rénovation d'un rabot stanley
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Je precise que les rabots seront revendus entre 20 et 25 euros pour les petits Stanley n°4 et 4 1/2, (selon la qualité: plus cher pour les Record à poignées en palissandre) un peu plus cher pour les n°5 et 6 , un peu plus pour le grand n°7. C'est le prix de rabots d'entrée de gamme, qui sont parois inutilisables je parle d'experience , quel que soit le temps passé à les regler (je ne parle pas d' Anant qui est un fabricant indien respectable, mais un peu plus cher desormais) .
Quant aux ciseaux j'ai acheté deux lots qui n'interessaient personne à un prix très interessant. Tous sont "dans leur jus" presque tous ont des lames en bon état (longues, non bombées, pas trop rouillées) mais je me retrouve maintenant avec un vrai stock de brocanteur, avec une montagne d'outils qui doivent quand m^me être un peu restaurés . Je recommande toujours ç ceux qui cherchent des outils corrects a prix raisonnable d'essayer de se procurer des rbots, ciseaux, et autres d'opter pour des outils d'occasion anglais ou americains... encore faut-il y aller, ce qui retentit sur le prix de revient.... Alors comme je vais assez souvent en Angleterre, j'en profite pour fire mes emplettes de temps en temps , mais moins souvent main tenant qu'à une epoque. En fait j'aime les outils, pas le commerce. ....s....
Nayls:
Ne sois pas jaloux, tes achats ne sont pas du tout ratés, simplement ils sont locaux et à petite échelle: c'est comme ça que tous les chineurs commencent, et en tout cas c'est comme ça que je m'y suis mis et beaucoup moins jeune que toi qui à l'âge de mes gosses! Mes premiers outils étaint evidemment souvent trop chers et pas terribles , mais dès quand on les restaure, qu'on les utilise, qu'on se documente, on apprend vite! On se rend compte parfois qu'on a surpayé de la " drouille" : c'est une leçon payante...Et parfois , on dégote un "chopin" (la super affaire que les autres n'ont pas vue, et on est se trouve dédommagé. Mais dans l'ensemble on s'enrichit plutôt en connaissances qu'en pécunes...
De toute façon je n'ai pas la bosse du commerce. commerce. Deja , un bon vendeur c'est quelqu'un de bosseur, souple d'échine, et motivé soit par gout du gain soit par gout du jeu. Ce n'est vraiment pas mon portrait. Il faut être capable de vendre cher quelque chose qu'on a acheté pas cher, ou mieux, qu'on n'a pas encore acheté! Et être capable de convaincre quelqu'un qu'il a la nécessité, l'envie, et les moyens de l'acheter...ce dont il ne se doutait pas une minute avant! Ca s'appelle le "killing instinct"!
Moi, même à des gens qui le demandent, je n'arrive pas à vendre quelque chose que je ne trouve pas vraiment bon (je n'ai pas envie qu'ils soient déçus) , et je n'arrive pas à leur vendre non plus quelque chose que je trouve vraiment bon (j'ai envie de le garder!) Si j'avais du gagner ma vie comme vendeur, je serai mort de faim!
Quant aux ciseaux j'ai acheté deux lots qui n'interessaient personne à un prix très interessant. Tous sont "dans leur jus" presque tous ont des lames en bon état (longues, non bombées, pas trop rouillées) mais je me retrouve maintenant avec un vrai stock de brocanteur, avec une montagne d'outils qui doivent quand m^me être un peu restaurés . Je recommande toujours ç ceux qui cherchent des outils corrects a prix raisonnable d'essayer de se procurer des rbots, ciseaux, et autres d'opter pour des outils d'occasion anglais ou americains... encore faut-il y aller, ce qui retentit sur le prix de revient.... Alors comme je vais assez souvent en Angleterre, j'en profite pour fire mes emplettes de temps en temps , mais moins souvent main tenant qu'à une epoque. En fait j'aime les outils, pas le commerce. ....s....
Nayls:
Ne sois pas jaloux, tes achats ne sont pas du tout ratés, simplement ils sont locaux et à petite échelle: c'est comme ça que tous les chineurs commencent, et en tout cas c'est comme ça que je m'y suis mis et beaucoup moins jeune que toi qui à l'âge de mes gosses! Mes premiers outils étaint evidemment souvent trop chers et pas terribles , mais dès quand on les restaure, qu'on les utilise, qu'on se documente, on apprend vite! On se rend compte parfois qu'on a surpayé de la " drouille" : c'est une leçon payante...Et parfois , on dégote un "chopin" (la super affaire que les autres n'ont pas vue, et on est se trouve dédommagé. Mais dans l'ensemble on s'enrichit plutôt en connaissances qu'en pécunes...
De toute façon je n'ai pas la bosse du commerce. commerce. Deja , un bon vendeur c'est quelqu'un de bosseur, souple d'échine, et motivé soit par gout du gain soit par gout du jeu. Ce n'est vraiment pas mon portrait. Il faut être capable de vendre cher quelque chose qu'on a acheté pas cher, ou mieux, qu'on n'a pas encore acheté! Et être capable de convaincre quelqu'un qu'il a la nécessité, l'envie, et les moyens de l'acheter...ce dont il ne se doutait pas une minute avant! Ca s'appelle le "killing instinct"!
Moi, même à des gens qui le demandent, je n'arrive pas à vendre quelque chose que je ne trouve pas vraiment bon (je n'ai pas envie qu'ils soient déçus) , et je n'arrive pas à leur vendre non plus quelque chose que je trouve vraiment bon (j'ai envie de le garder!) Si j'avais du gagner ma vie comme vendeur, je serai mort de faim!
Dernière édition par vincent91 le Mer 1 Juin 2016 - 19:01, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour Vincent
Très belle constatation pour le "vendeur".
Et très belle philosophie de vie.
Pour les outils je rejoint ton point de vue.
Amicalement
chado
Très belle constatation pour le "vendeur".
Et très belle philosophie de vie.
Pour les outils je rejoint ton point de vue.
Amicalement
chado
chado- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonsoir a tous
Vincent je suis tout à fait d'accord avec toi a 100%
je ne suis pas jaloux ... envieux peut être ^^ mais j'ai encore une bonne dizaine d'outils a refaire
mais quand même ça donne envie de se salir les mains quand on voit autant d’outils ...
A+
P.S. si jamais tu en as de trop fait moi signe
Vincent je suis tout à fait d'accord avec toi a 100%
je ne suis pas jaloux ... envieux peut être ^^ mais j'ai encore une bonne dizaine d'outils a refaire
mais quand même ça donne envie de se salir les mains quand on voit autant d’outils ...
A+
P.S. si jamais tu en as de trop fait moi signe
Nayls- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Un petit mot tout de suite pour dire que sur la montagne d'outil que j'ai ramenés d'Angleterre il ne me reste pratiquement plus rien!
Hier, reunion trimestrielle de mon association de boiseux: mes outils ont été devalisés! tous les rabots ont été vendus en l'état ( 25 € pour la plupart, 30€ pour deux beaux Stanley n°4 d'avant 1914, les plus recherchés, et jusqu'à 40 € pour les trois grands qui m'ont couté plus cher. J'en ai gardé quatre que je livrerai après un nettoyage et une rénovation vraiment necessaires. Toutes les gouges sont parties (à 3 € pièce),et presque tous les ciseaux ( à 2€). Comme quoi quand la camelotte est bonne , pas chère et les clients connaisseurs, ça part comme des petits pains... En plus j'avais refait une vingtaine de manches moches ou abimés donc ça en jetait pas mal.
Je fais ce matin le petit reportage promis: renovation un rabot Record n°4. J'ai eu deux rabots identiques de ce type correspondant apparemment à une serie spéciale soignée que je vois (ou que je remarque )pour la ptrmière fois, qui semble dater à vue de nez de la periode 1935 à 1950 mais je manque de documentation pour l'affirmer. Cette serie porte le sigle " SS" ( assez fâcheux je l'admets, mais bon c'est 100% anglais, les lettres ne sont pas du tout carrées, et ça doit signifier quelque chose d'honorable même si ce n'est pas "Securité Sociale" ).
A ce soir pour les photos.
(edit) Je vous presente donc la rénovation d'un rabot fonte système Stanley taille N°4, marque Record, serie SS. Il fonctionnait bien mais avait besoin d'un petit nettoyage et surtout j'avoue que ma curiosité était éveillée pas cette serie que je ne connaissais pas.
Disons tout de suite que ce rabot s'est averé de belle qualité et que son reglage est facile et precis, et son fonctionnement sans défaut. En revanche les poignées en hêtre avaient été teintées et vernies façon palissandre et en general je trouve cette finition franchement moches, et je la refais pour retablit l'aspect du bopis naturel que je prefere. En fait ici, mais après decapage et revernissage le resultat n'est terrible. La teinture avait penétré profondement par endroit a laissé un aspect assez "sale" du bois décapé qui se retrouve après finition. Cela dit on peut reponcer et reteinter en rouge foncé ( avec un melange d'acajoutine, et d'un peu de chicorée et de brou de noix), en refaisant simplement par dessus un vernis plus discret.
Bien la première chose à faire est de demonter le rabot.
J'aime bien pour ça utiliser des tournevis adaptés: trois en fait: Un très large pour la vis de contre fer:
Il faut generalement se le faire parce qu'on n'en trouve pas qui soient à la fois large, épais, mais aussi très court et de surcroit tant qu'à faire bon marché: on peut en faire un parfait en meulant une vieille mèche plate à bois) .
