[Réalisation] Une boite à outils, mais pour Dame. ===== > REPONSE

Bonjour

J'ai retrouvé 3 planches que je croyais être d'un équatorial dont je ne connais pas le nom. Longueur de 2300 x 215 x ≈27mm.

Et j'avais une demande de ma deuxième fille pour une boite à ouvrages, comme disent les Dames, avec pleins de tiroirs et plein de casiers pour mettre les boutons.
Donc après un petit dessin sous SU pour voir ce que donnerai le volume et une mise à dimension appliquant le nombre d'or, pour la façade, les côtés et la hauteur, je débitais, avec le gabarit adéquat pour ma scie, les différents morceaux de bois.


Je ne vous montre pas le dessin, pour que vous essayiez de voir en même temps que ce post, où cela va nous mener.
Les dimensions hors tout.
Hauteur sans poignée = 300mm
Largeur = 236mm
Longueur = 384mm

Pour éviter de perdre trop de bois. Car la planche était voilée et cintrée à la fois.
Je la recoupais par la moitié et la refendait avec ma SAR.


Mais je n'avais pas assez de bois pour arriver à la cote de la largeur désirée.
Un tasseau de frêne venant du rab de bois du petit lit qui trainait par-là, me fournit la solution à mon problème de largeur.
De plus la différence de ton très net, apportera un plus à cette boite.
Mais aussi, quelques difficultés dans l'usinage, comme on le verra plus tard.
Mais avec une tête et des bras, on vient à bout de tout.


Après la refente, je m’aperçois que cet exotique est en fait du cerisier, et du très beau car pas de nœuds et pas mal de beaux dessins.

Numérotation des pièces de bois nécessaires au bâti de la boite à ouvrage.
L'épaisseur finie sera en 10mm pour la bâti et de 7mm pour les tiroirs.


Les séparations des tiroirs seront en 3mm d'épaisseur tiré d'une refente d'une chute de frêne.
Cette épaisseur est celle de la lame 80 dents de ma scie à table.


Pour les planches en 10 d'épaisseur, méthode classique. Dégau puis rabotage à la cote.

Lorsque la raboteuse le permet, on peut aller jusqu'à sa limite de rabotage. Mais, là, je voulais du très fin, 3mm. Il n'y a pas d'autre solution, pour éviter que le galet entraineur fasse ployer vers le haut, et donc vers l'arbre avec les fers, le bois à raboter. Avant qu'il n'arrive à être plaqué par le rouleau de sortie, il vibre sous l'arbre et sa planéité est très aléatoire sur le début de la passe.
J'ai donc mis du double face. Car pour 3 bouts de bois, cela peut se concevoir, mais pour une 50taine, c'est une autre paire de manche. Et je n'ai pas cherché la solution.
Pour raboter de fines lattes de bois (au-delà de 6mm pour ma vieille R/D), une rehausse est nécessaire.
Panneau de mélaminé de recup, 2 lattes de frêne, des piques brochettes en bambou, colle et perceuse.


Même pas besoin d'araser ce qui dépasse, la raboteuse s'en chargera.
D'abord, les rabotages en 7mm.
La refente ayant une bonne planéité, il n'y aura pas besoin de dégauchissage.
Je me demande d'ailleurs si je l'aurai fait. Et quel aurai été le résultat.
Un coup sur une face, retournement, et un coup sur l'autre face.
Puis retournement, et prise d'une très fine passe sur l'envers de la planche, pour pouvoir passer la dernière passe sur le parement. Frêne et cerisier.



Puis ceux en 3mm. Que du frêne.


Voilà pour le débit et rabotage des 2 faces du cerisier.


Les lattes de frêne du milieu des panneaux ont été corroyées aux cotes.
30,2 x 10mm

A suivre

Amicalement
chado

Bonsoir Dominique,
Un beau projet que je vais suivre goulûment.
Ce bois est beau !!!
Amicalement,
Renaud

bonjour chado,
moi aussi je vais suivre mais je ne le montre pas à ma moitié (çà pourrait lui donner des envies, quoiqu'elle ne fasse pas de couture  )
salutations
joël

Bonjour
très beau projet et surtout très belle essence de bois
le rendu va être magnifique !!!!

vivement la suite.

Pour tous ceux qui ont lu et en particulier pour 6°sens, jb53 et mika59 dont je sent l'impatience;
Voilà la suite.

Les côtés, le dessous, les couvercles.

Après appareillage des planches, pour avoir une symétrie du dessin du bois sur les 2 cotés et dégauchissage du chant adéquate, je fais une rainure de 4mm de profondeur avec un fer de 3mm.
Le fer a été affuté et morfilé. La qualité des copeaux en témoigne.


On obtient ceci.



