mesuré.
Il y a quelques variantes à connaître:
-Si le numéro d'un rabot est suivi de 1/2 , cela indique un rabot de longueur identique mais plus large (une pointure de lame au dessus )
-Si le numéro est suivi de 1/4 , cela indique un rabot de même longueur, mais plus étroit (l'auteur de cette numérotation était un grave pervers , j'en conviens)
-Si le numéro, 3, 4, 6 , etc est précédé de 60, donnant par exemple les N° 603, 604 , 606 etc, il s'agit d'un Bedrock, la serie de luxe de Stanley.
-Si le numéro est suivi de la lettre C (Corrugated, ondulé) il s'agit d'un rabot à semelle rainurée (usinage censé réduire les frottements et qui a eu une mode passagère).
Il y a aussi pas mal de séries spéciales comme les excellents "Sweetheart" de 1925, ou les "Gage" ou les "Victor" qui sont la poursuite de modèles d'un fabricants rachetés, ou encore des séries simplifiées pour de gros clients comme l'armée.
tout ça pour dire que même dans les modèles de base c'est à dire le numeros 1 à 8 il ya donc une certaines complexité quand on entre dans les détails, aggravée comm je l'évoquais plus haut par une certaine la perversité américaine évoquée plus haut, associant le refus du sytème métrique en usage dans les nations civilisées, et le goût des fractions et des "gauges", qui sont des numéros abscons indiquant la taille des clous , des tuyaux et des fils électriques sans compter tout ce que j'ignore.
Vous pouvez cependant deviner maintenant qu'un N°6C est un N° 6 à semelle rainurée, ou qu'un N° 604 1/2 est un N°4 de la serie Bedrock plus large que la normale.
Le rabot n°4 est de tout le rabots apparus dans l'histoire de la planète celui qui a été fabriqué en plus grand nombre : des dizaines de millions d'exemplaires. C'est un peu un rabot à tout faire, mais il est surtout performant pour deux choses assez différentes: le dégrossissage d' une pièce (rôle d'un "scrub plane" , ou rifloir en français) ou au contraire la finition des surfaces rabotées ("smoothing plane"). Ces utilisations différentes nécessitent théoriquement de changer tous les réglages : celui du fer, du contre fer, de la lumière ainsi que type d'affûtage. C'est pourquoi les puristes aiment bien en avoir deux exemplaires optimisés pour chacun de ces usages, souvent un N°4 ordinaire pour le dégrossissage et un n°4 1/2 , un peu plus large et lourd , pour la finition .
Le numéro 5 est l'autre best-seller de la série . Il est nettement plus long , on l'appelle souvent en France "demi-varlope" ou "Bailey" ( nom moulé dans la fonte de ce modèle après 1905, en hommage à l'inventeur décédé à cette date). Il sert avant tout à dresser des surfaces et chants d'assez grandes dimensions.
Résultat de l'essai.
Les rabots ont été essayés sur une même planche de noyer d'environ 400 mm de long sur 35 mm de large, à fil irrégulier , donc comportant toujours du contrefil sur la longueur du copeau . Noter que sur les photos, Quentin, qui est gaucher s'est astreint à raboter de façon atypique, tenant le rabot comme un gaucher mais rabotant de droite à gauche comme un droitier . La raison est que mon établi est fixé au mur et que je ne pouvais donc me placer de l'autre coté pour prendre la photo . Je dois dire que malgré cette position bizarre, Quentin s'en est bien tiré et a produit de bons copeaux.
Rali
le premier essai a révélé une lame émoussée: dans ce cas on peut retourner la lame, qui a deux tranchants , mais par curiosité j'ai préféré la réaffuter , ce qui s'est avéré simple et rapide, ( vu la faible épaisseur de la lame, ça prend quelques secondes à main levée sur des papiers abrasifs 400 et 2500) . Après quoi le fonctionnement est satisfaisant. Le réglage, grâce au levier unique est simple et efficace. La coupe est franche, voire agressive, et le copeau est de bonne qualité sans être très fin, la surface laissée est correcte en bois de fil, plus médiocre en bois difficile, ce qui n'est pas catastrophique mais oblige à un sérieux raclage et ponçage avant toute finition soignée .
.
Le copeau le plus fin que l'on obtient mesure 6/100 de mm, ce qui est correct mais loin des records. Pour mesurer l'épaisseur d'un copeau sans outils spéciaux, (comme un Palmer ou mieux, comme la jauge à ressort graduée au millième de mm vue dans les vidéos de concours de rabotage au Japon) j'utilise un pied à coulisse à cadran, de précision ordinaire ( au 1/10 de mm) et je mesure 10 épaisseurs de copeaux: pour ça je choisis un copeau suffisamment long et régulier que je replie neuf fois sur lui-même , ce qui donne les 10 épaisseurs voulues. Ici les 10 épaisseurs mesurent 6/10 de mm , le copeau fait donc en moyenne 6/100 de mm.
Je précise que l’intérêt de l'angle faible est de faciliter le rabotage en bois de bout. L'effet principal de l'abaissement de l'angle du lit est de mieux orienter la lame pour résister à la flexion, donc à la vibration qui cause "broutage" et arrachements du bois . Un autre moyen de réduire ces vibrations est evidemment d'opter pour un reglage pour copeaux fins (faible saillie de lame, lumière étroite) . Le fait de monter une lame epaisse, par exemple 4 -5 mm au des 2,3 mm standards)diminue aussi les vibrations dans les bois difficiles, c'est à dire à fil tourmenté et changeant.
La coupe du bois de bout pose un problème un peu different du contre-fil, en ce sens que le bois de bout non seulement favorise le bourrage mais résiste à 'avancement car il est très dur. On lutte contre cette résistance bien évidemment en faisant des copeaux fins, mais aussi en diminuant l'angle d'incidence du fer, ce qui peut être obtenu en mettant le rabot en oblique, ou bien enutilisant un rabot spécialement adapté, muni d'un fer à angle particulièrement faible , en pratique 12°, pour que l'angle de coupe effectif (qui , du fait de l'inversion du fer est la somme de l'angle de lit du fer , 12° , et de l'angle d'affutage du fer ,25 à 30 °) soit inférieur aux 45° d'un rabot standard.
Petit rappel de la numérotation Stanley : Les rabots d'établi (bench-planes) Stranley ont une numérotation qui va de 1à 8 en fonction de leur longueur. Cette numérotation est immuable depuis l'origine , et a été reprise par la majorité des fabricants de rabots métalliques. De ce fait à toutes les époques et dans toutes les marques, un N°4 ou un N°6 désignent des rabots de dimensions analogues.
Il n'en va pas de même avec les autres modèles de rabots Stanley: les catalogues de la marque comportent plusieurs centaines de références, avec des modèles qui apparaissent, dsisparaissent, se transformesnt, se substituent les uns aux autres, d'ou une grande complexité de la nomenclature. Les rabots de paume à eux seuls comportent plus de 20 références .
Voici les longueurs et largeurs de semelle que je viens de mesurer sur mes propres rabots:
N° 1 et N° 2 : non mesurés: je n'en ai pas, ce sont des modèles miniatures, rares, réservés aux collectionneurs (riches) .
N°3 220x53 mm
N°4 230x60 mm
N°5 350x 65 mm
N° 6 460x 72 mm
N°7 555x 72 mm
N°8 non mesuré.
Il y a quelques variantes à connaître:
-Si le numéro d'un rabot est suivi de 1/2 , cela indique un rabot de longueur identique mais plus large (une pointure de lame au dessus )
-Si le numéro est suivi de 1/4 , cela indique un rabot de même longueur, mais plus étroit (l'auteur de cette numérotation était un grave pervers , j'en conviens)
-Si le numéro, 3, 4, 6 , etc est précédé de 60, donnant par exemple les N° 603, 604 , 606 etc, il s'agit d'un Bedrock, la serie de luxe de Stanley.