Il en faut un deuxième specifiquement pour l' écrou de laiton qui bloque les poignées sur leur tige filetée de fixation. Cet ecrou esr en metal tendre et facilement abîmé par un outil inadapté.
Il s'agit d' un tournevis ordinaire,si possible pas trop long, plutôt large ( moins que le premier) mais qu'il faut également meuler pour qu'il s'adapte exactement à l'écrou: trop petit, il abîme l'écrou, trop grand il abîme le bois. Il faut donc ajuster la largeur et l'épaisseur,mais aussi arrondir les bords pour qu'ls ne rayent pas le bois, et également meuler un petit creux central sur la face de la lame pour que celle-ci s'adapte bien à la fente, (le dessus de l'écrou étant bombé, un tournevis normal ne rentre pas à fond et s'appuie seulement sur la partie centrale de la fente).
Et un troisième tournevis standard, largeur et longueur moyenne, pour toutes les autres vis.
Vous avez le droit de trouver que je pinaille, mais je maintiens mon point de vue: certaines vis peuvent être difficiles à devisser, et si on les abîme, on est dans la galère: les vis sont toutes differentes (sauf quatre qui vont pas paires ) aucune n'a un filetage métrique: si vous les bousillez, vous ne pourrez pratiquement les remplacer qu'en cannibalisant un autre rabot.
Voila le rabot démonté.
Les seules choses que je n'ai pas demonté sont deux elements fixés sur le sabot : l'étrier qui transmet l'avance de la lame (qui est fixé par la goupille qui lui sert de pivot, facile à chasser avec un clou) et le levier de reglage latéral de la lame( qui est fixé par un rivet qui lui sert également de pivot). Normalement ces elements n'ont pas besoin d'être demontés (sauf dans le cas ou il faut rectifier un sabot mal usiné , mais dans ce cas l'option de jeter ce rabot est à considérer...).
La première chose que je regarde est la perpendicularité des joues par rapport à la semelle. Les joues sont presque toujouirs un peu "pincées" en dedans, mais moins la joue droite, probablement parce que le rabot étant parfois utilisé sur le coté pour recaler une pièce, le fabricant y est plus attentif. C'est le cas icin la joue gauche est a un bon degré hiors d'équerre
Alors que la joue droite (le rabot est retourné devant derrière) est presque correcte.
Dans le cas present je n'ai pas fait de rectification, pour une deformation mineure et quasi constante, c'est un peu illusoire, mais si la deformation est importante (plus d'un degré) on peut écarter les joues avec un coin de bois façonné sur mesure comme ceci (simulation) Je n'ai jamais trouvé de rabot avec les joues écartées, mais dans ce cas , évidemment il suffirait de les resserer dans un presse. Je n'ai encore jamais non plus brisé la fonte en deformant un rabot, mais... faites gaffe quand même!
C'est une solution pas très très precise mais simple et efficace (evidemment si vous êtes équipé pour rectifier le métal, vous pouvez faire mieux). Là encore je sui selectif à l'achat et j'évite d'acheter un rabot qui est vraiment hors d'équerre...
On va maintenant poncer la semelle sur une planche abrasive (papier abrasif collé sur panneau melaminé avec un colle spray. J'ai là aussi, lors de l'achat testé la planéité et l'absence de gauche de la semelle du rabot (avec un petit reglet et par bornoyage). Donc je sais qu'il n'y a pas un travail démesuré à faire. Lers traits de crayon feutre permettent de le confirmer:
Après debut de ponçage , on voit qu'il existe un très léger creux en avant de lumière de la lame ( du à l'usure, car la fonte s'use aussi !) Ce creux est plutôt nuisible mais il est ici très minime. Il ya un deuxième creux en arrière de la lumière, lui-aussi assez habituel, et lui qui serait plutôt benefique .
Pour le ponçage je remonte les poignées qui sont pratiques pour donner le mouvement (mouvement de rabotage d'avant en arrère, en maintenant la semelle bien à plat, avec pression égale sur les deux bords) . En revanche je ne crois pas utile, je l'ai dejà dit, de remonter le sabot et la lame: sur ce type de rabot la forme de la semelle ne change pas que le rabot soit sous tension ou pas , (tous les efforts portant sur le sabot qui est pratiquement indeformable)
L'ensemble de la semelle est maintenant uniformement abrasée et donc en principe plane? Ca a pris ici dix bonnes minutes d'exercice assez intense ( je ponce, donc je sue, dit l'aphorisme de menuisier!). On est passé ensuite aux aux abrasifs deplus en plus fins avec des temps de ponçages de plus en plus courts. Voila le resultat final après l'abrasif 320:
En principe je ne vais pas plus loinque le 320 ou 400 : l'aspect est agreable et la glisse parfaite. Mais dans certtains cas on peut decider d'aller plus loins et de faire une finition polie "flashy" mais celà necrssite souvent le recours aux feutres de polissage rotatifs. voilà ce que ça donne sur un petit rabot Norris ( là on est plud dans la bijouterie que dans l'outillage!)
La suite à demain, si vous le voulez bien!
Vincent
Hier, reunion trimestrielle de mon association de boiseux: mes outils ont été devalisés! tous les rabots ont été vendus en l'état ( 25 € pour la plupart, 30€ pour deux beaux Stanley n°4 d'avant 1914, les plus recherchés, et jusqu'à 40 € pour les trois grands qui m'ont couté plus cher. J'en ai gardé quatre que je livrerai après un nettoyage et une rénovation vraiment necessaires. Toutes les gouges sont parties (à 3 € pièce),et presque tous les ciseaux ( à 2€). Comme quoi quand la camelotte est bonne , pas chère et les clients connaisseurs, ça part comme des petits pains... En plus j'avais refait une vingtaine de manches moches ou abimés donc ça en jetait pas mal.
Je fais ce matin le petit reportage promis: renovation un rabot Record n°4. J'ai eu deux rabots identiques de ce type correspondant apparemment à une serie spéciale soignée que je vois (ou que je remarque )pour la ptrmière fois, qui semble dater à vue de nez de la periode 1935 à 1950 mais je manque de documentation pour l'affirmer. Cette serie porte le sigle " SS" ( assez fâcheux je l'admets, mais bon c'est 100% anglais, les lettres ne sont pas du tout carrées, et ça doit signifier quelque chose d'honorable même si ce n'est pas "Securité Sociale" ).
A ce soir pour les photos.
(edit) Je vous presente donc la rénovation d'un rabot fonte système Stanley taille N°4, marque Record, serie SS. Il fonctionnait bien mais avait besoin d'un petit nettoyage et surtout j'avoue que ma curiosité était éveillée pas cette serie que je ne connaissais pas.
Disons tout de suite que ce rabot s'est averé de belle qualité et que son reglage est facile et precis, et son fonctionnement sans défaut. En revanche les poignées en hêtre avaient été teintées et vernies façon palissandre et en general je trouve cette finition franchement moches, et je la refais pour retablit l'aspect du bopis naturel que je prefere. En fait ici, mais après decapage et revernissage le resultat n'est terrible. La teinture avait penétré profondement par endroit a laissé un aspect assez "sale" du bois décapé qui se retrouve après finition. Cela dit on peut reponcer et reteinter en rouge foncé ( avec un melange d'acajoutine, et d'un peu de chicorée et de brou de noix), en refaisant simplement par dessus un vernis plus discret.
Bien la première chose à faire est de demonter le rabot.
J'aime bien pour ça utiliser des tournevis adaptés: trois en fait: Un très large pour la vis de contre fer:
Il faut generalement se le faire parce qu'on n'en trouve pas qui soient à la fois large, épais, mais aussi très court et de surcroit tant qu'à faire bon marché: on peut en faire un parfait en meulant une vieille mèche plate à bois) .
Il en faut un deuxième specifiquement pour l' écrou de laiton qui bloque les poignées sur leur tige filetée de fixation. Cet ecrou esr en metal tendre et facilement abîmé par un outil inadapté.
Il s'agit d' un tournevis ordinaire,si possible pas trop long, plutôt large ( moins que le premier) mais qu'il faut également meuler pour qu'il s'adapte exactement à l'écrou: trop petit, il abîme l'écrou, trop grand il abîme le bois. Il faut donc ajuster la largeur et l'épaisseur,mais aussi arrondir les bords pour qu'ls ne rayent pas le bois, et également meuler un petit creux central sur la face de la lame pour que celle-ci s'adapte bien à la fente, (le dessus de l'écrou étant bombé, un tournevis normal ne rentre pas à fond et s'appuie seulement sur la partie centrale de la fente).
Et un troisième tournevis standard, largeur et longueur moyenne, pour toutes les autres vis.
Vous avez le droit de trouver que je pinaille, mais je maintiens mon point de vue: certaines vis peuvent être difficiles à devisser, et si on les abîme, on est dans la galère: les vis sont toutes differentes (sauf quatre qui vont pas paires ) aucune n'a un filetage métrique: si vous les bousillez, vous ne pourrez pratiquement les remplacer qu'en cannibalisant un autre rabot.
Voila le rabot démonté.
Les seules choses que je n'ai pas demonté sont deux elements fixés sur le sabot : l'étrier qui transmet l'avance de la lame (qui est fixé par la goupille qui lui sert de pivot, facile à chasser avec un clou) et le levier de reglage latéral de la lame( qui est fixé par un rivet qui lui sert également de pivot). Normalement ces elements n'ont pas besoin d'être demontés (sauf dans le cas ou il faut rectifier un sabot mal usiné , mais dans ce cas l'option de jeter ce rabot est à considérer...).
