Une passerelle en prolongement d'une mezzanine pour une bibliothèque.

Michel, j'avais bien compris que le fer plat serait posé sur champ...mais pour le cacher il me faudrait rainurer profondément la poutre, donc idée abandonnée. Et cela compliquerait pas mal, aussi l'aiselier ou potence me paraissent plus faciles à mettre en œuvre, si j'ai vraiment besoin d'en poser, ce sera donc après la pose du parquet, qui sait si ce dernier ne va pas rigidifier l'ensemble...on peut rêver.
Pour le parquet je vais le clouer, mon tube d'air comprimé est assez long, donc clouteuse pneumatique, cela va dépoter grave.
Bon, pour la charpente (tout chêne, les charpentiers étaient contents de la faire, cela faisait longtemps qu'ils n'en avaient plus réalisé), je vous ferais une petite série de photos pour la montrer un peu mieux dans son environnement lorsque ma passerelle sera terminée.

michel80 a écrit:Patrice le système avec le câble cela doit avoir une petite flèche inversée

Genre précontraint
Juste une réflexion de mon cerveau
Michel

J'avais utilisé ça sur un tube assez long mais pas dans ce cas de figure.
Mais vu la taille de la poutre , on doit pouvoir se permettre de mettre suffisamment en tension sans que la contre-flèche soit importante. L'idée c'est d'éviter trop de flèche si on est est deux dessus . Et aussi le système d 'ancrage du câble Après c'est un peu empirique pour définir les dimensions mais ce n'est pas une structure critique
Dans le béton précontraint il y a effectivement une petite contreflèche qui permet d'avoir une poutre horizontale une fois la charge en servie mais la ce n' est plus le même niveau
Ce qui me me poserait le plus de soucis dans ce projet, c'est effectivement l' accroche de la bibliothèque vu la masse des rayonnages remplis. Si les rayonnages vont juste que sous la sous-pente, déjà ca ne peut pas basculer

Bernard pour la pause de mon plancher j ai vissé Percage un trou lardé dans le tenon
Et vissé avec de diamètre 4
Car une vis ça tire toujours Par rapport un clou
Michel

Je ne suis pas inquiet pour le poids de la bibliothèque fixée au mur (porteur, mais avec 11cm d'isolant avant d'atteindre le parpaing). Lorsque l'on fixe des étagères avec des crémaillères, elles ne sont bien fixées qu'au mur et pourtant cela supporte de très lourdes charges, les montants verticaux de la bibliothèque joueront le rôle des crémaillères et seront solidement solidarisées au mur.

Là je viens de re-découvrir que mon parquet est rainuré dessous (deux rainures sur 7 cm de large de lame) avec deux rainures de 2,5mm de profondeur environ...
Cela jure vraiment vue de dessous en le présentant sur les solivetttes.
Je vais donc devoir le raboter de cette épaisseur, seulement voilà je crains que cela ne déforme les lames de parquet.
Qu'en pensez-vous?

Je n'avais pas vu ton message Michel, des vis pourquoi pas, mais cela demande bien plus de boulot et il me faut les approvisionner (bon ce côté là n'est pas une bonne excuse, mais pour seulement moins de 4m2 je me pose vraiment la question).

Voici la suite de ma réalisation...
Tout d'abord, j'ai décidé de ne pas raboter le parquet, on verra par la suite si vraiment c'est moche.
Donc pose du parquet cloué et à certains endroits j'ai collé les lames entre elles en bout, ce sont celles qui présentent une partie en l'air à la jonction de deux lames...
Mais avant, j'ai cloué les solivettes sur la poutre afin qu'elles ne s'écartent pas trop de la poutre lors des variations d'hygrométrie ou de température de la pièce, donc blocage des tenons dans les mortaises de la poutre, le côté mur restant "libre" de bouger un peu en longueur puisque ce n'est pas bloqué si ce n'est par les raccords avec le placo.
Placage au tournevis et marteau du tenon dans sa mortaise

Un petit coup de clouteur pneumatique (génial cet engin, ça rentre des pointes de 38, voir plus..tout en douceur)

Mais quand le bois est trop dur, ben ça rentre pas et ça fait un joli petit tortillon de clou...

Le plus long c'est de démarrer et surtout de bien démarrer ce qui conditionne la suite, donc ceinture et bretelles, laser pour l'équerrage et la ligne sur la longueur pour voir où ça arrive et règle de maçon pour bien aligner les lames en les plaquant sur la règle, elle-même bien bloquée avec des serre-joints.

Bon, j'envoie déjà ça, "serving" me faisant des blagues de chargement d'images en me traitant de "SyntaxError: JSON.parse: unexpected character at line 1 column 1 of the JSON data", ce n'est pas la première fois, mais en essayant plus tard, en général ça marche...à moins que quelqu'un ait une idée du souci...
A suivre donc pour la suite très bientôt...