-Si le numéro est suivi de la lettre C (Corrugated, ondulé) il s'agit d'un rabot à semelle rainurée (usinage censé réduire les frottements et qui a eu une mode passagère).
Il y a aussi pas mal de séries spéciales comme les excellents "Sweetheart" de 1925, ou les "Gage" ou les "Victor" qui sont la poursuite de modèles d'un fabricants rachetés, ou encore des séries simplifiées pour de gros clients comme l'armée.
tout ça pour dire que même dans les modèles de base c'est à dire le numeros 1 à 8 il ya donc une certaines complexité quand on entre dans les détails, aggravée comm je l'évoquais plus haut par une certaine la perversité américaine évoquée plus haut, associant le refus du sytème métrique en usage dans les nations civilisées, et le goût des fractions et des "gauges", qui sont des numéros abscons indiquant la taille des clous , des tuyaux et des fils électriques sans compter tout ce que j'ignore.
Vous pouvez cependant deviner maintenant qu'un N°6C est un N° 6 à semelle rainurée, ou qu'un N° 604 1/2 est un N°4 de la serie Bedrock plus large que la normale.
Le rabot n°4 est de tout le rabots apparus dans l'histoire de la planète celui qui a été fabriqué en plus grand nombre : des dizaines de millions d'exemplaires. C'est un peu un rabot à tout faire, mais il est surtout performant pour deux choses assez différentes: le dégrossissage d' une pièce (rôle d'un "scrub plane" , ou rifloir en français) ou au contraire la finition des surfaces rabotées ("smoothing plane"). Ces utilisations différentes nécessitent théoriquement de changer tous les réglages : celui du fer, du contre fer, de la lumière ainsi que type d'affûtage. C'est pourquoi les puristes aiment bien en avoir deux exemplaires optimisés pour chacun de ces usages, souvent un N°4 ordinaire pour le dégrossissage et un n°4 1/2 , un peu plus large et lourd , pour la finition .
Le numéro 5 est l'autre best-seller de la série . Il est nettement plus long , on l'appelle souvent en France "demi-varlope" ou "Bailey" ( nom moulé dans la fonte de ce modèle après 1905, en hommage à l'inventeur décédé à cette date). Il sert avant tout à dresser des surfaces et chants d'assez grandes dimensions.
Résultat de l'essai.
Les rabots ont été essayés sur une même planche de noyer d'environ 400 mm de long sur 35 mm de large, à fil irrégulier , donc comportant toujours du contrefil sur la longueur du copeau . Noter que sur les photos, Quentin, qui est gaucher s'est astreint à raboter de façon atypique, tenant le rabot comme un gaucher mais rabotant de droite à gauche comme un droitier . La raison est que mon établi est fixé au mur et que je ne pouvais donc me placer de l'autre coté pour prendre la photo . Je dois dire que malgré cette position bizarre, Quentin s'en est bien tiré et a produit de bons copeaux.
Rali
le premier essai a révélé une lame émoussée: dans ce cas on peut retourner la lame, qui a deux tranchants , mais par curiosité j'ai préféré la réaffuter , ce qui s'est avéré simple et rapide, ( vu la faible épaisseur de la lame, ça prend quelques secondes à main levée sur des papiers abrasifs 400 et 2500) . Après quoi le fonctionnement est satisfaisant. Le réglage, grâce au levier unique est simple et efficace. La coupe est franche, voire agressive, et le copeau est de bonne qualité sans être très fin, la surface laissée est correcte en bois de fil, plus médiocre en bois difficile, ce qui n'est pas catastrophique mais oblige à un sérieux raclage et ponçage avant toute finition soignée .
.
Le copeau le plus fin que l'on obtient mesure 6/100 de mm, ce qui est correct mais loin des records. Pour mesurer l'épaisseur d'un copeau sans outils spéciaux, (comme un Palmer ou mieux, comme la jauge à ressort graduée au millième de mm vue dans les vidéos de concours de rabotage au Japon) j'utilise un pied à coulisse à cadran, de précision ordinaire ( au 1/10 de mm) et je mesure 10 épaisseurs de copeaux: pour ça je choisis un copeau suffisamment long et régulier que je replie neuf fois sur lui-même , ce qui donne les 10 épaisseurs voulues. Ici les 10 épaisseurs mesurent 6/10 de mm , le copeau fait donc en moyenne 6/100 de mm.
Dernière édition par vincent91 le Mar 16 Aoû 2016 - 9:52, édité 9 fois (Raison : ible)
vincent91- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Rabot de bois
Il est est réglé comme un riflard, c'est à dire pour une coupe très agressive. Il est fait pour le dégrossissage, c'est à dire pour amener une ebauche brute de sciag, voilée, irreguliere, trop grosse aux cotes voulues , le plus rapuidement et avec le moins d'efforts possibles, mais sans soucis de finition. Nous avons donc dégrossi la planche avec ce rabot, . Les copeaux étaient evidemment très gros, entre 0,5 et 1 mm, c'est à dire 10 ou 20 fois le copeau d'un rabot courant.
Le test est néanmoins intéressant car le poids, les dimensions et la prise en main de ce rabot se rapprochent de celles du Rali, qui lui aussi est capable d'une coupe agressive et de copeaux assez épais. La comparaison fait apparaître le principal intérêt du Rali: sa simplicité et sa polyvalence: une pression du doigt sur le levier de réglage suffit pour passer instantanément d'un copeau assez épais, adapté à un degrossisage rapide, à un copeau mince, permettant une finition correcte.
Stanley N°4
coupe correctement donne un finition correcte un peu rugueuse dans la portion de bois à contrefil, mais sans arrachements visibles. Elle est proche de celle du Rali. Le copeau complet est mesuré à 5/100 de mm d’épaisseur.
Bedrock 604 1/2.
Si vous vous avez bien appris la leçon, vous savez que Bedrock était à Stanley ce que Lexus est à Toyota: une série luxe. Le début du numéro, commençant pas 600, désigne cette série, et la fin 4 1/2 indique la dimension du rabot, donc un N°4 un peu plus large que le N°4 standard. Quand j'ai acheté ce rabot, tout recemment dans une vente en Angleterre,il était déjà muni déjà muni d'un fer de remplacement de marque Hock. ( Ron Hock est un outilleur artisanal californien réputé) . Comme je l'ai déjà dit je crois, le remplacement d'un fer de rabot standard (d'épaisseur 2,3 mm env. par un fer épais ( 4 à 5 mm) transforme les performances de la plupart des rabots, specialement la finition des bois tourmentés. Malheureusement ce remplacement est loin d'être gratuit (un fer de bonne origine coute souvent plus cher que le rabot dont on veut l'équiper)de plus il faut souvent changer en même temps le contrefer , voire modifier le systeme de réglage ( l'ergot de l'étrier de reglage, qui agit sur le contrefer peut devenir trop court avec un fer plus épais).
Sans surprise ce rabot permet permet des copeaux fins, 4/100 de mm, et une qualité de finition du niveau des meilleurs de ce test, pour un prix pas négligeable mais qui ne dépassait pas le tiers d'un Lie-Nielsen: une assez bonne affaire pa onsequent.
Lie-Nielsen N°4 1/2
Je ne vous cache pas que malgré ce que je viens de dire ce rabot précédent, ce rabot-ci est mon préféré, s'il est permis de manifester cet attachement un peu excessif aux biens matériels et au luxe de ce bas monde, attachement que ne partageraient pas forcement Pegui-guilhemus l'anachorète ou Alain-sangten, le sage. ( Cela dit Alain a interêt à être indulgent avec moi: j'ai cru remarquer ses propres rabots ne sortent pas d'une poubelle!...)