La première chose que je regarde est la perpendicularité des joues par rapport à la semelle. Les joues sont presque toujouirs un peu "pincées" en dedans, mais moins la joue droite, probablement parce que le rabot étant parfois utilisé sur le coté pour recaler une pièce, le fabricant y est plus attentif. C'est le cas icin la joue gauche est a un bon degré hiors d'équerre
Alors que la joue droite (le rabot est retourné devant derrière) est presque correcte.
Dans le cas present je n'ai pas fait de rectification, pour une deformation mineure et quasi constante, c'est un peu illusoire, mais si la deformation est importante (plus d'un degré) on peut écarter les joues avec un coin de bois façonné sur mesure comme ceci (simulation) Je n'ai jamais trouvé de rabot avec les joues écartées, mais dans ce cas , évidemment il suffirait de les resserer dans un presse. Je n'ai encore jamais non plus brisé la fonte en deformant un rabot, mais... faites gaffe quand même!
C'est une solution pas très très precise mais simple et efficace (evidemment si vous êtes équipé pour rectifier le métal, vous pouvez faire mieux). Là encore je sui selectif à l'achat et j'évite d'acheter un rabot qui est vraiment hors d'équerre...
On va maintenant poncer la semelle sur une planche abrasive (papier abrasif collé sur panneau melaminé avec un colle spray. J'ai là aussi, lors de l'achat testé la planéité et l'absence de gauche de la semelle du rabot (avec un petit reglet et par bornoyage). Donc je sais qu'il n'y a pas un travail démesuré à faire. Lers traits de crayon feutre permettent de le confirmer:
Après debut de ponçage , on voit qu'il existe un très léger creux en avant de lumière de la lame ( du à l'usure, car la fonte s'use aussi !) Ce creux est plutôt nuisible mais il est ici très minime. Il ya un deuxième creux en arrière de la lumière, lui-aussi assez habituel, et lui qui serait plutôt benefique .
Pour le ponçage je remonte les poignées qui sont pratiques pour donner le mouvement (mouvement de rabotage d'avant en arrère, en maintenant la semelle bien à plat, avec pression égale sur les deux bords) . En revanche je ne crois pas utile, je l'ai dejà dit, de remonter le sabot et la lame: sur ce type de rabot la forme de la semelle ne change pas que le rabot soit sous tension ou pas , (tous les efforts portant sur le sabot qui est pratiquement indeformable)
L'ensemble de la semelle est maintenant uniformement abrasée et donc en principe plane? Ca a pris ici dix bonnes minutes d'exercice assez intense ( je ponce, donc je sue, dit l'aphorisme de menuisier!). On est passé ensuite aux aux abrasifs deplus en plus fins avec des temps de ponçages de plus en plus courts. Voila le resultat final après l'abrasif 320:
En principe je ne vais pas plus loinque le 320 ou 400 : l'aspect est agreable et la glisse parfaite. Mais dans certtains cas on peut decider d'aller plus loins et de faire une finition polie "flashy" mais celà necrssite souvent le recours aux feutres de polissage rotatifs. voilà ce que ça donne sur un petit rabot Norris ( là on est plud dans la bijouterie que dans l'outillage!)
La suite à demain, si vous le voulez bien!
Vincent
Dernière édition par vincent91 le Dim 24 Mar 2013 - 21:21, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Salut Vincent,
Tu veux une réponse?
SS = Stanley System
Why not, of course!!!
Tu veux une réponse?
SS = Stanley System
Why not, of course!!!
Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci de la precision Phil
J'avoue que je n'y aurais pas pensé... En fait on peut dire que tous les rabots Record sont des "Stanley Systèm" mais donc cette série se signale en l'imprimant dans la fonte .
J'avoue que je n'y aurais pas pensé... En fait on peut dire que tous les rabots Record sont des "Stanley Systèm" mais donc cette série se signale en l'imprimant dans la fonte .
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Ave
A demain pour un nouvel épisode du roman de Rabot.
A demain pour un nouvel épisode du roman de Rabot.
niaproun- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonsoir Vincent
Vraiment super !!! J'adore ! J'en redemande, du talent au service de ces beaux outils !!!
Merci Vincent !! Pierre
Vraiment super !!! J'adore ! J'en redemande, du talent au service de ces beaux outils !!!
Merci Vincent !! Pierre
pili- Modérateur
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonsoir,
c'est pas original, mais je pense la meme chose que Pierre....
allez au lit !!!
Cordialement,
fredm
c'est pas original, mais je pense la meme chose que Pierre....
allez au lit !!!
Cordialement,
fredm
FredM- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci de vos louanges, que mon âme delicate goûte comme le lait et le miel, et qui incitent mes grosses mains de cul-terreux à replonger dans le cambouis.
Continuons la renovation de la semelle: Je ponce à la toile émeri le rebord des joues ce qui élimine la peinture écaillée qui s'y trouve et donne un aspect net ( petite atteinte à la peinture ou "japan" du rabot mais acceptable pour les puristes, comme étant une restauration d'usage).
Pour le "japan", cette peinture laquée de l'interieur du rabot, j'en fais le moins possible: je l'ai juste passée à l'huile . J'ai oublié de dire qu'au départ, après démontage, si les les pièces sont très encrassées ou rouillées, je les nettoie d'abord à l'eau chaude, détergent vaisselle et brosse à dent, ou plus simplement en les passant au lave-vaisselle. Séchage au pistolet à air chaud et protection par huile de camelia, ou vaseline fluide ou WD40.Ici j'ai juste brossé la poussière et huilé pour raviver la couleur.
Je ponce les têtes de vis toujours un peu rouillées
.
Je ponce également et je polis au feutre rotatif les écrous de laiton qui fixent les poignées, du moins leur face apparente (vous comprenez pourquoi je n'aime pas esquinter ces écrous avec un tournevis inadapté).
Je lubrifie les trous de vis et les vis en les remettant en place à mesure.
Je ponce également le fer, le contrefer (cap-iron ou chip-breaker) et le presseur (lever-cap), mais uniquement à l'abrasif fin (150 et 320 je crois).La paille de fer n'est pas mal non plus pour ça. Attention à deux choses: ne pas effacer les inscriptions du fabricant sur ces pièces par un ponçage trop poussé et ne pas poncer les pièces qui ont été "nickelées" ou plutôt chromées comme en dit de nos jours(je pense que ce revêtement devait être un mélange de chrome et de nickel, c'est en fait du plaqué inox à une époque ou l'inox massif était cher et sans les qualités métallurgiques voulues.
Le "chromage-nickelage" est devenu une finition standard pour le presseur et son levier à partir des années 1933-1935 environ, et temoigne, il faut le dire d'une baisse de la qualité genérale de l'usinage. Néanmoins les règles de la conservation imposent de respecter au maximum l'apparence et les éléments d'un objet ancien et il est préférable si on le peut d'utiliser un rénovant pour chromes de voiture plutôt qu'un décapage complet. Mais bien sûr ce point de vue est plus celui d'un collectionneur que celui d'un utilisateur. Il m'est arrivé sur un rabot très commun, loin de la pièce de musée, et dont le chromage était vraiment pourri de rouille et s'en allait par lambeaux, de poncer agressivement la couche de chrome pour obtenir une surface d'acier poli, très douce et agréable à l'oeil sinon conforme à l'aspect d'origine.
L'ajustage du contrefer contre le fer doit être précis: le bord du contrefer doit contacter le fer sur toute sa largeur et doit donc, être rectiligne, perpendiculaire, avec un contact limité à la partie la plus avancée de son bord: en effet le plus fin copeau qui s'introduirait entre les deux éléments est l' amorce d'un "bourrage" (blocage de la lumière par les copeaux).
Il faut donc "affûter" le contre-fer en le ponçant sur le rebord de la planche abrasive comme ceci:
Bien entendu on passe ensuite un petit coup de toile emeri fine sur le rebord ainsi créé, afin de ne pas se couper en manipulant cette pièce par la suite.
Dans le cas present le levier de réglage latéral de la lame avait trop de jeu, le rivet s'étant desseré. Je vais donner un coup de marteau sur ce rivet pour le resserrer. Pour frapper précisement et une seule fois sur ce rivet je dispose la pièce sur une enclume, en l'occurrence le coin d'un gros marteau (sur lequel seul le rivet porte), je me sers de la panne d'un deuxième petit marteau comme d'un burin, et je frappe avec un troisième marteau ( comme quoi ça sert parfois d'avoir un peu trop d'outils!).
Passons à l'affutage de la lame.
Toutes les techniques d'affûtage sont bonnes dès lors qu'elles fonctionnent pour vous. Pour ma part, sans être exclusif, j'utilise volontiers la méthode Dunbar d'affûtage aux papiers abrasifs ( Mike Dunbar, chaisier Windsor célèbre a eu le premier l'idée de coller de grandes bandes d'abrasifs de grains différents sur un support plan, dur, facile à manipuler ) Comme j'ai déjà sorti ma planche abrasive je ne vais pas m'en priver! Je suis pointilleux sur la géometrie du biseau. Et en l'occurrence ici ni l' angle d'incidence ni sa perpendiculaire du tanchant ne sont plus bons, et je vais donc refaire le biseau complètement. J'utilise un guide d'affûtage pour maintenir la lame à l'angle recommandé soit 25° (l'angle n'est pas crucial au degré près, néanmoins mais il doit être constant) Mon guide préféré est le guide "Eclipse", un guide très simple à pressage latéral de la lame. La marque Eclipse n'existe plus mais divers distributeurs (Gaignard Millon, Bordet, Axminster...) vendent des copies conformes qu'on peut trouver autour de 10 Euros. Je crains qu'on ne voie pas beaucoup le guide sur cette photo, mais vous avez une idée du geste...