La suite...
Donc, après avoir cloué tout contre le mur la première rangée de lames plaquée contre la règle alu, cloutage des lames en biais.
On devine le clou côté mur, je n'ai malheureusement pas pu clouer plus près du mur, mon clouteur ne le permettant pas.

Et l'on voit aussi que la pointe ne rentre pas en fond de feuillure, la tête du clouteur avec ses sécurités ne le permet pas ce qui est dommage, je pense que les pro doivent virer les sécurités ou alors on d'autres modèles de clouteurs...

Mais avec un coup de chasse goupille ou chasse clou on fini le boulot, mais cela demande pas mal de doigté ou de chance et surtout c'est fastidieux en comparaison de la facilité de la pose du clou...j'ai passé un temps fou avec ce problème, sans parler des nombreux ratés pour finir l'enfoncement et devoir recommencer.



Il faut dire aussi que la position de travail n'est pas des plus cool, plié en deux en équilibre sur les planches ou les solivettes, ne pas reculer, ne pas reculer et puis mes genoux s'en souviendront et surtout mon dos.

Voilà, c'est enfin fini, enfin presque avant ponçage, aspiration et vitrificateur ou cire, j'hésite encore entre ces deux solutions...
Finalement le dessous ne jure pas trop malgré les rainures

Rebouchage des trous laissés pour les solivettes, d'abord au MAP (enfin l'équivalent de chez Lafarge), puis bande grille fibre de verre et son enduit pour les raccords, etc...

Ca commence à prendre forme, encore pas mal de finitions d'enduit et peinture avant de passer au garde corps.

L'étape suivante sera donc le garde corps, il viendra en applique sur la poutre afin d'agrandir un peu la largeur utile de cette passerelle, il devrait comporter un ou deux poteaux intermédiaires an dehors des départs.
Mais je ne sais pas encore avec quel bois je vais le réaliser, pin sylvestre pour contraster avec le chêne ou frène... ou chêne. Bref, je n'en sais rien pour l'instant, mais je suis à l'écoute de toutes suggestions.

Ce qui est chiant avec le pin sylvestre, c'est l'encrassement des outils. Sinon j'aime bien comme bois.

Sympa le résultat de ton montage

Merci, oui le pin sylvestre me tente bien et cela trancherait avec le chêne qui est bien plus sombre après un certain temps à la lumière.
Petite précision, la passerelle ne "bouge" plus d'un poil lorsque je marche dessus, la sensation de souplesse est supprimée, je pense que cela vient du fait que les lames rigidifient le tout avec un certain report de charge sur le côté mur, qui lui est rigide (encore heureux!). J'aurai peut-être dû coller les deux lames qui portent dessus (elles sont simplement clouées), cela aurait fait une sorte de lamellé collé en augmentant ainsi la section de la poutre...
Aussi, la main courante ou garde corps rigidifiera encore plus si je la solidarise avec la poutre, une idée comme ça.

jcl a écrit:Moi je me posais simplement la question du poids de la bibliothèque avec ses livres? Tout accroché au mur peut être ??

Bonsoir,
En voilà une bonne question !
Vu le poids du bois déjà mis en place, celui du parquet à clouer, et je pense à une charge admissible au M² selon la section des bois utilisés qui pourrait être du 250 kg au M². L'idée est excellente, mais il faut bien étudier la répartition des charges dans le mur.

Il y a un point que je n'ai pas bien compris  : la fixation derrière le placo, c'est quoi ?
Aussi bien pour la pièce principale que pour les solivettes...

J'espère que l'on ne se contente pas des 11 cm d'isolant et des 13 mm du placo pour cette fonction ?

Parce que si l'on s’appuie seulement sur le placo et l'isolant (qui semble de la mousse), je doute que cela tienne longtemps avec un tel poids. Grand est le risque d'un l'écroulement ... sans parlé du travail saccagé.

En générale, au niveau des fixations pour des meubles haut (cuisine par exemple), de supports de choses lourdes sur du placo, on double les rails par derrière pour assurer la charge en verticale d'une part et on refixe solidement ces rails au murs pour la rigidité ou la non déformation du placo lorsque la charge est en place.

Si donc il n'y a pas suffisamment de structure, je préconise de fendre le placo à l'aplomb d'une solive pour renforcer correctement, de refermer et recommencer pour la solive suivante. L'autre solution consiste à créer des poteaux de prise de charge contre le placo. Reste à savoir si la mezzanine est suffisamment dimensionné pour reprendre une partie du poids.

Bon courage, André

Bonjour André, merci pour les conseils, mais je crois que tu as loupé un épisode ou bien je me suis mal exprimé...
Le doublage des parpaing est fait avec du Calibel (St. Gobain), c'est en gros un placo de 10mm avec collé dessus une laine de verre compacté et orientée qui assure une excellente isolation thermique et phonique...équivalent à 20cm de laine de verre "normale".
Sur des photos du début de ce fil, je montre le support des solivettes, en fait on ne voit rien, mais on peux deviner...

