[fabrication] Un toit de roulotte de bohème

Re-bonsoir Renaud & tous

as tu eu des explications quant à la fragilité de ton toit au niveau des jambages ?
Et qu'est-ce que c'est qu'un flippot ? Des cales pour compenser les desaffleurs peut-être ?

Glop,
Un flippot c'est un sparadrap.

Alors, voilà :

L'explication, outre l'aspect esthétique, est qu'avec un tel point dur, tôt ou tard on risque le décollement.
Les gosses peuvent monter dessus et sauter... de joie d'avoir réussi l'ascension !
Ils sont capables de bien d'autres vilenies que je n'ose imaginer pour brutaliser ce monument d'architecture.

Les mètres de neige déposés en strates, le gel, la grêle, les ouragans... les cyclones (comme ceux qui nous servent à l'atelier) et toutes les intempéries imaginables peuvent aussi créer ce décollement consécutif à ce point dur.

L'entretoise ajoutée va servir à rendre le toit compact à la manière d'une mêlée de rugby... (°I°) !!!
Placée à cet endroit, elle doit aider à stabiliser l'ensemble au moment de courber le C.P.

Peut-être servira-t-elle aussi à masquer les fils électriques et systèmes d'éclairages... vas-t-en savoir ???

Bref, que du positif.

Le flippot est la spécialité d'Alain (sangten.)
Il s'agit d'insérer dans les "jours" quelques lamelles du même bois pour masquer l'imprécision ou les étourderies du menuisier.
Et nous sommes tous des étourdis.
Alain s'est fait cette spécialité grâce à son extraordinaire verve et ses qualités d'autodérision.

Voilà pour les explications.
Désolé d'avoir été long.

Salut à tous,
++
Renaud

Joli résumé Oliver.
(°I=)
++
Renaud

Bonsoir à Tous,

Alors, voilà… un peu d’avancement malgré le beau temps.

J’ai eu un peu de chance : dans le stock de frêne, j’ai trouvé un avivé de 2,85m qui correspond bien au projet. Un autre ne fait que 2,00m. Il faudra faire un allongement.
Débit, corroyage et tutti quanti… on passe sans images.

Les deux chanfreins sont faits, respectivement à 30° et 8°.

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Dans mes rêves fous à la Samuel, je voyais des queues d’aronde, des inserts, des assemblages sophistiqués…
Et puis zou ! J'ai balayé les rêves pour le concret.
J’ai finalement choisi du simple pour cette roulotte qui n’est pas destinée à rester dans les annales.
J’ai utilisé des vis inox à têtes bombées (je n’avais plus que celles là !) et j’ai fait mes entailles à la main. Seule contribution à la difficulté.

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Seul à l’atelier, dans un espace restreint, l’assemblage est un peu acrobatique ; les serre-joints aident bien… quoi que, mais la vraie solution va venir des vis.
En fait, j’ai été heureux de constater, au fil des vissages, que tout s’assemblait correctement.
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> Un peu rock and roll quand même.

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Loin d’être parfait, hein !!!
Mais beaucoup mieux que ce que je craignais.

Pour l’autre côté, il fallait allonger cette entretoise.
J’ai choisi de le faire à mi-bois & tourillons.

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Une fois en place...

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Pendant que le collage séchait, j’ai collé les entretoises de la partie centrale du toit sur la "poutre".
La domino évite les désaffleurs ; les dominos sont en frêne.

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Vue d’ensemble avec entretoises et collage central.

Bientôt, je dévisserai la ceinture pour remonter l'ensemble par la trémie du garage. Ca va être sport !!!

A vos commentaires, si vous voulez.
Amicalement,
Renaud

Bonsoir Renaud,

Encore une belle avancée, malgré l'emploi de vis au détriment des assemblages "à la Samuel" comme tu dis ! Trève de plaisenteries, cette roulotte prend forme et sera très belle. Elle restera malgré ce que tu dis, dans les annales du forum des MB !
Pour les légers (mais alors très légers désaffleurs, c'est là que tu comptes utiliser les fameux sparadras de Sangten ?

Bonsoir Renaud, c'est toujours un plaisir de te lire et de te voir avancer.
Et cette roulotte va en faire baver plus d'un (beuark...) !!
bonne suite !!
Amicalement,
fredM

bonsoir ,

classieux Monsieur 6e sens !!!
il font vraiment bel effet a chaque fois tes serre joints en photo...tu as deja du repondre a cette question...désolé ...mais quels sont ils ? Piher ? et ou les as tu acheté ? ,si cela n'est pas trop indiscret .

il est vrai que ce soleil rendait infidèle a l'atelier...

a bientot pour la suite

toma

Classieux ... c'est le bon mot !

Merci à vous,

Classieux, c'est sympa comme appréciation. Inattendu, mais sympa.

Mes Serre-joints viennent d'une GSB.
Jean-Paul a les mêmes.
La marque... ?
Trois initiales, du genre LMN ou autre.

++
Amicalement,
Renaud

Salut à tous

Renaud, je suis en silence l'avancement de ta super barque roulotte. Vivement qu'elle prenne enfin l'air ? Les beaux jours sont là, et le poney est prêt à la tirer je suppose.