On voit peut-être mieux le guide sur cette photo
La longueur dont il faut faire depasser la lame du gabarit pour obtenir un angle de biseau est inscrite sur le guide pour les angles courants, 25° ou 30°.
Vous notez peut-être que sur ce cliché la planche du fer (le coté de la lame opposé au biseau) a dejà été un peu poncée: je me suis un peu mélangé dans les photos, mais en fait l'ordre des deux opérations, biseau puis planche ou l'inverse, est indifférent.
Refaire tout le biseau peut être assez long s'il ya beaucoup de métal à retirer. Mais cette méthode abrasif + guide d'affûtage est très sûre, sans risque de ratage ou d'échauffement du métal, du moins au point de dé-tremper l'acier. Donc prenez patience, surveillez la progression par la vue et le toucher. Sur la fin un "morfil" , c'est-à- dire un filament, une fine barbe d'acier apparaît sur le tranchant. Il se voit bien à la loupe mais surtout il se sent avec le doigt. Ce morfil signifie que l'abrasion a atteint le tranchant. Quand le morfil est complet, et occupe route la largeur du tranchant, votre biseau est achevé.
vous pouvez alors, et alors seulement, "monter" les grains d' abrasifs, en passant sur des grains de plus en plus fin depuis disons le grain 80 utilisé en premier jusqu'au grain le plus fin compreis entre 1200 et 2500 (abrasif de carrossier). J'utilise habituellement quatre grains differents , par exemple 80, 120, 360 et 1500, mais il n'y rien d'impératif dans le nombre et les numéros des grains, on peut utiliser entre 3 et 6 grains et les échelonner différemment . Plus on a de grains intermédiaires moins on fait de mouvements à faire sur chacun. Ici quatre ou cinq mouvements rois ou quatre mouvements par grain abrasif sont habituellement suffisants. Pour le polissage final ( sur l'abrasif le plus fin,donc ici 1500) je vous conseille d'augmenter un peu l'angle du biseau: pour cela il suffit de reculer la lame de 3 ou 4 mm dans le gabarit, ce qui fait passer l'angle par exemple de 25 à 26 ° environ. ainsi on va beaucoup plus vite pour ce polissage final, puisqu'on ne polit qu'une toute petite zone du biseau .
C'est ce le même geste, augmenter l'angle du biseau lors du polissage final qui crée le fameux"biseau secondaire" qui fait l'objet de discussions passionnées entre spécialistes. Ce n'est pas vraiment une nouveauté même si le guide d'affûtage a rendu son obtention plus facile et réguliere . C'est le geste empirique que font machinalement les vieux routiers de l'affûtage qui affilent leurs outils sur une pierre à main levée: ils ne polissent qu'un toute petite portion du biseau proche du tranchant, ce qui va très vite , mais qui demande un bon coup de main! Car à main levée il est facile de se planter, c'est le cas de le dire! Si l'angle est trop faible vous ne polissez pas le tranchant et vous n'affûtez rien du tout, et si l'angle est trop fort, vous plantez le tranchant qui peut être detruit instantanément.
Vous avez donc obtenu un biseau parfaitement poli et parfaitement rectiligne et qui coupe litteralement "rasoir" (peut être pas le rasoir qui va chercher le poil sous la peau mais ça coupe les poils quand même)
Maintenant il faut donner au tranchant du fer une légère convexité. Elle est souhaitable pour la majorité des rabots, avec des exceptions. Elle a pour conséquence que le copeau enlevé par le rabot est un poil plus épais au centre que sur les bords, ce qui a deux intérêts:
1- éviter que les bords de la lame rayent le bois et permettre une parfaite régularité de la finition du bois en faisant chevaucher les passes de rabot.
2- permet des ajustages fins précis , en jouant sur la portion de lame qui attaque le bois ce qui permet par exemple de remettre facilement le chant d'une planche à l'équerre .
Cette convexité doit être minime: un dixième de mm au maximum. Je vise pour ma part plutôt 3 à 4 centièmes selon ce que j'ai appris avec l'ébeniste anglais David Charlesworth. Cette convexité n'est pas mesurable, à peine decelable à la loupe, mais ses effets sont sensibles à l'usage: ça se voit très bien quand on fait un copeau fin . On réalise cette convexité en quelques secondes: lors des deux ou trois dernières passes de polissage du biseau , avec le gabarit, sur l'abrasif le plus fin (ici 1500) on exerce la pression sur un des angles de la lame puis sur l'autre.
Je fais deux passages en appuyant sur l'angle gauche.
Puis deux passages en appuyant sur l'angle droit
On passe ensuite au polissage de la planche ( ce qui, je l'ai dit, peut être fait en premier, ou même en alternant les deux côtés biseau et planche quand on affûte sans gabarit). Pour cela on enlève le gabarit, on plaque la moitié anvant de la planche sur l'abrasif le plus gros, on appuie bien à plat avec la paume, et on déplace le fer sur l'abrasif avec le mouvement qu'on veut, et on regarde l'effet produit:
Vous voyez que les stries d'abrasion vont ici jusqu'au tranchant, ce qui est parfait et traduit une lame bien plane.
Mais souvent la planche est un peu bombée, c'est fréquent sur les lames anciennes. Dans ce cas il n'est pas possible de polir le tranchant sans "tricher", c'est à dire sans soulever un peu la lame et décoller la planche de la surface abrasive: si on ne polit pas le tranchant le fer ne coupera pas! Le probleme est que ce geste aggrave progressivement le défaut de planéité de la planche. Certes ce défaut n'est pas aussi grave pour une lame de rabot que pour un ciseau à bois (si un ciseau a une planche vraiment bombée, il est bon à jeter) mais il est néanmoins génant. Il n'est pas génant pour la qualité de coupe, mais il peut gêner le maintien de la lame si la "bosse" fait pivot, surtout avec les lames haut de gamme, épaisses et rigides ou les lames de rabot à angle faible et biseau inversé ("bevel up").
Donc lorsqu'on ne peut l'éviter et qu'il faut soulever la planche pour affuter jusqu'au bord tranchant, je conseille le truc de la règle ("ruler trick") du même David Charlesworth, adopté maintenant dans le monde entier (la France est un peu en retard). Le truc consiste à soulever la planche du fer d'une façon minime, calibrée, et reproductible en intercalant un réglet fin entre la planche abraive et le fer, lors de la dernière phase de polissage de la planche de la lame . Ce truc du reglet marche aussi bien quand on affute sur du papier abrasif que quand on affûte sur une pierre japonaise. . On crée ainsi délibérément un "contre-biseau" c'est à dire un biseau du coté de la planche. Normalement c'est une hérésie de faire ça, mais dans le cs d'une lame de rabot c'est autorisé car ce contre-biseau n'affecte en rien ma qualité de la coupe et de surcroit il est ici bien calibré et très minime.
Attention, ce coup du reglet n'est autorisé que sur un lame de rabot , il reste à proscrire sur une lame de ciseau à bois ou même une légère convexité de la "planche" affecte la precision de la coupe (et est de surcroit difficile ou impossible à rattraper).
On voit à peu près j'espère le resultat obtenu sut le tranchand qui a été passé au crayon feutre
Continuons la renovation de la semelle: Je ponce à la toile émeri le rebord des joues ce qui élimine la peinture écaillée qui s'y trouve et donne un aspect net ( petite atteinte à la peinture ou "japan" du rabot mais acceptable pour les puristes, comme étant une restauration d'usage).
Pour le "japan", cette peinture laquée de l'interieur du rabot, j'en fais le moins possible: je l'ai juste passée à l'huile . J'ai oublié de dire qu'au départ, après démontage, si les les pièces sont très encrassées ou rouillées, je les nettoie d'abord à l'eau chaude, détergent vaisselle et brosse à dent, ou plus simplement en les passant au lave-vaisselle. Séchage au pistolet à air chaud et protection par huile de camelia, ou vaseline fluide ou WD40.Ici j'ai juste brossé la poussière et huilé pour raviver la couleur.
Je ponce les têtes de vis toujours un peu rouillées
.
Je ponce également et je polis au feutre rotatif les écrous de laiton qui fixent les poignées, du moins leur face apparente (vous comprenez pourquoi je n'aime pas esquinter ces écrous avec un tournevis inadapté).
Je lubrifie les trous de vis et les vis en les remettant en place à mesure.
Je ponce également le fer, le contrefer (cap-iron ou chip-breaker) et le presseur (lever-cap), mais uniquement à l'abrasif fin (150 et 320 je crois).La paille de fer n'est pas mal non plus pour ça. Attention à deux choses: ne pas effacer les inscriptions du fabricant sur ces pièces par un ponçage trop poussé et ne pas poncer les pièces qui ont été "nickelées" ou plutôt chromées comme en dit de nos jours(je pense que ce revêtement devait être un mélange de chrome et de nickel, c'est en fait du plaqué inox à une époque ou l'inox massif était cher et sans les qualités métallurgiques voulues.