Chaque trou fait dans le Calibel jusqu'au parpaing correspond la pose d'une solivettes (on voit les chutes sur la poutre), il y a à l'aplomb un chevron qui est fixé au mur depuis des années qui est le prolongement de celui qui reçoit les solives que l'on voit à droite et qui supporte le plancher actuel.
Les cales de rattrapage de hauteur en cours de collage, avant la pose. On peut remarquer, ou non, que je n'ai pas ciré la surface de collage, ayant traité chaque solivette avant mise en place.

Depuis la pose du plancher, je n'ai plus du tout la sensation de lègère flexion de la poutre, le plancher solidarisant et donnant de la rigidité à l'ensemble poutre, solivettes et plancher, j'en ai été surpris moi-même, mais j'ai cloué chaque solivette à la poutre et laissé libre de bouger côté chevron dans le mur...


Je profite de cette réponse pour donner un peu des nouvelles de la suite, j'ai opté pour une huile de tung (ou huile dure ou d'abrasin ou de bois de Chine, selon les vendeurs) pour traiter le parquet.
Mais avant j'ai rebouché les quelques nœuds du parquet et quelques marques laissés par la cloueuse avec de la farine du ponçage au 220, je pense que c'est un peu trop lisse, j'espère que cela ne sera pas trop glissant, sinon je recommencerais.
Récupération de la farine de chêne dans le bac du cyclone Oneida (je n'ai jamais changé le sac filtre d'origine de mon aspi depuis la pose du cyclone, pour ceux qui douteraient encore de l'efficacité d'un tel engin qui me semble vraiment indispensable avec le recul) et mélange au Losüng (attention, port d'un masque obligatoire lors de l'ouverture du bac, la poussière est tellement volatile, donc la plus dangereuse pour nos poumons et voies respiratoires, que les éternuements sont garantis).


Puis application de l'huile, c'est la deuxième fois que j'utilise cette huile pour le chêne et la première fois cela avait mis un temps fou à sécher, en fait après avoir vu un tuto fait par un pro sur son application, il dit qu'il faut "être radin" et tirer au maximum l'huile afin de faire une très très fine couche qui sèchera relativement vite et multiplier les couches à interval de 24h, plutôt que d'essayer de saturer.

J'ai aussi trouvé un diluant sympa (toujours chez ce pro) qui masque l'odeur de l'huile de tung et qui est lui aussi sans émission de cov, c'est l'huile d'orange. Donc huile de tung diluée avec 10/100 d'huile d'orange, passage de la première couche, je pense que c'est trop lisse, mais c'est fait et le résultat est sympa, deuxième couche à passer ce soir...mais avant voilà ce que cela donne, le résultat est déjà pas mal et surtout non poisseux, petite précision, j'ai chauffé l'huile à 50° au bain marie pour son application au chiffon de coton.

Petite suite de ma réponse pour la future bibliothèque...
Oui elle sera bien fixée au mur et oui sa fixation sera reprise sur le mur porteur, cad sur les parpaings et non sur le placo évidemment. Je n'ai pas encore décidé de la solution retenue pour ce faire, mais j'y cogite ferme depuis un moment déjà...
Et pour la fixation de la poutre, il me semblait avoir posté une photo du sabot la soutenant sur le mur...au début de la page 2 de ce fil...

grosb a écrit:J'ai aussi trouvé un diluant sympa (toujours chez ce pro) qui masque l'odeur de l'huile de tung et qui est lui aussi sans émission de cov, c'est l'huile d'orange. Donc huile de tung diluée avec 10/100 d'huile d'orange, passage de la première couche, je pense que c'est trop lisse, ......

Ave
Je voudrais pas casser l'ambiance mais ce solvant, ce n'est pas parce qu'il est "d'orange" que c'est la panacée
Il contient majoritairement du Limonéne
H315, irritant ou R38
H317 , allergisant ou R43
Donc prudence, pour toi
En plus toxique pour les milieux aquatiques (attention aux aquariums)
Fiche 1
Fiche 2
Fiche 3
Fiche 4

Ceci dit, c'est vrai, c'est plus sympa (trop ?) comme odeur.

Tu ne casses pas l'ambiance, bien au contraire,    de nous mettre en garde !

Tu as raison de préciser que ce n'est pas bon pour les aquariums et autres...

C'est aussi pourquoi je passe la deuxième couche ce soir, comme ça je dormirais bien, mais pas dans cette pièce évidemment!
L'odeur  de l'orange est sympa, mais elle ne fait que masquer celle de l'huile de tung, donc méfiance et grande ventilation de la pièce en journée, s'il ne pleut pas pour éviter d'augmenter l'hygrométrie de la pièce et donc ralentir le séchage.
Il n'y a que 3m2, donc pas trop de produit à passer.

Merci pour ce retour. C'est marrant je trouve que l'huile de tung n'a pas d'odeur !

Tu as raison, l'huile de tung est peu odorante, mais désagréable à mon goût... ou peut-être est-ce dû au diluant aux agrumes Bio pin que j'avais utilisé sur mon premier essai.