Beaucoup de chose font le charme des rabots Lie-Nielsen, il y a le design décalqué sur la serie Bedrock de Stanley, il y a les matériaux haut de gamme (fonte ductile pour la semelle , acier A2 cryogénique pour la lame , bronze laitonné (gun-metal) pour la visserie et le presseur, merisier américain pour les poignées), il y a la qualité de l'usinage et de la finition. Mais avant tout, il y a la qualité du fonctionnement. La mise au point est quasi parfaite au sortir de la boîte, le fer est rectifié et pré-affûté, pratiquement prêt à l'emploi, la douceur et la précision du réglage est inégalée. Il ne "performe" pas mieux que les autres rabots haut de gamme , mais c'est sans doute celui qu'on passe le moins de temps à affûter et à regler . Il ne fait pas de caprice, il ne se dérègle pas, il tient l'affutage, il nécessite peu d'attention et d'entretien, il est bon tout de suite, tout le temps, dans tous les bois, et probablement indéfiniment ...alors what else (comme dirait Jojo Nescafé) ? Qu'il soit un moins cher? Ne vous inquiétez pas, la concurrence arrive...
Regardez moins ces beaux copeaux:
Sans forcer son talent on déroule du 4/100, le critère d'un copeau de qualité. (Notez qu'on peut obtenir mieux mais c'est un sport en soi, qui nécessite de l'entraînement, un bois adapté (bois dur à grain fin et fil rectiligne) et un affûtage rectiligne et soigneux).
Norris A5
C'est donc un rabot "infill" , la "Rolls" des menuisiers britanniques, muni de l "Adjuster" Norris, , sytème de reglage de lame par une tige filetée assurant à la fois l'avance de la lame ( par vissage de la molette) et son parallélisme (par par inclinaison latérale de la tige) .
Un premier essai revèle que la lame est émoussée. Jen profite pour montrer une technique d'affûtage au papier abrasif que j'utilise souvent: elle a beaucoup de qualité: propre, disponible pas encombrante, pas chere, rapide efficace precise. C'est la méthode Dunbar, utilisant des abrasifs de plusieurs grains collés dur plan dur associée à guide d'affûtage lui aussi simple et pas cher , à serrage lateral de la lame, modele "Eclipse".
Je me suis fait un gabarit de bois pour régler la saillie de la lame par rapport au guide. Ce gabarit a deux cotés correspondant aux deux étages du guide, l'étage inférieur pour les ciseaux, l'étage supérieur pour les lames de rabot.
Il faut noter que le guide Eclipse est imprecis pour le réglage des angles de biseau des lames larges . La conception du guide fait que ces lames larges repose sur l'etage du haut du guide, leur surface de reference est donc leur face inferieure, et dans ce cas pour un angle de biseau donné, le dépassement de la lame par rapport au guide dépend de l'epaisseur de la lame. Une lame épaisse doit dépasser davantage qu'une lame mince. Ca a peu d'importance pratique: si on utilise le même guide et le m^me réglage, l'angle de biseau reste constant, et c'est le principal , la valeur exacte de l'angle, 25, ou 24, ou 27° importe peu.
De toute façon l'erreur d'angle introduite est minime ( moins d'un demi degré en passant d'une epaisseur de lame de 2,3 à un lame de 4,5 mm)
Noter que les valeurs inscrites sur ma copie du guide Eclipse sont elles bien plus fausses, et je préfère les ignorer.
Vous me direz peut-être que vu tous les défauts du guide Eclipse, il vaut mieux en acheter un autre , par exemple le guide Stanley ou le Veritas MK2. Cependant, si je me sers parfois du MK2 pour des outils particuliers, je trouve le guide Eclipse bien plus rapide à utiliser en routine. Et j'ai remarqué que les gens qui se servent presque systématiquement d'un guide (comme David Charlesworth (ébéniste anglais) ou Deneb Puchalski (démonstrateur Lie-Nielsen) utilisent que le guide Eclipse.
Je commence l'affutage sur l'abrasif le plus gros , qui doit être ici du 80 ou du 100.
On voit , après une bonne trentaine de mouvements que le biseau s'est bien reformé. Noter que le fer avait été affuté précédemment sur une meule: les traits de feutre font apparaitre la concavité persistante de la partie centrale du biseau , que je vais respecter . Également on voit que l'angle précédent du biseau était supérieur aux 25° que j'ai réglés ici. De ce fait qu'il a fallu enlever plus de métal au talon du biseau qu'à la pointe.
Après le grain 100 le que le biseau passe beaucoup plus vite sur les grains 180 400 et 2500. Je ne lui donne pas de biseau secondaire (ce qui peut se faire sans inconvénient: il suffit de retirer la lame de quelques mm dan sle guide ce qui redresse l'angle ) ni convexité (qui n'est pas utile ici).
On démonte ensuite la lame du gabarit et on polit l'autre coté, la planche, sur les grains 600 puis 2500 : pour ne pas perdre trop de temps à polir la totalité de la surface de la planche , je gagne du temps en utilisant le "truc du réglet" ( ruler trick). J' interpose un réglet sous la planche de la lame , ce qui la soulève très légèrement . De ce fait le polissage porte tout de suite sur le tranchant et prend quelques secondes, mais sans risquer de causer à la planche une déformation importante et difficile à corriger
il ne faut pas utiliser ce truc avec les ciseaux a bois ni avec les lames de rabots è fer inversé dot la plabnche doit rester rigoureusement plane.
Je termine l'affutage en passant le fil à la pâte à polir appliquée sur une petite latte de bois , comme font les coiffeurs quand ils passent leur coupe chou sur le cuir. Le résultat est garanti rasoir!
Regardez le copeau qu'on obtient au premier passage!
On est encore dans des épaisseurs de l'ordre de 4/100, ce qui est fin pour un copeau complet comme ça
Il est est réglé comme un riflard, c'est à dire pour une coupe très agressive. Il est fait pour le dégrossissage, c'est à dire pour amener une ebauche brute de sciag, voilée, irreguliere, trop grosse aux cotes voulues , le plus rapuidement et avec le moins d'efforts possibles, mais sans soucis de finition. Nous avons donc dégrossi la planche avec ce rabot, . Les copeaux étaient evidemment très gros, entre 0,5 et 1 mm, c'est à dire 10 ou 20 fois le copeau d'un rabot courant.
Le test est néanmoins intéressant car le poids, les dimensions et la prise en main de ce rabot se rapprochent de celles du Rali, qui lui aussi est capable d'une coupe agressive et de copeaux assez épais. La comparaison fait apparaître le principal intérêt du Rali: sa simplicité et sa polyvalence: une pression du doigt sur le levier de réglage suffit pour passer instantanément d'un copeau assez épais, adapté à un degrossisage rapide, à un copeau mince, permettant une finition correcte.
Stanley N°4
coupe correctement donne un finition correcte un peu rugueuse dans la portion de bois à contrefil, mais sans arrachements visibles. Elle est proche de celle du Rali. Le copeau complet est mesuré à 5/100 de mm d’épaisseur.
Bedrock 604 1/2.
Si vous vous avez bien appris la leçon, vous savez que Bedrock était à Stanley ce que Lexus est à Toyota: une série luxe. Le début du numéro, commençant pas 600, désigne cette série, et la fin 4 1/2 indique la dimension du rabot, donc un N°4 un peu plus large que le N°4 standard. Quand j'ai acheté ce rabot, tout recemment dans une vente en Angleterre,il était déjà muni déjà muni d'un fer de remplacement de marque Hock. ( Ron Hock est un outilleur artisanal californien réputé) . Comme je l'ai déjà dit je crois, le remplacement d'un fer de rabot standard (d'épaisseur 2,3 mm env. par un fer épais ( 4 à 5 mm) transforme les performances de la plupart des rabots, specialement la finition des bois tourmentés. Malheureusement ce remplacement est loin d'être gratuit (un fer de bonne origine coute souvent plus cher que le rabot dont on veut l'équiper)de plus il faut souvent changer en même temps le contrefer , voire modifier le systeme de réglage ( l'ergot de l'étrier de reglage, qui agit sur le contrefer peut devenir trop court avec un fer plus épais).