Le "chromage-nickelage" est devenu une finition standard pour le presseur et son levier à partir des années 1933-1935 environ, et temoigne, il faut le dire d'une baisse de la qualité genérale de l'usinage. Néanmoins les règles de la conservation imposent de respecter au maximum l'apparence et les éléments d'un objet ancien et il est préférable si on le peut d'utiliser un rénovant pour chromes de voiture plutôt qu'un décapage complet. Mais bien sûr ce point de vue est plus celui d'un collectionneur que celui d'un utilisateur. Il m'est arrivé sur un rabot très commun, loin de la pièce de musée, et dont le chromage était vraiment pourri de rouille et s'en allait par lambeaux, de poncer agressivement la couche de chrome pour obtenir une surface d'acier poli, très douce et agréable à l'oeil sinon conforme à l'aspect d'origine.
L'ajustage du contrefer contre le fer doit être précis: le bord du contrefer doit contacter le fer sur toute sa largeur et doit donc, être rectiligne, perpendiculaire, avec un contact limité à la partie la plus avancée de son bord: en effet le plus fin copeau qui s'introduirait entre les deux éléments est l' amorce d'un "bourrage" (blocage de la lumière par les copeaux).
Il faut donc "affûter" le contre-fer en le ponçant sur le rebord de la planche abrasive comme ceci:
Bien entendu on passe ensuite un petit coup de toile emeri fine sur le rebord ainsi créé, afin de ne pas se couper en manipulant cette pièce par la suite.
Dans le cas present le levier de réglage latéral de la lame avait trop de jeu, le rivet s'étant desseré. Je vais donner un coup de marteau sur ce rivet pour le resserrer. Pour frapper précisement et une seule fois sur ce rivet je dispose la pièce sur une enclume, en l'occurrence le coin d'un gros marteau (sur lequel seul le rivet porte), je me sers de la panne d'un deuxième petit marteau comme d'un burin, et je frappe avec un troisième marteau ( comme quoi ça sert parfois d'avoir un peu trop d'outils!).
Passons à l'affutage de la lame.
Toutes les techniques d'affûtage sont bonnes dès lors qu'elles fonctionnent pour vous. Pour ma part, sans être exclusif, j'utilise volontiers la méthode Dunbar d'affûtage aux papiers abrasifs ( Mike Dunbar, chaisier Windsor célèbre a eu le premier l'idée de coller de grandes bandes d'abrasifs de grains différents sur un support plan, dur, facile à manipuler ) Comme j'ai déjà sorti ma planche abrasive je ne vais pas m'en priver! Je suis pointilleux sur la géometrie du biseau. Et en l'occurrence ici ni l' angle d'incidence ni sa perpendiculaire du tanchant ne sont plus bons, et je vais donc refaire le biseau complètement. J'utilise un guide d'affûtage pour maintenir la lame à l'angle recommandé soit 25° (l'angle n'est pas crucial au degré près, néanmoins mais il doit être constant) Mon guide préféré est le guide "Eclipse", un guide très simple à pressage latéral de la lame. La marque Eclipse n'existe plus mais divers distributeurs (Gaignard Millon, Bordet, Axminster...) vendent des copies conformes qu'on peut trouver autour de 10 Euros. Je crains qu'on ne voie pas beaucoup le guide sur cette photo, mais vous avez une idée du geste...
On voit peut-être mieux le guide sur cette photo
La longueur dont il faut faire depasser la lame du gabarit pour obtenir un angle de biseau est inscrite sur le guide pour les angles courants, 25° ou 30°.
Vous notez peut-être que sur ce cliché la planche du fer (le coté de la lame opposé au biseau) a dejà été un peu poncée: je me suis un peu mélangé dans les photos, mais en fait l'ordre des deux opérations, biseau puis planche ou l'inverse, est indifférent.
Refaire tout le biseau peut être assez long s'il ya beaucoup de métal à retirer. Mais cette méthode abrasif + guide d'affûtage est très sûre, sans risque de ratage ou d'échauffement du métal, du moins au point de dé-tremper l'acier. Donc prenez patience, surveillez la progression par la vue et le toucher. Sur la fin un "morfil" , c'est-à- dire un filament, une fine barbe d'acier apparaît sur le tranchant. Il se voit bien à la loupe mais surtout il se sent avec le doigt. Ce morfil signifie que l'abrasion a atteint le tranchant. Quand le morfil est complet, et occupe route la largeur du tranchant, votre biseau est achevé.
vous pouvez alors, et alors seulement, "monter" les grains d' abrasifs, en passant sur des grains de plus en plus fin depuis disons le grain 80 utilisé en premier jusqu'au grain le plus fin compreis entre 1200 et 2500 (abrasif de carrossier). J'utilise habituellement quatre grains differents , par exemple 80, 120, 360 et 1500, mais il n'y rien d'impératif dans le nombre et les numéros des grains, on peut utiliser entre 3 et 6 grains et les échelonner différemment . Plus on a de grains intermédiaires moins on fait de mouvements à faire sur chacun. Ici quatre ou cinq mouvements rois ou quatre mouvements par grain abrasif sont habituellement suffisants. Pour le polissage final ( sur l'abrasif le plus fin,donc ici 1500) je vous conseille d'augmenter un peu l'angle du biseau: pour cela il suffit de reculer la lame de 3 ou 4 mm dans le gabarit, ce qui fait passer l'angle par exemple de 25 à 26 ° environ. ainsi on va beaucoup plus vite pour ce polissage final, puisqu'on ne polit qu'une toute petite zone du biseau .
C'est ce le même geste, augmenter l'angle du biseau lors du polissage final qui crée le fameux"biseau secondaire" qui fait l'objet de discussions passionnées entre spécialistes. Ce n'est pas vraiment une nouveauté même si le guide d'affûtage a rendu son obtention plus facile et réguliere . C'est le geste empirique que font machinalement les vieux routiers de l'affûtage qui affilent leurs outils sur une pierre à main levée: ils ne polissent qu'un toute petite portion du biseau proche du tranchant, ce qui va très vite , mais qui demande un bon coup de main! Car à main levée il est facile de se planter, c'est le cas de le dire! Si l'angle est trop faible vous ne polissez pas le tranchant et vous n'affûtez rien du tout, et si l'angle est trop fort, vous plantez le tranchant qui peut être detruit instantanément.
Vous avez donc obtenu un biseau parfaitement poli et parfaitement rectiligne et qui coupe litteralement "rasoir" (peut être pas le rasoir qui va chercher le poil sous la peau mais ça coupe les poils quand même)
Maintenant il faut donner au tranchant du fer une légère convexité. Elle est souhaitable pour la majorité des rabots, avec des exceptions. Elle a pour conséquence que le copeau enlevé par le rabot est un poil plus épais au centre que sur les bords, ce qui a deux intérêts:
1- éviter que les bords de la lame rayent le bois et permettre une parfaite régularité de la finition du bois en faisant chevaucher les passes de rabot.
2- permet des ajustages fins précis , en jouant sur la portion de lame qui attaque le bois ce qui permet par exemple de remettre facilement le chant d'une planche à l'équerre .
Cette convexité doit être minime: un dixième de mm au maximum. Je vise pour ma part plutôt 3 à 4 centièmes selon ce que j'ai appris avec l'ébeniste anglais David Charlesworth. Cette convexité n'est pas mesurable, à peine decelable à la loupe, mais ses effets sont sensibles à l'usage: ça se voit très bien quand on fait un copeau fin . On réalise cette convexité en quelques secondes: lors des deux ou trois dernières passes de polissage du biseau , avec le gabarit, sur l'abrasif le plus fin (ici 1500) on exerce la pression sur un des angles de la lame puis sur l'autre.
Je fais deux passages en appuyant sur l'angle gauche.
Puis deux passages en appuyant sur l'angle droit
On passe ensuite au polissage de la planche ( ce qui, je l'ai dit, peut être fait en premier, ou même en alternant les deux côtés biseau et planche quand on affûte sans gabarit). Pour cela on enlève le gabarit, on plaque la moitié anvant de la planche sur l'abrasif le plus gros, on appuie bien à plat avec la paume, et on déplace le fer sur l'abrasif avec le mouvement qu'on veut, et on regarde l'effet produit:
Vous voyez que les stries d'abrasion vont ici jusqu'au tranchant, ce qui est parfait et traduit une lame bien plane.
Mais souvent la planche est un peu bombée, c'est fréquent sur les lames anciennes. Dans ce cas il n'est pas possible de polir le tranchant sans "tricher", c'est à dire sans soulever un peu la lame et décoller la planche de la surface abrasive: si on ne polit pas le tranchant le fer ne coupera pas! Le probleme est que ce geste aggrave progressivement le défaut de planéité de la planche. Certes ce défaut n'est pas aussi grave pour une lame de rabot que pour un ciseau à bois (si un ciseau a une planche vraiment bombée, il est bon à jeter) mais il est néanmoins génant. Il n'est pas génant pour la qualité de coupe, mais il peut gêner le maintien de la lame si la "bosse" fait pivot, surtout avec les lames haut de gamme, épaisses et rigides ou les lames de rabot à angle faible et biseau inversé ("bevel up").