Bonjour
Renaud,
classieux est un terme argot qu on utilise par chez moi...mais tres positif..

je suis tres surpris par tes serre joints de GSB,rivetés a ka machoire j avais jamais vu et les fers ont l air. de belle epaisseur et donc rigide...je vais aller voir si il y en a en ville et s,il serrent et tiennent...! si tupeux me donner. ton retour...

bonne journée ..

toma

Salut Alain,
Je te sentais bien m'espionner en sous-marin...

Thomas,
J'emploie le terme classieux pour les trucs un peu "chicos" venus de la "haute".
Un peu "prout prout".

Les serre-joints ont étés achetés le plus souvent à Embrun. Dans ton coin, donc (presque.)
A Bricomarché, je crois ? En fait, c'est à Barratier.
J'en ai 12 et un seul m'a posé un peu de problème de serrage de la vis.
Un peu trop serrée, si je me souviens bien.
C'est résolu depuis.

++
Renaud

Renaud ,
merci pour ton retour !

bien sur ,a mon usage ,ce terme n'a rien de péjoratif ,au contraire...et puis la vie de boheme en roulotte c'est pas pour la haute !!!

a plus
toma

Bonjour aux suiveurs. (Bientôt le Tour de France !)

La charpente du corps de la roulotte proprement dite n’est pas finie, mais on voit bien où nous allons. C’est déjà ça.
Il est maintenant temps de penser à l’avancée qui va couvrir la mini terrasse.

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Tiens, voici un rappel des inspiratrices.

On voit que tous les goûts sont dans la nature. Les avancées peuvent être timides ou s’aventurer bien loin. Dans ce dernier cas, il est préférable d’avoir des poteaux verticaux de type « lit à baldaquin »

Voici comment je pense orienter les travaux futurs.
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On voit que je vais avoir trois voies de travail.
>1< Le prolongement de la faîtière.
>2< La fabrication des jambages.
>3< Le « baldaquin »



Passons au premier point : Allongement de la faitière.

J’ai choisi de prolonger la faîtière d’environ 1 mètre.

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On voit, ici, la partie qui dépasse du toit, vers l’avancée.

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Et la prolongation à greffer.

A ce moment, un grand moment d’incertitude : comment assurer une liaison stable et surtout vraiment solide entre ces deux pièces ?
Voyons avec les marins… ils sont connaisseurs en construction de bateaux et comme il semble que mon toit ressemble à un bateau retourné !
J'ai une réponse, mais je n’ai plus l’exact terme employé en charpente de marine pour ce type de liaison… un skaff, kaf, sraff, ??? y’a du « af », ça c’est sûr.

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En première intention, nous pensions faire ainsi. Une coupe en suivant le trajet du réglet.
Mais, mais, mais… le passage sous le lamellé m’inconforte.

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Alors, nous avons décidé d'inverser la direction de la coupe… élémentaire, non ?

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Pour la visibilité, voici le tracé au crayon.

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Quelques avant-trous à la perceuse.
Au passage, je hais ces accus qui stoppent brutalement, sans prévenir, et qui laissent la mèche prisonnière comme on le voit ici.
Heureusement, la visseuse est légère.

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Puis le Fein va finir la prédécoupe.

../. bientôt la suite,
++
Renaud

../. la suite que voici,

Le gabarit


La défonceuse, équipée d’une fraise à surfacer, finira le travail.
Oui mais voilà, il faut un appui correct à cette défonceuse.
J’ai donc imaginé ce gabarit, en jaune sur le dessin :

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Pour plus de facilité d’usinage, je pensais retourner la structure.
La défonceuse serait dessus et pourrait reposer sur le gabarit. L’équilibre serait meilleur.

Deux bouts de C.P, percés de part en part aux deux extrémités et réunis par des tiges filetées devraient faire l’affaire.

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Perçage du gabarit.

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Quelques manetons munis d’écrous à griffes vont aider le serrage.
(Merci à Boris pour sa piqûre de rappel sur les manetons lors de la présentation de sa presse à cadre)
Faut dire que je n’ai pas eu envie de couper les tiges filetées juste pour cet usage limité à un usinage.

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Gabarit vue de dessous.
Où l’on voit que le frêne est très dur et que ma mèche a souffert.

C’est sur cette face que je souhaite poser la semelle de la défonceuse.

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Je vais ajouter un tasseau sur chaque face pour assurer la planéité.


La suite bientôt,
++
Renaud

Joli, mais plutôt qu'un "scarf" (écharpe en anglais), n'aurait-il pas été plus simple de faire un assemblage a mi-bois ?

@+

Scarf... Ok.
Merci pour le terme, Blaise.

Plus simple, certes... mais moins formateur pour moi (°I=)

../. suite de la suite


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D’abord, seul à l’atelier, je n’ai pu faire faire qu’un ¼ de tour à la structure, au lieu du ½ tour prévu. Ce n’est pas tant le poids qui m’a gêné que l’encombrement.