Sans surprise ce rabot permet permet des copeaux fins, 4/100 de mm, et une qualité de finition du niveau des meilleurs de ce test, pour un prix pas négligeable mais qui ne dépassait pas le tiers d'un Lie-Nielsen: une assez bonne affaire pa onsequent.
Lie-Nielsen N°4 1/2
Je ne vous cache pas que malgré ce que je viens de dire ce rabot précédent, ce rabot-ci est mon préféré, s'il est permis de manifester cet attachement un peu excessif aux biens matériels et au luxe de ce bas monde, attachement que ne partageraient pas forcement Pegui-guilhemus l'anachorète ou Alain-sangten, le sage. ( Cela dit Alain a interêt à être indulgent avec moi: j'ai cru remarquer ses propres rabots ne sortent pas d'une poubelle!...)
Beaucoup de chose font le charme des rabots Lie-Nielsen, il y a le design décalqué sur la serie Bedrock de Stanley, il y a les matériaux haut de gamme (fonte ductile pour la semelle , acier A2 cryogénique pour la lame , bronze laitonné (gun-metal) pour la visserie et le presseur, merisier américain pour les poignées), il y a la qualité de l'usinage et de la finition. Mais avant tout, il y a la qualité du fonctionnement. La mise au point est quasi parfaite au sortir de la boîte, le fer est rectifié et pré-affûté, pratiquement prêt à l'emploi, la douceur et la précision du réglage est inégalée. Il ne "performe" pas mieux que les autres rabots haut de gamme , mais c'est sans doute celui qu'on passe le moins de temps à affûter et à regler . Il ne fait pas de caprice, il ne se dérègle pas, il tient l'affutage, il nécessite peu d'attention et d'entretien, il est bon tout de suite, tout le temps, dans tous les bois, et probablement indéfiniment ...alors what else (comme dirait Jojo Nescafé) ? Qu'il soit un moins cher? Ne vous inquiétez pas, la concurrence arrive...
Regardez moins ces beaux copeaux:
Sans forcer son talent on déroule du 4/100, le critère d'un copeau de qualité. (Notez qu'on peut obtenir mieux mais c'est un sport en soi, qui nécessite de l'entraînement, un bois adapté (bois dur à grain fin et fil rectiligne) et un affûtage rectiligne et soigneux).
Norris A5
C'est donc un rabot "infill" , la "Rolls" des menuisiers britanniques, muni de l "Adjuster" Norris, , sytème de reglage de lame par une tige filetée assurant à la fois l'avance de la lame ( par vissage de la molette) et son parallélisme (par par inclinaison latérale de la tige) .
Un premier essai revèle que la lame est émoussée. Jen profite pour montrer une technique d'affûtage au papier abrasif que j'utilise souvent: elle a beaucoup de qualité: propre, disponible pas encombrante, pas chere, rapide efficace precise. C'est la méthode Dunbar, utilisant des abrasifs de plusieurs grains collés dur plan dur associée à guide d'affûtage lui aussi simple et pas cher , à serrage lateral de la lame, modele "Eclipse".
Je me suis fait un gabarit de bois pour régler la saillie de la lame par rapport au guide. Ce gabarit a deux cotés correspondant aux deux étages du guide, l'étage inférieur pour les ciseaux, l'étage supérieur pour les lames de rabot.
Il faut noter que le guide Eclipse est imprecis pour le réglage des angles de biseau des lames larges . La conception du guide fait que ces lames larges repose sur l'etage du haut du guide, leur surface de reference est donc leur face inferieure, et dans ce cas pour un angle de biseau donné, le dépassement de la lame par rapport au guide dépend de l'epaisseur de la lame. Une lame épaisse doit dépasser davantage qu'une lame mince. Ca a peu d'importance pratique: si on utilise le même guide et le m^me réglage, l'angle de biseau reste constant, et c'est le principal , la valeur exacte de l'angle, 25, ou 24, ou 27° importe peu.
De toute façon l'erreur d'angle introduite est minime ( moins d'un demi degré en passant d'une epaisseur de lame de 2,3 à un lame de 4,5 mm)
Noter que les valeurs inscrites sur ma copie du guide Eclipse sont elles bien plus fausses, et je préfère les ignorer.
Vous me direz peut-être que vu tous les défauts du guide Eclipse, il vaut mieux en acheter un autre , par exemple le guide Stanley ou le Veritas MK2. Cependant, si je me sers parfois du MK2 pour des outils particuliers, je trouve le guide Eclipse bien plus rapide à utiliser en routine. Et j'ai remarqué que les gens qui se servent presque systématiquement d'un guide (comme David Charlesworth (ébéniste anglais) ou Deneb Puchalski (démonstrateur Lie-Nielsen) utilisent que le guide Eclipse.
Je commence l'affutage sur l'abrasif le plus gros , qui doit être ici du 80 ou du 100.
On voit , après une bonne trentaine de mouvements que le biseau s'est bien reformé. Noter que le fer avait été affuté précédemment sur une meule: les traits de feutre font apparaitre la concavité persistante de la partie centrale du biseau , que je vais respecter . Également on voit que l'angle précédent du biseau était supérieur aux 25° que j'ai réglés ici. De ce fait qu'il a fallu enlever plus de métal au talon du biseau qu'à la pointe.
Après le grain 100 le que le biseau passe beaucoup plus vite sur les grains 180 400 et 2500. Je ne lui donne pas de biseau secondaire (ce qui peut se faire sans inconvénient: il suffit de retirer la lame de quelques mm dan sle guide ce qui redresse l'angle ) ni convexité (qui n'est pas utile ici).
On démonte ensuite la lame du gabarit et on polit l'autre coté, la planche, sur les grains 600 puis 2500 : pour ne pas perdre trop de temps à polir la totalité de la surface de la planche , je gagne du temps en utilisant le "truc du réglet" ( ruler trick). J' interpose un réglet sous la planche de la lame , ce qui la soulève très légèrement . De ce fait le polissage porte tout de suite sur le tranchant et prend quelques secondes, mais sans risquer de causer à la planche une déformation importante et difficile à corriger
il ne faut pas utiliser ce truc avec les ciseaux a bois ni avec les lames de rabots è fer inversé dot la plabnche doit rester rigoureusement plane.
Je termine l'affutage en passant le fil à la pâte à polir appliquée sur une petite latte de bois , comme font les coiffeurs quand ils passent leur coupe chou sur le cuir. Le résultat est garanti rasoir!
Regardez le copeau qu'on obtient au premier passage!
On est encore dans des épaisseurs de l'ordre de 4/100, ce qui est fin pour un copeau complet comme ça
Dernière édition par vincent91 le Lun 24 Oct 2016 - 19:29, édité 9 fois
vincent91- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonjour Vincent,
Rien à voir avec les Rali mais puisque tu parles de Bedrock ...
Que pensez de Woodriver qui, pour certains modèles, affirme copier les séries Bedrock de Stanley ?
J'ai lu que la réédition sweetheart de Stanley en 60 1/2 souffrait d'un contre fer trop léger, en alu.
Tu penses que l'on peut se rabattre sur woodriver ?
Merci maître Yoda.
Rien à voir avec les Rali mais puisque tu parles de Bedrock ...
Que pensez de Woodriver qui, pour certains modèles, affirme copier les séries Bedrock de Stanley ?
J'ai lu que la réédition sweetheart de Stanley en 60 1/2 souffrait d'un contre fer trop léger, en alu.
Tu penses que l'on peut se rabattre sur woodriver ?
Merci maître Yoda.
oliver67- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonsoir
Haou... quelle leçon, c'est du plaisir à l'état brut ce reportage.