Donc lorsqu'on ne peut l'éviter et qu'il faut soulever la planche pour affuter jusqu'au bord tranchant, je conseille le truc de la règle ("ruler trick") du même David Charlesworth, adopté maintenant dans le monde entier (la France est un peu en retard). Le truc consiste à soulever la planche du fer d'une façon minime, calibrée, et reproductible en intercalant un réglet fin entre la planche abraive et le fer, lors de la dernière phase de polissage de la planche de la lame . Ce truc du reglet marche aussi bien quand on affute sur du papier abrasif que quand on affûte sur une pierre japonaise. . On crée ainsi délibérément un "contre-biseau" c'est à dire un biseau du coté de la planche. Normalement c'est une hérésie de faire ça, mais dans le cs d'une lame de rabot c'est autorisé car ce contre-biseau n'affecte en rien ma qualité de la coupe et de surcroit il est ici bien calibré et très minime.
Attention, ce coup du reglet n'est autorisé que sur un lame de rabot , il reste à proscrire sur une lame de ciseau à bois ou même une légère convexité de la "planche" affecte la precision de la coupe (et est de surcroit difficile ou impossible à rattraper).
On voit à peu près j'espère le resultat obtenu sut le tranchand qui a été passé au crayon feutre
Dernière édition par vincent91 le Mer 1 Juin 2016 - 19:38, édité 10 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
bonjour a tous
toujours aussi passionnant de suivre tes explications Vincent
j'ai fait quelques recherche sur les rabots Record SS et j'ai trouvé ceci Record No. 04 1/2C-SS Smooth Plane
bon je ne parle pas vraiment anglais alors j'ai une traduction sur Google (un petit passage qui m'a interpellé)
les lettres "SS" signifie Stay set ... ???
j'ai trouvé ça aussi ... Record hand planes
vivement la suite
A+
toujours aussi passionnant de suivre tes explications Vincent
j'ai fait quelques recherche sur les rabots Record SS et j'ai trouvé ceci Record No. 04 1/2C-SS Smooth Plane
bon je ne parle pas vraiment anglais alors j'ai une traduction sur Google (un petit passage qui m'a interpellé)
et si j'ai bien compris, la semelle d'un rabot Record SS est rainurée ... non ???Le 04 1/2C SS plan lisse était exactement le même que le 04 1/2, sauf qu'elle avait une base en carton ondulé et les lettres «SS» jeté dans le bouchon levier au-dessus du trou de la vis.
les lettres "SS" signifie Stay set ... ???
j'ai trouvé ça aussi ... Record hand planes
j'ai eu ce problème sur le rabot que je me suis fabriqué et j'ai résolu le problème de la même façon et aujourd'hui ça roule nickel...vincent91 a écrit:
L'ajustage du contrefer contre le fer doit être précis: le bord du contrefer doit contacter le fer sur toute sa longueur , donc être bien rectiligne et perpendiculaire, et le contact doit se faire seulement à la partie avancéedu contrefer, car le plus fin copeau qui s'introduirait entre les deux element est une source immédiate de "bourrage" (blocage de la lumière par accumulation des copeaux)
vivement la suite
A+
Dernière édition par Nayls le Lun 25 Mar 2013 - 12:06, édité 1 fois
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Nayls
Quelqu'un (je sais plus qui je n'ai pas le post sous les yeux) m'a dit que le sens des lettres SS serait "Stanley System", ce qui pouvait avoir du sens lors du lancement de la route nouvelle marque Record vers 1933 ou 1934, je crois, car en Angleterre on n'était pas familiarisé avec les rabots en fonte de ce type. Mais ça pourrait effectivement aussi pouvoir dire "Stay Set" c'est à dire "gardant son reglage".
L'exemple que tu donnes semble decrire des variantes des modèles srandards de la serie des rabots d'établi Stanley, qui sont numérotés de 1 à 8 par taille croissante, numérotation reprise par la plupart des fabricants de rabots de ce type.
La fraction 1/2 ajoutée à un numero (ici n° 4 1/2) designe un rabot plus large mais de même longueur que le numéro en question.
Certaines semelles de rabots étaient rainurées ou si l'on veut, ondulées, en anglais "corrugated". C'était censer diminuer la friction de la semelle. Les rabots de ce type étaient signalés par la lettre C après le numéro.
Le fabricant anglais Record a fait beaucoup de rabots de type 1/2 (donc des 4 1/2, 5 1/2, etc. plus larges que les modèles normaux), la clientèle anglaise étant habiruée à des rabots lourds. Il les apellait de la mêm façon que Stanley. Il a fait aussi quelques rabots à semelles ondulées, beaucoup moins que Stanley, la mode étant dejà passée, et ru m'apprends qu'ils adoptaient également la nomenclature Stanley: un n°4 1/2 SS est rabot de la longuuer d'un n° 4 usuel mais plus large, le tout dans lcette serie spéciale SS. Et un numero 4 1/2 C difere du n° 4 1/2 parce qu'il a une semelle rainurée.(Le mot "corrugated" sous entendu cardboard, carton, désigne aussi le carton ondulé d'où le resultat bizarre de la traduction google).
Edit: je viens de piger d'après les schémas la signification de ce SS qui veut bien dire "Stay Set"", c'est à dire "gardant son reglage". Il y avait un contrefer en deux parties, exactementcomme le système utilisé acruellement sur les rabots de la marque anglaise haut de gamme Clifton que je croyais avoir été inventé par eux . Ce contrefer a une partie avant qui est articulée et qui s'enlève , ce qui permet d'affûter le fer sans dévisser le contrefer.
Il est clair que ce système de conterefer en deux parties n'existe pas sur les deux rabots Record n°4 SS que je viens d'acheter (pas du tout d'ailleurs aux prix élevés indiqués sur ce site, plutôt dans les 25-30 Euros soit à peine plus cher que la série normale) . Donc soit les contrefers ont été remplacés par les utilisateurs, soit la firme a utilisé un stock de "lever-caps" marqués Record SS pour des rabots normaux...je vais lancer Scotland Yard sur l'affaire!
Quelqu'un (je sais plus qui je n'ai pas le post sous les yeux) m'a dit que le sens des lettres SS serait "Stanley System", ce qui pouvait avoir du sens lors du lancement de la route nouvelle marque Record vers 1933 ou 1934, je crois, car en Angleterre on n'était pas familiarisé avec les rabots en fonte de ce type. Mais ça pourrait effectivement aussi pouvoir dire "Stay Set" c'est à dire "gardant son reglage".
L'exemple que tu donnes semble decrire des variantes des modèles srandards de la serie des rabots d'établi Stanley, qui sont numérotés de 1 à 8 par taille croissante, numérotation reprise par la plupart des fabricants de rabots de ce type.
La fraction 1/2 ajoutée à un numero (ici n° 4 1/2) designe un rabot plus large mais de même longueur que le numéro en question.
Certaines semelles de rabots étaient rainurées ou si l'on veut, ondulées, en anglais "corrugated". C'était censer diminuer la friction de la semelle. Les rabots de ce type étaient signalés par la lettre C après le numéro.
Le fabricant anglais Record a fait beaucoup de rabots de type 1/2 (donc des 4 1/2, 5 1/2, etc. plus larges que les modèles normaux), la clientèle anglaise étant habiruée à des rabots lourds. Il les apellait de la mêm façon que Stanley. Il a fait aussi quelques rabots à semelles ondulées, beaucoup moins que Stanley, la mode étant dejà passée, et ru m'apprends qu'ils adoptaient également la nomenclature Stanley: un n°4 1/2 SS est rabot de la longuuer d'un n° 4 usuel mais plus large, le tout dans lcette serie spéciale SS. Et un numero 4 1/2 C difere du n° 4 1/2 parce qu'il a une semelle rainurée.(Le mot "corrugated" sous entendu cardboard, carton, désigne aussi le carton ondulé d'où le resultat bizarre de la traduction google).
Edit: je viens de piger d'après les schémas la signification de ce SS qui veut bien dire "Stay Set"", c'est à dire "gardant son reglage". Il y avait un contrefer en deux parties, exactementcomme le système utilisé acruellement sur les rabots de la marque anglaise haut de gamme Clifton que je croyais avoir été inventé par eux . Ce contrefer a une partie avant qui est articulée et qui s'enlève , ce qui permet d'affûter le fer sans dévisser le contrefer.
Il est clair que ce système de conterefer en deux parties n'existe pas sur les deux rabots Record n°4 SS que je viens d'acheter (pas du tout d'ailleurs aux prix élevés indiqués sur ce site, plutôt dans les 25-30 Euros soit à peine plus cher que la série normale) . Donc soit les contrefers ont été remplacés par les utilisateurs, soit la firme a utilisé un stock de "lever-caps" marqués Record SS pour des rabots normaux...je vais lancer Scotland Yard sur l'affaire!
Dernière édition par vincent91 le Lun 25 Mar 2013 - 16:37, édité 1 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Voici la fin de mon reportage
Nous avons terminé le travail sur les parties métalliques.
Il reste à refaire la finition des poignées
Ces poignées sont en hêtre teinté "palissandre, et recouverte d'un vernis passé au pistolet et qui est assez moche, assez "plastique". Mon habitude est de mettre le bois à nu, , de laisser le bois dan sa teinte nateurelle et de passer deux ou trois couches de fondur cellulo
Sur les poignées en palissandre c'est superbe, ça retire la crasse accumulée et met bien en valeur le bois. Sur les poignées en hêtre de teinte naturelle, ça marche également très bien. Pour ce qui est des poignées teintées en rouge comme ici, j'ai bien du en décaper car c'était la finition la plus frequente, mais ça ne m'a pas laissé de souvenir impérissable: On va bien voir ce que ça donne...
Le racloir bien affûté est le moyen le plus rapide d'enlever un revêtement de vernis et de teinture. Après grattage complet, on polit le bois avec des abrasifs. Il faut faire attention a travailler avec des abrasifs neufs et des mains propres, le bois clair poncé est un vrai aimant à cambouis.