Il me reste à faire 4 mètres de languettes en 10 morceaux.
En 8 x 3 mm, ce n’est pas gagné.
Délignage à la SAR, puis calibrage au tank. C'est la façon que j'ai trouvé la plus simple et la moins dangereuse avec les outils en ma possession.

Épaisseur.


Largeur.


Je ne vais pas reprendre le débat sur les rainures/languettes.
Mais ici, j'ai 2 bois de dureté et d’homogénéité différentes.
Dans le sens du fil le cerisier bouge très peu en torsion, tandis que le frêne dans cette épaisseur est beaucoup plus souple.
De plus je n'ai pas de presse à panneaux pour les coller à plat joint en toute tranquillité. Je sais, il faut que je m'en fasse une, mais je n'ai toujours pas eu le temps et donc je m'en passe en m'adaptant à ce manque.
Et puis je trouve que le dessin en coupe de cet embrèvement ne nuit en aucune façon à l'esthétique générale de la boite, et même qu'il lui apporte un je ne sais quoi en plus.




----- A suivre -----

Amicalement
chado

il exsist des baguette en pepliet de 3X28 et 5X28 elle exciste en demi 3X15 et 5X15
ellesont faite comme le contre plaquet
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Je l'ai utilisé pour faire de fausse languettes

Salut Chado,


j'aime bien te lire, on y decouvre toujours un tas d'astuces, comme ici l'utilisation de la ponceuse à bande, à 90°, en guise de calibreuse.

++

fifi27
J'en ai employé, il y a de ça bien longtemps pour faire des maquettes.
Mais ici ces languettes seront visibles et seront usinées pour participer au décor de cette boite à ouvrage.
C'est pour cela que je les ai faite dans du frêne.

bricoleux
Merci

Amicalement
chado

Bonjour

la poignée

Après perçage et chantournage du creux de la poignée, puis profilage d'un 1/4 de rond de 3mm de rayon.
Je constate que malgré la jonction rainure/languette, le sens des fibres du frêne ainsi que celle du cerisier sont un handicap pour la solidité de la poignée. Si je laisse cela tel quel, l'anse de la poignée cassera rapidement.
Trop de souplesse pour cette largeur de bois.


Il faut que je renforce cette poignée. Mais sans nuire à l'esthétique.
Un bout d'alu devrait convenir.
Je monte donc une fraise à rainurer pour défonceuse de 2mm sur un de mes arbres support de 8mm de Ø.


Blocage du bois et usinage avec sur-épaisseur (je n'ai pas le Ø du roulement adéquate qui me permet de faire la bonne profondeur).
Et ce bois éliminera les éclats sur la pièce, en sortie de fraisage.
D'autres solutions sont possibles.
Je ne veux pas que la rainure se termine en tronçonnage de la poignée.



Mais voilà! la rainure fait 2,5mm d'épaisseur et on dirait que la rainure à 2 profondeurs différentes. On voit bien sur la photo précédente, sur la lamelle de frêne à gauche.
L'arbre support fait 7,8mm de diamètre et la surface d'appui pour la fraise n'est même pas usinée. Donc la fraise a un faux rond de 4/10 et ne tourne pas plan.
Cet axe ne sert maintenant qu'à ne pas perdre les rondelles d'épaisseur.
Donc fabrication d'un flipo de 0,5mm. Un rabot de paume très bien affuté est indispensable pour obtenir cette épaisseur, en tenant le flipo à la main.


Le tout sera collé à l'araldite bi composants.


Arasement à la défonceuse du surplus de matière.
Cette face doit être parfaitement d'équerre avec les chants sur les côtés pour pouvoir usiner les futures rainures.
Ne pas oublier la sécurité, surtout lorsque l'on usine de l'alu à la défonceuse.



----- A suivre -----

Salut Chado,

j'aime bien te suivre, pleins de trucs de métier !

je reviens d'ailleurs sur ta rainure, c'est vrai que un fer à l'arbre, bien affuté, fait de bien beaux copeaux !

++

Bonjour

Les traverses hautes et les casiers du haut.

Coupe de la traverse.


Le fond sera refait en CP merisier de 4mm et non en 6 comme sur la photo.
On travaille dans du fin et du précis. Ce n’est pas pour me déplaire.
Je dirais même que je prends mon pied! Il ne faut pas trembler, ni hésiter lorsque l'on usine ces rainures à la SAT (pour les rainures de 3mm débouchantes).


Pour celles de 3 non débouchantes, c'est au cutter et à la guimbarde (celle que je me suis fabriquée).



Je me doutais qu'elle allait me servir mais pas à ce point.


Le CP est ici un CP de 6mm plaqué chêne et déjà verni qui vient de récup à la déchèterie et qui sera remplacé par du CP de 4mm plaqué merisier, lorsque j'aurai retrouvé le reste de panneau que je trimbale depuis 30 ans.
Je sais que je l'ai, ce sacré bout de CP, mais où est-il ?