Merci Vincent pour ce partage.
Amlt
Philippe
Haou... quelle leçon, c'est du plaisir à l'état brut ce reportage.
Merci Vincent pour ce partage.
Amlt
Philippe
Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
oliver 67
J'ai beaucoup d'échos favorables sur les rabots chinois Woodriver que je compte essayer prochainement. C'est une marque chinoise nouvelle, haut de gamme dont on a déjà parlé sur ce forum , notamment avec Alain -sangten qui en possede un (le "chisel plane", si je me souviens bien). La fabrication est assez luxueuse, avec de beaux matériaux, et une finition de bon niveau . Il semble que, sans atteindre le niveau de perfection de leur modeles Lie-Nielsen, ils s'en approchent très près. . Vous avez donc quelque chose dont le look et les performances sont proche d'un Lie-Nielsen, pour moins de l moitié du prix ... L'affaire me parait interessante pour un utilisateur exigeant
Pour ce qui est de la série Stanley SweetHeart, ce sont de nouveaux modèles apparus en 2010 et reprenant le nom d'une série de 1925. J'avoue que j'ai grande envie de les essayer. La série me plait beaucoup sur le plan théorique car elle corrige toutes les objections que m'inspirait le design classique de Stanley Bailey (qui date d'un siècle et demi et a peu évolué) . Le levier à came qui serre la lame est remplacé par une vis qui permet un dosage plus précis de la pression. Le réglage de la lumière, réglage indirect et alembiqué recourant au déplacement du chariot porte-lame est remplacé par un réglage direct de la lumière par coulissement de l'avant de la semelle. La lame standard de 2,3 mm d'épaisseur est remplacée par une lame épaisse en acier de qualité. La fonte grise de l'ancien temps, fragile et relativement déformable est remplacée par une fonte ductile. Les usinages seraient de meilleure qualité. Enfib le look es u rendez vous, avec le retour à des poignées en bois naturel de qualité plutôt qu'au hêtre teinté palissandre , assez moche, ou au plastique , encore plus moche et inconfortable en main. Même l'horripilante forme en "rognon" du trou de vis du presse-lame a été abandonnée, on est revenu à l'ancien modèle en "trou de serrure". Bref, pour moi, tout est mieux en théorie.
Est-ce-que les excellents principes affichés suffisent à faire de ces nouveau Stanley Sweetheart des rabots de très haut niveau, j'aimerais les essayer pour le savoir. La presse spécialisée américaine a salué ces modèles sans vraiment sauter d'enthousiasme. Le niveau de réalisation et de finition est-il au niveau des meilleurs, Veritas, Clifton , Sauer, Lie-Nielsen... suspense!
Mais nous aurions tort de nous plaindre, l'outillage manuel traditionnel est entré dans un cercle vertueux d'innovation et de concurrence , porté par le dynamisme du marché américain du DIY et dont témoigne l'essor de la petite revue "Fine Woodworking "devenue en 40 ans un empire de presse .
Maintenant que conclure de ce test de rabots Rali vs rabots traditionnels.
Le principal interêt d'un rabot Rali c'est d'être utilisable par tout le monde pratiquement sans apprentissage: il n'y a pas d'affûtage à faire (quoique le ré-affutage des lames soit possible) et le réglage est hyper simple, rien a serrer ou desserrer, tout se fait en manoueuvrant un levier unique d'un seul doigt.
C'est d'autre part un rabot assez polyvalent , plutôt tourné vers le dégrossissage et le dressage mais c'est ce que demande en premier lieu à un rabot.
Pour ce qui est de la finition il ne faut pas lui demander l'impossible: Vu sa faible masse, sa lumière large et sa lame mince, il ne peut rivaliser avec des rabots optimisés pour la cette tâche, des rabots lourds , à lames épaisse, avec une lumière large d'un cheveu, capables de prendre des copeaux infimes. Il remplace déjà un rabot de dégrossissage et un rabot de de semi-finition, il le fait efficacement , simplement sans peser ni encombrer, ni compliquer les choses : si ça ne suffit pas pour l'ouvrage que vous faites , rien ne vous empêche d'en avoir un deuxième plus classique . Celui-la fait le boulot sans "prise de tête" comme on dit , et il trouvera rapidemment sa place dans la plupart des ateliers et des boites à outils. .
J'ai beaucoup d'échos favorables sur les rabots chinois Woodriver que je compte essayer prochainement. C'est une marque chinoise nouvelle, haut de gamme dont on a déjà parlé sur ce forum , notamment avec Alain -sangten qui en possede un (le "chisel plane", si je me souviens bien). La fabrication est assez luxueuse, avec de beaux matériaux, et une finition de bon niveau . Il semble que, sans atteindre le niveau de perfection de leur modeles Lie-Nielsen, ils s'en approchent très près. . Vous avez donc quelque chose dont le look et les performances sont proche d'un Lie-Nielsen, pour moins de l moitié du prix ... L'affaire me parait interessante pour un utilisateur exigeant
Pour ce qui est de la série Stanley SweetHeart, ce sont de nouveaux modèles apparus en 2010 et reprenant le nom d'une série de 1925. J'avoue que j'ai grande envie de les essayer. La série me plait beaucoup sur le plan théorique car elle corrige toutes les objections que m'inspirait le design classique de Stanley Bailey (qui date d'un siècle et demi et a peu évolué) . Le levier à came qui serre la lame est remplacé par une vis qui permet un dosage plus précis de la pression. Le réglage de la lumière, réglage indirect et alembiqué recourant au déplacement du chariot porte-lame est remplacé par un réglage direct de la lumière par coulissement de l'avant de la semelle. La lame standard de 2,3 mm d'épaisseur est remplacée par une lame épaisse en acier de qualité. La fonte grise de l'ancien temps, fragile et relativement déformable est remplacée par une fonte ductile. Les usinages seraient de meilleure qualité. Enfib le look es u rendez vous, avec le retour à des poignées en bois naturel de qualité plutôt qu'au hêtre teinté palissandre , assez moche, ou au plastique , encore plus moche et inconfortable en main. Même l'horripilante forme en "rognon" du trou de vis du presse-lame a été abandonnée, on est revenu à l'ancien modèle en "trou de serrure". Bref, pour moi, tout est mieux en théorie.
Est-ce-que les excellents principes affichés suffisent à faire de ces nouveau Stanley Sweetheart des rabots de très haut niveau, j'aimerais les essayer pour le savoir. La presse spécialisée américaine a salué ces modèles sans vraiment sauter d'enthousiasme. Le niveau de réalisation et de finition est-il au niveau des meilleurs, Veritas, Clifton , Sauer, Lie-Nielsen... suspense!
Mais nous aurions tort de nous plaindre, l'outillage manuel traditionnel est entré dans un cercle vertueux d'innovation et de concurrence , porté par le dynamisme du marché américain du DIY et dont témoigne l'essor de la petite revue "Fine Woodworking "devenue en 40 ans un empire de presse .
Maintenant que conclure de ce test de rabots Rali vs rabots traditionnels.
Le principal interêt d'un rabot Rali c'est d'être utilisable par tout le monde pratiquement sans apprentissage: il n'y a pas d'affûtage à faire (quoique le ré-affutage des lames soit possible) et le réglage est hyper simple, rien a serrer ou desserrer, tout se fait en manoueuvrant un levier unique d'un seul doigt.
C'est d'autre part un rabot assez polyvalent , plutôt tourné vers le dégrossissage et le dressage mais c'est ce que demande en premier lieu à un rabot.