Je n'ai pas decapé pas le haut de la poignée pour ne pas enlever le decalcomanie qui s'y trouve et qui est bien conservé.
Pour le bouton avant, qui est en bois tourné je le ponce sur le tour ce qui va plus vite (j'ai un bon aspirateur qui m'évite de respirer la poussière d'acajoutine, la saloperie à l'aniline utilisée pour obtenir couleur rouge).
Après ponçage soigneux ( grain 80 et 150 et 320) je passe quelques couches de fond dur cellulosique. j'utilise cette finition presque toujours seule pour le poignées d'outils: C'est facile à passer, ça seche vite, on peut passer cinq couches en cinq minutes en egrenant entre chaque. L e resultat est une finition discrete, satinée qui met en valeur le bois , qui esrt assez solide et facile à renover ou a completer avec une cire, finition non durable mais qui pêrmet d'avoir de belles photos... Tiens j'aurais du le faire!
Bon, le resultat n'est pas franchement enthousiasmant. Le bouton avant est correct, mais la poignée arrière a une couleur légèrerment grisâtre at pas terrible. Bon, je sais d'où vient le problème: les teintures penetyrent les bois differement selon l'orientation des fibres, plus profondement en bois de bout et sur les pièces comme ça le moyen d'uniformiser la teinte c'est d'en mettre des wagons , et après c'est dur à retirer . Mon décapage n'a pas été assez profond dans certaines zones, et il faudrait donc recommencer, peut être utiliser un "bleach" (un agent blanchissant comme l'eau oxygénée). Le fait que le bouton avant, decapé par ponçage assez poussé, ait meilleur aspect indique qu'on peut faire mieux. Je vais y reflechir... !
Pour l'instant je remonte tout, parce qu'il me tarde d'essayer ce rabot.
Bon ça va, tel qu'il est ce rabot fonctionne bien et a tout de même meilleure allure que son frère jumeau auquel je vais faire subir le même sort.
[url=https://servimg.com/view/18054986/265][/url]
Nous avons terminé le travail sur les parties métalliques.
Il reste à refaire la finition des poignées
Ces poignées sont en hêtre teinté "palissandre, et recouverte d'un vernis passé au pistolet et qui est assez moche, assez "plastique". Mon habitude est de mettre le bois à nu, , de laisser le bois dan sa teinte nateurelle et de passer deux ou trois couches de fondur cellulo
Sur les poignées en palissandre c'est superbe, ça retire la crasse accumulée et met bien en valeur le bois. Sur les poignées en hêtre de teinte naturelle, ça marche également très bien. Pour ce qui est des poignées teintées en rouge comme ici, j'ai bien du en décaper car c'était la finition la plus frequente, mais ça ne m'a pas laissé de souvenir impérissable: On va bien voir ce que ça donne...
Le racloir bien affûté est le moyen le plus rapide d'enlever un revêtement de vernis et de teinture. Après grattage complet, on polit le bois avec des abrasifs. Il faut faire attention a travailler avec des abrasifs neufs et des mains propres, le bois clair poncé est un vrai aimant à cambouis.
Je n'ai pas decapé pas le haut de la poignée pour ne pas enlever le decalcomanie qui s'y trouve et qui est bien conservé.
Pour le bouton avant, qui est en bois tourné je le ponce sur le tour ce qui va plus vite (j'ai un bon aspirateur qui m'évite de respirer la poussière d'acajoutine, la saloperie à l'aniline utilisée pour obtenir couleur rouge).
Après ponçage soigneux ( grain 80 et 150 et 320) je passe quelques couches de fond dur cellulosique. j'utilise cette finition presque toujours seule pour le poignées d'outils: C'est facile à passer, ça seche vite, on peut passer cinq couches en cinq minutes en egrenant entre chaque. L e resultat est une finition discrete, satinée qui met en valeur le bois , qui esrt assez solide et facile à renover ou a completer avec une cire, finition non durable mais qui pêrmet d'avoir de belles photos... Tiens j'aurais du le faire!
Bon, le resultat n'est pas franchement enthousiasmant. Le bouton avant est correct, mais la poignée arrière a une couleur légèrerment grisâtre at pas terrible. Bon, je sais d'où vient le problème: les teintures penetyrent les bois differement selon l'orientation des fibres, plus profondement en bois de bout et sur les pièces comme ça le moyen d'uniformiser la teinte c'est d'en mettre des wagons , et après c'est dur à retirer . Mon décapage n'a pas été assez profond dans certaines zones, et il faudrait donc recommencer, peut être utiliser un "bleach" (un agent blanchissant comme l'eau oxygénée). Le fait que le bouton avant, decapé par ponçage assez poussé, ait meilleur aspect indique qu'on peut faire mieux. Je vais y reflechir... !
Pour l'instant je remonte tout, parce qu'il me tarde d'essayer ce rabot.
Bon ça va, tel qu'il est ce rabot fonctionne bien et a tout de même meilleure allure que son frère jumeau auquel je vais faire subir le même sort.
[url=https://servimg.com/view/18054986/265][/url]
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
re bonjour
+ simple mais belle remise en état
le système "Stay Set" et un bon système si je comprend bien ???
pourtant le réglage du contre fer n'est pas très compliqué, peut être plus pratique en terme de temps pour le démontage/remontage
A+
+ simple mais belle remise en état
Phil a la pages 3 de ce post ^^vincent91 a écrit:Nayls Quelqu'un (je sais plus qui je n'ai pas le post sous les yeux) m'a dit que le sens des lettres SS serait "Stanley System"
phil63 a écrit:Salut Vincent SS = Stanley System
le système "Stay Set" et un bon système si je comprend bien ???
pourtant le réglage du contre fer n'est pas très compliqué, peut être plus pratique en terme de temps pour le démontage/remontage
A+
Nayls- acharné du forum
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Phil63 , toutes mes excuses, c'est bien sûr toi qui avais proposé la signification "Stanley System" pour les initiales SS de ces rabots de marque Record.
Nayls, merci de l'avoir rappelé, en fait j'avais bien retrouvé le post de phil63, que je n'avais pas sous les yeux quand j'écrivais. Je crois néanmoins que c'est ton explication qui est la bonne, appuyée par les documents que tu as mis en ligne. SS veut dire Stay Set, c'est à dire " qui reste réglé". A cause de ce sytème de contrefer démontable en deux parties qui evite de dévisser la vis de contrefer pour affûter la lame.
Sur le premier de mes Record n°4 SS, celui que j'ai renové, le contrefer est normal, donc a été changé. Mais comme un idiot ,je n'avais pas vu que le contefer du second rabot esr en deux parties, alors que j'ai demonté le presseur et que je l'avais sous les yeux! Le voici:
C'est exactement le système utilisé sur les rabots Clifton actuels.
Par ailleurs, je ne pouvais pas laisser mes poignées de rabot en hêtre avec une couleur aussi pisseuse . Si jamais un des artistes virtuoses présents sur ce forum voyait ça (par exemple un certain Suisse qui du côté de Neuchatel fabrique des rabots ou des établis avec une précision et une perfection digne de ses voisins horlogers de luxe, je n'avais plus qu'à rentrer sous terre!
J'ai donc refait la finition des poignées avec une couleur proche de la teinte initiale. Bon ça ne vaut pas le vrai palissandre mais c'est mieux que ce hêtre de pissotière....Je vous envoie la photo.
C'est-y pas mieux comme ça, ma bonne dame?
Nayls, merci de l'avoir rappelé, en fait j'avais bien retrouvé le post de phil63, que je n'avais pas sous les yeux quand j'écrivais. Je crois néanmoins que c'est ton explication qui est la bonne, appuyée par les documents que tu as mis en ligne. SS veut dire Stay Set, c'est à dire " qui reste réglé". A cause de ce sytème de contrefer démontable en deux parties qui evite de dévisser la vis de contrefer pour affûter la lame.
Sur le premier de mes Record n°4 SS, celui que j'ai renové, le contrefer est normal, donc a été changé. Mais comme un idiot ,je n'avais pas vu que le contefer du second rabot esr en deux parties, alors que j'ai demonté le presseur et que je l'avais sous les yeux! Le voici:
C'est exactement le système utilisé sur les rabots Clifton actuels.
Par ailleurs, je ne pouvais pas laisser mes poignées de rabot en hêtre avec une couleur aussi pisseuse . Si jamais un des artistes virtuoses présents sur ce forum voyait ça (par exemple un certain Suisse qui du côté de Neuchatel fabrique des rabots ou des établis avec une précision et une perfection digne de ses voisins horlogers de luxe, je n'avais plus qu'à rentrer sous terre!
J'ai donc refait la finition des poignées avec une couleur proche de la teinte initiale. Bon ça ne vaut pas le vrai palissandre mais c'est mieux que ce hêtre de pissotière....Je vous envoie la photo.
C'est-y pas mieux comme ça, ma bonne dame?
Dernière édition par vincent91 le Mar 26 Mar 2013 - 8:34, édité 2 fois
vincent91- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonsoir Vincent
Ne te fait pas autant de soucis, Je n'ai pas du tout l'esprit aussi mal placé...! Mais par contre, je suis plutôt admiratif de la passion dont tu fais preuve pour tous ces ( outils du passé ) et surtout du partage de tes connaissances !
Mais je suis content si avec nos exemples, on peut motiver tous nos bricoleurs à faire de jolies choses !