Finition de la poignée.
Les rainures étant faites, je peux maintenant donner sa forme définitive à la poignée.
Après traçage du dessin, je n'hésite pas à la chantourner à la SAR (je n'hésite pas, c'est vite dit). Mais je me dit que si l'alu se scie facilement à la SAT avec des lames carbures, la lame de la ruban ne devrait pas trop souffrir pour couper 2 fois 4cm d'alu en 2mm d'épaisseur.
Effectivement, l'alu se coupe à la SAR.



Puis calibrage à la défonceuse suivant un gabarit (lame de parquet en HDF).


----- A suivre -----

Amicalement
chado

Pétard, ça vole haut, Dominique !
Admiratif...
Renaud

Bonjour Chado,

Du beau travail que tu nous montre là !!!
Les queues d'arondes ça à l'air d'être ton truc, non ? 

Amicalement, Cyril

Bonjour

QD (Queues Droites) et QA (Queues d'Aronde)

Je trace la largeur des côtés et du fond.
La cote est prise à partir du milieu de la languette de frêne, car tout doit avoir une continuité.
Et je rabote le chant face avant des 3 panneaux à la raboteuse en prenant la passe minimum permise par ma machine.
Ainsi j'ai une face de référence, qui va me permettre de tronçonner à la longueur et perpendiculairement mes 3 panneaux, pour faire mes QD à la Matthias.


J'ai changé la lame, pour une de 80 dents.
Le résultat des coupes est superbe.
Ce sont les chutes qui me serviront plus tard. Sauf celle du haut.
Trop étroite et jour visible entre languette et rainure.
On voit bien ici que la languette fait partie intégrante du visuel de la boite à ouvrage.


QD à la Matthias.
Largeur de 6,4mm ===> le double de l'épaisseur de la lame.
Donc une première passe de la lame, un tour de roue dentée de 32 et une deuxième passe de la lame.
Puis 3 tours de la roue dentée de 32 et 1ere passe de la lame et ainsi de suite sans se tromper jusqu'à la fin de l'usinage.



Résultat.


QA à la scie et avec un gabarit maison. Bloc de bois avec rainure de 10mm.




Résultat.


Montage à blanc.



Ça commence à prendre forme. N'est-il pas? (en Anglais)

----- A suivre -----

desmo 38
Je n'en avait que 4 à faire et cela me semble amplement suffisant. Les QA c'est pas trop mon truc.
J'en fait quand il le faut, mais j'en ferai pas en surplus.
Surtout que 3 des QA femelles ont cassées. Mais la colle est là pour réparer.
L'ajustement est sans jeux, et lorsque je retirai les traverses, après un essai à blanc, il ne fallait pas une sortie trop en travers, sinon CRAC.
J'aurai hurlé il y a quelques années, mais maintenant, un peu de colle, pressage durant la nuit, et le lendemain, c'était reparti, jusqu'à une autre casse.
Tu vois, rien de grave ni qui ne se répare.

Amicalement
chado

Oui ça prends forme!
c'est beau!

je ne sais ce qui est le plus beau, du résultat ou de la manière d'y arriver.

++

Merci de partager ça avec nous Chado! J'adore suivre tes reportages, c'est toujours plein de bonnes idées!

Bonsoir Chado

Je me répète, SUPERBE !!!

Pour les QA ET QD, j'ai pas encore eu l'occasion de m'y mettre mais je compte bien essayé .
En tous cas tu maitrises parfaitement.

Amicalement, Cyril

Bonjour à tous.

Je n'est pas posté hier, car j'ai bossé sur un autre petit lit.
Ma tendre épouse m'a aidée pour le rabotage.
Je présente les bois à raboter et elle les réceptionne, enlève les copeaux restants sur les bois et les empilent dans le même sens qu'ils sont sortie.
Ainsi pas de perte de temps et on est sur du sens dans lequel il faut passer les bois sans avoir d'éclats. Dans le frêne, c'est très important.
Et en plus il faisait un temps magnifique. Juste ce qu'il faut, 28°.
De plus, j'ai utilisé pour la première fois, un outil que beaucoup d'entre vous possède, mais qu'il a fallu que j'adapte pour ma machine.
Je vous dirai quoi et comment je l'ai adapté à l'occasion d'un post.

Le derrière et les fonds.

Le panneautage du derrière avec 3 planches c'est révélé superbe.


Le panneau a été coupé dans sa longueur avec 5 mm (2,5 + 2,5) en plus du clair et dans sa largeur avec 8 mm (4 + 4), toujours en plus du clair. Le retrait du bois sera toujours plus fort dans ce sens.
Plate-bande faite à la toupie.