Pour ce qui est de la finition il ne faut pas lui demander l'impossible: Vu sa faible masse, sa lumière large et sa lame mince, il ne peut rivaliser avec des rabots optimisés pour la cette tâche, des rabots lourds , à lames épaisse, avec une lumière large d'un cheveu, capables de prendre des copeaux infimes. Il remplace déjà un rabot de dégrossissage et un rabot de de semi-finition, il le fait efficacement , simplement sans peser ni encombrer, ni compliquer les choses : si ça ne suffit pas pour l'ouvrage que vous faites , rien ne vous empêche d'en avoir un deuxième plus classique . Celui-la fait le boulot sans "prise de tête" comme on dit , et il trouvera rapidemment sa place dans la plupart des ateliers et des boites à outils. .
Dernière édition par vincent91 le Jeu 3 Sep 2015 - 19:52, édité 5 fois (Raison : ns)
vincent91- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonsoir
Ah Vincent, tu es de retour ! Ca nous manquait sacrément, tes fils fleuves bourrés de connaissances des outils, des techniques et d'allusions culturelles. J'espère que tes occupations te laisseront un peu de temps pour venir nous conter des histoires de rabot, de ciseaux et autres queues d'hironde.
Pour ce qui est du chisel plane, puisque tu l'évoques, pour l'instant, il n'a pas fait de merveilles. un peu utilisé de temps en temps, mais pas poussé dans ses retranchements, pour peu qu'il en ait.
En revanche, je suis pour l'instant très satisfait de la varlope JUUMA que j'ai payé le tiers de son équivalent Lie (à mon grand dam) et qui est de grande qualité. Il y a quand même un cran avec le Lie, mais c'est un très bel outil. Reste à savoir si le fer est aussi qualitatif que Lie ou Veritas. Je ne l'ai pas suffisamment utilisé, mais ce que j'ai pu en tirer est très qualitatif. Un grand plaisir, bien qu'il soit fabriqué très probablement par Qangshieng.
Pour ce qui est des rabots qui se prélassent dans mon armoire, la poubelle était effectivement assez haut de gamme. Ceci dit, je ne les emporterai pas avec moi.
Demain, je serai pas loin de chez toi, Vincent, je passe au bureau, comme toutes les deux semaines.
continue à nous faire rêver, c'est toujours un grand plaisir de te lire.
Et mes amitiés à Quentin.
Ah Vincent, tu es de retour ! Ca nous manquait sacrément, tes fils fleuves bourrés de connaissances des outils, des techniques et d'allusions culturelles. J'espère que tes occupations te laisseront un peu de temps pour venir nous conter des histoires de rabot, de ciseaux et autres queues d'hironde.
Pour ce qui est du chisel plane, puisque tu l'évoques, pour l'instant, il n'a pas fait de merveilles. un peu utilisé de temps en temps, mais pas poussé dans ses retranchements, pour peu qu'il en ait.
En revanche, je suis pour l'instant très satisfait de la varlope JUUMA que j'ai payé le tiers de son équivalent Lie (à mon grand dam) et qui est de grande qualité. Il y a quand même un cran avec le Lie, mais c'est un très bel outil. Reste à savoir si le fer est aussi qualitatif que Lie ou Veritas. Je ne l'ai pas suffisamment utilisé, mais ce que j'ai pu en tirer est très qualitatif. Un grand plaisir, bien qu'il soit fabriqué très probablement par Qangshieng.
Pour ce qui est des rabots qui se prélassent dans mon armoire, la poubelle était effectivement assez haut de gamme. Ceci dit, je ne les emporterai pas avec moi.
Demain, je serai pas loin de chez toi, Vincent, je passe au bureau, comme toutes les deux semaines.
continue à nous faire rêver, c'est toujours un grand plaisir de te lire.
Et mes amitiés à Quentin.
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sangten- Modérateur
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonjour,
Merci et félicitations à vous, Vincent et Quentin, pour ce test intéressant étayé par un cours magistral détaillé et explicite.
Il reste maintenant à essayer de mettre tout ça en application pour apprendre à se servir d'un rabot...
Cordialement.
Merci et félicitations à vous, Vincent et Quentin, pour ce test intéressant étayé par un cours magistral détaillé et explicite.
Il reste maintenant à essayer de mettre tout ça en application pour apprendre à se servir d'un rabot...
Cordialement.
JeanPi- posteur Régulier
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
pour un tel partage !!!
Je lis toujours avec grand plaisir et délectation les propos de Vincent au sujet des rabots et autres outils à main.
Et je pense ne pas être le seul, encore merci et dans l'attente d'autres "comparatifs" ou autres "essais" qui enrichissent nos modestes connaissances (du moins pour moi)
Amicalement, Bernard.
PS: J'ai tout particulièrement apprécié la démystification de l'affutage sans "le dernier guide à roulette de la Vérité" et les pierres grain 12000 du pays du soleil levant sans lesquelles on ne peut rien faire de bien....
Je lis toujours avec grand plaisir et délectation les propos de Vincent au sujet des rabots et autres outils à main.
Et je pense ne pas être le seul, encore merci et dans l'attente d'autres "comparatifs" ou autres "essais" qui enrichissent nos modestes connaissances (du moins pour moi)
Amicalement, Bernard.
PS: J'ai tout particulièrement apprécié la démystification de l'affutage sans "le dernier guide à roulette de la Vérité" et les pierres grain 12000 du pays du soleil levant sans lesquelles on ne peut rien faire de bien....
grosb- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonjour à Tous
Un grand merci à Vincent et Quentin pour ce fil sur les rabots
moi qui ne suis pas un grand pratiquant des rabots je suis tomber sur ce fil
et j'ai encore beaucoup de mal à me relever
je pense relire ce fil ce soir tranquillement à tête reposé
c'est tellement une mine d'information que ça donne vraiment envie de s'y mettre
merci à vous deux du plaisir apporté sur le travail du bois à la main
avec de bon outils et un savoir faire hors norme
Un grand merci à Vincent et Quentin pour ce fil sur les rabots
moi qui ne suis pas un grand pratiquant des rabots je suis tomber sur ce fil
et j'ai encore beaucoup de mal à me relever
je pense relire ce fil ce soir tranquillement à tête reposé
c'est tellement une mine d'information que ça donne vraiment envie de s'y mettre
merci à vous deux du plaisir apporté sur le travail du bois à la main
avec de bon outils et un savoir faire hors norme
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Amicalement Christian
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pompom37- Modérateur
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Glopi,
Merci à Vincent et Alain pour vos retours.
Je pense me lancer pour un woodriver alors.
Et big up à vous deux, Vincent et Quentin pour la démo du rali.
Bon, c'est pas très flatteur non plis pour l' engin, on dirait. Au final, à part peut être pour l' affutage, on y gagne pas énormément, comparé à un moyen de gamme.
Merci à Vincent et Alain pour vos retours.
Je pense me lancer pour un woodriver alors.
Et big up à vous deux, Vincent et Quentin pour la démo du rali.
Bon, c'est pas très flatteur non plis pour l' engin, on dirait. Au final, à part peut être pour l' affutage, on y gagne pas énormément, comparé à un moyen de gamme.
oliver67- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
oliver67 a écrit:Glopi,
Merci à Vincent et Alain pour vos retours.
Je pense me lancer pour un woodriver alors.
Et big up à vous deux, Vincent et Quentin pour la démo du rali.
Bon, c'est pas très flatteur non plis pour l' engin, on dirait. Au final, à part peut être pour l' affutage, on y gagne pas énormément, comparé à un moyen de gamme.
Merci pour tous les commentaires !
Personnellement je pense que ce sont de très bon rabot polyvalent mais on atteindra jamais un super fini, cependant l'état de finition n'est pas mal.
Pour ce qui est du coût celui de paume tourne autour de 80euro et le plus gros autour de 30 euro.
Le guillaume est au alentour de 83euro c'est celui là que j'ai eu en premier, après avoir lu ce:FIL
quentin91800- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Oliver,
je crois que non, je ne suis pas spécialement critique vis à vis des rabots Rali. Il n'atteignent pas le degré de finition qu'on peut avoir avec un très bon rabot mais il permettent à tout le monde d'utiliser un rabot sans apprentissage particulier, du fait de l'absence d'affutage et quasiment de réglage.