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Ensuite, la fraise à surfacer prend très peu de matière à chaque passage. Il m’a fallu utiliser d’autres moyens pour pouvoir l’utiliser.

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Outils
Fein, scie japonaise, scie égoïne, ciseau, râpe.
Tous ont servis mais je n’ai pas fait de photos ; j’étais trop « concentré » (°I°)
C’est finalement la scie classique qui a fait le gros du boulot.

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Au final, la fraise à surfacer à fini le travail de belle manière.

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L’allure du gabarit atteste de l'intensité du combat.

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Quelques légers oublis se voient à contre-jour.
Ils sont vraiment minimes.
Je vais utiliser le papier de verre mais la colle et les serre-joints les auraient fait oublier… (°I=)

Voilà, cette fois, c'est fini pour ce soir.
J'espère avancer encore un peu demain si le soleil daigne se cacher un peu.
(°I=)

Amicalement à tous,
Renaud

Renaud ,

tu nous montre a quel point la difficulté rend créatif !!
quelle ingéniosité dans cette dure lutte !!

pour cette sorte de coupe en"sifflet " en charpente ,je crois que j'aurai choisi la version désabouté mais il aurait été difficile de le faire autrement qu a la scie manuelle,bien que a mon avis moins difficile a faire que ton choix...bref c'est pas le débat...comme tu le dis c'est aussi l'occasion de se depasser .

encore bravo et tes photos donnent envie de découvrir la tienne au grand jour !


toma

Bonjour Renaud & tous,

C'est toujours un plaisir de découvrir tes avancées. Du travail très propre et plein d'enseignements !

Pour la prolongation de la panne faîtière, est-ce que tu t'orientes vers le trait de Jupiter (il y a visiblement plusieurs variantes) ? A la vue de ta coupe, je pencherais vers une entaille à mi-bois avec tenon d'épaulement.... Pourtant Meles parle d'un assemblage à mi-bois & tu réponds que c'est moins formateur... J'avoue pédaler un peu dans la semoule ! Oups, désolé...
Mes balbutiements en menuiserie me rendent quelque peu ignare de temps à autres...
Bref, j'attends la suite avec impatience. Bon courage pour la suite, et bon weekend
Cordialement,
Gwen

slt Renaud & tous ,
je rejoint la guilde des sous mariniers silencieux      
ce qui est de rigueur actuellement ( départ de l'HERMIONE oblige )
tes pérégrinations charpentesques sont un régale pour les yeux      
ne fait pas trop compliqué pour l'assemblage de ton auvent puisque il me semble si je ne me trompe qu'au finale tu doit tout démonter pour
le transport et le remontage une fois sur place   donc je privilégierai un assemblage de raccordement le simple possible      
mais ce n'est que mon point de vue  
amicalement
jean phil

Bonjour à vous trois,
Thomas, la version désaboutée me semble plus compliquée compte-tenu du peu d'espace sous le lamellé horizontal.
Je me suis déjà désarticulé avec la version simple, alors...

Gwen,
La situation de l'assemblage, juste sous le lamellé du pignon, est en position forte. Il y a peu de chance que ça plie.
La faîtière qui vient d'être coupée va être solidarisée avec 2 jambages et le C.P

Voici un dessin actualisé,

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On voit le trait en rouge,
Le C.P en gris qui aura un appui avec le faîtage,
Les tiges boulonnées qui vont lier les deux jambages et le C.P.

Alors, j'ai "choisi" la solution simple.

Quand au "mi-bois", je viens d'en faire juste au dessus sur les grandes entretoises (en bout de jambages.)
Alors, j'avais envie d'avoir un autre usinage.

Jean-Phil,

je rejoint la guilde des sous mariniers silencieux  Very Happy  Very Happy  Very Happy
ce qui est de rigueur actuellement ( départ de l'HERMIONE oblige )

C'est donc de la version sous-marine et ancienne de l'hermione dont tu parles. Celle qui a coulé.

Oui, je vais au plus simple.
(°I=)

++ à Tous,
Renaud

Bonsoir,

Bon, maintenant que le scarf/entaille en sifflet/écharpe est réalisée, je vais procéder à la découpe de l’autre partie.

En porte-à-faux comme ça il me fallait une aide !
La règle de maçon, posée à plat sous la faîtière donne une indication de la bonne horizontalité.
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Repos sur règle.
Mais elle plonge un peu quand même !

En bornoyant, en serre jointant, en posant quelques cales aux points de courbure, en étayant la partie en porte-à-faux je suis arrivé à tracer l’exacte ligne de coupe « en sifflet ».

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Coupe en sifflet

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Une présentation succincte laisse présager une suite correcte.

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Le respect de l’alignement de la faîtière du toit vis à vis de la faîtière de l’avancée sera assuré par une deuxième règle posée en L.

Tout ceci pour voir l'allure de cette prolongation.

Maintenant, il est temps de fabriquer les jambages extérieurs.
Ils seront en frêne massif.

A plus…
++
Renaud

C'est superbe Renaud. C'est toi, l'architecte et le principal charpentier de l'Hermione ?

Arg... démasqué
(°I=)
++
Renaud