Pour ne pas dépasser l'épaisseur de la fausse languette de 3mm qui se serai alors vue, j'ai incliné légèrement le fer pour que la pente soit juste à fleur de celle-ci et monte faiblement vers le panneau, du côté parement.


Il sera décoré un peu plus tard par un gigantesque bouton.
Monté à blanc, avec un manque de bois sur le chant du fond qui sera réparé plus tard.
En effet le fond est fait avec la partie la plus moche de la planche de cerisier (moche est ici très relatif) et la largeur de celle-ci était plus petite que les autres, d'où ce manque en largeur.


Pour les fonds des casiers du dessus et les fonds des tiroirs, j'avais un CP plaqué chêne, récupéré à la jaille.
Mais j'avais acheté il y a plus de 30 ans une plaque de CP de 4mm plaqué merisier, et le restant m'a suivi dans mes déménagements.
Voici l'état dans lequel je l'ai retrouvé.
La photo montre le parement à gauche et le contre parement à droite. Je n’étais pas sûr d'en tirer quelque chose.


Hé bien si ! Et c'est pas trop moche. Après ponçage bien sûr.


Languettage fait à la SAT.


----- A suivre -----

Amicalement
chado

Bonjour

Les tiroirs

Il y en a 4 petits et 3 grands.
J'avais 6 planches d'environ 600mm de longueur. Mais 3 avaient 120mm de large et 3 étaient en 90.
La découpe à été faite à certains endroits avec ma scie à chantourner, tant les longueurs à respecter étaient juste-justes.
Une fiche de débit est ici indispensable, et j'ai ramé pour tout faire rentrer.


Débit fait dans les planches de 7mm.


Après passage à la Matthias.


Fabrication d'un cadre pour coller les tiroirs.


Les fonds seront insérés dans une feuillure faite à la SAT.
N'ayant pas changé de lame, le bois est un peu brulé.


Avant le collage du fond, il faut penser au raclage et au ponçage des côtés des tiroirs.


Encollage et répartition de la colle avec un bois adéquate.


Mise sous presse du fond.


Nettoyage du surplus de colle à la paille.


Pour les entretoises des cases dans les tiroirs, je calibre les planchettes à une hauteur de 3 à 5mm moins hautes que les côtés des tiroirs.
Et les coupes à 1/10eme moins long que la largeur internes des tiroirs.


Je trace les repères de coupe le plus précisément possible. Je les maintiens à l'aide de tesa krep. Puis après réglage de la demi hauteur de la lame de la scie, je fais la rainure en travers bois.


je n'ai plus qu'à les imbriquer. L'ajustement est serré et ne nécessite pas de collage.


L'emboitage ne sera également pas collé. Tout se maintient serré.


----- A suivre -----

Amicalement.
chado

Génial  

bonjour a tous
super ta boite a ouvrages Chado
et c'est toujours aussi plaisant de suivre tes posts ^^
vivement la suite
A+

bravo chado
quelle jolie boîte, t'es sur que c'est une boîte à outils?
 
joël

Bonjour à tous

Et un grand, très grand merci à Antoine, Nayls et jb53.

Les glissières des tiroirs sont faites de profils récupérés sur des portes de placard de cuisine, trouvées à la jaille.
Et coupées en 2 dans la longueur.
Elles font juste 1mm d'épaisseur et seront suffisantes pour le poids que ces tiroirs supporteront.


Elles sont encastrées dans les côtés et la poignée à l'aide de gorges faites au cutter et à la guimbarde.


Perçages des glissières en tenant compte que celles sur la poignée doivent être décalés pour que les vis (vis pour du plastique), des 2,2 x 8 ne se rencontrent pas.
Je diminuerai la longueur de ces vis car la gorge, retenant ces glissières étant de 1,5mm de profondeur, les vis butaient sur la glissière de l'autre côté.
Et pour ne pas avoir la surprise qu'elles dépassent lors du vissage ou qu’elles fassent une bosse  sur la façade des côtés.
Je n’ai pas de photos car j'étais trop attentif, lors du perçage et du vissage.

Voici les boutons pour les tiroirs. Tirés dans des chutes de cerisier.
Faits à la main et à la SAT et au tank pour les creux.
Suivi d'un ponçage minutieux.


Peut être un peu court comme reportage aujourd'hui, et pourtant j'ai passé le même temps que les autres fois.
Beaucoup de minutie.
De préparation sur les très petites vis.
De perçage, avec renvoi d'angle.
Etc..., l'habituel quoi !

----- A suivre -----

Amicalement
chado

Chado, je vois que tu t'es fait deux panneaux pour ta scie à ruban: "scie détendue 1 tour" et "lame détendue 1 tour". Pourquoi deux panneaux? En voyant avec quelle organisation tu travailles, il doit y avoir une raison!