A+ Pierre
Ne te fait pas autant de soucis, Je n'ai pas du tout l'esprit aussi mal placé...! Mais par contre, je suis plutôt admiratif de la passion dont tu fais preuve pour tous ces ( outils du passé ) et surtout du partage de tes connaissances !
Mais je suis content si avec nos exemples, on peut motiver tous nos bricoleurs à faire de jolies choses !
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pili- Modérateur
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour
Avec des profs comme vous, comment voulez-vous que l'on ne progresse pas !
C'est un bonheur de vous lire et surtout MERCI à vous de nous faire comprendre ce que vous décrivez en photos.
Amicalement
chado
Avec des profs comme vous, comment voulez-vous que l'on ne progresse pas !
C'est un bonheur de vous lire et surtout MERCI à vous de nous faire comprendre ce que vous décrivez en photos.
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chado
chado- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
vincent91 a écrit:
Bonjour,
Il me vient une question, sur le rabot de droite, on ne voit pas le levier de réglage d'inclinaison de la lame. Pourquoi ? Il est caché ou il est absent ?
Edit : comment ça je déterre ?
cray666- je prends du galon
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Age : 49
Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour
Effectivement, tu déterres
A mon avis il est caché, on le voit sur la photo du rabot en action, complètement sur la droite du rabot dans son sens de marche.
e crois que je vais bientôt refaire le mien, qui n'a pas cette qualité de restauration qu'il mérite pourtant !
Effectivement, tu déterres
A mon avis il est caché, on le voit sur la photo du rabot en action, complètement sur la droite du rabot dans son sens de marche.
e crois que je vais bientôt refaire le mien, qui n'a pas cette qualité de restauration qu'il mérite pourtant !
bilou(te)- complétement accro
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonsoir à tous
C'est bien de "déterrer"des sujets anciens, je l'avais complètement oublié celui-ci. La série SS de Record, c'est à dire "Stay Set", dont j'ai découvert l'existence à ce moment, est une série classique, bien connue et répertoriée des années d'après guerre, de belle qualité .
Je n'ai plus ces rabots depuis longtemps, j'espère qu'ils font le bonheur de ceux qui s'en servent, ils n'ont pas fait une mauvaise affaire, car je dois dire que je peine à en trouver d'autres au prix ou je les ai revendus.
Ce "déterrage" de sujet a par contre un inconvénient, c'est que je me rend compte que je radote grave avec mes rabots Je ne vis plus refaire de telles tartines de plusieurs pages , une indigestion ça suffit!
C'est bien de "déterrer"des sujets anciens, je l'avais complètement oublié celui-ci. La série SS de Record, c'est à dire "Stay Set", dont j'ai découvert l'existence à ce moment, est une série classique, bien connue et répertoriée des années d'après guerre, de belle qualité .
Je n'ai plus ces rabots depuis longtemps, j'espère qu'ils font le bonheur de ceux qui s'en servent, ils n'ont pas fait une mauvaise affaire, car je dois dire que je peine à en trouver d'autres au prix ou je les ai revendus.
Ce "déterrage" de sujet a par contre un inconvénient, c'est que je me rend compte que je radote grave avec mes rabots Je ne vis plus refaire de telles tartines de plusieurs pages , une indigestion ça suffit!
vincent91- complétement accro
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Points : 2571
Date d'inscription : 01/11/2012
Re: rénovation d'un rabot stanley
vincent91 a écrit:Bonsoir à tous
Ce "déterrage" de sujet a par contre un inconvénient, c'est que je me rend compte que je radote grave avec mes rabots Je ne vis plus refaire de telles tartines de plusieurs pages , une indigestion ça suffit!
Elles me conviennent bien à moi ces "tartines", et le contenu de ce post est intéressant pour qui rénove ses Stanley, vu le nombre que nous sommes à repartir sur ces vieux matériels on peut dire que ce sujet à une pérennité certaine.
cray666- je prends du galon
- Messages : 64
Points : 127
Date d'inscription : 17/02/2014
Age : 49
Re: rénovation d'un rabot stanley
Elles me conviennent bien à moi ces "tartines", et le contenu de ce post est intéressant pour qui rénove ses Stanley, vu le nombre que nous sommes à repartir sur ces vieux matériels on peut dire que ce sujet à une pérennité certaine.
+1
boiseux33- complétement accro
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Points : 2289
Date d'inscription : 03/02/2013
Age : 44
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour,
En plus les piqûres de rappel ben c'est bénéfique, moi je me délecte de tes postes une mine d'or et de connaissance.
Cyrille
En plus les piqûres de rappel ben c'est bénéfique, moi je me délecte de tes postes une mine d'or et de connaissance.
Cyrille
silmarils94- posteur Régulier
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Date d'inscription : 26/10/2012
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Pareil, je suis ravi de ce déterrage qui montre une très belle restauration !
Je vais donc poursuivre ma quête d'outils, je ne trouve rien en BzH dans mon coin.
Je vais donc poursuivre ma quête d'outils, je ne trouve rien en BzH dans mon coin.
ThReM- posteur Régulier
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Points : 183
Date d'inscription : 28/10/2015
Age : 42
Localisation : Morbihan (56)
Re: rénovation d'un rabot stanley
Merci Vincent91 pour ces messages, je me suis régalé. Le coup des vis m'a pas mal refroidis... Je verrais l'état de celles sur celui que je vais recevoir.
Excellent
Il y a eu 4 abrasifs différent ?
Je vais sans doute poster quelques photos les jours prochains. Mon rabot a la poignée avant abimée, j'aimerais essayer de la refaire, en improvisant un tour. J'essais de poster les photos en début de semaine prochaine.
vincent91 a écrit:je ponce, donc je sue, dit l'aphorisme de menuisier!).
Excellent
vincent91 a écrit:
Voila le resultat final après l'abrasif 320:
Il y a eu 4 abrasifs différent ?
Je vais sans doute poster quelques photos les jours prochains. Mon rabot a la poignée avant abimée, j'aimerais essayer de la refaire, en improvisant un tour. J'essais de poster les photos en début de semaine prochaine.
Benoitbenoit- petit nouveau
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Re: rénovation d'un rabot stanley
Bonjour à tous
Vincent, à ce que je vois, tu fais uniquement des mouvements rectilignes, pour l'affûtage comme pour la rectif de la semelle, et je suis un peu surpris. Papa m'a toujours dit de faire des 8 avec les lames (il affûte à la pierre à huile, il a deux grains uniquement et la sienne a au moins 25 ans puisqu'il n'en a pas changé depuis qu'il arrêté la menuiserie).
Bon, dans le cas d'une pierre, ça permet sans doute de limiter/répartir l'usure, problème qui n'est pas d'actualité sur une feuille d'abrasif...
Toi qui semble bien connaître ton rayon et côtoyer des pros, font-ils tous l'affûtage "rectiligne" ? Ou est-ce juste une variante ? Ils affûtent "sur papier" ?
Je suis bien conscient qu'avec des gabarits, affûter en tournant est délicat, n'est-ce pas pour cette raison que l'affûtage se fait différemment ?
En gros, je me pose une question :
- papa affûte avec deux grains (que je ne connais pas) et il a une coupe rasoir. Ca a été son métier, il rabotait souvent à la main (rapport avec un fil d'un autre forum) car ébéniste et restauration, donc il fallait que ce soit efficace (en contrepartie, il a le coup de main encore très sûr)
- j'avais une amie luthière qui affûtait sur pierre puis cuir (dans ce domaine, le travail à la main est très présent et nécessite une précision impressionnante, ne serait-ce que pour savoir si une table va "sonner" avant de l'avoir assemblée)
Je me demande (c'est de la curiosité) si l'arrivée de gabarits "nécessaires pour les amateurs" et qui impose un affûtage en ligne n'a pas entraîné un affûtage sur papier.
Vincent, à ce que je vois, tu fais uniquement des mouvements rectilignes, pour l'affûtage comme pour la rectif de la semelle, et je suis un peu surpris. Papa m'a toujours dit de faire des 8 avec les lames (il affûte à la pierre à huile, il a deux grains uniquement et la sienne a au moins 25 ans puisqu'il n'en a pas changé depuis qu'il arrêté la menuiserie).
Bon, dans le cas d'une pierre, ça permet sans doute de limiter/répartir l'usure, problème qui n'est pas d'actualité sur une feuille d'abrasif...
Toi qui semble bien connaître ton rayon et côtoyer des pros, font-ils tous l'affûtage "rectiligne" ? Ou est-ce juste une variante ? Ils affûtent "sur papier" ?
Je suis bien conscient qu'avec des gabarits, affûter en tournant est délicat, n'est-ce pas pour cette raison que l'affûtage se fait différemment ?
En gros, je me pose une question :
- papa affûte avec deux grains (que je ne connais pas) et il a une coupe rasoir. Ca a été son métier, il rabotait souvent à la main (rapport avec un fil d'un autre forum) car ébéniste et restauration, donc il fallait que ce soit efficace (en contrepartie, il a le coup de main encore très sûr)
- j'avais une amie luthière qui affûtait sur pierre puis cuir (dans ce domaine, le travail à la main est très présent et nécessite une précision impressionnante, ne serait-ce que pour savoir si une table va "sonner" avant de l'avoir assemblée)
Je me demande (c'est de la curiosité) si l'arrivée de gabarits "nécessaires pour les amateurs" et qui impose un affûtage en ligne n'a pas entraîné un affûtage sur papier.
bilou(te)- complétement accro
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