Ca n'est pas un mince avantage et en fait c'est un concept qui n'existait pas et qu'il faut saluer.
Si je devais faire un palmarès, je ne pourrais pas classer le Rali avec les autres : c'est un concept à part avec son propre cahier des charges . Pour la simplicité d'emploi il est premier. Pour la qualité de finition il est certes avant dernier du test, avant le riflard en bois, mais il faut tenir compte de deux choses: lui n'a pas besoin de reglage et a des resultats constants avec n'importe quel utilisateur. Et les trois-quart des rabots classiques que je vois fonctionner en diverses mains marchent nettement moins bien et laissent un finition bien pire.
Même si je suis un amateur de outils anciens , et que j'aime les remettre en etat et passer du temps à les regler , Ils sont un peu comme une vieille Ferrari, superbe monstre aux rares sortie, et le reste du temps au garage pour réparation. Et si l'on veut avoir un rabot classique qui marche vraiment bien , ça a un coût, en argent et en temps d'apprentissage et de maintenance.
J'apprécie au plus haut point une finition rabotée sans presque de ponçage, suivie évidemment d'un vernis au tampon de grande classe. Ce sont des techniques venues du passé , luxueuses, fragiles, difficiles, passionnantes, mais de nos jours il y a aussi d'autres techniques, et la ponceuse n'est pas faite pour les chiens ...!
Certains vont penser que je plaide un peu contre ma chapelle, mais je n'ai jamais aimé l'idée même de de chapelle, de club d' initiés partageant une technique, un art, voire une lubie, dotés de jargon, préjugés et oukases, et dont les béotiens sont exclus. Je suis plus intéressé par l'idée d'aider des gens à découvrir et pratiquer des activités que j'aime, de la façon la plus simple possible. Et inversement qu'on me conseille et qu'on m'aide dans les domaines que je connais mal , sans qu'on m'impose une façon de faire rigoureuse compliquée pour un débutant lorsqu'on peut l'éviter.
Pardon? Ah bon, c'est un peu le programme du site Metabricoleur?? Tiens tiens, je n'avais pas remarqué, mais maintenant que vous me le dites....
S'il faut néanmoins je vais m'en tenir à des rabots comparables , donc en mettre à part le Rali et le Riflard. C'est un jugement largement subjectif et Quentin qui a testé les rabots en même temps que moi a peut-être un avis différent du mien. En tous cas mes conclusions toutes personnelles:
Premier
Lie-NielsenN°4
Il tient son rang et mérite la première place pour la facilité et précision du réglage, la constance avec laquelle on obtient un résultat impeccable, et pour la tenue d'affutage de son fer. Cette qualité demande un petit apprentissage et bien sûr a un coût conséquent, plus de 300 Euros.
Deuxième
Bedrock 604 à fer Hock: fonctionnement fiable, réglage doux et précis, avec un peu de jeu toutefois, excellente coupe. Les Bedrock deviennent des outils de collection mais sont encore dans une gamme de prix correspondant à leur qualité d'usage. 80 Euros pour ce modele acquis l'an dernier dans une vente aux enchères en Angleterre . Il était muni de son fer Hock qui a lui seul vaut dans les 40 €
Troisième
Stanley N°4 "ordinaire": Il marche correctement il est simple et polyvalent , ses réglages sont corrects.
Il faut noter cependant qu'il s'agit d'un rabot que ses details datent de la periode 1905-1920 ? il est en très bon etat, pas trop usé, bien réglé. Les modeles postérieurs à la seconde guerre mondiale sont moins bien finis et ajustés,et au total ,pas toujours faciles à regler, quel que soit le temps qu'on y passe...Prix d'achat de celui ci (dans le même type de vente en Angleterre, le prix est à peu près le même pour un "bon" et un "mauvais"Stanley 30Euros .
Quatrième
le Norris A : je le place seulement quatrième , a vrai dire d'unau sein d'un selection d'excellents rabots, parce que il donne certes une excellente finition mais ne tiens pas mieux l'affutage qu'un stanley standard et qu'il est plus long à affuter. Il est optimiser pour la finition mais du coup manque de polyvalence. Enfin je confirme le (léger) reproche parfois fait à "l'Adjuster" Norris. la tige filetée qui sert au reglage est precise es tbienn usinée mais le pas de vis est assez raide et la commande latérale également assez brusque. De ce fait la douceur et la progressivité du réglage sont moyennes et trouver le réglage idéal peut nécessiter un tatonnage. Certains préfèrent d’ailleurs les "infills" d'autres marques comme Spiers , estimable outilleur écossais, qui se règlent classiquement avec un petit marteau de façon très précise. Mais là on pinaille un peu: la fabrication est de qualité, l'outil est beau, et le fonctionnement sont de haut niveau, moyennant quelque conditions. Ces rabots sont recherchés et peuvent atteindre des prix elevés jusqu'à 1000 Euro.s Celui-ci est un modele d'après guerre , dédaigné des collectionneurs mais pas mauvais à 150 Euros environ.
Le riflard en bois est comme je l'ai dit à mettre dans une catégorie à part car cela viendrait à le juger sur une tâche la finition qu'on ne lui demande pas et dont , en le transformant, on lui a même interdit la possibilité. Un classement qui le mettrai dernier en finition (tache qu'il ne peut pas faire) et premier en dégrossissage (qu'il est seul a faire) ne ferait que constater le programme qu'on lui a fixé. Mais cela dit en tant que rabot de dégrossissage , je le trouve pas transcendant. Il faut parfois désobstruer sa lumière, pourtant large , et le coin tend à se desserrer ce qui compromet le réglage...Au total , comme disaient mes profs: a des capacités, mais peut mieux faire. A vrai dire quand le coin de blocage d'un rabot tient mal, c'est que des variations hygrométriques en ont modifié l'angle . Un ajustagee au ciseau, ou à la ponceuse peut régler le problème . Encore faut-il le faire et parfois tâtonner...
Finalement le "scrub plane " Lie-Nielsen 40 1/2 ( 200Euros quand même...) qui au départ paraissait relever de la devise shaddok généralisée (pourquoi faire simple et bon marché quand on peut faire compliqué et cher) n'est pas une idée complétement idiote... mais non , je déconne! Je garde celui là, que j'ai depuis des années, qui a du me couter 3 Euros dans une brocante.
je crois que non, je ne suis pas spécialement critique vis à vis des rabots Rali. Il n'atteignent pas le degré de finition qu'on peut avoir avec un très bon rabot mais il permettent à tout le monde d'utiliser un rabot sans apprentissage particulier, du fait de l'absence d'affutage et quasiment de réglage.
Ca n'est pas un mince avantage et en fait c'est un concept qui n'existait pas et qu'il faut saluer.
Si je devais faire un palmarès, je ne pourrais pas classer le Rali avec les autres : c'est un concept à part avec son propre cahier des charges . Pour la simplicité d'emploi il est premier. Pour la qualité de finition il est certes avant dernier du test, avant le riflard en bois, mais il faut tenir compte de deux choses: lui n'a pas besoin de reglage et a des resultats constants avec n'importe quel utilisateur. Et les trois-quart des rabots classiques que je vois fonctionner en diverses mains marchent nettement moins bien et laissent un finition bien pire.
Même si je suis un amateur de outils anciens , et que j'aime les remettre en etat et passer du temps à les regler , Ils sont un peu comme une vieille Ferrari, superbe monstre aux rares sortie, et le reste du temps au garage pour réparation. Et si l'on veut avoir un rabot classique qui marche vraiment bien , ça a un coût, en argent et en temps d'apprentissage et de maintenance.
J'apprécie au plus haut point une finition rabotée sans presque de ponçage, suivie évidemment d'un vernis au tampon de grande classe. Ce sont des techniques venues du passé , luxueuses, fragiles, difficiles, passionnantes, mais de nos jours il y a aussi d'autres techniques, et la ponceuse n'est pas faite pour les chiens ...!
Certains vont penser que je plaide un peu contre ma chapelle, mais je n'ai jamais aimé l'idée même de de chapelle, de club d' initiés partageant une technique, un art, voire une lubie, dotés de jargon, préjugés et oukases, et dont les béotiens sont exclus. Je suis plus intéressé par l'idée d'aider des gens à découvrir et pratiquer des activités que j'aime, de la façon la plus simple possible. Et inversement qu'on me conseille et qu'on m'aide dans les domaines que je connais mal , sans qu'on m'impose une façon de faire rigoureuse compliquée pour un débutant lorsqu'on peut l'éviter.
Pardon? Ah bon, c'est un peu le programme du site Metabricoleur?? Tiens tiens, je n'avais pas remarqué, mais maintenant que vous me le dites....
S'il faut néanmoins je vais m'en tenir à des rabots comparables , donc en mettre à part le Rali et le Riflard. C'est un jugement largement subjectif et Quentin qui a testé les rabots en même temps que moi a peut-être un avis différent du mien. En tous cas mes conclusions toutes personnelles:
Premier
Lie-NielsenN°4
Il tient son rang et mérite la première place pour la facilité et précision du réglage, la constance avec laquelle on obtient un résultat impeccable, et pour la tenue d'affutage de son fer. Cette qualité demande un petit apprentissage et bien sûr a un coût conséquent, plus de 300 Euros.
Deuxième
Bedrock 604 à fer Hock: fonctionnement fiable, réglage doux et précis, avec un peu de jeu toutefois, excellente coupe. Les Bedrock deviennent des outils de collection mais sont encore dans une gamme de prix correspondant à leur qualité d'usage. 80 Euros pour ce modele acquis l'an dernier dans une vente aux enchères en Angleterre . Il était muni de son fer Hock qui a lui seul vaut dans les 40 €
Troisième
Stanley N°4 "ordinaire": Il marche correctement il est simple et polyvalent , ses réglages sont corrects.
Il faut noter cependant qu'il s'agit d'un rabot que ses details datent de la periode 1905-1920 ? il est en très bon etat, pas trop usé, bien réglé. Les modeles postérieurs à la seconde guerre mondiale sont moins bien finis et ajustés,et au total ,pas toujours faciles à regler, quel que soit le temps qu'on y passe...Prix d'achat de celui ci (dans le même type de vente en Angleterre, le prix est à peu près le même pour un "bon" et un "mauvais"Stanley 30Euros .
Quatrième
le Norris A : je le place seulement quatrième , a vrai dire d'unau sein d'un selection d'excellents rabots, parce que il donne certes une excellente finition mais ne tiens pas mieux l'affutage qu'un stanley standard et qu'il est plus long à affuter. Il est optimiser pour la finition mais du coup manque de polyvalence. Enfin je confirme le (léger) reproche parfois fait à "l'Adjuster" Norris. la tige filetée qui sert au reglage est precise es tbienn usinée mais le pas de vis est assez raide et la commande latérale également assez brusque. De ce fait la douceur et la progressivité du réglage sont moyennes et trouver le réglage idéal peut nécessiter un tatonnage. Certains préfèrent d’ailleurs les "infills" d'autres marques comme Spiers , estimable outilleur écossais, qui se règlent classiquement avec un petit marteau de façon très précise. Mais là on pinaille un peu: la fabrication est de qualité, l'outil est beau, et le fonctionnement sont de haut niveau, moyennant quelque conditions. Ces rabots sont recherchés et peuvent atteindre des prix elevés jusqu'à 1000 Euro.s Celui-ci est un modele d'après guerre , dédaigné des collectionneurs mais pas mauvais à 150 Euros environ.
Le riflard en bois est comme je l'ai dit à mettre dans une catégorie à part car cela viendrait à le juger sur une tâche la finition qu'on ne lui demande pas et dont , en le transformant, on lui a même interdit la possibilité. Un classement qui le mettrai dernier en finition (tache qu'il ne peut pas faire) et premier en dégrossissage (qu'il est seul a faire) ne ferait que constater le programme qu'on lui a fixé. Mais cela dit en tant que rabot de dégrossissage , je le trouve pas transcendant. Il faut parfois désobstruer sa lumière, pourtant large , et le coin tend à se desserrer ce qui compromet le réglage...Au total , comme disaient mes profs: a des capacités, mais peut mieux faire. A vrai dire quand le coin de blocage d'un rabot tient mal, c'est que des variations hygrométriques en ont modifié l'angle . Un ajustagee au ciseau, ou à la ponceuse peut régler le problème . Encore faut-il le faire et parfois tâtonner...
Finalement le "scrub plane " Lie-Nielsen 40 1/2 ( 200Euros quand même...) qui au départ paraissait relever de la devise shaddok généralisée (pourquoi faire simple et bon marché quand on peut faire compliqué et cher) n'est pas une idée complétement idiote... mais non , je déconne! Je garde celui là, que j'ai depuis des années, qui a du me couter 3 Euros dans une brocante.
Dernière édition par vincent91 le Jeu 26 Mar 2015 - 13:01, édité 2 fois
vincent91- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Bonjour,
sans prendre partie à un quelconque classement, puisque le seul rabot que je possède se rapprochant de votre comparatif est une Stanley N°5 (ma femme lui préfère le Chanel), le concept du rabot à lame jetable existe chez d'autre.
Un français sur les foires, et des japonais : https://www.dictum.com/en/search?sSearch=kanetomo
C'est d'ailleurs drole de voire que les sociétés rabokid et samvaz (rali) datent toutes deux de 1964 !
@+
sans prendre partie à un quelconque classement, puisque le seul rabot que je possède se rapprochant de votre comparatif est une Stanley N°5 (ma femme lui préfère le Chanel), le concept du rabot à lame jetable existe chez d'autre.
Un français sur les foires, et des japonais : https://www.dictum.com/en/search?sSearch=kanetomo
C'est d'ailleurs drole de voire que les sociétés rabokid et samvaz (rali) datent toutes deux de 1964 !
@+
meles- Admin
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
En fait, ce rali est un outil sûr pour mettre à la cote ou d' équerre, si j'ai bien compris.
C'est vrai que lors de mes utilisations de mes rabots, je me fais des fois avoir par le couteau qui se désaxe. Et donc equerrage à recommencer.
En fait, ca correspond aussi à ce que j'ai pu lire sur les sites us. La qualité du rabot doit augmenter avec la qualité du rabotage. Et niveau finition, à la limite, c'est un deux coup de rabot adéquat après mise en forme.
Ca se tient ?
C'est vrai que lors de mes utilisations de mes rabots, je me fais des fois avoir par le couteau qui se désaxe. Et donc equerrage à recommencer.
En fait, ca correspond aussi à ce que j'ai pu lire sur les sites us. La qualité du rabot doit augmenter avec la qualité du rabotage. Et niveau finition, à la limite, c'est un deux coup de rabot adéquat après mise en forme.
Ca se tient ?
oliver67- complétement accro
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Re: Essai de Rabots RALI et autres par vincent91 et quentin91800
Ahoué à tous,
je débarque et prend à la hâte un ticket pour suivre ce fil les ami(e)s ( et oui y a des dames aussi chez les MB , d'où le " e " )
pas eu le temps de tout lire départ au taf !!!
@+ tard
jean phil
je débarque et prend à la hâte un ticket pour suivre ce fil les ami(e)s ( et oui y a des dames aussi chez les MB , d'où le " e " )
pas eu le temps de tout lire départ au taf !!!
@+ tard
jean phil
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